SPF : Santé publique France publie une étude économique sur la pollution atmosphérique

Cette étude fournit une évaluation économique des impacts de la pollution de l’air sur l’ensemble de la France hexagonale. Elle s’appuie sur des analyses de 2016-2019 selon lesquelles la mortalité liée à la pollution de l’air ambiant reste un risque conséquent en France avec 40 000 décès attribuables chaque année aux particules fines.

La pollution de l’air ambiant a été examinée à propos du développement de huit maladies qui ont un lien scientifiquement avéré avec l’exposition aux PM2,5 et/ou au NO2, à savoir :

Cette étude a été menée en partenariat, d’une part sur le volet sanitaire avec l’Ineris, l’ORS Île-de-France, le Creai-ORS Occitanie, le Citepa et le Centre d’investigation clinique 1401 – Épidémiologie clinique (Inserm/CHU de Bordeaux), et d’autre part sur le volet économique avec Aix-Marseille School of Economics (Aix-Marseille Université/CNRS). Elle s’est appuyée sur la démarche conduite dans le cadre du projet EMAPEC « Estimation de la morbidité due à la pollution atmosphérique et de ses impacts économiques » de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), auquel Santé publique France a également contribué.

L’étude montre que la réduction des concentrations en PM2,5 et NO2 à des niveaux équivalents aux valeurs guides de l’OMS permettrait d’éviter 75 % de ces cas de maladies liées à l’exposition aux PM2,5 en lien avec les activités humaines et près de 50 % pour le NO2. À titre d’illustration, le respect de la valeur guide de l’OMS pour les PM2,5 permettrait d’éviter presque 30 000 nouveaux cas d’asthme chez l’enfant de 0 à 17 ans.

Tout le monde est concerné par la pollution de l’air ambiant et ses impacts. L’évaluation de cet impact sur des maladies chroniques et ses conséquences économiques, fruit d’un travail partenarial, est une première en France. Cet impact est estimé à 12,9 milliards d’euros en lien avec les PM2,5, soit presque 200 euros par an et par habitant, et à 3,8 milliards d’euros pour le NO2, soit 59 euros par an et par habitant.

L’objectif : Réduire la pollution de l’air ambiant qui aurait des effets bénéfiques sur la santé de l’adulte et de l’enfant pour notre Région :

En Auvergne-Rhône-Alpes, si les niveaux de pollution de l’air ambiant baissaient, dans toutes les communes de la région, pour atteindre les niveaux des valeurs guides de l’OMS :

•  entre 360 et 3 600 nouveaux cas de maladies respiratoires chez l’enfant,
• et entre 350 et 6 600 nouveaux cas de maladies cardiovasculaires, respiratoires ou métaboliques chez l’adulte, pourraient être évités en moyenne chaque année, selon la maladie et le polluant étudié (PM2,5 ou NO2).

Pour consulter les résultats de l’étude :