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Semaine pour les alternatives aux pesticides du 20 au 30 Mars

La Semaine pour les alternatives aux Pesticides ( SPAP)est une opération nationale et internationale annuelle ouverte à tous visant à promouvoir les alternatives aux pesticides. la Semaine pour les alternatives aux pesticides qui se tient du 20 au 30 mars chaque année partout en France mais aussi dans d’autres pays d’Europe ou encore en Afrique, en Amérique Latine…

Ses objectifs :

  • Informer sur les risques réels des pesticides de synthèse
  • Promouvoir les alternatives
  • Mobiliser un public de plus en plus large pour un avenir sans pesticides

 Au fil du temps, cet événement est devenu incontournable. Il s’agit du temps fort de mobilisation citoyenne sur le dossier pesticides en France.

La SPAP 2023 approche à grands pas (du 20 au 30 mars prochains) ! Nous devons être nombreux et nombreuses à profiter de ces dix jours de mars, période du retour des épandages de pesticides de synthèse, pour montrer que d’autres modes d’agriculture existent. Des solutions qui n’ont pas recours à la chimie, qui sont respectueuses de l’environnement et de la santé des populations. Plus d’une trentaine d’événements sont déjà inscrits sur le site de l’événement, il faut intensifier la mobilisation. Sautez le pas en 2023 et participer à la SPAP pour militer pour un monde agricole sans chimie. Des outils sont disponibles pour vous accompagner de A à Z dans l’organisation de vos événements. Retrouvez les sur le site de la SPAP.

Le succès croissant de cet événement montre que la société civile ne veut pas être tenue à l’écart du dossier des pesticides.

Testez vos connaissances sur les pesticides avec le quizz de Générations futures, n’oubliez pas de partager vos résultats avec le #SPAP2023

Le plastique n’est plus fantastique : un livre en témoigne

La croissance du plastique, c’est quand même 3% par an soit un doublement de la production mondiale en vingt ans.

Le livre de Dorothée Moisan « Les Plastiqueurs »

Dorothée Moisan est journaliste free-lance. Après avoir travaillé pour l’Agence France-Presse, elle s’est spécialisée dans les questions climatiques et environnementales. Elle enquête sur ces industriels qui empoisonnent l’environnement . L’objectif ? Informer sur la dangerosité de la pollution par les déchets plastiques, microplastiques, nanoplastiques et les produits chimiques associés.

Avec environ 400 millions de tonnes par an en 2022 (quantité susceptible de doubler avant 2040) et issus d’hydrocarbures fossiles à 90 %, ils sont devenus omniprésents. Près de 9 % des déchets plastiques sont recyclés, tandis que 12 % sont incinérés. Le reste est mis en décharge ou perdu dans la nature, se dégradant peu à peu en microplastiques et en nanoplastiques, ce qui en fait un problème très préoccupant. Cette pollution a un impact réel sur la santé, car de nombreux produits chimiques associés aux plastiques sont reconnus comme des perturbateurs endocriniens.

À l’image du tabac en son temps, ou plus récemment de Monsanto, les industriels s’emploient à fabriquer du doute, minimiser les dangers du plastique pour détourner l’attention de la face cachée de l’iceberg. Car au-delà de la pollution visible qu’il génère, le plastique nous empoisonne au quotidien. Un poison impalpable fait d’additifs toxiques et de microparticules qui imprègnent l’air, l’eau, les sols et les corps. Pollution, danger climatique, mortalité accrue, chute de la fertilité… l’ingestion des plastiques perturbe même l’estomac des animaux et leur processus de digestion et peuvent précipiter leur mort.

Grande inquiétude sur les débits des fleuves

La sécheresse déjà installée depuis des semaines en plein hiver inquiète toutes les collectivités et services de l’État, c’est ainsi que des mesures préventives s’imposent. La situation alerte les climatologues, qui s’inquiètent des conséquences de cette sécheresse hivernale sur la végétation et l’agriculture.

