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Où l’on reparle de l’immunité naturelle

Le  vaccin confère-il une meilleure immunité qu’une infection naturelle ? Difficile à dire. « Certaines maladies comme la rougeole, la rubéole, la varicelle entraînent une immunité stérilisante, c’est-à-dire qu’une fois qu’on l’a eue, on ne peut pas être infecté une seconde fois », explique le virologue Bruno Lina, directeur du CNR Lyon et membre du Conseil scientifique. Dans ce cas, la vaccination et l’infection confèrent une immunité identique.

Une étude scientifique israélienne portant sur un large panel de population démontre que les personnes protégées grâce à l’immunité naturelle ont six fois moins de risques d’attraper le covid avec le variant delta.
Selon une étude réalisée par les chercheurs du Kahn Sagol Maccabi Research & Innovation Center en Israël, l’immunité développée après une infection au SARS-CoV-2 serait encore plus forte que l’immunité vaccinale.
La nouvelle analyse s’appuie sur la base de données de Maccabi Healthcare Services, qui compte environ 2,5 millions d’Israéliens. L’étude, dirigée par Tal Patalon et Sivan Gazit de KSM, la branche de recherche et d’innovation du système, a révélé dans deux analyses que les personnes vaccinées en janvier et février étaient, en juin, juillet et la première moitié d’août 2021, de six à 13 fois plus susceptibles d’être infectées que les personnes non vaccinées qui ont déjà été infectées par le coronavirus.’
Cette étude a démontré que l’immunité naturelle confère une protection plus durable et plus forte contre les infections, les maladies symptomatiques et l’hospitalisation causées par le variant Delta du SARS-CoV-2, par rapport à l’immunité induite par le vaccin à deux doses BNT162b2 », ont déclaré les chercheurs.

 

La Cop 15 sur la biodiversité fort malmenée

En 2010, cette convention de l’ONU (la Convention pour la diversité biologique (CDB)) avait adopté les objectifs d’Aichi. Dix ans plus tard, force est de constater qu’ils n’ont pas été atteints et que la dégradation de la nature, pourtant indispensable aux humains, se poursuit.

La Convention de l’ONU sur la biodiversité biologique avait  présenté, en juillet2021 , un projet de texte devant être finalisé lors des négociations de Kunming et visant à «vivre en harmonie avec la nature» à l’horizon 2050, avec des objectifs intermédiaires pour 2030. En cette fin Mars les représentants de 150 pays se réunissaient pour la première fois à Genève depuis deux ans en présentiel, avant la négociation finale prévue en Chine fin août.

La COP15 doit permettre d’adopter une nouvelle feuille de route visant à mettre un terme à l’érosion de la biodiversité d’ici à 2030. L’enjeu est crucial : les espèces disparaissent à un rythme sans précédent, plus de un million est menacé d’extinction et 75 % de la surface terrestre a déjà été altérée par l’homme.

Le projet de cadre mondial  présenté en juillet 2021 , à l’issue de sessions de travail en ligne et articulé autour de quatre grands objectifs pour 2050 et 21 cibles pour 2030, devait servir de base aux échanges. Mais au lieu de parvenir à des consensus sur ces jalons, les délégués ont remis sur la table de nombreuses propositions, ce qui  a ralenti le processus et fait qu’ils ne sont sont pas allés aussi loin qu’on l’espérait, suscitant frustrations et inquiétudes quant à la suite du processus.

Le décalage horaire a-t-il des effets sur la santé ?

La suppression du changement d’heure saisonnier ayant été  votée en 2019, les États membres de l’Union européenne doivent désormais choisir quelle heure définitive adoptée, mais ce ne sera pas encore pour cette année. La grande majorité de la communauté scientifique recommande que le choix se porte  sur le maintien de l’heure d’hiver. Si on en venait à maintenir l’heure d’été toute l’année, le réveil en hiver et le coucher en été seraient en effet plus difficiles.

La littérature scientifique montre que le changement d’heure a bel et bien des effets physiologiques et sanitaires : il impacte notre horloge biologique interne (appelé système De tels rythmes biologiques qui existent chez tous les êtres vivants, bactéries comprises, et se manifestent par des variations cycliques d’un grand nombre de paramètres physiologiques…En déréglant le rythme circadien, quels sont les effets de ce décalage horaire sur notre organisme ? Que dit la science à ce sujet ?

Il impacte notre horloge biologique interne (appelé système circadien) et peut induire des effets néfastes sur notre santé (troubles du sommeil,, de la vigilance, et même des accidents du travail et de la route, des dépressions, des infarctus du myocarde et des accidents vasculaires cérébraux). Les travaux sur l’importance de l’exposition à la lumière sur le cycle circadien sont menés au Centre de Recherche en Neurosciences de Lyon.

Par ailleurs, selon l’avis des spécialistes, comme le neurobiologiste et chercheur Inserm Claude Gronfier, président de la Société Française de Chronobiologie, le passage à l’heure d’été serait plus compliqué à gérer pour l’organisme que le passage à l’heure d’hiver , compte tenu d’un côté de la perte d’une heure de sommeil, et de l’autre du fait que l’horloge devra être avancée d’une heure. À l’heure du réveil, notre corps a besoin d’une dose importante de lumière pour débuter une nouvelle journée et synchroniser l’horloge biologique. Il serait ainsi privé de cette lumière en hiver avec lever du jour plus tardif.

