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La cybersécurité en question : les mobiles ciblés en particulier

Un rapport de la société de cybersécurité mobile Zimperium nous interpelle à propos  des menaces mobiles mondiales,  il affirme que plus de 10 millions d’appareils mobiles, dans 214 pays, ont été touchés par des cybermenaces l’année dernière. Le smartphone est devenu une cible privilégiée pour le phishing( *).

Selon le dernier rapport  de cette société de cybersécurité Zimperium et de son laboratoire d’analyse zLabs, plus de 10 millions d’appareils mobiles, dans 214 pays, auraient été touchés par des cybermenaces en 2021et fournit ainsi une image détaillé du paysage actuel des menaces mobiles.

“En deux ans à peine, notre environnement de travail est devenu bien plus complexe et sophistiqué qu’il ne l’était début 2020. Équipes distribuées et hybrides, terminaux constamment connectés, connectivité 5G à haut débit et augmentation de l’accès aux données critiques à distance se sont développés dans toutes les entreprises. “, déclare Shridhar Mittal, PDG de Zimperium.

De 2019 à 2021, Zimperium a analysé plus de 500 000 sites de phishing et a constaté que ceux étant spécifiques aux mobiles avait augmenté de 50 %. Par ailleurs, au cours de l’année 2021, 75% des sites de phishing analysés ciblaient spécifiquement les appareils mobiles.

Les sites sont également devenus plus sophistiqués, avec l’utilisation massive de sites dotés du fameux HTTPS, indiquant généralement un site certifié de confiance.

En résumé, les données du rapport 2022 Global Mobile Threat de Zimperium montrent la diversité des risques, des menaces et des attaques ciblant les terminaux mobiles à l’échelle mondiale. Les malwares mobiles continuent de dominer le paysage des menaces, agissant comme la méthode la plus efficace pour attaquer, compromettre et voler les terminaux mobiles. Les attaques basées sur le réseau sont également incroyablement efficaces et importantes, bénéficiant de l’élément différenciateur majeur du téléphone mobile : la possibilité d’être toujours connecté.

* Phishing : c’est quoi et comment s’en prémunir ?  Le hameçonnage, ou phishing en anglais, est une forme de spam consistant à se faire passer pour une personne ou un organisme fiable afin de pirater des informations.

L’Europe (via l’ECHA) envisage de mieux réglementer les perfluorés

La Convention de Stockholm sur les Polluants Organiques Persistants ( POP)  http://www.pops.int)  a classé le PFOA (élimination), le PFOS (restriction) et est en train d’examiner le PFHxS. Le remplacement se fait le plus souvent par des substances appartenant à la même famille des perfluorés (il en existe un millier), ce qui compte-tenu de leur structure commune, pose de nombreux problèmes.

Les perfluorés (PFAS PerFluoroAlkylSubstances en anglais) font partie d’une grande famille de perturbateurs endocriniens dont les plus connus sont le PFOA et le PFOS. On les retrouve notamment dans les textiles (vêtements, chaussures, tissus, tapis, moquettes), les emballages en papier et carton pour le contact alimentaire et les ustensiles de cuisine (revêtement anti-adhésif). Les PFAS, qualifiés de polluants chimiques “éternels », constituent une famille chimique complexe regroupant près de 4500 composés distincts.

Rappelons au passage qu’en 2015 déjà  200 scientifiques de 38 pays avaient publié, dans la revue Environmental Health Perspectives, une déclaration  qui alertait sur les dangers potentiels des PFAS qui sont des composés perfluorés (PFC).

Les perfluorés peuvent se répandre dans l’environnement lors de leur production ou de leur utilisation. Ils migrent alors à partir des produits de consommation dans l’air, la poussière domestique, l’alimentation, les sols, les eaux souterraines et de surface jusque dans l’eau potable d’où l’attention particulière que nous avons à leur égard.

L’Agence européenne des produits chimiques (Echa) a présenté, le 23 février, une proposition de restriction au titre du règlement Reach pour toutes les substances per- et polyfluoroalkylés (PFAS) dans les mousses anti-incendie qui forcément vont aller se mélanger aux eaux fluviales et être déplacé sur divers territoires.

La surexposition aux écrans : le mal du siècle

Le constat d’une surexposition des enfants aux écrans semble enfin émerger dans le débat public ! Déjà accaparés plusieurs heures par jour auparavant, plus de 50 % des enfants ont augmenté leur temps d’exposition aux écrans lors des confinements et des espaces temps à la maison renforcés par la crise sanitaire.

Un collectif “Le Collectif Attention” rassemble des associations luttant contre la surexposition aux écrans et fait des propositions pour préserver les enfants.

En font partie de nombreuses associations soucieuses de cette addiction qui enfle ; parmi elles :

Le COSE: Des professionnels de l’enfance, alertés par l’explosion de conduites très inquiétantes chez les enfants et les adolescents, ont décidé de se constituer en un collectif appelé « Collectif Surexposition Écrans : CoSE ». Ce collectif est constitué de praticiens de terrain : médecins de PMI, pédiatres, pédopsychiatres, psychologues, enseignants, etc.

Technologos:  association fondée en 2012, poursuit, dans la lignée d’Illich, Arendt, Ellul, … une réflexion critique sur la technique et sa place dans les sociétés contemporaines.

