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Les élevages intensifs ne sont-ils pas la porte d’entrée des zoonoses ?

Les grands élevages d’animaux identiques sont  un réservoir idéal pour le développement de virus pathogènes transmissibles aux humains. Ces épidémies posent problème pour la santé humaine et dans l’approche One Health l’élevage industriel est malheureusement peu abordé.L’élevage industriel est devenu une source majeure des pandémies, partout dans le Monde.

On observe des épidémies de façon incessante dans les élevages. Standardisation et promiscuité des bêtes ont transformé les fermes en véritables nids infectieux. Les flambées de maladies se propagent et ne sont pas sans risque pour notre santé. Rappelons qu’en terme de biomasse, les virus pèsent plus lourds que tous les humains réunis.” Autrement dit, la biodiversité joue aujourd’hui les zones tampon entre les humains et ces pathogènes.

N’est il pas urgent alors que toutes les agences sanitaires proposent des réductions d’alimentation carnée, de revoir à la baisse ses élevages industriels qui ont de multiples conséquences tant sur notre santé que sur l’environnement, la qualité de l’air , le climat et l’utilisation des sols.

Si l’on prend l’exemple du poulet “standart”  dit de chair, composant plus de  3/4 de la production française  en poulets( 818 millions de volailles abattues en France en 2022, dont 89 % de poulets de chair.)  il est à savoir qu’ils sont élevés à 22 poulets au m2, soit un poulet sur une feuille A4″, ces volatils sous éclairage artificiel, ne voient jamais le jour et sont abattus au bout de 35 à 38 jours soit à moins de 6 semaines alors que leur poids avoisine les 2Kg. Cette promiscuité on l’imagine aisément favorise les épizooties et nécessite  une surveillance vétérinaire permanente.Il est urgent d’en prendre conscience.

Or le gouvernement s’apprête à déposer un nouveau décret portant sur les installations destinées à l’élevage intensif de volailles ou de porcs *. Ce décret envisage de modifier les seuils d’évaluation environnementale (étude d’impact) pour les élevages intensifs, ce qui réduirait le nombre d’élevages soumis à une évaluation environnementale systématique. Les seuils passeraient de 40 000 à 85 000 volailles, de 2 000 à 3 000 porcs en engraissement, et de 750 à 900 truies. Cette initiative, sous prétexte de simplification, pourrait favoriser le développement d’élevages de plus grande taille, compromettant ainsi à la fois l’environnement et le bien-être des animaux. Une évaluation approfondie en amont est en effet essentielle pour évaluer sérieusement les risques pour l’environnement et la santé, plutôt que de les minimiser .

Comme le dit Héléne Souberet Directrice de la Fondation pour la recherche sur la biodiversité, “S’il n’y plus de biodiversité entre eux et nous, je ne donne pas cher de notre peau.Nous n’avons pas encore cette conscience éthique que nous faisons partie de la biodiversité, et que nous n’avons pas plus de droits que les non-humains à habiter sur cette planète. Même si nous avons plus de moyens de détruire les espèces qui se mettent en travers de notre chemin, ce n’est pas une raison pour le faire. Il est temps de devenir adultes.”

*Les installations destinées à l’élevage intensif de volailles ou de porcs – faisant l’objet d’une autorisation environnementale au titre de l’article article L.181-1 du code de l’environnement – étaient jusqu’à présent toutes soumises à évaluation environnementale systématique – au titre du (a) de la rubrique 1 relative aux installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE). Le texte a pour objectif de soumettre à évaluation environnementale systématique les seuls projets relevant de l’annexe 1 de la directive 2011/92/UE.

Copernicus nous livre ses dernières informations

Chaque mois depuis ces dernières années il nous est annoncé avoir vécu le mois de plus chaud et ce même en plein hiver. En effet grâce aux données fournies par les satellites d’observation comme Copernicus à propos des températures de l’air et de l’eau, chaque mois, de nouveaux records sont battus. Février 2024 a été le mois de février le plus chaud jamais enregistré sur la planète et la température de la surface des océans fait grimper le mercure. Le climat réagit aux concentrations actuelles de gaz à effet de serre dans l’atmosphère à un niveau sans précédent. La situation est aggravée par le phénomène météorologique El Nino, synonyme de températures plus chaudes, qui, selon l’Organisation météorologique mondiale (OMM), a atteint son pic en décembre mais doit encore se traduire par des températures au-dessus de la normale jusqu’en mai sur la terre ferme.

La température moyenne de l’air enregistrée en février était de 13,54 degrés, soit 0,81 degré au-dessus de la moyenne 1991-2000 et 0,12 degré au-dessus de la température du précédent mois de février le plus chaud, en 2016. Il est difficile de se représenter ces records qui s’enchaînent les uns après les autres.

Selon Copernicus, la température moyenne mondiale des douze derniers mois (mars 2023-février 2024) est la plus élevée jamais enregistrée, dépassant de 0,68°C la moyenne 1991-2020 et de 1,56°C la moyenne préindustrielle 1850-1900. C’est la sixième année consécutive que les températures sur les trois mois d’hiver sont plus chaudes que les moyennes des trois dernières décennies. En France, le climat est considéré comme étant déjà au moins 1,7°C plus chaud qu’avant l’impact des émissions massives de gaz à effet de serre par l’humanité.

