Archives par mot-clé : Changement climatique

Un dernier rapport de l’IPBES fait le lien entre biodiversité et pandémies

De plus en plus de nouvelles maladies infectieuses émergent, principalement à cause de la destruction des écosystèmes. Prévenir leur apparition serait la seule solution durable, selon un nouveau rapport international de l’IPBES.

Ce groupe d’experts a réuni  vingt-deux scientifiques internationaux pour répondre à deux questions : comment les pandémies émergent-elles ? Et peut-on les prévenir ? « Habituellement ce type de rapport prend plusieurs années, explique Anne Larigauderie, secrétaire exécutive de l’IPBES. Nous l’avons sorti très rapidement car il était nécessaire d’avoir à disposition une évaluation du savoir scientifique sur le lien entre pandémies et biodiversité. » Les auteurs ont analysé et synthétisé environ 700 références scientifiques.

Selon le rapport, 70 % des maladies émergentes (Ebola, Zika) et la quasi-totalité des pandémies connues (VIH, Covid-19) sont des zoonoses – c’est-à-dire qu’elles sont causées par des virus d’origine animale.”Il est important de relier les deux  disparition de la biodiversité et épidémies pour répondre à la question : pourquoi les pandémies se produisent-elles ?

” L’expansion et l’intensification de l’agriculture, le commerce, la production et la consommation non durables perturbent la nature et augmentent les contacts entre la faune, le bétail, les agents pathogènes et les humains. C’est la voie vers les pandémies. »

Les mêmes activités humaines qui sont à l’origine du changement climatique et de la perte de biodiversité entraînent également des risques sanitaires par leur impact sur notre environnement.

https://uicn.fr/un-rapport-cle-de-lipbes-sur-la-biodiversite-et-les-pandemies/

Plus d’informations

Le Communiqué de presse de l’IPBES
Télécharger le résumé exécutif (en anglais)
Télécharger le rapport complet (en anglais)
Le site internet de l’IPBES
Le programme “Ecosystèmes” du Comité français de l’UICN

Colloque Santé – Biodiversité Notre santé dépend-elle de la biodiversité ?

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Le colloque scientifique national  « Santé et Biodiversité » aura lieu au Campus de  VetAgro Sup, à Marcy l’Etoile, les 27 et 28 octobre prochain.

 

Ce colloque national scientifique « Santé et Biodiversité », organisé par VetAgro Sup et Humanité et Biodiversité, sur l’initiative et avec le soutien du Conseil Régional Rhône-Alpes, sous l’égide de l’OIE, avec la participation et le soutien du ministère de l’Ecologie et du Développement Durable, et de l’Energie, souhaite permettre, par des regards croisés pluridisciplinaires, le point des avancées scientifiques et des expériences concrètes pour répondre à la question « notre santé dépend-elle de la biodiversité ? », et élaborer des propositions d’évolution des politiques publiques, en ayant en tête le champ d’innovation des entreprises. .                            

Il vise à confronter les connaissances et les avis sur les enjeux de santé face à la perte ou la restauration de la biodiversité. Il devra permettre departager des connaissances et de promouvoir des projets d’aménagement de l’environnement humain, permettant de tester la réalité des hypothèses d’amélioration de notre bien-être et de notre santé, dans un habitat où la richesse des espèces vivantes est développée.

Le programme du colloque sur les deux jours, l’appel à communication, les modalités d’inscription,… Toutes ces informations se trouvent sur le site web :   Inscriptions sante-biodiversite.vetagro-sup.fr

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Le 5ème rapport du Giec est dévoilé

La seconde partie du 5e rapport d’évaluation traite des conséquences des changements climatiques, de l’adaptation et de la vulnérabilité de nos sociétés aux colères du climat, tout au long du XXIe siècle. Il est publié 6 mois après le premier tome, qui présentait l’état de la science climatique. Il sera suivi, le 13 avril, par la publication du résumé du rapport du troisième groupe de travail du Giec, dédié aux politiques et mesures pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre par l’atténuation.

Quels sont les risques avérés à terre ?

Il y a deux façons de lire le rapport du groupe 2 : par risque et par région du monde.
Côté risques, le gros des préoccupations des politiques devra porter sur l’eau. Selon le niveau de réchauffement (Climat), le nombre de terriens susceptibles de subir de fortes inondations variera du simple au triple. Voilà pour les régions tempérées. Dans les zones les plus sèches, c’est la fréquence des périodes de sécheresse qui augmentera. «Chaque degré supplémentaire devrait réduire de 20% les ressources en eau», estiment les auteurs. Pas rassurant si l’on garde à l’esprit que la population mondiale pourrait croître de moitié d’ici la fin du siècle.

En Europe, l’eau aura plutôt une fâcheuse tendance à inonder. La faute à un changement de régime des précipitations, à la montée du niveau de la mer, ainsi qu’à l’urbanisation des zones… inondables. Les effets inverses toucheront les régions méridionales du Vieux monde. Au nord, on multipliera donc les ouvrages de défense contre l’eau. Au sud, on mettra en œuvre des technologies sobres en eau, notamment pour l’irrigation et la production d’énergie. On améliorera aussi la résilience des villes.

Nous sommes encore à la croisée des chemins, soulignent les auteurs du Giec. A supposer que nous allégions très sensiblement notre empreinte carbone, nous pouvons espérer stabiliser le réchauffement sous la barre des 2°C par rapport à l’ère préindustrielle. Et réduire ses conséquences. «La réduction des émissions de gaz à effet de serre au cours des prochaines décennies peut substantiellement diminuer les risques liés aux changements climatiques dans la seconde moitié du siècle», confirment les chercheurs. Ils ne seront toutefois pas nuls. D’où l’importance de commencer à nous y préparer.