Tous les articles par Jacqueline Collard

Le projet Rhonergia interroge les utilisateurs riverains

Un projet de nouveau et « dernier » barrage sur le Rhône, nommé « Rhônergia », vise à produire 140 GWh d’électricité à horizon 2033 sur un dernier secteur encore naturel du Rhône en amont de la Métropole de Lyon. Cette centrale hydroélectrique dite « au fil de l’eau », est déjà inscrite dans le contrat de concession entre l’Etat et la Compagnie nationale du Rhône (CNR), qui court jusqu’en 2041, pourrait produire jusqu’à 140 GWh par an. Ce tronçon situé entre le Nord de l’Isère et l’Ain, long de plusieurs dizaines de kilomètres, pourrait accueillir ce dernier ouvrage hydroélectrique en 2033. Ce secteur à potentiel de production hydroélectrique est compris dans le périmètre de la concession qui a été étendu au Haut-Rhône entre Sault-Brénaz et l’Est de l’agglomération lyonnaise.

Ce projet aurait un impact considérable sur la dernière zone sauvage du Rhône mais il pourrait aussi impacter la ressource en eau de 1,4 million de Grands Lyonnais. La Métropole s’interroge sur l’opportunité d’un tel projet au regard de ses impacts environnementaux en matière de continuités écologiques et hydrologiques, mais également de modifications majeures du lit du fleuve et de déstockage de polluants.

Les élus de la Métropole interrogent la pertinence du projet et s’inquiètent de ses impacts
sur la qualité de l’eau des Grands Lyonnais.

Lors de l’enquête publique qui vient de s’achever a été constaté que des incidences sur la ressource en eau interrogent  fortement certains acteurs. Ainsi Anne Grosperrin, Vice-présidente de la Métropole en charge du cycle de l’eau s’exprime ainsi : « Le projet Rhonergia fait peser des risques sur de la ressource en eau des habitants de la Métropole de Lyon qu’il faut évaluer et maitriser avec une grande rigueur technique sur le court, moyen et long terme. A ce stade des études préalables, la Métropole ne dispose pas d’informations et de garanties nécessaires sur la préservation de sa ressource principale…. Pour la Métropole de Lyon, le besoin de répondre à la décarbonation de la production d’électricité doit faire l’objet d’une évaluation sérieuse du rapport bénéfices/risques au regard des enjeux majeurs de préservation de la ressource en eau, de durabilité de l’approvisionnement en eau potable de la Métropole, comme de respect de la biodiversité et des ressources agricoles. »

La CNDP demandée pour le projet d’extension de ST à Crolles

Suite à l’enquête publique s’est tenue du 28 août 2023 au 9 octobre 2023., une décision du 7 février 2024, la Commission nationale du débat public (CNDP) a décidé qu’une concertation préalable devait avoir lieu sur le projet d’agrandissement de l’entreprise STMicroélectronics à Crolles (Isère), dans la banlieue de Grenoble, et  nommé trois garants à cet effet.  Le producteur de puces électroniques se voit contraint d’abandonner sa demande d’autorisation environnementale au titre des installations classées (ICPE) alors que l’arrêté préfectoral était en cours de. validation.

Décision n° 2024/16/STMicroelectronics/2 du 7 février 2024 relative au projet d’agrandissement de l’entreprise STMicroelectronics à Crolles (38)

