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Calculer son empreinte carbone

La transition écologique nous impose de diminuer notre impact sur la planète, que nous préconisons , c’est pourquoi nous devons agir sur les leviers les plus importants et à la portée de tous : Alimentation, transport, logement, etc…

D’abord reprécisons ce que l’on appelle l’’empreinte carbone, ce sont nos émissions de gaz à effets de serre soient celles qui sont  directes (liées à la voiture ou au chauffage par exemple), mais aussi celles générées lors de la fabrication (où qu’ils sont produits) et le transport des produits (de l’endroit qu’ils viennent) que nous consommons.

Il  faut connaître en amont certains ordres de grandeur : l’empreinte carbone des Français s’élevait à 11,2 tonnes par habitant en 2018, selon le  Commissariat général au développement durable  (CGDD). Or, il faudrait atteindre environ 2 tonnes par habitant en moyenne d’ici à 2050 pour respecter l’accord de Paris sur le climat. Il s’agit de diviser d’au moins par six ses émissions ! Selon toujours les données du CGDD – qui datent cependant de 2012 –, 27 % de l’empreinte carbone moyenne provient du logement, 27 % également des transports, 20 % des biens et services personnels (équipements, habillement, loisirs, etc.), 16 % de l’alimentation ( tout particulièrement avec l’élevage et l’agriculture intensive) et 9 % des services publics (santé, éducation, etc.). Commençons dés maintenant  la chasse au CO2!

 Des applications ont été crées pour permettre à chacun de le calculer avec  le simulateur Ecolab de l’Agence de la transition écologique (Ademe) ou sur le site Micmac des associations Avenir climatique et Taca.

L’OCDE recommande un tarif plus ambitieux pour le carbone

Un rapport de l’OCDE pointe le prix insuffisant des taxes sur les émissions carbone (taxes sur les énergies fossiles et le carbone, prix des permis d’émissions échangeables…). Pour l’OCDE, le prix du carbone n’augmente pas assez vite, alors que le dispositif était considéré comme l’un des outils principaux pour lutter contre le réchauffement climatique.

En France la fiscalité carbone (ou Contribution Climat-Énergie)a été mise en place via une taxe ajoutée au prix de vente de produits ou de services, en fonction de la quantité de gaz à effet de serre (GES) qu’ils contiennent (émis lors de leur production et/ou de leur utilisation) : en pratique, c’est souvent la consommation d’énergies fossiles qui sert d’assiette à cette fiscalité. La France a mis en place cette fiscalité carbone en 2014 en intégrant dans les taxes intérieures sur les consommations des produits énergétiques une composante carbone. Les recettes générées permettent de contribuer au financement de la transition énergétique, d’encourager l’amélioration de l’efficacité énergétique et la bascule vers des énergies plus vertes à faible contenu carbone. Cette taxe carbone a  été relevée à 14,50 €/tonne de CO2 en 2015, à 22 €/tonne de CO2 en 2016 et 30,5 €/tonne de CO2 en 2017.

L’article premier de la loi sur la transition énergétique pour une croissance verte a tracé une trajectoire croissante de la composante carbone jusqu’en 2030 : « le Gouvernement se fixe pour objectif, pour la composante carbone intégrée aux tarifs des taxes intérieures sur la consommation des produits énergétiques […] d’atteindre une valeur de la tonne carbone de 30,50 € en 2017, 39 € en 2018, 47,5 € en 2019, 56 € en 2020 et 100 € en 2030. ».

Les pays européens sont parmi les mieux classés du monde, avec en tête la Suisse, le Luxembourg, la Norvège et la France. A l’inverse, en bas du classement, figurent le Brésil, l’Indonésie et la Russie.

L’OCDE vient de  transmettre  un rapport publié le 18 septembre 2018, l’organisation pointe les tarifs insuffisants attribués au carbone sur ces marchés par les États. Et ce alors que donner un coût aux émissions de CO2 est considéré par beaucoup d’experts comme un des outils principaux pour lutter contre le réchauffement climatique. Selon ce rapport, “les prix du carbone doivent augmenter bien plus rapidement que ces dernières années pour garantir une transition efficace par rapport à son coût vers une économie bas carbone”. L’organisation a ainsi évalué le “déficit de tarification carbone”, qui mesure l’écart entre les prix existants dans ses 42 pays membres et ceux du G20 et une valeur de référence fixée à 30 euros la tonne. Il se situe actuellement à 76,5%, soit une amélioration de trois points par rapport à 2015. Les progrès restent toutefois insuffisants. Si cette progression se poursuivait au rythme actuel, “le déficit serait comblé en 2095”, alerte l’OCDE. Cet indicateur comprend les taxes qui visent spécifiquement les énergies fossiles, les taxes sur le carbone et les prix des permis d’émission échangeables. “Le gouffre qui sépare aujourd’hui le prix du carbone et le coût réel des émissions pour notre planète est inacceptable“, a déclaré Angel Gurría, secrétaire général de l’organisation.