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550 sites sont pollués aux PCB en France

Le Monde.fr | nous rapporte la cartographie faite par Robin des Bois  de la contamination aux PCB des rivières de France qui identifie dans notre région de nombreux sites pollués:

Ils sont 550.  Soit 113 de plus qu’en juillet 2011. L’association Robin des bois vient de réactualiser son atlas des sites terrestres pollués aux PCB. Et les points rouges essaiment la carte de France. S’ils sont interdits depuis 1987, les polychlorobiphényles, plus connus sous le nom de pyralènes, n’en demeurent pas moins persistants dans les écosystèmes. Pire, ils s’insinuent dans les sols, se propagent dans l’atmosphère et s’accumulent dans les sédiments marins et de rivières. “Nous étions conscients que les PCB existaient partout. Cela nous a été confirmé par le fait que quasiment tous les bassins de pêche étaient touchés”, souligne Christine Bossard, porte-parole de Robin des bois.

En témoigne la carte des rivières polluées. Finie la sortie dominicale, les arrêtés d’interdiction de pêche touchent de plus en plus de cours d’eau, tout comme les recommandations de ne pas consommer certaines voire toutes les espèces. La pêche à la sardine est ainsi interdite en baie de Seine depuis 2010. Très peu solubles dans l’eau, le caractère lipophile des PCB en fait des adeptes des corps gras. Saumon, anguille, brème ou encore silures font partie des poissons les plus contaminés à ces composés chimiques dangereux.

Chez l’enfant exposé in utero, une exposition chronique peut notamment provoquer des troubles neurocomportementaux et, chez l’adulte, perturber le système endocrinien. C’est pourquoi la vente des aliments présentant une teneur supérieure aux limites fixées par les pouvoirs publics est interdite en France, insiste l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire des aliments).

UN PLAN D’ACTIONS NATIONAL Continue reading

Législation européenne pour les additifs alimentaires

Nous relatons cet article du Monde du Monde.fr |

“Les crises alimentaires entraînent méfiance et inquiétude des consommateurs”: des réponses données par la Commission européenne en la personne de Frédéric Vincent porte parole de la Commission des consommateurs:

La commission se base sur des informations données par les industriels pour autoriser un produit avec additifs. Est-ce suffisant ?

L’un des principes fondamentaux de la législation européenne – mais ces règles existent au niveau international (OCDE) – est qu’il revient à l’industrie de démontrer que les substances en question peuvent être consommées. C’est à elle qu’il revient de mener (et donc de financer) les études demandées par les échelons scientifique et politique qui les vérifient et les approuvent éventuellement. Peut-on envisager que de l’argent public finance des études qui ensuite bénéficieraient à des opérateurs économiques privés ? L’Agence européenne fournit des lignes directrices que les industriels doivent impérativement suivre lorsqu’ils soumettent un dossier pour approbation.

La loyauté des industriels vis-à-vis des additifs a été récemment battue en brèche en France (une étude inopinée de la DGCCRF a décelé, en 2009, que 40 % des confiseries contrôlées étaient “non conformes”). Pouvez-vous engager des actions au niveau européen pour éviter ce genre de pratique ? Continue reading

Nouveau rapport de l’INVS sur l’exposition de la population aux substances chimiques

L’Institut de veille sanitaire (InVS) publie le second tome du rapport

“Exposition de la population française aux substances chimiques de l’environnement consacré aux pesticides et aux polychlorobiphényles non dioxin-like (PCB-NDL)”.

Ce travail s’inscrit dans le cadre du volet environnemental de l’Etude nationale nutrition santé (ENNS) réalisée en 2007. Il présente des résultats relatifs à la biosurveillance*, c’est-à-dire la surveillance biologique de l’exposition de la population française aux substances chimiques de l’environnement.

Après la parution de premières données en septembre 2010 et mars 2011, l’InVS publie aujourd’hui de nouveaux résultats détaillés. Estimés à partir d’un échantillon d’environ 400 personnes âgées de 18 à 74 ans, ils portent sur l’exposition de la population française aux PCB-NDL et à trois familles de pesticides : organochlorés, organophosphorés et pyréthrinoïdes, dosés dans le sang ou l’urine. Il s’agit de la première étude d’imprégnation de la population adulte par plusieurs substances chimiques en France.