Texte n° 84

La Commission nationale du débat public,
Vu le code de l’environnement en ses articles L. 121-1-A et suivants et notamment le I de son article L. 121-8 et son article R. 121-2 ;
Vu son avis n° 2023/152/STMicroelectronics/1 du 6 décembre 2023 recommandant à STMicroelectronics d’abandonner sa procédure en cours de demande d’autorisation environnementale du projet et de saisir la CNDP pour la mise en place de la participation préalable du public, qui n’a pas eu lieu ;
Vu le courrier de saisine du 1er février 2024 de Mme Frédérique LE GREVES, représentant STMicroelectronics, et le dossier annexé, saisissant la CNDP du projet d’agrandissement de l’entreprise cette société à Crolles ;
Considérant que :
– le projet d’agrandissement de l’entreprise STMicroelectronics représente de très forts enjeux environnementaux locaux et des enjeux socio-économiques et d’aménagement d’intérêt national et européen ;
– l’article L. 121-1-A du code de l’environnement dispose que la participation du public à l’élaboration des plans, programmes et projets ayant une incidence sur l’environnement est préalable au dépôt de la demande d’autorisation d’un projet ;
– l’article R. 121-10 du code de l’environnement dispose que le compte rendu de la concertation est joint par le maître d’ouvrage au dossier d’enquête publique ;
– la présente participation préalable du public doit être suivie d’une nouvelle demande d’autorisation environnementale pour satisfaire aux obligations du code de l’environnement ;

 

Hommage à Pierre Le Ruz Président d’honneur du CRIIREM

Nous rendons un hommage à ce brillant chercheur Pierre Le Ruz, membre fondateur du CRIIREM (dont il fut Président de 2007 à 2018) , Docteur en physiologie animale,  expert en nuisances électromagnétiques internationalement reconnu au plan juridique. Fondateur du CEPEM (Centre d’Etude en Protection Electromagnétique). Directeur scientifique de l’ABPE-Recherche (Association Biologie Prospective Environnement).

Auteur de livres et publications sur les effets biologiques des radiations non-ionisantes. Le Livre Noir des Ondes paru en 2021
Le Livre blanc de la téléphonie mobile: « votre GSM, votre santé, on vous ment! » paru en 2004 avec depuis une 3ième édition augmentée.

 Un des premiers scientifiques français à émettre des conclusions, dès 1988, sur l’impact des REM sur la santé et à mettre en doute le discours officiel d’innocuité.

Après le décès de notre amie Michèle Rivasi, député européenne disparue fin Novembre  très engagée elle aussi sur ces pathologies, c’est un nouveau départ de personnalités de premier plan qui nous quittent ce qui nous attriste profondément.

Merci Pierre Le Ruz pour votre courage, votre rigueur scientifique  et  votre ténacité !

Un nouveau film « La théorie du Boxeur » donne des solutions pour une alimentation de qualité

Dans cette époque où les agriculteurs sont dans l’angoisse de ne pouvoir nourrir ni eux mêmes ni la population ce film montre que des solutions existent: alors passons aux actes

 Ce film passe en avant première  et sortira en salle à partir du 27 Mars; la soirée s’avère prometteuse !

Le dérèglement du climat s’accélère : gel, grêle, vagues de chaleur, sècheresse et incendies… Comment notre agriculture pourra-t-elle assurer notre sécurité alimentaire ? Après 2 ans d’enquête, Nathanaël Coste nous emmène dans la vallée de la Drôme pour tisser des liens entre agriculture, alimentation, climat, biodiversité.

Les excès du climat frappent de plus en plus durement le monde agricole. En 2022, la sécheresse crée un véritable électrochoc dans la vallée de la Drôme. Nathanaël Coste, géographe de formation, enquête chez des agriculteurs bio et conventionnels pour qui le temps de l’adaptation a déjà commencé. Sur le terrain, les approches diffèrent, qu’elles reposent sur les technologies, les stockages d’eau, la gestion des sols ou l’agroécologie. Alors que la moitié des fermes va changer de main d’ici dix ans, le film questionne agriculteurs et chercheurs sans à priori pour repenser notre façon de produire et construire la résilience alimentaire d’un territoire.

Kamea Meah a réalisé et diffuse le film La Théorie du Boxeur, une enquête sur l’adaptation de notre agriculture et de notre alimentation face au dérèglement climatique.