Cette sécheresse hivernale tombe au plus mal : dès janvier, le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) avait émis une alerte. Le risque d’augmentation de la fréquence et de l’intensité des épisodes de sécheresse en raison de la hausse des émissions de gaz à effet de serre a déjà été mis en évidence par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec), rappelle Thierry Offre, climatologue à Météo-France.
Dans notre région « L’eau ne peut plus être considérée comme inépuisable. » Telle est l’alerte donnée par l’Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse, dans son dernier rapport.

Selon les calculs de l’agence, « le débit du Rhône en période estivale a déjà baissé de 13% en soixante ans. Et ce n’est pas près de s’arrêter. Avec le réchauffement climatique le débit va encore diminuer de 20% d’ici 2055, estime-t-elle. La température du fleuve a aussi augmenté de 2,2 °C depuis 1970 et l’évaporation a progressé de 23%. Des baisses de débit sont également à craindre pour des affluents importants du Rhône, d’ici à 2050 : -40% pour l’Isère, -30% pour la Drôme ou la Durance. » Or le fleuve alimente en eau plus de 2,3 millions de personnes et 2 700 préleveurs agricoles qui en  dépendent pour leur irrigation.

De ce fait le débit du Rhône, largement dégradé, risque d’impacter fortement le refroidissement des centrales nucléaires situées tout au long de son cours, tout comme sur les rivières avec les barrages hydroélectriques. C’est donc la production d’énergie qui elle aussi peut être mise en difficulté. Il est même  préconisé une baisse de production à certaines périodes, notamment pour les trois centrales (Tricastin, Saint-Alban, Bugey) fonctionnant avec des circuits ouverts, qui rejettent de l’eau chaude dans le fleuve. En 2022, en raison de températures élevées et de précipitations historiquement faibles, les barrages français ont produit 20 % d’électricité en moins.

https://www.eaurmc.fr/jcms/pro_118307/fr/les-debits-d-etiage-du-rhone-en-baisse-sous-l-effet-du-changement-climatique> le 3 mars.

 

Stop aux pesticides

Pour clore le salon de l’agriculture à Paris une centaine de personnes, dont une majorité de scientifiques en blouses blanches, ont participé samedi 4 mars à Paris au jardin des plantes puis devant Muséum national d’Histoire naturelle à une action visant à dénoncer les conséquences catastrophique du recours massif aux pesticides et promouvoir un autre modèle agricole.

En France, la consommation de pesticides représente plus de 70 000 t/an. Alors qu’un nouveau plan Ecophyto 2030 vient d’être annoncé par le gouvernement, aucun objectif de réduction des produits phytosanitaires n’est fixé. Notons que les plans Ecophyto antérieurs, bien qu’ayant visé une réduction de 50% des phytosanitaires pour 2018, ont purement et simplement échoué : malgré les centaines de millions d’euros investis, ils ont abouti à une hausse de plus de 20% de l’utilisation de pesticides, hausse épinglée par la Cour des Comptes en 2020.

Un cortège funèbre a ainsi  traversé le jardin le 4 mars sous la bannière « Printemps silencieux : les pesticides tuent », en référence au célèbre livre de la biologiste nord-américaine Rachel Carson, première lanceuse d’alerte en 1962 sur la dangerosité des pesticides de synthèse. Depuis cet ouvrage, les preuves scientifiques sur les ravages des pesticides s’accumulent, comme le rapportent notamment les expertises collectives menées par les instituts publics français : sur la santé humaine (INSERM 2013, 2021) et sur la biodiversité et les écosystèmes (INRAE-IFREMER, 2022).

Simultanément ,  mais à l’échelle européenne,  69 organisations ont envoyé une lettre aux eurodéputés pour leur demander de soutenir la proposition de Mme Sarah Wiener ( élue verte) qui vise à obtenir une règlementation sur les pesticides ambitieuse. L’objectif étant de préserver la biodiversité et la sécurité alimentaire à long terme et faire face aux impacts sanitaires liés à l’utilisation des #pesticides.

