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Un nouvel épisode de vent sahélien

Le sud-est de la France est touché depuis  vendredi , et jusqu’à samedi 30 mars, par un épisode de pollution aux particules fines,« L’arrivée de poussières du Sahara entraîne une péjoration très nette de l’ensoleillement et de la visibilité. S’ajoute également une augmentation des concentrations de particules fines »annoncent les préfectures

« Le passage d’une masse d’air chargée en particules désertiques est observé depuis vendredi et se poursuit aujourd’hui samedi sur une grande partie du littoral méditerranéen. Ces particules s’ajoutent aux embruns marins, formés par les conditions météorologiques très venteuses sur le littoral. Ces phénomènes naturels entraînent une hausse importante des concentrations de PM10 »

« Ce phénomène est assez habituel en hiver mais cette fois, il a été particulièrement remarquable et remarqué », commente Vincent Guidard, responsable de l’équipe « pollution atmosphérique » au Centre national de recherches météorologiques (CNRS/Météo-France).

Les mécanismes de formation sont bien connus : un vent fort en surface va soulever les poussières de sable dans le désert ; les particules capturées vont ensuite monter à des altitudes troposphériques (entre 3 000 et 4 000 mètres) par des régimes de fortes convections qui se développent à travers le Sahara ; enfin, les flux de masse d’air orientés du sud vers le nord vont les transporter sur des milliers de kilomètres, puis, les particules vont se déposer. Plus elles montent haut, plus elles vont être transportées loin. Lors de l’épisode de la semaine dernière, les poussières du Sahara ont voyagé jusqu’en Angleterre et dans le sud de la Scandinavie.

La présence de sable du Sahara dans l’air est associée à une augmentation des cas d’asthme et de problèmes oculaires (comme les conjonctivites). Il est par conséquent déconseillé de faire du sport en plein air durant cet épisode.

Grenoble signe son plan municipal de santé (PMS) pour 4 ans

Au total, le Plan Municipal de Santé comprend 409 actions menées par la Ville, établissant ainsi une approche globale en faveur de la santé et du bien-être des habitant-es, avec pour objectif de faire de Grenoble une ville où la santé et la qualité de vie sont prioritaires dans toutes les politiques publiques.

La politique de santé communale est traduite dans deux documents d’orientation :

  • le Plan Municipal de Santé (PMS) décline les objectifs et actions portées par la Ville et le CCAS
  • le Contrat Local de Santé (CLS) définit un programme d’actions porté en partenariat avec les institutions du territoire

Le Plan Municipal de Santé s’articule autour de 8 déterminants de santé, dont quelques exemples d’actions sont présentés ci-dessous. Les actions qui sont portées par ce Plan, construisent une démarche globale en faveur de la santé et du bien-être de la population pour faire de Grenoble une ville où la santé et la qualité de vie sont au cœur de toutes les décisions et actions entreprises.

Il est structuré autour de 8 déterminants de santé faisant fonction d’axes stratégiques et intégrant l’ensemble des politiques municipales : « Soigner / Être soigné-e », « Prévenir et prendre soin », « Respirer », « Se nourrir », « Habiter », « Cohabiter », « Se déplacer / Pratiquer une activité physique », « Protéger / Être protégé-e ». :

Retrouvez le Plan municipal de Santé complet sur : grenoble.fr

Toujours et encore des microplastiques : à quand une réglementation plus stricte de cette utilisation massive

Il n’est pas un mois qui ne voit pas publier une étude (1) mettant en évidence la présence de microplastiques, ou de nanoplastiques dans une partie du corps humain. Ce mois ci c’est une étude sur 304 patients qui montre la présence de particules plastiques dans des plaques d’athérome et fait le lien avec des risques (x4,5 ) d’évènements graves cardiovasculaires. Le polyéthylène a été détecté dans la plaque carotaire de 150 patients (58,4 %), avec un taux moyen de 21,7 x 24,5 microgrammes par milligramme de plaque; 31 patients (12,1 %) avaient également des quantités mesurables de chlorure de polyvinyle, avec un taux moyen de 5,2 x 2,4 microgrammes par milligramme de plaque.  Dans un commentaire pour theheart.org | Medscape Cardiology, le docteur Philip Landrigan, auteur d’un éditorial accompagnant la publication de l’étude dans le NEJM, a qualifié le lien de « fortement suggestif ».

Le mois précédent c’était la revue Toxicological Sciences,(2) qui confirmaient les résultats  que tous les échantillons de placentas étudiés  étaient contaminés aux microparticules de plastique. Cette  équipe de chercheurs de l’Université du Nouveau-Mexique  a même identifié le plastique le plus fréquent dans le tissu placentaire : le polyéthylène, ce plastique avec lequel sont fabriqués sacs et bouteilles.

Et pourtant un rapport publié en 2021 par le Programme pour l’environnement de l’ONU (UNEP) intitulé “De la pollution à la solution“, alertait  sur la présence de substances chimiques des microplastiques et leurs effets sur la santé “en particulier chez les femmes”.

 le Pr Landrigan apporte alors en conclusion : « Nous sommes tous des citoyens au sens large et nous devons nous informer et faire pression sur nos élus pour qu’ils élaborent un cadre juridiquement contraignant qui plafonnera la production de plastique »

Plus que jamais nous ressentons l’obligation dans l’univers ardu de la réglementation chimique de créer un « GIEC de la chimie », à l’image du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), il est envisagé dans les instances onusiennes pour juin 2024. Nous resterons attentifs.