Suivre les informations du film

97 mn – HD – 5.1 – DCP – Visa  Production et distribution : Kamea Meah

Le CIRC préoccupé d’une hausse continue des pathologies cancéreuses

D’après le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), les taux de cancers devraient augmenter de 77 % d’ici à 2050

  • En 2050, 35 millions de nouveaux cas de cancer devraient être détectés, contre 20 millions estimés en 2022.
  • Selon le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), le tabac, l’alcool, l’obésité et la pollution de l’air sont des « facteurs clés de la hausse de l’incidence des cancers.
  • En 2022, le cancer du poumon représentait plus de 12 % de tous les nouveaux cas et 18,9 % des décès.
  • Centre international de Recherche sur le Cancer (CIRC) anticipe une hausse de 77% des nouveaux cas de cancer en 2050 par rapport à 2022 (20 millions estimés en 2022), et que l’OMS a préconisé de nouvelles valeurs à ne pas dépasser pour plusieurs polluants de l’air.  Tant d’un point de vue économique que sanitaire, la qualité de l’air est un enjeu crucial du monde de demain.

À l’origine de près de 10 millions de décès en 2020, soit presque un décès sur six, le cancer est l’une des principales causes de mortalité dans le monde.Les cancers les plus courants sont le cancer du sein, le cancer du poumon, le cancer colorectal et le cancer de la prostate.Chaque année, un cancer est diagnostiqué chez quelque 400 000 enfants.

l’INCa et Santé publique France dressent le bilan de la progression du cancer en France. » En 2023, selon les projections** et toutes localisations confondues, un total de 433 136 nouveaux cancers ont été diagnostiqués. C’est-à-dire 51 000 cas supplémentaires repérés sur la seule année 2023, comparés aux données enregistrées en 2018. Dans le détail, entre 1990 et 2023, le nombre de nouveaux cas chez les hommes est passé de 124 290 à 245 610. Chez les femmes, 91 840 cas étaient recensés en 1990 et 187 256 en 2023. »

Chez les hommes, le vieillissement de la population serait le principal facteur à l’origine de l’augmentation des nouveaux cas. Chez les femmes en revanche, l’exposition aux facteurs de risque explique en premier lieu la hausse des tumeurs nouvellement déclarées.« Près de la moitié des cancers pourraient être évités en arrêtant de fumer, en respectant les repères en matière de consommation d’alcool, en mangeant équilibré et varié et en pratiquant une activité physique régulière », détaille à ce sujet l’INCa.

Le 15 février journée mondiale sur les cancers pédiatriques   est une initiative mondiale de sensibilisation au cancer de l’enfant et de soutien aux enfants et adolescents atteints de cancer, aux survivants et à leurs familles. Le cancer est l’une des principales causes de décès chez les enfants et les adolescents dans le monde ; environ 280 000 enfants âgés de 0 à 19 ans sont diagnostiqués avec un cancer chaque année. Chez l’enfant de moins de 15 ans, les types de cancers les plus fréquents sont les leucémies (28 %), les tumeurs du système nerveux central (27 %), et les lymphomes (11 %).Un quart des tumeurs de l’enfant sont des tumeurs embryonnaires (néphroblastomes, neuroblastomes, rétinoblastomes, par exemple), quasiment inexistantes chez l’adulte.

Les cancers frappent chaque année en France près de 2 300 enfants et adolescents de moins de 18 ans dont environ 1 800 avant l’âge de 15 ans (source : Registre national des cancers de l’enfant (RNCE)).

 Dans tous ces cas, il reste indispensable d’élaborer des campagnes de sensibilisations aux risques en vue de diminuer concrètement morbidité et mortalité.

Bulletin épidémiologique hebdomadaire, 2023, n°. 12-13, p. 188-204 https://www.santepubliquefrance.fr/maladies-et-traumatismes/cancers/cancer-du-col-de-l-uterus/documents/article/incidence-des-principaux-cancers-en-france-metropolitaine-en-2023-et-tendances-depuis-1990

Panorama des cancers en France – édition 2023 :

https://www.e-cancer.fr/Expertises-et-publications/Catalogue-des-publications/Panorama-des-cancers-en-France-edition-2023