Tous les articles par Jacqueline Collard

Augmentation des cancers chez les jeunes soulignée dans une étude récente

Les cancers chez les individus jeunes, de moins de 50 ans, ont augmenté de façon inquiétante selon une étude qui vient de paraitre dans Nature Reviews Clinical Oncology. . Un groupe de scientifiques dirigé par l’université d’Harvard a dressé une liste longue de 14 familles de cancers différents dont l’incidence a augmenté chez les moins de 50 ans entre 2000 et 2012.

Selon les scientifiques d’Harvard, cette tendance inquiétante, au point qu’elle est soupçonnée d’être une « épidémie mondiale émergente », prendrait racine dans le mode de vie et le régime alimentaire occidental qui s’est imposé dans beaucoup de pays du monde. L’exposome, c’est-à-dire tous les facteurs auxquels nous sommes exposés durant notre vie et qui influencent notre santé, a changé à partir du milieu du XXe siècle.

« Parmi les 14 types de cancer en augmentation que nous avons étudiés, huit étaient reliés au système digestif. Notre alimentation nourrit les micro-organismes dans nos intestins. Le régime alimentaire affecte directement la composition du microbiote et à la fin, ces changements peuvent influencer le risque de maladie », précise Tomotaka Ugai, chercheur à l’École de santé publique d’Harvard et premier auteur de l’étude.

L’étude met en avant un phénomène global, mais au niveau individuel, il est difficile de savoir quel facteur externe auquel est exposé un individu au début de sa vie est à l’origine d’un cancer bien des années plus tard. Pour le savoir, des études prospectives qui suivent des enfants jusqu’à l’âge adulte sont nécessaires. Les scientifiques concluent que « l’amélioration de l’environnement au début de la vie doit être un objectif immédiat : cela pourrait réduire le fardeau des cancers précoces et tardifs ».

Ce pourquoi nous agissons par des recommandations depuis des années !

Le plus grand glacier Antarctique inquiète la communauté scientifique

Le glacier Thwaites que l’on nomme aussi « glacier de la fin du monde » se situe en Antarctique, il mesure 120 kilomètres de large et  600 kilomètres de long. S’il devait fondre, il entraînerait une élévation marquée du niveau de la mer dans le monde. Pour mieux comprendre si et quand cela pourrait survenir — dans le contexte de réchauffement climatique anthropique –, des chercheurs se sont penchés sur l’histoire de ce glacier. Leurs conclusions ne sont pas rassurantes; comme tous, cette année a vu une augmentation de sa fonte.

Profitant d’un été hors du commun, un été pauvre en glace de mer, les chercheurs ont notamment étudié les crêtes laissées comme des empreintes par les mouvements du « glacier de la fin du monde ». Par 700 mètres de profondeur, ils ont relevé des données qui révèlent qu’à un moment de l’histoire, au cours des 200 dernières années, sur une durée de six mois, le front du glacier Thwaites s’est retiré à une vitesse de plus de 2,1 kilomètres par an. C’est deux fois plus rapide que ce que les satellites ont observé pour la période comprise entre 2011 et 2019. En 2019, une équipe internationale de chercheurs a étudié le plancher océanique en bordure de ce glacier Thwaites, en Antarctique.

Sous l’effet du réchauffement climatique anthropique, et les images satellites le montrent. Le glacier Thwaites s’amincit et recule. À un rythme qui semble ne pas vouloir cesser de s’accélérer. Par 700 mètres de profondeur, ils ont relevé des données qui révèlent qu’à un moment de l’histoire, au cours des 200 dernières années, sur une durée de six mois, le front du glacier Thwaites s’est retiré à une vitesse de plus de 2,1 kilomètres par an. C’est deux fois plus rapide que ce que les satellites ont observé pour la période comprise entre 2011 et 2019. « Nos résultats laissent penser que ce glacier a connu des phases extrêmement rapides de recul. Peut-être même aussi récemment qu’au milieu du XXe siècle », commente Alastair Graham, géophysicien marin à l’université de Floride du Sud (États-Unis), dans un communiqué.

Ainsi des questions demeurent. Mais ce qui est sûr, c’est que les calottes glaciaires de l’Antarctique ne sont pas aussi lentes à réagir au réchauffement climatique que ne le pensaient jusqu’ici les spécialistes.

Le communiqué de l’université de Floride du Sud (en anglais) : Rapid retreat of Thwaites Glacier in the pre-satellite era https://www.nature.com/articles/s41561-022-01019-9

Engageons le recyclage des cannettes: la loi Agec devrait le généraliser

La canette en aluminium a beaucoup d’arguments en sa faveur. Un avantage environnemental : une canette de 33 cl ne pèse aujourd’hui que 12 grammes, ce qui permet d’optimiser les transports, mais aussi de limiter l’extraction de matières premières.

Mais aujourd’hui, encore 30 % des canettes sortent du circuit de recyclage. « La consommation hors foyer est un enjeu majeur. L’usage très nomade de la canette fait qu’on n’a pas toujours une poubelle de tri à proximité de soi dans la rue, au bureau ou lors d’un événement. 

Recycler toujours plus, toujours mieux mais à coût abordable. C’est l’équation à résoudre pour de nombreux acteurs du recyclage en France. Théoriquement, tous les déchets peuvent réintégrer une filière de fabrication en tant que matière première secondaire.

