Tous les articles par redacteur

Le Shift Project ou plan de transformation de l’économie française (PTEF)

Le Shift Project a établi une vingtaine de fiches secteurs  spécifiques ou transversaux  et commence à proposer des pistes de transformation. Parmi les thématiques les plus avancées, on trouve la mobilité quotidienne, globalement tous les transports, sans compter l’alimentation, les usages du numérique ou encore le logement. Le Shift Project poursuit ainsi un vaste chantier pour élaborer un ambitieux plan de transformation de l’économie française. Il s’agit d’un vaste programme vers la neutralité carbone qui fixe pour 15 secteurs de l’économie les objectifs à atteindre et ce que cela représente en termes d’emplois.

Le think tank, spécialiste de la décarbonation, entend proposer des mesures concrètes permettant de réduire nos émissions de gaz à effet de serre mais aussi de faire face aux chocs à venir pour une vingtaine de secteurs.

Cette analyse  faite à partir de nombreuses contributions d’experts nous permet d’avoir une vision réaliste sur ces divers thèmes qui régissent notre quotidien afin de mieux prendre en compte les crises présentes et à venir.

Face à l’envolée des prix du gaz et du pétrole, les Français cherchent des alternatives . Vélo, covoiturage, voiture électrique, chaudières bas-carbone… Avec cette  hausse des prix à la pompe, couplée à celle des prix de l’énergie, on pourrait espérer qu’il pourrait  servir de déclencheur pour accélérer la transition écologique. Cette crise énergétique pourrait ainsi ancrer de nouvelles habitudes dans notre quotidien, mais aussi entraîner des changements profonds dans nos habitats, accélérant ainsi la transition énergétique. Il s’agit d’un vaste programme vers la neutralité carbone qui fixe pour 15 secteurs de l’économie les objectifs à atteindre et ce que cela représente en termes d’emplois.

“Nous étions assis sur une bombe à retardement avec des prix exceptionnellement très bas depuis de nombreuses années. Les mesures du gouvernement maintiennent artificiellement ce niveau de prix bas, font le jeu de la volatilité, et ne donnent pas de visibilité aux acteurs pour enclencher la transition“, estime Andreas Rüdinger, chercheur associé à l’Iddri. “Au total, 20 milliards d’euros ont été débloqués sans réel débat parlementaire ni étude d’impact et le résultat est que nous sommes toujours aussi fragiles face aux prochains chocs. Alors qu’il faut répondre à l’urgence, mais par des mesures ciblées et efficaces qui pourraient à la fois soutenir les plus vulnérables et inciter à la transition bas-carbone.

La réponse ne peut pas être une politique qui subventionne l’utilisation de la voiture d’une manière indifférenciée. Il faut au contraire faire évoluer cette indemnité kilométrique pour inciter à l’utilisation de véhicules plus petits et électriques et à d’autres formes de mobilité et soutenir les plus modestes dans la transition” explique Laura Foglia, experte mobilité bas-carbone au sein du Shift Project.

Pour aller plus loin : consulter le site dédié ilnousfautunplan.fr.

*Guide pour une mobilité quotidienne bas-carbone, publié par The Shift Project et coordonné par Laura Foglia.

Climat, crises : Le plan de transformation de l’économie française, the Shift Project, éditions Odile Jacob, janvier 2022, 262 pages.

Notre société addicte à la mode, la réglementation est en route

Le 24 avril 2013, un immeuble abritant une usine textile s’effondrait au Bangladesh. C’est 1138 ouvrières et ouvriers qui avaient péri, des centaines d’autres avaient été blessés. Dans les décombres, des étiquettes de grandes marques avaient été retrouvées. Le drame marquera un tournant pour l’industrie de la mode, entre prise de conscience des consommateurs et développement d’alternatives au modèle de la fast fashion. Cela a été un véritable électrochoc pour la communauté internationale. D’un point de vue réglementaire, la situation a évolué. On a eu l’accord Bangladesh ou encore le devoir de vigilance, qui oblige les multinationales à prévenir les risques sociaux et environnementaux sur toute leur chaîne de valeur.

Il faut savoir que l’on fabrique 150 milliards de vêtements par an dans le monde pour à peine 1,5 milliard d’individus dans les pays du Nord qui en sont les plus fervents et ce sous l’impulsion du marketing et de la publicité. Et ce système-là a un coût environnemental très important.

Chaque jour, près d’un million de barils de pétrole sont transformés pour fabriquer des tissus synthétiques. On s’habille littéralement de pétrole, dans une période où la sobriété et en particulier par rapport aux matières premières est indispensable. Or le constat est flagrant puisque on jette nos habits à la même vitesse qu’on les achète. Il faut donc sortir de ce système.

En France a été adopté la loi AGEC (la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire), interdisant la destruction de toutes les denrées non alimentaires, dont les vêtements. C’est une avancée considérable alors que les marques brûlaient jusqu’ici leurs invendus, même si on peut déplorer que cette loi soit limitée à la France.

À cet égard rappelons-nous une proposition nommée “méthode BISOU” ou comment éviter les achats-impulsion, en  se posant à ce propos cinq questions : est-ce que j’en ai Besoin, ce besoin est-il Immédiat, n’ai-je pas un vêtement Semblable dans mon armoire, d’Où vient ce produit et est-il vraiment Utile ?