Rappelons nous à ce sujet que le Prix Nobel 2017 a récompensé des chercheurs ayant mis en évidence des gènes impliqués dans le rythme circadien chez la drosophile.

  • Un bouleversement du rythme circadien favorise des pathologies
  • Des chercheurs américains ont trouvé une protéine dans le noyau de cellules du foie et du côlon qui est impliquée dans le rythme biologique de ces organes
  • Chaque organe a un rythme qui lui est propre.

Le rapport sur les plans Ecophyto resté confidentiel : surprenant ?

Issu du Grenelle de l’environnement, le premier plan Écophyto affirmait en 2008 une volonté de réduire l’usage des produits phytopharmaceutiques agricoles de 50 % à horizon 2018 et constituait la réponse française à la directive européenne 2009/128/CE. En 2015, devant la faiblesse des résultats, un plan Écophyto 2 a été défini. L’objectif de 50% est repoussé en 2025 avec un objectif intermédiaire de 25% à horizon 2020.

En 2018, le Gouvernement décide un « plan d’action sur les produits phytopharmaceutiques (PPP) et une agriculture moins dépendante aux pesticides » complété de l’objectif de « sortir du glyphosate », et amende le plan qui prend le nom d’Écophyto 2+.

Pourtant, les résultats mesurés à l’aune de cet objectif quantitatif de réduction de 50% s’avèrent décevants, même s’ils sousestiment l’ampleur des changements engagés. Les indicateurs utilisés sont euxmêmes contestés.
Suite à un référé de la Cour des comptes (2019) pointant notamment les difficultés de la gouvernance du plan Écophyto et de la gestion du programme, le gouvernement a commandé une mission 1 d’évaluation de leurs actions financières. Les commanditaires ont en particulier demandé d’évaluer la valeur ajoutée apportée par les actions financées au niveau national par la redevance pour pollutions diffuses, et de proposer des améliorations du pilotage du programme et de sa gestion.

Les constats de la mission reprennent ceux de la Cour des comptes en matière de gouvernance et de gestion, mais interrogent également les principaux objectifs et actions du plan, qui n’ont, jusqu’à présent, pas été évalués ni fait suffisamment la preuve de leur efficacité.

Rapport confidentiel CGEDD CGAAER IGF Ecophyto – Mars 2021 :  Évaluation des actions financières du programme Écophyto

Télécharger le rapport 013476-01_rapport.pdf   8 Mo

 

Forum mondial de l’eau à Dakar : la cible, les eaux souterraines

lundi 21 mars, s’est ouvert le 9e Forum mondial de l’eau à Dakar (Sénégal), et c’est dans ce cadre que l’UNESCO lançait, au nom d’ONU-Eau, la dernière édition du Rapport mondial des Nations Unies sur la mise en valeur des ressources en eau, intitulé « Eaux souterraines : rendre visible l’invisible » *   Il s’achèvera le 26 Mars: suivons les actualités!

Le Forum mondial de l’eau est le plus grand événement mondial sur l’eau. Il est organisé tous les trois ans depuis 1997 par le Conseil mondial de l’eau, en partenariat avec un pays hôte. Le 9e Forum sera le premier de ce type à se tenir en Afrique subsaharienne.

le  thème de ce forum la « Sécurité de l’eau pour la paix et le développement »

Les auteurs appellent les États à s’engager à mettre en place des politiques de gestion et de gouvernance des eaux souterraines adéquates et efficaces, afin de répondre aux crises de l’eau actuelles et futures à travers le monde. Car, même si les formations géologiques souterraines retiennent des quantités d’eau considérables, les aquifères constituant environ 99 % des millions de kilomètres cubes d’eaux douces (entre 11,1 millions et 15,9) de notre planète, ces stocks ne se renouvellent pratiquement pas.

Les eaux souterraines jouent un rôle central dans la lutte contre la pauvreté, la sécurité alimentaire et hydrique, la création d’emplois décents, le développement socio-économique, et la résilience des sociétés et des économies au changement climatique. Elles sont essentielles à de nombreux cycles et processus naturels, et elles jouent un rôle majeur dans le maintien de la santé humaine, des moyens de subsistance et des écosystèmes.

Au cours du siècle dernier, les prélèvements d’eau douce au niveau des cours d’eau, des lacs, des aquifères et des réservoirs artificiels ont fortement augmenté et continuent de croître dans la plupart des régions du monde.

Dans un contexte marqué par des pénuries croissantes d’eau dans de nombreuses régions du monde, l’immense potentiel des eaux souterraines et la nécessité de les gérer de façon durable ne peuvent plus désormais être ignorés.

*ll est estimé que le volume d’eau douce liquide sur Terre (moins de 1 % de toute l’eau qui y est présente, que ce soit sous forme liquide, solide ou gazeuse) est de 10,6 millions de km³ (figure 1). Or, ce volume est constitué d’eaux souterraines à près de 99 % (Shiklomanov et Rodda, 200

https://www.worldwaterforum.org/fr