La loi Anti-gaspillage et économie circulaire (Agec) prévoit la généralisation, en 2025, de la collecte séparée dans la rue et le renforcement des obligations de tri des déchets dans les établissements recevant du public.

les grandes villes étendent leurs zones à faibles émissions ( ZFE)

Les zones à faibles émissions mobilité (ZFE-m) ont été créées pour protéger les habitants des villes et métropoles où la pollution de l’air est importante. Dans le périmètre d’une ZFE-m, seuls les véhicules les moins polluants (en fonction de leur certificat Crit’Air) ont le droit d’y circuler. La loi d’orientation des mobilités (LOM) du 24 décembre 2019 a rendu obligatoire la création de ZFE-m dans les territoires qui dépassent régulièrement les valeurs limites de qualité de l’air principalement du fait du trafic routier

Jeudi 1er septembre, une nouvelle zone à faibles émissions mobilité (ZFE-m) entre en application et les mesures en vigueur dans trois autres sont renforcées. La métropole d’Aix-Marseille-Provence (Bouches-du-Rhône) inaugure ses premières mesures de restriction du trafic des véhicules les plus polluants. Lyon (Rhône), Rouen Normandie (Seine-Maritime) et Toulouse (Haute-Garonne) renforcent celles en vigueur avec une mise en œuvre très progressive.

De telles restrictions sont aussi en application à Paris, depuis 2015, dans le Grand Paris et à Grenoble (Isère), depuis 2019, à Reims (Marne), depuis 2021, à Nice (Alpes-Maritimes), Saint-Étienne (Loire), Strasbourg (Bas-Rhin), depuis janvier 2022, et à Montpellier (Hérault), depuis juillet dernier. En janvier prochain, Toulon (Var) rejoindra cette liste, et plus tard dans l’année, Bordeaux (Gironde) et Lille (Nord).

Ces ZFE-m remplacent le dispositif précédent des zones à circulation restreinte (ZCR). Le projet de loi Climat et Résilience prévoit que les agglomérations soit une quarantaine de villes de plus de 150 000 habitants devront également créer leur ZFE-m d’ici le 31 décembre 2024.

https://www.gouvernement.fr/les-actions-du-gouvernement/transition-ecologique/zones-a-faibles-emissions-pour-mieux-respirer-en

Le statut de lanceur d’alerte s’officialise au 1er septembre

Et d’abord qui est UN LANCEUR D’ALERTE (au 1er septembre 2022) ?

C’est désormais, « une personne physique qui signale ou divulgue, sans contrepartie financière directe et de bonne foi, des  informations portant sur un crime, un délit, une menace ou un préjudice pour l’intérêt général, une violation ou une tentative de dissimulation  d’une violation d’un engagement international régulièrement ratifié ou approuvé par la France, d’un acte unilatéral d’une organisation internationale pris sur le fondement d’un tel engagement, du droit de l’Union Européenne, de la loi ou du règlement ».

En revanche, le lanceur d’alerte en 2022, comme en 2016, doit avoir eu personnellement connaissance des faits sauf si cette information (nouveau en 2022) est obtenue dans le cadre de l’activité professionnelle. Dans cette hypothèse, un salarié bénéficie du statut protecteur en signalant des faits illicites dont il n’a pas eu personnellement connaissance, mais qui lui ont été rapportés.

QUELLE FORME DOIT REVÊTIR L’ALERTE ?

Comme nouveauté par rapport à 2016 , le lanceur d’alerte continue à bénéficier de la protection s’il informe la justice avant d’informer sa hiérarchie. En revanche, l’information du public suppose, préalablement, la démonstration d’une inaction de l’autorité judiciaire (dans les trois mois de la saisine).

SECRET SUR L’IDENTITÉ DU LANCEUR D’ALERTE

Par principe, l’identité du lanceur d’alerte n’apparaît pas dans les procédures douanières / fiscales / judiciaires, la procédure étant initiée par la référence et une information confidentielle, mais émanant d’un auteur digne de foi.

Aux immunités conférées, s’ajoute la réparation du préjudice, y compris les atteintes à la réputation de la personne, la perte des revenus. Tout acte ou décision pris en méconnaissance de ces interdictions est donc nul de plein droit (1).

QUELLES REPRÉSAILLES CONTRE LE NON-RESPECT DE LA PROTECTION DU LANCEUR D’ALERTE ?

Le lanceur d’alerte étant souvent un préposé ou un fonctionnaire, sa protection est d’abord intégrée à l’article L.1121-2 du Code du Travail et dans le Code Général de la fonction publique.Désormais, la nouvelle loi ajoute la possibilité, pour le Conseil des Prud’hommes de condamner l’employeur, en plus de toutes les autres sanctions à abonder le compte personnel de formation du lanceur d’alerte jusqu’au plafond majoré applicable au salarié eu qualifié (soit jusqu’à 8 000 €).

La nouvelle loi modifie le régime des amendes civiles encourues par toute personne physique ou morale qui agit de manière dilatoire ou abusive contre un lanceur d’alerte, en raison des informations signalées ou divulguées. Cette fois, la loi nouvelle double le montant de l’amende civile qui passe de 30 000 à 60 000 €, laquelle peut être ordonnée sans préjudice de l’octroi des dommages et intérêts au bénéfice de la victime de la procédure dilatoire.

[1] Article 10-1 de la loi

La définition du lanceur d’alerte, sa protection et la procédure de signalement évoluent à compter du 1er septembre 2022. C’est ce que prévoit la loi n°2022-401 du 21 mars 2022 visant à améliorer la protection des lanceurs d’alerte.