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Une baisse qui se poursuit pour la natalité en France et contribue à une faible croissance de la population

Le bilan démographique 2023 publié par l’Insee le 16 janvier 2024 montre un ralentissement de la croissance de la population française, en effet on note un nombre de naissances qui atteint un nouveau point bas historique.

Pour la première fois depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, le nombre de naissances a chuté de 6,6% en France en 2023, passant sous la barre symbolique des 700.000 par an. En 2023, 678 000 bébés sont nés en France c’est-à-dire 48.000 de moins que l’année précédente selon l’Insee.

Et pourtant le taux de fécondité de la France reste le plus élevé de l’Union européenne, avec 1,84 enfant par femme en 2021, selon Eurostat, alors que la moyenne de l’UE atteint 1,53. Et pour la première fois, en 2023, l’espérance de vie des hommes atteint 80 ans, souligne l’Insee. Elle s’élève à 85,7 ans pour les femmes. L’espérance de vie à la naissance augmente moins vite pour les femmes que pour les hommes depuis le milieu des années 1990, réduisant ainsi l’écart entre les deux sexes.

En France, comme dans les autres pays de l’Union européenne, le vieillissement de la population s’accélère :

  • 21,5% des habitants ont 65 ans ou plus ;
  • les personnes âgées d’au moins 75 ans représentent une personne sur dix (10,4 %) et leur nombre augmente.

En 2023, le nombre de décès diminue : 631 000, soit 44 000 de moins (-6,5 %) qu’en 2022.

Au 1er janvier 2024, la France compte 68,4 millions d’habitants (66,1 millions dans l’Hexagone et 2,2 millions dans les cinq départements d’outre-mer), soit une hausse de 0,3% sur l’ année.

Par ailleurs les données transmises par l’Institut national d’études démographiques (INED) dans le bulletin bulletin Population & Société illustrent de manière frappante la baisse de la fécondité enregistrée un peu partout dans le monde depuis l’an 2000. D’après l’INED, 63 % des habitants de la planète vivent dans des régions où la fécondité n’atteint pas le seuil de renouvellement des générations contre 45 % il y a vingt ans.

https://www.insee.fr/fr/statistiques/7750004?sommaire=7746197

https://www.ined.fr/fr/tout-savoir-population/graphiques-cartes/population_graphiques/

21ème Semaine du Son de l’Unesco du 15 au 28 janvier 2024

La semaine du son est l’occasion pour les experts de rappeler l’importance de la santé auditive à tous les âges.

Les experts rappellent que savoir sauvegarder nos oreilles, c’est permettre de rester connecté, de s’écouter les uns les autres pour faire avancer la société. Toutes et tous ont un point commun, celui de réfléchir sur notre rapport au son, dans le cadre de cette nouvelle semaine du Son de l’UNESCO. Une initiative lancée il y a 21 ans par Christian Hugonnet : « Notre idée était d’amener les gens à écouter le monde et à considérer que le son est créateur d’images, de dire ‘arrêtons de regarder le monde, essayons de mieux comprendre l’autre, pour essayer de mieux comprendre ce qu’il nous raconte’ ».

« Savoir écouter, savoir se parler », c’est celui de l’écologie sonore qui sera au centre de cette nouvelle édition. Mettre ces deux mots l’un après l’autre va nous permettre d’amener les gens à considérer le sonore comme un lieu de développement personnel et collectif. Un lieu bruyant par exemple, est un lieu qui va générer de la violence. Quand on est dans un lieu bruyant, on a aussi peut-être tendance à ne pas pouvoir se concentrer. Donc tout cela fait du sens. » Le message des experts de la semaine du son est de prendre conscience de sa santé auditive pour continuer d’écouter, entendre, jusqu’au bout.

le Pr Paul Avan, directeur du CERIAH, Centre de recherche et d’innovation en audiologie humaine, à l’Institut Pasteur et l’Institut de l’Audition, se réjouit de cette prise de conscience des jeunes, “alors même que cette population ne présente pas encore de troubles auditifs majeurs”. “C’est un formidable terrain, propice à la mise en œuvre de campagnes de sensibilisation que nous préconisons depuis 10 ans, ainsi qu’à la création d’un label qualité”, estime le spécialiste., alors que 25 % des personnes âgées de plus de 60 ans souffrent d’une perte auditive