Leurs objectifs: En réponse aux constats alarmants du terrain, un certain nombre de collectivités territoriales et d’Agences régionales de santé financent d’ores et déjà des initiatives de prévention des risques liés à la surexposition aux écrans, au premier rang desquels les risques sanitaires et humains (retards majeurs du développement, troubles du comportement, troubles du sommeil, troubles du langage, retards scolaires, etc.), ainsi que l’exposition à la violence, au cyber-harcèlement et à la pornographie.

Ceci est d’autant plus important que la surexposition aux écrans se conjugue le plus souvent à une exposition aux radiofréquences dont on sait maintenant qu’elles perturbent l’activité du cerveau. Aussi nous invitons les pouvoirs publics à accentuer l’effort en ce sens auprès de tous les établissements, notamment : accueils petite enfance, ATSEM, accueils périscolaires, collèges et lycées.

Respecter les recommandations de l’OMS, du CSA, des associations de pédiatres en interdisant la vente de jouets numériques, tablettes et ordinateurs pour les bébés et enfant de – de 3 ans. Cela implique aussi l’interdiction de vendre ou faire la promotion d’applications pour smartphones pour les enfants de moins de 3 ans.

Professionnels de la santé, de la petite enfance, enseignants, parents, constatent les ravages sur la jeunesse de la déferlante numérique.

Aussi il devient urgent d’avoir cette politique de prévention qui ne saurait être la seule réponse à apporter, mais elle apparaît en effet fondamentale à l’heure où la jeunesse française passe la majeure partie de son temps éveillé devant un écran, essentiellement pour des contenus de divertissement. Il faut donc déployer un vif effort de sensibilisation, en respectant toutefois trois conditions :

  1. La sensibilisation doit concerner le « monde éducatif » au sens large : élèves, mais aussi parents et communauté éducative, incluant enseignants, direction et médecine scolaire ;
  2. Les associations ou institutions sollicitées doivent impérativement pouvoir démontrer une absence de conflit d’intérêt, autrement dit ne pas être financées par l’industrie numérique, qui a investi le champ de la prévention pour mieux l’influencer ;
  3. Porter un message ambitieux (voir leurs propositions pour renforcer leur message de prévention)

Le premier rapport Meadows a 50 ans : notre civilisation est-elle en jeu??

En 1972, un cercle de réflexion avec économistes, et scientifiques  du Massachusetts Institute of Technology, publiaient le fameux rapport du Club de Rome  ( dit rapport Meadows) et  prévenaient les gouvernements qu’ils devaient s’organiser pour éviter un déclin non contrôlé du bien-être humain.Il démontrait pour la première fois que l’économie ne pouvait continuer à croître indéfiniment dans un monde fini.

L’objectif demandé : Modéliser les rapports entre trois phénomènes en expansion : démographie, croissance économique et consommation des ressources terrestres.  Une alerte avait déjà été donnée qui n’a pas été prise en compte: elle était la suivante: « plus la prise de décision sera tardive, plus elle deviendra difficile. »

La réédition de 1992 (1)montrait que l’humanité avait déjà dépassé les limites de la planète. Depuis, les brillants chercheurs à l’origine de ce rapport — dont sa compagne Donella H. Meadows — l’ont plusieurs fois actualisé. C’est le cas une nouvelle fois (2) renforçant encore les prévisions alarmistes envisagées en 1972: le chercheur émérite Dennis Meadows, coauteur du texte reste critique : notre monde basé sur la croissance court à sa perte. L’effondrement est une réalité, Pour lui, « vivre avec moins » est primordial.

Jusqu’à présent, l’ensemble des institutions, des politiques, des économistes et des citoyens ont cherché à comprendre comment obtenir davantage. Il y a deux manières pourtant d’être heureux : avoir plus, ou vouloir moins. Le vrai problème, c’est l’excès de croissance physique dans un monde fini. Des symptômes de stress commencent alors à apparaître à tous les niveaux. Le changement climatique en est un, l’érosion des sols et la pollution des océans en sont d’autres. Aussi devant la difficulté grandissante d’accès aux ressources et face au contexte géopolitique mondial on ne peut pas adopter un mode de vie durable dans un monde non durable, c’est vraisemblablement indispensable de devoir  nous réorienter.

https://www.clubofrome.org/

(1) Version 2017 en français : Dennis et Donella Meadows, Jorgen Randers, Les Limites à la croissance (dans un monde fini). Le rapport Meadows, trente ans après, L’Écopoche, Paris, 2017.

(2)La dernière version, Les Limites à la croissance (dans un monde fini) (éd. Rue de l’échiquier), paraît depuis le 3 mars dans les librairies

30 ans du concept de perturbateur endocrinien, pour la campagne Grenoble Capitale verte

Le samedi 19 mars 2022 sera le cadre du 30e anniversaire de la conférence de Wingspread (1991) qui a vu la naissance du concept de « perturbateur endocrinien».

Cette rencontre est avant tout l’occasion de lancer un appel à la création d’un « GIEC » de la Santé environnementale en vue d’établir une synthèse des connaissances scientifiques et d’éclairer les décisions publiques, à l’instar du GIEC ou de l’IPBES.
C’est la raison pour laquelle l’APPEL DE GRENOBLE représente une étape évidente de la dynamique du CISE et de sa pétition « nous voulons vivre en bonne santé sur une planète », qui est un appel à une politique de la bonne santé et à la création d’un « GIEC »  de la santé environnementale.