En février 2024, la température moyenne de la surface de la mer était de 21,06 degrés, soit la plus élevée pour n’importe quel mois dans l’ensemble de données. Le record précédent datait du mois d’août 2023, avec 20,98 degrés enregistrés.Ce réchauffement menace directement la vie marine et peut réduire les capacités d’absorption de nos émissions de gaz à effet de serre dans les mers, puits de carbone qui absorbent 90 % de l’excès d’énergie de l’activité humaine.

Des réductions rapides des émissions de gaz à effet de serre sont le seul moyen d’arrêter l’augmentation des températures mondiales.

https://www.copernicus.eu/fr/acces-aux-donnees

8 Mai journée internationale du droit des femmes

Cinq ans après sa création, l’index égalité femmes-hommes au sein des entreprises “n’a pas rempli toutes ses promesses”, a critiqué jeudi le Haut Conseil à l’égalité (HCE) dans un rapport. Officialisée en 1977 par l’Organisation des Nations Unies, la journée pour les droits des femmes couvre plusieurs événements avec comme objectif de célébrer les avancées des droits des femmes. En ce vendredi 8 mars 2024, la ministre déléguée auprès du Premier ministre, Aurore Bergé, chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations, a amorcé une semaine dédiée à la promotion des droits des femmes et de l’égalité en France.

S’il y a 70ans , les femmes se battaient encore pour obtenir le droit de vote dans toute l’Europe, au fil des ans, ces efforts sont devenus le moteur de notre cheminement vers une société plus inclusive et plus égalitaire. Et quand bien même de l’inscription de l’interruption volontaire de grossesse dans la Constitution, la France démontre à travers l’Observatoire des inégalités combien les inégalités sont nombreuses tant dans l’emploi que dans  tâches domestiques. Tous temps de travail confondus, les femmes touchent en moyenne un salaire 23 % moins élevé que celui des hommes, selon les données 2017 de l’Insee. Pour des temps complets, les femmes touchent 16,8 % de moins, et à poste et temps de travail équivalents, 5,3 % de moins.Si les écarts se sont réduits ces dernières années, d’importantes inégalités persistent.

Pour favoriser la place des femmes dans les filières d’avenir, les jurys de sélection pour l’accès à l’ensemble des formations du supérieur devront comprendre au moins 30 % de femmes

Le Gouvernement s’est par ailleurs engagé à poursuivre la lutte contre toutes les formes de violences faites aux femmes. À l’heure actuelle, les droits des femmes connaissent un recul historique dans de nombreuses régions du monde. La France portera un message exigeant auprès des organisations internationales et de nos partenaires, convaincue de l’importance d’une diplomatie féministe active.

https://inegalites.fr/Inegalites-entre-les-femmes-et-les-hommes-notre-tableau-de-bord

https://www.egalite-femmes-hommes.gouv.fr/sites/efh/files/2024-03/Chiffres-cles-egalite-femmes-hommes-edition-2023.pdf

Le Digital Act Européen entre en vigueur à partir du 6 mars 2024

Les 27 pays membres de l’UE ont adopté jeudi une position commune approuvant dans ses grandes lignes le projet de législation européenne pour réguler internet et mettre fin aux abus de pouvoir des géants du numérique. Le DMA concerne les géants du web, mais aussi les internautes.

Le Réglement sur les marchés numériques ou Digital Markets Act ou DMA   de l’Union européenne, devra permettre aux géants des technologies de  mettre un terme à partir de jeudi ,  comme Microsoft, Amazon, Apple, Google, Méta , à  leurs abus de position dominante. Avec l’arrivée du DMA, les utilisateurs de Windows vont être en mesure de désinstaller la totalité des applications natives de Microsoft.

La législation sur les marchés numériques (DMA) vise à lutter contre les pratiques anticoncurrentielles des géants d’internet et corriger les déséquilibres de leur domination sur le marché numérique européen. Ce règlement des marchés numériques entend notamment imposer aux géants du numérique un certain nombre de mesures pour garantir la libre concurrence entre les entreprises.

Ne gaspillons pas les ressources naturelles !

Le rapport du Global Resources Outlook 2024,  publié le 1er mars par un groupe international d’experts des Nations unies nous alerte, en cinquante ans, la consommation mondiale de ressources naturelles a triplé , et cette consommation continue de croître, en moyenne de 2,3 % par an.

L’extraction de ressources pourrait passer de 100 à 160 milliards de tonnes par an, soit une hausse de 60 % entre 2020 et 2060, alertent les experts, avec 4 secteurs clés: quatre secteurs comptent pour 90 % de la demande en matériaux : la construction de bâtiments, l’agriculture et l’alimentation, les transports, et l’énergie. L’augmentation des tendances à l’utilisation des ressources mondiales s’est poursuivie ou accélérée.

Le monde est au milieu d’une triple crise planétaire du changement climatique, de la perte de biodiversité et de la pollution et des déchets, alors ne serait-il pas urgent de voir quelles sont les priorités.

La Directrice exécutive du PNUE, Inger Andersen, s’exprime à l’occasion du lancement des Perspectives des ressources mondiales 2024, soulignant la nécessité urgente de faire face à la triple crise planétaire grâce à une gestion durable des ressources et à des modèles d’économie circulaire. Elle souligne les avantages qu’il y a à dissocier la croissance économique de l’utilisation des ressources et des incidences sur l’environnement. Le rapport décrit les mesures à prendre pour atteindre une situation gérable pour l’avenir.

https://www.unep.org/resources/Global-Resource-Outlook-2024

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