  • Pour autant, les jeunes se distinguent de leurs aînés quant à leur rapport à la santé auditive, puisque :
  • 54 % des 18-34 ans se disent préoccupés par leur santé auditive (contre 45 % de l’ensemble de la population), et 32 % admettent avoir déjà souffert de problèmes auditifs suite à une mauvaise écoute de la musique ;
  • 66 % d’entre eux reconnaissent le lien entre qualité sonore et santé auditive (contre 54 % dans l’ensemble de la population), une piètre qualité sonore pouvant conduire à écouter la musique à un volume plus élevé.
  • Près de la moitié des jeunes adultes (44 %) affirment utiliser des applications ou des réglages pour limiter le volume lors de l’écoute de musique.
  • mais 62 % des sondés, tout sexe confondu, avouent continuer à adopter des pratiques d’écoute à risque, preuve qu’il faut continuer les efforts en matière de prévention.
  • : “SANTÉ AUDITIVE : PLUS DE LA MOITIÉ DES JEUNES ADULTES (18-34 ANS) SE DISENT PRÉOCCUPÉS”, communiqué Qobuz, 11/01/24.

L’autorité de concurrence sanctionne pour 20 millions d’euros des industriels à propos du BPA

L’Autorité de concurrence a sanctionné trois organismes professionnels de conserveurs et un syndicat de fabricants de boîtes pour avoir mis en œuvre, dans le contexte de l’adoption de la loi du 24 décembre 2012 visant à suspendre l’utilisation du Bisphénol A (ou « BPA ») de tous les contenants alimentaires à compter du 1er janvier 2015, des pratiques visant à empêcher toute concurrence sur la présence ou non de Bisphénol A dans les contenants alimentaires. L’entente est intervenue pendant la phase transitoire durant laquelle étaient simultanément mises sur le marché des boîtes avec et sans Bisphénol A (tolérance instaurée pour l’écoulement des stocks).

L’Autorité estime que les deux pratiques constituant l’IUCC sont très graves, car elles ont privé les consommateurs de la faculté de choisir des produits sans Bisphénol A, à une époque où de tels produits étaient disponibles et alors que cette substance était déjà, à l’époque, considérée comme dangereuse pour la santé.

Ces pratiques qui, ensemble, constituent une infraction unique complexe et continue (IUCC) mise en œuvre du 6 octobre 2010 au 21 juillet 2015, soit sur plus de quatre ans, ont été de deux ordres :

Empêcher les industriels de communiquer sur l’absence de BPA dans leurs contenants alimentaires

  • la FIAC, puis par l’ADEPALE et l’ANIA ont alerté  les fabricants de conserves alimentaires sur la nécessité de ne pas se faire concurrence sur la présence ou l’absence de Bisphénol A dans leurs contenants ;
  • cette stratégie collective a été étendue en amont, auprès des fabricants de boîtes, par l’intermédiaire de l’action du SNFBM ;
  • l’extension de cette stratégie en aval auprès de la grande distribution a également été tentée, mais sans succès ;
  • une surveillance des comportements déviants de l’entente a été instaurée, plusieurs acteurs ayant fait le choix de communiquer sur l’absence de Bisphénol A dans leurs produits ;
  • Onze entreprises, poursuivies en leur qualité de membres des organismes collectifs cités plus haut, et dont la participation individuelle à l’entente a été jugée démontrée par l’Autorité, sont également sanctionnées. 

Révision de la police de l’eau et de la nature dont les Agences de l’eau

La loi de finances pour 2024 lance la réforme des redevances des agences de l’eau attendue depuis 2021.

En jeu notamment : un rééquilibrage de la charge fiscale qui pèse sur les redevables. Car jusqu’à présent, ce sont majoritairement les usages domestiques et assimilés qui alimentent les recettes des agences de l’eau.

