Tous les articles par Jacqueline Collard

Les RER métropolitains pourront bientôt voir le jour

Les sénateurs ont définitivement adopté la loi sur la mise en place de réseaux de RER dans une dizaine de villes de France dont Lyon: ce nouveau service s’appellera SERM.

Pour ce faire, l’État a prévu une enveloppe de 767 M d’euros, qui devra être complétée par les collectivités territoriales sélectionnées pour accueillir le projet.Les coûts estimés allant du simple au double : 1,5 Milliards jusqu’à 3 Milliards.

Un bon moyen pour favoriser le désenclavement et la décarbonnatation. « C’est un projet positif de transformation, écologique et social, destiné à faciliter les transports du quotidien et entraîner tous les Français dans la transition écologique », a indiqué le ministre des Transports Clément Beaune. Et de souligner que cela permettra « à des millions de Français des périphéries d’avoir accès à des solutions de transports collectifs ». Le Ministre souligne également que les projets les plus avancés se trouvent à Bordeaux, Strasbourg et Lille, Toulouse pourrait les rejoindre.

Les projets de SERM seront discutés entre l’État, la région, les autorités organisatrices de la mobilité (AOM) et les départements. Les maires concernés seront informés en amont.La loi désormais votée, les régions vont devoir s’entendre avec les Autorités Organisatrices de Mobilité  pour présenter un projet et faire acte de candidature avant juin 2024.

Un grand colloque de réflexion sera organisé à Paris les 8 et 9 février 2024 par l’association « Objectif RER Métropolitains ».

 

Le secteur de la mode a des conséquences sociales et environnementales énormes

Cette industrie pèse lourd dans les échanges commerciaux :  3000 Milliards englobant vêtements sacs et chaussures.

Les acteurs de la mode misent sur le durable et le chic pour appâter  les consommateurs de la fast fashion, sans compter le renouvellement rapide des collections à des prix dérisoires, mais avec un coût environnemental élevé.

L’industrie du textile engendre des impacts socio-environnementaux désastreux à l’échelle mondiale. Le secteur de la mode compte parmi les industries ayant un des impacts les plus importants sur les changements climatiques et renforce les inégalités socio-économiques à travers le monde.

Le secteur de la mode emploie 75 millions de personnes à travers le monde. L’industrie du textile dite « jetable » a des conséquences sociales : exploitation des enfants, des femmes, salaires précaires et conditions de travail indécentes;

Ce secteur de l’habillement, dans son ensemble, produit 92 millions de tonnes de déchets textiles et consomme 93 milliards de m3 d’eau par an.

  • Selon l’ADEME l’industrie textile est le troisième secteur le plus consommateur d’eau dans le monde après la culture du blé et du riz. La production de textile utilise 4% de l’eau potable disponible dans le monde.
  • 1,2 milliard de tonnes de gaz à effet de serre sont émis chaque année par le secteur du textile, ce qui représente jusqu’à 10 % des émissions de gaz à effet de serre mondiaux.
  • Ainsi, les 1,2 milliards de tonne de gaz à effet de serre générés par l’industrie textile résultent de la fabrication et du transport des produits. Ces émissions sont égales à celles du trafic aérien et maritimes mondiales réunies.
  • Dans le processus de fabrication, l’utilisation de substances chimiques au cours des différentes étapes de production est une des causes principales de la pollution des eaux par l’industrie textile. Les eaux usées et non traitées sont souvent rejetées directement dans les océans.
  • La pollution de l’industrie textile ne s’arrête pas au cycle de production. En effet, elle continue après la vente des produits. Selon l’ADEME, la moitié des impacts sur l’environnement de nos vêtements sont dus à leur entretien. Du fait de celui-ci, c’est 500 000 tonnes de micro particules de plastiques (trop petites pour être filtrées dans les stations d’épuration) non-biodégradables qui sont retrouvées dans l’océan chaque année, soit l’équivalent de 50 milliards de bouteilles en plastiques.

75 ans de la Déclaration universelle des droits de l’homme

L’Institut international des droits de l’Homme – œuvre depuis 1969 pour la défense et la promotion des droits de l’Homme et des libertés fondamentales, à travers le monde, par l’enseignement et la recherche. C’est l’ONU qui   a pris une mesure capitale en créant ce dispositif: Il siège  désormais à Strasbourg, en plein cœur de la capitale européenne des droits de l’homme,  à proximité de la Cour européenne des droits de l’homme, du Parlement de l’Union européenne, et du Conseil de l’Europe.

