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Le 3ème volet du 6ème rapport du Giec est publié : le temps presse !

Depuis la création du Giec, cinq rapports d’évaluation ont été élaborés, le dernier volet du 6ème rapport est enfin publié aujourd’hui

Le premier volet de ce 6ème rapport , en date d’août 2021, concluait que le changement climatique était plus rapide que prévu, le deuxième volet du sixième rapport d’évaluation du Giec publié le 28 février 2022, s’intéressaient aux effets, aux vulnérabilités et aux capacités d’adaptation à la crise climatique, ce 3ème volet concernent les solutions à mettre en place pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Et pour la première fois, un chapitre entier est consacré aux solutions axées sur les changements des modes de vie, comme la réduction de la consommation de viande ou d’énergie.

La présentation n’est plus équivoque: Le GIEC appelle à des mesures immédiates et dans tous les secteurs pour « garantir un avenir vivable »Les axes majeurs sur lesquels les experts ont fortement insisté: les changements à opérer sont majeurs et passent par une réduction importante des énergies fossiles, l’accroissement des énergies renouvelables, de l’efficacité énergétique et de l’électrification, les modifications des modes de vie, une hausse substantielle des financements et l’aide de l’innovation technologique.

Le président du Giec, Hoesung Lee, a d’ailleurs lancé une nouvelle mise en garde : « Nous sommes à la croisée des chemins. Nos décisions peuvent assurer un avenir vivable. » Nous disposons, a-t-il martelé, « des outils et du savoir-faire nécessaires pour limiter le réchauffement ». Il ne manque, en somme, que la volonté politique. « C’est maintenant ou jamais », a déclaré de son côté l’un des coprésidents du groupe 3 du Giec, Jim Skea

Si des efforts ont été réalisés pour réduire les émissions de CO2, les auteurs du rapport dénoncent une inadéquation des moyens mis en œuvre face à la rapidité des changements, signe d’un “manque de volonté politique.

Ce  plan d’atténuation du dérèglement climatique dit aussi changements de la manière de vivre, et de nos habitudes sociales et alimentaires.

Tandis que certaines zones du monde sont déjà dans des situations critiques, le Giec met en garde contre des solutions de court terme inadaptées (mise en place de digues sur le littoral…). Au rythme de développement actuel, le réchauffement climatique pourrait atteindre 2,7°C à la fin du siècle.

Depuis sa création, le GIEC a établi cinq rapports d’évaluation multivolumes, accessibles depuis l’onglet Rapports. Il a entamé son sixième cycle d’évaluation qui vient d’être publié.

Toutes informations sur https://www.ipcc.ch   

Remarks by the IPCC Chair during the Press Conference presenting the Working Group III contribution to the Sixth Assessment Report, 4 April 2022

Où l’on reparle de l’immunité naturelle

Le  vaccin confère-il une meilleure immunité qu’une infection naturelle ? Difficile à dire. « Certaines maladies comme la rougeole, la rubéole, la varicelle entraînent une immunité stérilisante, c’est-à-dire qu’une fois qu’on l’a eue, on ne peut pas être infecté une seconde fois », explique le virologue Bruno Lina, directeur du CNR Lyon et membre du Conseil scientifique. Dans ce cas, la vaccination et l’infection confèrent une immunité identique.

Une étude scientifique israélienne portant sur un large panel de population démontre que les personnes protégées grâce à l’immunité naturelle ont six fois moins de risques d’attraper le covid avec le variant delta.
Selon une étude réalisée par les chercheurs du Kahn Sagol Maccabi Research & Innovation Center en Israël, l’immunité développée après une infection au SARS-CoV-2 serait encore plus forte que l’immunité vaccinale.
La nouvelle analyse s’appuie sur la base de données de Maccabi Healthcare Services, qui compte environ 2,5 millions d’Israéliens. L’étude, dirigée par Tal Patalon et Sivan Gazit de KSM, la branche de recherche et d’innovation du système, a révélé dans deux analyses que les personnes vaccinées en janvier et février étaient, en juin, juillet et la première moitié d’août 2021, de six à 13 fois plus susceptibles d’être infectées que les personnes non vaccinées qui ont déjà été infectées par le coronavirus.’
Cette étude a démontré que l’immunité naturelle confère une protection plus durable et plus forte contre les infections, les maladies symptomatiques et l’hospitalisation causées par le variant Delta du SARS-CoV-2, par rapport à l’immunité induite par le vaccin à deux doses BNT162b2 », ont déclaré les chercheurs.

 

La Cop 15 sur la biodiversité fort malmenée

En 2010, cette convention de l’ONU (la Convention pour la diversité biologique (CDB)) avait adopté les objectifs d’Aichi. Dix ans plus tard, force est de constater qu’ils n’ont pas été atteints et que la dégradation de la nature, pourtant indispensable aux humains, se poursuit.

La Convention de l’ONU sur la biodiversité biologique avait  présenté, en juillet2021 , un projet de texte devant être finalisé lors des négociations de Kunming et visant à «vivre en harmonie avec la nature» à l’horizon 2050, avec des objectifs intermédiaires pour 2030. En cette fin Mars les représentants de 150 pays se réunissaient pour la première fois à Genève depuis deux ans en présentiel, avant la négociation finale prévue en Chine fin août.

