Tous les articles par Jacqueline Collard

Consultation publique du futur plan santé-environnement

La présente consultation concerne le projet de troisième plan national santé environnement (PNSE3).

Contexte
Le plan national santé environnement (PNSE) est un plan qui, conformément à l’article L. 1311 du code de la santé publique, doit être renouvelé tous les cinq ans.
Le deuxième plan national santé environnement a été adopté en conseil des Ministres le 24 juin 2009 pour la période 2009-2013. Sa mise en œuvre a été placée sous le copilotage des ministères en charge de la santé et de l’écologie, il a fait l’objet d’une déclinaison en plans régionaux santé environnement (PRSE).

Contenu
Le projet de plan soumis à la consultation est constitué autour de 5 axes :
-  un axe méthodologique, dont l’objectif est de valoriser une approche complète de l’exposition environnementale des personnes tout au long de la vie (notion d’exposome) ;
-  un axe dédié à la prévention générale des populations, pour les contaminations à large échelle (qualité de l’air, qualité de l’eau, qualité de l’alimentation, etc.) ;
-  un axe dédié à la prévention individuelle pour des territoires ciblés (sols pollués, problématique du radon, etc.) ou des populations ciblées (actions spécifiques pour les enfants et les femmes enceintes, actions spécifiques à des pathologies dont une origine peut être environnementale telles le cancer, des maladies du système nerveux central, certaines formes d’obésité) ;
-  un axe dédié à la résorption des inégalités environnementales, en commençant par leur identification ;
-  un axe dédié aux dynamiques territoriales à mettre en place ainsi qu’à l’information du public et la formation des professionnels qui peuvent agir dans le domaine de la santé environnementale.

Date d’entrée en vigueur envisagée
Ce plan pourrait être adopté par les Ministres concernés début décembre 2014 et couvrirait la période 2014-2018

Les observations du public peuvent être déposées par voie électronique du 26 septembre 2014 au 17 octobre 2014 inclus à l’adresse suivante :  Projet de plan national santé-environnement 3

 WECF publie sa position sur le PNSE 3


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Nécessité de mesurer la qualité de l’air dans les écoles

Bien que la Ministre de l’environnement n’ait pas cru bon de mettre en application le décret (publié en décembre 2011 relatif à la surveillance de la qualité de l’air intérieur dans certains établissements recevant du public, comme dans les écoles et crèches en application prévue dés le 1er janvier 2015)

La mesure, qui devait prendre effet, début 2015, a été «repoussée» par le ministère de l’écologie, qui lui préfère un guide de bonnes pratiques) , ce n’est pas pour autant que le besoin de prendre en compte cette pollution qui touche les plus petits et donc les plus sensibles  n’est pas indispensable.

En effet en dehors des contaminants chimiques provenant des produits d’entretien, des mobiliers ou des activités manuelles il ne faut pas sous estimé les moisissures trop souvent fréquentes dans des lieux mal ventilés: Une vaste enquête a mis en évidence le lien entre certaines moisissures présentes dans l’air des salles de classe et des poussées d’asthme chez l’enfant. 

Sur les 55 composés recherchés, l’OQAI a découvert des concentrations de six phtalates retrouvés principalement dans les poussières et provenant vraisemblablement des sols plastifiés. Dans une moindre mesure, les chercheurs ont retrouvé deux muscs émis par les produits d’entretien, du pyrène et du benzène, des hydrocarbures aromatiques polycycliques provenant de la proximité du trafic routier, et enfin des pesticides et des biocides.

 

L’agence de l’eau RMC communique les résultats d’analyse des eaux

La contamination des cours d’eau et des nappes souterraines s’est généralisée en France. L’agence Rhône-Méditerranée-Corse dont nous dépendons, le souligne, ainsi on trouve dans nos eaux plus de 150 produits différents indésirables,  majoritairement des herbicides avec des concentrations stables depuis des années. IL arrive  même de les retrouver jusqu’à 200 fois la norme pour l’eau potable insiste le Directeur général de cet établissement public.

L’agence de l’eau RMC couvre 25 % du territoire français et 13 000 km de cours d’eau, elle représente 14 millions d’habitants, 20 % de l’activité agricole et industrielle nationale, ce qui la rend relativement représentative du territoire français.Son constat est irréfutable : alors que la pollution venue des agglomérations diminue grâce à l’amélioration des stations d’épuration, le chantier des pesticides en revanche est en panne : 15 millions d’analyses réalisées régulièrement pendant ces six dernières années le montrent. 

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Dans 1/4 des analyses on retrouve des substances interdites pour certaines depuis 10 ans et 36 interdites depuis au moins 2008 et tout particulièrement dans les zones de vignobles et de grandes cultures. Ces contaminations atteignent les nappes phréatiques souterraines et les rendent impropres aux captages d’eau potable.

