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L’hyperconnexion des parents préjudiciable aux relations avec leur enfant

Véritable doudou numérique, le smartphone des parents devient un objet transitionnel dévoyé, le portable s’interposant sournoisement au sein de la relation parent-enfant.

Dans une tribune du Monde récemment deux psychologues  Marilyn Corcos* et Brigitte Bergmann* ont analysé ce phénomène de plus en plus fréquent dans une société hyperconnectée  où le temps de captation des écrans  a dépassé les 4 heures par jour.

Elles alertent sur les dangers d’abandon invisible, les effets de détresse grave sur le tout-petit, causés par l’absorption de leurs parents dans leur portable, inattentif à la demande des enfants qui n’attendent que reconnaissance ou compréhension de leurs envies.

La relation entre un parent et un enfant est l’une des plus importantes dans la vie d’une personne. Étant donné qu’il s’agit de l’un des tout premiers liens qu’un enfant entretient, la relation parentale est essentielle aussi ne faut-il pas gâcher les moments privilégiés et surtout dans la petite enfance. ll est très important que vous puissiez passer du temps ensemble. Vous devez aussi pouvoir lui consacrer un créneau pendant lequel vous focaliserez votre attention sur lui. Le bébé est un être profondément sociable, qui se construit dans l’échange avec son environnement. Il est vrai que les parents sont le plus souvent occupés, mais vous devez aussi vous assurer que votre enfant sache que vous accordez de l’importance à ce qu’il a à dire. En effet, les rapports positifs entre parents et enfants favoriseront pour plus tard l’autonomie, l’estime personnelle, la curiosité et de meilleures habiletés de prise de décision.

Aussi notre intérêt pour les informations reçues de  nos écrans ne doivent pas nous faire oublier l’essentiel pour le devenir heureux de nos enfants.

*Marilyn Corcos est psychologue-psychanalyste au Centre médico-psycho-pédagogique Claude-Bernard et membre de la Société psychanalytique de Paris.
*Brigitte Bergmann est psychologue-psychanalyste au Centre médico-psychologique Alfred-Binet, PMI Croix-Rouge et membre de Société de psychanalyse freudienne.

 

Portion de message joint

 

3 septembre Documentaire sur ARTE sur l’hyperconnexion: cerveaux en surcharge

Diffusion du documentaire de Laurence Serfaty (France, 52′),  sur ARTE le samedi 3 septembre à 22h20: Hyperconnectés: cerveaux en surcharge

Vous vous en êtes probablement rendu compte, mais ces dernières années, l’hyperconnexion a eu quelques effets sur votre façon de vous comporter en société.  «Aujourd’hui, la moitié de la population mondiale utilise internet. Chaque jour, 150 milliards d’e-mails sont échangés.

Désormais, l’humanité produit autant d’informations en deux jours qu’elle ne l’a fait en deux millions d’années. Chaque seconde, l’équivalent d’environ 28 millions de livres est diffusé sur le web. La seule gestion des e-mails représente 30% de la journée d’un salarié. La durée moyenne de concentration des gens par activité était de trois minutes en 2004, puis une minute et quinze secondes en 2012. Aujourd’hui, elle n’est plus qu’à 45 secondes.» Tous ces chiffres permettent de prendre conscience de cette réalité et sont issus d’un documentaire d’Arte que vous pouvez visionner en avant-première ci-dessus, et qui sera diffusé à l’antenne le 3 septembre à 22h20.

Laurence Serfaty est allée à la rencontre de personnes qui ont pris conscience de la façon dont l’hyperconnexion a affecté leur vie (et qui ont parfois évité de peu le burn-out) ainsi que de chercheurs, pour essayer de comprendre pourquoi il est souvent impossible de traiter la totalité de ces informations et ce que l’on peut faire pour y remédier.

Grâce aux smartphones, ordinateurs et autres tablettes, nous sommes reliés au monde en continu. Mais ce déluge d’informations menace notre bien-être. Alliant témoignages de cadres victimes de burn out et explications de chercheurs en neurosciences, en informatique ou en sciences de l’information et de la communication, ce documentaire captivant passe en revue les dangers de cette surcharge sur le cerveau. Il explore aussi des solutions pour s’en prémunir, des méthodes de filtrage de l’information aux innovations censées adapter la technologie à nos besoins et à nos limites.

Chaque jour, cent cinquante milliards d’e-mails sont échangés dans le monde. Les SMS, les fils d’actualité et les réseaux sociaux font également partie intégrante de notre quotidien connecté, tant au bureau qu’à l’extérieur. Nous disposons ainsi de tout un attirail technologique qui permet de rester en contact avec nos amis, nos collègues, et qui sollicite sans cesse notre attention.

Comment notre cerveau réagit-il face à cette avalanche permanente de données ? Existe-t-il une limite au-delà de laquelle nous ne parvenons plus à traiter les informations ? Perte de concentration, stress, épuisement mental, voire dépression… : si les outils connectés augmentent la productivité au travail, des études montrent aussi que le trop-plein numérique qui envahit nos existences tend à diminuer les capacités cognitives.