La COP15 doit permettre d’adopter une nouvelle feuille de route visant à mettre un terme à l’érosion de la biodiversité d’ici à 2030. L’enjeu est crucial : les espèces disparaissent à un rythme sans précédent, plus de un million est menacé d’extinction et 75 % de la surface terrestre a déjà été altérée par l’homme.

Le projet de cadre mondial  présenté en juillet 2021 , à l’issue de sessions de travail en ligne et articulé autour de quatre grands objectifs pour 2050 et 21 cibles pour 2030, devait servir de base aux échanges. Mais au lieu de parvenir à des consensus sur ces jalons, les délégués ont remis sur la table de nombreuses propositions, ce qui  a ralenti le processus et fait qu’ils ne sont sont pas allés aussi loin qu’on l’espérait, suscitant frustrations et inquiétudes quant à la suite du processus.

Le décalage horaire a-t-il des effets sur la santé ?

La suppression du changement d’heure saisonnier ayant été  votée en 2019, les États membres de l’Union européenne doivent désormais choisir quelle heure définitive adoptée, mais ce ne sera pas encore pour cette année. La grande majorité de la communauté scientifique recommande que le choix se porte  sur le maintien de l’heure d’hiver. Si on en venait à maintenir l’heure d’été toute l’année, le réveil en hiver et le coucher en été seraient en effet plus difficiles.

La littérature scientifique montre que le changement d’heure a bel et bien des effets physiologiques et sanitaires : il impacte notre horloge biologique interne (appelé système De tels rythmes biologiques qui existent chez tous les êtres vivants, bactéries comprises, et se manifestent par des variations cycliques d’un grand nombre de paramètres physiologiques…En déréglant le rythme circadien, quels sont les effets de ce décalage horaire sur notre organisme ? Que dit la science à ce sujet ?

Il impacte notre horloge biologique interne (appelé système circadien) et peut induire des effets néfastes sur notre santé (troubles du sommeil,, de la vigilance, et même des accidents du travail et de la route, des dépressions, des infarctus du myocarde et des accidents vasculaires cérébraux). Les travaux sur l’importance de l’exposition à la lumière sur le cycle circadien sont menés au Centre de Recherche en Neurosciences de Lyon.

Par ailleurs, selon l’avis des spécialistes, comme le neurobiologiste et chercheur Inserm Claude Gronfier, président de la Société Française de Chronobiologie, le passage à l’heure d’été serait plus compliqué à gérer pour l’organisme que le passage à l’heure d’hiver , compte tenu d’un côté de la perte d’une heure de sommeil, et de l’autre du fait que l’horloge devra être avancée d’une heure. À l’heure du réveil, notre corps a besoin d’une dose importante de lumière pour débuter une nouvelle journée et synchroniser l’horloge biologique. Il serait ainsi privé de cette lumière en hiver avec lever du jour plus tardif.

Rappelons nous à ce sujet que le Prix Nobel 2017 a récompensé des chercheurs ayant mis en évidence des gènes impliqués dans le rythme circadien chez la drosophile.

  • Un bouleversement du rythme circadien favorise des pathologies
  • Des chercheurs américains ont trouvé une protéine dans le noyau de cellules du foie et du côlon qui est impliquée dans le rythme biologique de ces organes
  • Chaque organe a un rythme qui lui est propre.

Le rapport sur les plans Ecophyto resté confidentiel : surprenant ?

Issu du Grenelle de l’environnement, le premier plan Écophyto affirmait en 2008 une volonté de réduire l’usage des produits phytopharmaceutiques agricoles de 50 % à horizon 2018 et constituait la réponse française à la directive européenne 2009/128/CE. En 2015, devant la faiblesse des résultats, un plan Écophyto 2 a été défini. L’objectif de 50% est repoussé en 2025 avec un objectif intermédiaire de 25% à horizon 2020.

En 2018, le Gouvernement décide un « plan d’action sur les produits phytopharmaceutiques (PPP) et une agriculture moins dépendante aux pesticides » complété de l’objectif de « sortir du glyphosate », et amende le plan qui prend le nom d’Écophyto 2+.

Pourtant, les résultats mesurés à l’aune de cet objectif quantitatif de réduction de 50% s’avèrent décevants, même s’ils sousestiment l’ampleur des changements engagés. Les indicateurs utilisés sont euxmêmes contestés.
Suite à un référé de la Cour des comptes (2019) pointant notamment les difficultés de la gouvernance du plan Écophyto et de la gestion du programme, le gouvernement a commandé une mission 1 d’évaluation de leurs actions financières. Les commanditaires ont en particulier demandé d’évaluer la valeur ajoutée apportée par les actions financées au niveau national par la redevance pour pollutions diffuses, et de proposer des améliorations du pilotage du programme et de sa gestion.

Les constats de la mission reprennent ceux de la Cour des comptes en matière de gouvernance et de gestion, mais interrogent également les principaux objectifs et actions du plan, qui n’ont, jusqu’à présent, pas été évalués ni fait suffisamment la preuve de leur efficacité.

Rapport confidentiel CGEDD CGAAER IGF Ecophyto – Mars 2021 :  Évaluation des actions financières du programme Écophyto

Télécharger le rapport 013476-01_rapport.pdf   8 Mo