Le règlement pesticides attaqué

Dans un courrier adressé ce jour aux eurodéputés, 69 ONG dont Générations Futures, s’inquiètent de voir le futur règlement sur les pesticides (règlement SUR) édulcoré et affaibli par les nombreuses attaques du lobby agrochimique et de certains états membres.

Le rapport de Mme Weiner salué par nos ONG

Saluant la proposition de l’eurodéputée Mme Sarah Wiener, rapporteur de la proposition de la Commission environnement sur ce texte ( notamment sur la promotion de la protection intégrée des cultures et le maintien d’objectifs contraignants de réduction des pesticides ), les ONG rappellent que le règlement SUR est un élément important pour atteindre les objectifs du Green Deal européen. Depuis de nombreuses années, les citoyens demandent à plusieurs reprises de fortes réductions des pesticides dans l’ensemble de l’UE.

Les eurodéputés doivent porter un règlement pesticides ambitieux

Soutenir un règlement sur les pesticides qui soit ambitieuse est important pour maintenir la confiance des citoyens européens placés dans leurs représentants au Parlement européen.
Par conséquent, les ONG demandent aux eurodéputés de soutenir le rapport de la l’eurodéputée Wiener et de faire preuve d’une grande ambition en la matière.

https://www.generations-futures.fr/actualites/printemps-silencieux-pesticides-sia/

Lire la lettre en anglais : Letter of support for a strong SUR

 

Les substances perfluorées (PFAS) surveillées de près

Au regard des préoccupations grandissantes concernant l’impact des PFAS sur la santé humaine et celle des écosystèmes, une action ministérielle forte est mise en place  pour répondre aux aspirations des français.

Depuis l’émission qui a fait polémique sur les rejets perfluorés d’ARKEMA à Pierre Bénite le ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires a mené en 2022 des travaux pour structurer son action au regard des inquiétudes de la population à propos des PFAS.

Mais qui sont-ils ?  Les substances per- et polyfluoroalkylées, également connues sous le nom de PFAS, sont une large famille de plus de 4 000 composés chimiques aux propriétés très diverses. Antiadhésives, imperméabilisantes, résistantes aux fortes chaleurs, les substances PFAS sont largement utilisées depuis les années 1950 dans divers domaines industriels et produits de consommation courante : textiles, emballages alimentaires, mousses anti-incendie, revêtements antiadhésifs, cosmétiques, produits phytosanitaires, etc.

Deux des sous-familles les plus connues sont le PFOA (acide perfluorooctanoïque) et le PFOS (sulfonate de perfluorooctane), qui font déjà l’objet de réglementations européennes particulières.
Les PFAS étant des molécules très persistantes (on parle de « polluant éternel »), celles-ci se retrouvent dans les déchets générés en fin de vie par les produits de consommation, et donc potentiellement dans certaines filières de traitement des déchets. Elles peuvent également se retrouver dans les rejets dans l’air, les sols et l’eau, par exemple en raison de certaines fabrications qui génèrent des impuretés à l’origine de rejets difficiles à identifier, ou de rejets domestiques.

Les PFAS ont été définies comme étant des substances prioritaires dans le cadre de la stratégie nationale de biosurveillance. La surveillance de l’imprégnation au sein de la population française sera ainsi poursuivie avec le lancement en 2023 de la nouvelle enquête nationale de biosurveillance ALBANE.
Au niveau européen, le partenariat PARC (European Partnership for the Assessment of Risks from Chemicals) lancé en mai 2022 permettra de poursuivre le suivi de l’imprégnation des populations européennes aux PFAS.

Ces travaux ont abouti au présent plan, qui s’appuie sur 6 axes d’actions :

disposer de normes pour guider l’action publique ;
porter au niveau européen une interdiction large pour supprimer les risques liés à  l’utilisation ou la mise sur le marché des PFAS ;
améliorer la connaissance des rejets, ainsi que l’imprégnation des milieux pour réduire l’exposition des populations ;
réduire les émissions des industriels de façon significative ;
assurer une transparence complète sur les informations disponibles ;
intégrer les actions sur les PFAS dans le plan micropolluants.

https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/22261_Plan-PFAS.pdf