Exposition aux pesticides

Le terme “pesticides” est une appellation générique pour les substances ou produits qui éliminent des organismes considérés comme nuisibles ; il comprend les produits phytopharmaceutiques (pour la protection des végétaux), les biocides (pour la conservation du bois, la désinfection ou la lutte antiparasitaire) et certains médicaments à usage vétérinaire et humain, en particulier pour lutter contre les ectoparasites.

Afin de mesurer l’exposition à ces agents dans la population générale française, cette étude a évalué la présence de certaines familles chimiques de pesticides et leurs concentrations dans le sang et les urines au sein de l’échantillon de 400 personnes issu de l’ENNS. Elle comprend des pesticides de la famille des organochlorés, dont la plupart sont interdits aujourd’hui mais persistants dans l’environnement et dans l’organisme humain (ex. : DDT, lindane), ainsi que des organophosphorés et des pyréthrinoïdes, encore utilisés aujourd’hui majoritairement pour leur propriétés insecticides.

L’ensemble des 2 rapports sur la Biosurveillance – Index A à Z. Continue reading

Accélération nécessaire de la mise en place des plans de protection des risques technologiques

Article proposé d’aprés le Journal de l’environnement

Le dispositif est essentiellement construit autour des  plans de prévention des risques technologiques (PPRT), instaurés par la loi Bachelot du 30 juillet 2003 suite à l’accident d’AZF à Toulouse, afin de protéger les riverains des zones à hauts risques. Des plans dont le ministère souhaite accélérer la mise en œuvre, à l’heure où seulement 228 PPRT ont été approuvés sur 407 à réaliser en France. Le dispositif actuel ne couvre ainsi que 56% du parc. Continue reading

Communiqué de presse du collectif des électrosensibles

Nous relayons le communiqué de presse du collectif des éléctrosensibles après la parution de l’étude de l’INERIS

Communiqué de presse – le 9 avril 2013

Hypersensibilité électromagnétique :

Lettre à Madame la Ministre de la Santé, agissez, il y a urgence !

A l’appui de la toute récente actualité concernant l’étude des radiofréquences et de plusieurs grandes avancées à l’international reconnaissant l’existence de l’hypersensibilité électromagnétique, le Collectif des Electrosensibles de France et Priartem, soutenus par Le Lien et Agir pour l’Environnement, réitèrent leurs demandes à la Ministre de la Santé concernant l‘urgence d’une prise en charge adaptée et concertée.

Tout d’abord, la toute récente étude française menée par l’Université d’Amiens et par l’INERIS montre des effets possibles des radiofréquences sur le sommeil même à faible niveau d‘exposition (1 V/m).

« Normalement, à ce niveau d’exposition aux ondes, qui est très faible, il ne devrait rien se passer,s’étonne encore René de Sèze, de l’unité de toxicologie de l’Ineris. Or, l’organisme est bousculé, ce qui dénote sûrement un effet cumulatif de l’exposition aux ondes » (1)

« Ces résultats sont cohérents par rapport à ce que vivent les personnes électrosensibles dont le sommeil est de mauvaise qualité ou brutalement interrompu en pleine nuit » note Sophie Pelletier, en charge de la veille scientifique au Collectif des Electrosensibles de France et référente EHS à Priartem. « Pour la première fois, le dogme qui veut que les radiofréquences n’auraient pas d’effet néfaste à faible dose ni d’effet cumulatif est remis en cause par une équipe jusqu’à présent très sceptique sur de tels effets ».

Sur le plan de la reconnaissance, des nouvelles importantes nous viennent de l’étranger.

En Allemagne, la toute récente classification des maladies reconnaît désormais l’électrosensibilité comme étant en relation avec l’environnement physique (radiations).

En Australie, l’employeur d’un chercheur électrosensible dont l’état a été aggravé à cause de son travail a été définitivement condamné à l’indemniser.

Ces deux récentes décisions complètent des initiatives plus anciennes comme l’intégration en 2000 de l’intolérance électromagnétique dans la classification des maladies et troubles d’origine professionnelle des pays nordiques ou encore les réflexions sur l’accessibilité des lieux publics pour les personnes atteintes aux Etats-Unis en 2005. Continue reading