Une instruction du 2 janvier 2024 relative aux contrôles de la police de l’eau et de la nature vient d’être  promulguée  (SNCPEN: stratégie des contrôles en matière de police de l’eau et de la nature),s’inscrivant dans la continuité du décret n° 2023-876 du 13 septembre 2023  qui a mis en place les comités opérationnels de lutte contre la délinquance environnementale (COLDEN) dans chaque département

Cette instruction précise le périmètre des contrôles de l’eau et de la nature et clarifie la chaîne d’action des contrôleurs, depuis le cadrage national des priorités de contrôle jusqu’à sa déclinaison dans le plan de contrôle départemental

Textes de référence :
Décret n° 2023-876 du 13 septembre 2023 relatif à la coordination en matière de politique de l’eau et de la nature et de lutte contre les atteintes environnementales Instruction du Gouvernement du 16 septembre 2023 relative à la coordination en matière de politique de l’eau et de la nature et de lutte contre les atteintes environnementales

https://www.legifrance.gouv.fr/download/pdf/circ?id=45507

Source commentée :  Instr. 2 janv. 2024, NOR : TREL2328462J, BO MTECT 17 janv.

De nouvelles études confirment le lien entre fertilité masculine et portables

Plusieurs études à l’échelle mondiale avaient rapporter une  compréhension des risques d’infertilité masculine et avaient liés ce phénomène (de plus en plus constant )au port du téléphone mobile dans la poche du pantalon.

Selon cette étude américaine présentée au congrès de l’ARSM 2022, le 24 octobre 2022 suffisamment puissante, les auteurs  avaient observé “que la mobilité et la viabilité des spermatozoïdes sont négativement affectées par les smartphones qui utilisent des données connectées en WIFI”. « Les téléphones mobiles avec utilisation de données par WIFI ont des effets délétères sur la mobilité et la viabilité des spermatozoïdes, les RF-EMR (radiofréquences des ondes électromagnétiques) et la chaleur contribuant à l’impact. »

Une nouvelle étude suisse ne fait que confirmer cette association: Une équipe de l’UNIGE et du Swiss TPH publie une vaste étude couvrant plus d’une décennie de données sur les effets des téléphones portables sur la santé reproductive.

Si divers facteurs environnementaux et comportementaux sont avancés pour expliquer sa diminution, observée depuis cinquante ans, le rôle du téléphone portable restait à démontrer. Cette  équipe de l’Université de Genève (UNIGE), en collaboration avec l’Institut tropical et de santé publique suisse (Swiss TPH), publie une importante étude transversale sur la question. Elle montre qu’une utilisation intensive du téléphone portable est associée à une baisse de concentration des spermatozoïdes, alors que leur mobilité et leur morphologie ne sont pas affectées. Ces résultats sont à découvrir dans Fertility & Sterility.

De nombreuses études ont montré que la qualité du sperme a diminué ces cinquante dernières années dans les pays industrialisés. Le nombre de spermatozoïdes aurait chuté d’une moyenne de 99 millions de spermatozoïdes par millilitre à 47 millions par millilitre ( soit divisée par 2). Ce phénomène résulterait d’une combinaison de facteurs environnementaux (perturbateurs endocriniens, pesticides, radiations) et comportementaux (nourriture, alcool, stress, tabac).

Les scientifiques ont étudié l’association entre les paramètres du sperme des participants et leur utilisation du téléphone portable. «Ils ont répondu à un questionnaire détaillé concernant leurs habitudes de vie, leur état de santé général et la fréquence à laquelle ils utilisent leur téléphone, ainsi que l’endroit où ils le placent lorsqu’ils ne l’utilisent pas», détaille Serge Nef, professeur ordinaire au Département de médecine génétique et développement de la Faculté de médecine de l’UNIGE ainsi qu’au SCAHT – Centre suisse de toxicologie humaine appliquée, qui a co-dirigé cette étude.

Une nouvelle recherche financée par l’Office Fédéral de l’Environnement (OFEV) a ainsi débuté en 2023. Elle aura pour but de mesurer précisément et directement l’exposition aux ondes électromagnétiques, les types d’utilisation – appels, navigation web, envois de messages –  et d’évaluer leurs impacts sur la santé reproductive masculine.

Cette recherche est publiée dans Fertility & Sterility
DOI: 10.1016/j.fertnstert.2023.09.009