Le père de cette Déclaration universelle des droits de l’Homme était René Cassin, professeur de droit international à l’Université de Paris, qui a également été vice-président du Conseil d’État, membre du Conseil constitutionnel, et président de la Cour européenne des droits de l’homme.

 En adoptant la Déclaration universelle des droits de l’homme, l’ONU a fait la promesse de reconstruire un monde meilleur – après les horreurs de la guerre mondiale, l’Holocauste, la crise économique et la bombe atomique – sur la base solide de nos droits inhérents.

Au cours des décennies qui ont suivi, la Déclaration a eu une influence considérable, jouant un rôle unique dans de nombreux domaines, tels que l’égalité des femmes, l’éducation et la santé, le démantèlement de l’Apartheid en Afrique du Sud et, en fait, dans l’octroi de l’indépendance aux pays coloniaux. Elle a également inspiré le formidable développement de la société civile qui a joué un rôle majeur dans l’élaboration et la promotion des droits de l’homme. Ce document historique marque aussi l’élaboration de nombreux traités, lois, instruments et mécanismes internationaux en matière de droits de l’homme. Aujourd’hui, cette vision est plus pertinente que jamais.

Les droits de l’homme, tels que le droit à un environnement propre, sain et durable, offrent un plan d’action pour prévenir efficacement les dégâts causés par les crises environnementales et y remédier d’une manière plus efficace, plus inclusive et plus durable. Il s’agit de veiller à ce que la réduction de la dépendance à l’égard des énergies fossiles soit une cause juste, en prenant en compte les besoins des personnes et des communautés touchées et en plaçant celles-ci au cœur de l’élaboration des politiques.

https://www.un.org/fr/chronique-onu/la-d%C3%A9claration-universelle-des-droits-de-l%E2%80%99homme-c%C3%A9l%C3%A8bre-ses-75-ans%C2%A0-nos-valeurs

Comment sont évalués les GES et quels sont les plus gros contributeurs ?

Après cette nouvelle COP quelques mises à jour  s’avèrent importantes : Les quatre principaux émetteurs (Chine, Etats-Unis, Inde et UE27) contribuent en effet à plus de 55 % des émissions directes totales, selon la base de données européennes EDGAR. En 2020, l’ensemble des pays du G20 représentaient 75 % des émissions mondiales.

En 2022, elles ont ainsi atteint 57,4 gigatonnes en équivalent CO2 (GtCO2e), contre 54,5 en 2020 selon le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE). Ces émissions de GES ont augmenté de 62 % entre 1990 et 2022.
L’Union européenne émet près de 7 % des émissions mondiales de GES, suivant l’Inde de près. Les émissions des 27 Etats membres et du Royaume-Uni ont cependant diminué de 1,5 % par an dans la dernière décennie, avec un recul de 3 % en 2019.
Comptabilisée avec les 26 autres Etats membres de l’UE ,  l’Allemagne prise séparément serait la 11e plus grosse émettrice de GES (en excluant l’UE du classement)
A la 5e place, la Russie émet un peu moins de 5 % des émissions mondiales.
Et dans tous ces classements ,le calcul des émissions générées par un territoire ne tient pas compte des émissions importées, notamment celles induites par la consommation de produits fabriqués à l’étranger. Or celles-ci comptent pour environ un tiers de l’empreinte carbone de l’Union européenne.
Quand on parle par secteur d’activités celui ci est encore plus édifiant: si le transport maritime international (exclu de ces chiffres) était un pays, il serait le 13e plus gros émetteur, devant la Corée du sud. Quant à l’aviation internationale, elle trônerait à la 22e place. Comptabilisée avec les 26 autres Etats membres de l’UE sur ces infographies, l’Allemagne prise séparément serait la 11e plus grosse émettrice de GES (en excluant l’UE du classement).