22 avril, Journée mondiale de la Terre : chacun peut faire une action pour la planète

Cette journée a été crée en 1970 aux Etats-Unis.

La Journée mondiale de la Terre est l’occasion chaque année de sensibiliser les habitants de la planète aux problèmes qui l’affecte. Avec pour objectif d’installer chez chacune et chacun d’entre nous des réflexes simples visant à la protéger mieux, jour après jour.

 Cette année en France l’accent est mis sur

  • la déferlante des plastiques et la nécessaire réduction de leur utilisation: 8 millions de tonnes de plastiques rejoignent les océans par an soit l’équivalent d’un camion poubelle déchargé en mer chaque minute
  • l’importance de nos déchets soit 590kg: quantité de déchets produite par un Français chaque année, qu(il est urgent de restreindre
  • la diminution nécessaire du gaspillage alimentaire sachant qu’un tiers des aliments sont jetés inutilisés
  •  Ces 3 objectifs sont atteignables et donc chacun doit tout mettre en œuvre pour limiter les effets délétères qu’ils ont sur l’ensemble de notre planète Terre dont nous n’avons pas d’alternative !

Plus de détails sur le site ministériel :

https://www.ecologique-solidaire.gouv.fr/politiques-publiques

Le cancer de la prostate inscrit au tableau du régime général et professionnel

Le tableau n°102, pour le régime général, « Cancer de la prostate provoqué par les pesticides », vient d’être publié au Journal Officiel ce mercredi 20 avril 2022.
La création dans ce tableau des maladies professionnelles concernant le cancer de la prostate est une avancée importante pour les travailleurs exposés aux pesticides au sein du régime général. Ce tableau n’aurait pu aboutir sans le travail important et nécessaire des membres de la CS4 (commission chargée de donner un avis sur les tableaux de maladie professionnelle pour le régime général) que nous remercions.

Il s’agit également du premier tableau « tous pesticides » reconnu au sein du régime agricole et du régime général. Cela montre également que les victimes des pesticides ne sont pas cantonnées uniquement aux exploitants et salariés agricoles, de nombreux professionnels sont exposés aux pesticides.

Si une personne ne remplit pas l’ensemble des conditions, une reconnaissance est tout de même possible.
C’est pour cela qu’il est important que votre dossier soit étudié en amont par l’association Phyto-Victimes, qui vient en aide et accompagne les professionnels exposés aux pesticides dans leurs démarches de reconnaissance en maladie professionnelle.
Nous invitons les travailleurs concernés à se manifester auprès de Phyto-Victimes par mail ou téléphone : servicevictimes@phyto-victimes.fr / 06.74.78.88.27


Une nouvelle stratégie pour les pôles et c’est plus qu’urgent !

Une feuille de route polaire axée sur le renouveau de la recherche scientifique a été rendue publique mardi . Elle est présentée alors que ces régions du monde, frappées de plein fouet par le changement climatique, font l’objet de convoitises. Reconnue dans le monde pour sa contribution à la recherche polaire, la France connaît « un décrochage dramatique depuis une vingtaine d’années », résume l’ambassadeur chargé des pôles et des enjeux maritimes, Olivier Poivre d’Arvor, qui a supervisé la Stratégie polaire de la France à horizon 2030, rendue publique en ce début avril .

Les pôles se dérèglent toujours plus rapidement sous l’effet du changement climatique causé par les activités humaines. Au nord, l’Arctique est propulsé dans un état radicalement différent de celui dans lequel il se trouvait il y a seulement quelques décennies, avec la neige et la glace qui laissent place à une végétation plus luxuriante et des vagues de chaleur plus fréquentes. Au sud, l’Antarctique risque de voir une partie de l’un de ses principaux glaciers se désintégrer d’ici cinq ans, accélérant la débâcle des glaces.

« Une station de recherche comme Concordia, qui se trouve en milieu hostile en Antarctique, meurt si on l’arrête, on ne peut pas la redémarrer, a relaté le scientifique, réjoui d’« obtenir enfin des moyens pour sa rénovation ».

Or pour la première fois depuis le début des relevés, en 1978, l’étendue de la glace qui flotte autour du continent blanc de l’Antarctique s’est réduite, alors qu’il semblait jusqu’à présent mieux résister au changement climatique que l’Arctique . Des températures jusqu’à 40 °C supérieures aux normales de saison ont été enregistrées en Mars dernier en Antarctique ,les températures oscillant d’habitude entre – 50 °C et – 55 °C à cette période de l’année. Elles ont atteint – 11,5 °C sur la base scientifique franco-italienne Concordia : ce qui est totalement inédit!

La recherche polaire doit en parallèle être rééquilibrée en direction du Grand Nord avec notamment la création d’un bureau logistique à Nuuk au Groenland, qui connaît des épisodes de fonte extrême à répétition ces derniers temps. Ainsi que le constate M. Poivre d’Arvor : « Le Groenland est devenu le balcon du désastre, nous allons y développer une nouvelle station et des programmes de recherche, y compris en sciences humaines avec les populations locales. »

« C’est la première fois qu’un pays présente une vision stratégique globale visant les deux pôles et qui s’accompagne d’engagements financiers programmés jusqu’en 2030 », soutient le diplomate Olivier Poivre d’Arvor. Celle-ci pourrait atteindre « 300 à 800 millions d’euros dans les huit prochaines années »