(1) L’étude, dirigée par le Dr Raffaele Marfella, de l’université de Campanie Luigi Vanvitelli, à Naples (Italie), a été publiée dans le NEJM (New England Journal of Medicine) le 7 mars 2024. https://www.nejm.org/doi/full/10.1056/NEJMoa2309822?query=featured_home&logout=true

(2) l’Université du Nouveau Mexique (UNM) qui s’est s’intéressée à la présence de microplastiques dans le corps humain a publié dans la revue Toxicological Sciences

https://academic.oup.com/toxsci/advance-article-abstract/doi/10.1093/toxsci/kfae021/7609801?redirectedFrom=fulltext

22 mars journée mondiale de l’eau

Le manque d’accès à l’eau potable, à l’assainissement et à l’hygiène, et leur  conséquence sur la sous-nutrition sont des enjeux mondiaux majeurs. 1/3 de la population mondiale n’a pas accès à une potable chez elle – soit plus de 2 milliards d’individus, et plus de 80% des eaux usées générées dans le monde retournent dans écosystème sans avoir été traitées.

Les événements climatiques extrêmes, les sécheresses et les inondations entraînent des conséquences dévastatrices pour l’accès à l’eau et la sécurité alimentaire mondiale. Un quart de la population mondiale connaît déjà un stress hydrique extrême. En 2050, la moitié de la planète pourrait être concerné, à cause de la crise climatique.

 C’est dans ce cadre que le  Rapport mondial des Nations Unies sur la mise en valeur des ressources en eau 2024 a proposé cette journée sous la dénomination : L’Eau pour la prospérité et la paix, celui ci   sera présenté le 22 mars au Siège de l’UNESCO. Les célébrations officielles de la Journée mondiale de l’eau, sont organisées par l’UNESCO et la Commission économique des Nations Unies pour l’Europe (CEE-ONU), qui co-président la campagne de la Journée mondiale de l’eau 2024, au nom d’ONU-Eau.

Le rapport 2024 décrit comment le développement et le maintien d’un avenir sûr et équitable en matière d’eau sont à la base de la prospérité et de la paix pour tous et comment la pauvreté et les inégalités, les tensions sociales et les conflits peuvent amplifier l’insécurité hydrique. La rareté de l’eau peut aussi augmenter le risque de conflits.

La production du rapport est coordonnée et publiée par le Programme mondial d’évaluation des ressources en eau de l’UNESCO (WWAP) au nom de la famille ONU-Eau. Grace au financement de l’Italie, chaque rapport représente la réponse cohérente et intégrée du système des Nations Unies aux problèmes liés à l’eau douce et aux défis émergents et reste un exemple éclatant de l’ONU « Unis dans l’action ». Le rapport donne un aperçu des principales tendances concernant l’état, l’utilisation et la gestion de l’eau douce et de l’assainissement, sur la base des travaux des membres et des partenaires d’ONU-Eau.

Cliquez ici pour consulter le rapport complet

Le rapport de l’OMM alerte de l’urgence à agir

L’Organisation météorologique mondiale (OMM)a publié ce mardi 19 mars l’année 2023 sur le plan climatique en la qualifiant de “ Hors normes »  et confirme les pires craintes des observateurs.

Cette nouvelle édition du rapport annuel de l’OMM sur l’état des services climatologiques (intitulé «State of Climate Services») met l’accent sur la santé. Elle souligne la nécessité de disposer d’informations et de services climatologiques spécialement adaptés pour soutenir le secteur de la santé dans un contexte d’intensification des conditions météorologiques extrêmes et de mauvaise qualité de l’air, d’évolution des pathologies infectieuses et d’insécurité alimentaire et hydrique.

Les vagues de chaleur, les inondations, les sécheresses, les feux incontrôlés et l’intensification rapide des cyclones tropicaux ont semé la misère et le chaos, bouleversent la vie quotidienne de millions de personnes et infligent des pertes économiques de plusieurs milliards de dollars des États-Unis, selon le rapport de l’OMM intitulé «L’état du climat mondial en 2023».

Les vagues de chaleur exacerbent également la pollution de l’air, qui est déjà responsable d’environ 7 millions de décès prématurés chaque année et constitue la quatrième cause de mortalité par facteur de risque pour la santé en renforçant les risques d’insécurité alimentaire.

Selon leurs pronostics d’ici  2030, il faut s’attendre à recenser 560 catastrophes de moyenne ou de grande ampleur par an, soit 1,5 catastrophe par jour.

«Tous les indicateurs sont en alerte… Certaines données ne battent plus des records, elles explosent! Et les changements ne cessent de s’accélérer», a déclaré le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres. «La crise climatique est le défi déterminant auquel l’humanité est confrontée et elle est inextricablement mêlée à la crise des inégalités, comme en témoignent l’insécurité alimentaire croissante, les déplacements de population et la perte de biodiversité», a affirmé Celeste Saulo, la nouvelle Secrétaire générale de l’Organisation météorologique mondiale (OMM) désignée lors du dix-neuvième Congrès météorologique mondial le 1er janvier 2024.