Et si l’on comptait ces émissions par habitant sachant que de petits pays sont  ignorés d’autres emportent la palme: et là c’est les pays du golfe qui sont leaders :

Parmi les 15 plus gros émetteurs de gaz à effet de serre en volume, l’Arabie saoudite dépasse les autres émetteurs en CO2 par habitant, avec 22,6 tonnes équivalent CO2 (tCO2e) par tête. Elle est suivie de près par l’Australie avec 22 tCO2e. Le Canada est 3e du classement, avec 19,8 tCO2e par personne, suivi par la Russie (18 tCO2e). L’UE27 est 10e de ce classement avec 8,09 tCO2e, au même niveau que la Turquie. En Inde, les émissions par habitant atteignent 2,8 tCO2e.

Ces chiffres émanent du rapport suivant:

Source : EDGAR Community GHG Database / Commission européenne, JRC et Agence internationale de l’énergie (IEA), 2023.

Fin des négociations à la Cop 28 : peut-on s’en satisfaire ?

La conférence, qui a duré deux semaines, a débuté par le Sommet mondial sur l’action climatique,  réunissant 154 chefs d’État et de gouvernement, sans la Chine et la Russie, mais avec le poids de 2450 lobbyistes des énergies fossiles et 85 000 participants.

Les dirigeants mondiaux présents à la COP 28 ont été rejoints par la société civile, les entreprises, les peuples autochtones, les jeunes, la philanthropie et des organisations internationales dans un esprit de détermination commune à combler les lacunes jusqu’en 2030.

L’avancée de cette nouvelle COP  concerne sur l’agenda des pertes et préjudices, la création annoncée lors de la clôture de la COP 27 – du fonds “Pertes et dommages” consacré à la réparation des catastrophes climatiques, a été adoptée. Cette décision a, me semble-t-il, permis de rétablir un peu de confiance entre les pays les moins avancés et les pays développés et donc de contribuer au bon déroulement des négociations, ainsi qu’ accord sur des objectifs pour l’Objectif mondial d’adaptation (AGA) et de  son cadre, qui identifient où le monde doit arriver pour être résilient face aux impacts d’un climat changeant et pour évaluer les efforts des pays. Le cadre de l’Objectif mondial d’adaptation reflète un consensus mondial sur les objectifs d’adaptation et sur la nécessité d’un soutien financier, technologique et de renforcement des capacités pour les atteindre.

Le Fonds vert pour le climat (FVC) a bénéficié d’un coup de pouce lors de sa deuxième reconstitution, six pays s’étant engagés à verser de nouveaux fonds lors de la COP 28, le total des promesses atteignant désormais le chiffre record de 12,8 milliards d’USD de la part de 31 pays, et d’autres contributions sont encore attendues. Huit gouvernements donateurs ont annoncé de nouveaux engagements en faveur du Fonds pour les pays les moins avancés et du Fonds spécial sur les changements climatiques pour un total de plus de 174 millions d’USD à ce jour, et ce sera 188 millions d’USD en tenant compte des promesses faites au Fonds d’adaptation lors de la COP 28.

Rapidement néanmoins des difficultés structurelles se sont élevées, n’atteignant pas un consensus sur la sortie rapide des énergies fossiles comme espérée dans le cadre du changement climatique que nous connaissons.

La conclusion: un début de la sortie des énergies fossiles  pour une transition !

Quelques rappels d’engagement

Aux Etats Unis,  d’’après des projections récentes, la loi sur la réduction de l’inflation (IRA) devrait réduire les émissions d’environ 1 GtCO2, ce qui rapprocherait les Etats-Unis de leur objectif pour 2030 (-50 à -52 % de réduction des émissions d’ici 2030 par rapport à 2005), souligne le PNUE.

L’Union européenne a inscrit dans sa loi climat de juillet 2021 un objectif de diminuer ses émissions d’au moins 55 % d’ici 2030 par rapport aux niveaux de 1990. Elle s’était auparavant fixé, dans le cadre du Paquet 2020, un objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre de 20 %. Or cette réduction avait déjà atteint 33,3 % en 2020 selon Eurostat, permettant à l’UE de respecter ses engagements,le nouveau seuil de -55 % semble difficile à atteindre. L’UE compte toutefois relever le défi avec son .
Par ailleurs, les principaux émetteurs de gaz à effet de serre se sont tous fixés des objectifs de à des horizons divers : 2050 pour l’Union européenne et les Etats-Unis, 2060 pour la Russie et la Chine, 2070 pour l’Inde…