 Il est ainsi évident que le bon état écologique des eaux qui devait être atteint pour 2015 (DCE directive cadre de l’eau  de 2000) sera loin d’être obtenu puisque seulement la moitié des cours d’eau peut être qualifiée d’être » en bon état écologique ».

Pour plus de détails veuillez consulter sur le site de l’agence de l’eau du bassin Rhône-Méditerranée Corse: http://www.eaurmc.fr/espace-dinformation/brochures-dinformation/qualite-des-eaux.html?eID=dam_frontend_push&docID=3274

Etiquetage indispensable des acides gras de type trans (en lien avec les maladies cardiovasculaires)

Selon le règlement n°1169/2011 concernant l’information des consommateurs sur les denrées alimentaires, la Commission européenne dispose jusqu’à décembre 2014 pour présenter un rapport sur l’étiquetage des acides gras trans. Le document devra proposer des «mesures appropriées» pour en diminuer les apports, «y compris, entre autres, la fourniture d’informations aux consommateurs (…) ou l’imposition de restrictions à leur usage».

Rappelons que la norme maximale est de 2g/100 g de produits alimentaires.

6 pays  ont déjà interdits ces acides gras trans, rappelle l’OMS  dans son plan d’action 2015-2020 pour la santé et la nutrition en Europe : il s’agit du Danemark dès 2003, l’Autriche,  la Hongrie,  l’Islande,  la Norvège et la Suisse.

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Aux Etats Unis leur étiquetage  date de 2006 et la FDA (Food et Drug administration) s’oriente vers l’interdiction ; optons pour aller dans le même sens afin de réduire une des premières causes de mortalité :  les risques cardiovasculaires.

Station rurale de mesure de pollution régionale et transfrontalière

Air Rhône-Alpes a inauguré la station rurale nationale de Saint-Nazaire-le-Désert le 23 septembre soit l’une des 6 stations de référence mesurant les pollutions régionale de fond et transfrontalière.

Cette  station rurale nationale de surveillance de qualité de l’air implantée en Drôme provençale dans la commune de Saint-Nazaire-le-Désert fait partie d’un réseau de 6 stations nationales  placées en milieu rural, la seule présente dans le Sud-Est de la France pour Rhône-Alpes et PACA. Cette station est représentative d’un vaste territoire  (environ 100 000 km2).

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A l’écart de toute source de pollution directe (proximité automobile, industrielle, chauffage dans les agglomérations), elle mesure le niveau de « fond régional », c’est-à-dire le niveau de pollution le plus bas de la région, mais celui auquel personne ne peut se soustraire.

Elle sert de référence pour connaître la part de pollution importée arrivant des régions et pays voisins. Ainsi, lors d’épisodes de pollution de grande ampleur, comme celui survenu du 7 au 18 mars 2014, la station de Saint-Nazaire-le-Désert a permis d’évaluer la part due aux masses d’air polluées provenant du Nord-Est de l’Europe.

Mesurer la pollution de fond : un enjeu fondamental

La connaissance de la « pollution régionale de fond » est essentielle pour estimer la contribution du transport à longue distance des polluants atmosphériques, qu’ils soient d’origine naturelle (sables du Sahara ou émissions volcaniques par exemple) ou dûs à l’homme.

Cette station vient en complément du dispositif national MERA (MEsure des Retombées Atmosphériques) mis en place dans le cadre de la participation de la France au programme européen EMEP2.

Les résultats des mesures effectuées à St-Nazaire-le-Désert contribuent donc aux travaux européens sur le sujet.

A l’échelle de la région, la pollution de fond sert de référence pour estimer, par comparaison avec les niveaux observés sur d’autres stations de surveillance, la part de pollution de proximité générée par le chauffage résidentiel, le trafic routier, les activités
industrielles, etc.

C’est grâce à l’évaluation des différentes contributions à la pollution, dans les divers territoires, que les mesures les plus efficaces peuvent être définies et intégrées dans les plans d’actions.

Par ailleurs, ce niveau de fond régional constitue une donnée de base primordiale aux modèles numériques de qualité de l’air et permet d’affiner la prévision quotidienne, en particulier sur les zones urbaines qui cumulent pollution de fond et pollution de proximité.

Cette station, opérationnelle depuis le 1er janvier 2014 et remplaçant celle installée antérieurement à Dieulefit, mesure plusieurs polluants :

• Les polluants les plus problématiques : dioxyde d’azote, ozone, particules fines
• Les Métaux Lourds (Arsenic, Cadmium, Nickel, Plomb)
• Les Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques (HAP) dont le Benzo(a)Pyrène

Les métaux lourds et les HAP sont mesurés dans l’air ambiant mais aussi dans les retombées atmosphériques via des récupérateurs d’eau de pluie. D’autres appareils présents dans cette station analysent en complément la composition chimique des poussières les plus fines ce qui permet d’en identifier l’origine.

Pour plus de renseignements consulter www.air-rhonealpes.fr