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Railcoop : la ligne Lyon Bordeaux refait parler d’elle

Après avoir reporté à deux reprises le lancement de sa première ligne de transport de passagers Lyon-Bordeaux, Railcoop la première coopérative ferroviaire française envisage d’accélérer à nouveau en ce début d’année: en effet elle vient de trouver un partenaire de choix la Métropole de Lyon et la ville de Lyon. Rail coop a en vue de faire renaître des lignes ferroviaires abandonnées à travers l’Hexagone, à l’image de son projet de ligne Lyon-Bordeaux. Elle espérerait accueillir à terme 1,4 million de personnes sur cette liaison, un projet ferroviaire d’intérêt général : la relance d’une liaison voyageurs transversale Bordeaux – Lyon via Limoges, abandonnée depuis fin 2012 par la SNCF .

Cependant le chemin est encore long, puisqu’elle a estimé l’ensemble de ses besoins en financements à une quarantaine de millions d’euros au total or elle en a pour l’instant atteint 5, 8 millions. Les élus métropolitains ont en effet délibéré en faveur d’une entrée au capital de la coopérative, à hauteur de 80.000 euros. Une annonce qui vient par ailleurs abonder le vote, survenu le 15 décembre dernier, du conseil municipal de Lyon qui confirmait lui aussi une participation de 20.000 euros.

Railcoop dispose à ce jour d’un capital social de 5,8 millions d’euros, détenu à 80% par des personnes physiques,( la société coopérative d’intérêt collectif (SCIC)  compte près de 13 700 sociétaires ) contre 13% pour des collectivités locales, 6% par des entreprises et associations et 1% par ses salariés.

La petite compagnie, basée dans le Lot, compte proposer deux allers-retours par jour entre Bordeaux, Périgueux, Limoges, Montluçon, Roanne et Lyon, en 7 h 30 environ, ressuscitant une liaison transversale abandonnée par la SNCF en 2014. Le prix d’appel pour ce trajet est prévu aux alentours de 42 euros, un tarif qui sera certainement amené à évoluer en fonction de l’inflation d’ici au lancement de la ligne.

Pour l’heure, la levée en fonds participatifs hébergée sur Lita est toujours en cours jusqu’en mars prochain, et il n’est pas encore exclu que de nouveaux tours s’ouvrent par la suite sous le même format. Railcoop a par ailleurs commencé à opérer une ligne de fret entre Toulouse et l’Aveyron, sur laquelle elle projette de réaliser 2 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2023, en s’appuyant sur le transport du bois notamment.

Le projet de Railcoop s’inscrit dans une logique de complémentarité vis-à-vis de l’opérateur public national SNCF Voyageurs, mais aussi en tant qu’opérateur de fret ferroviaire de proximité (courtes-moyennes distances).

En rejoignant la SCIC, la Métropole et la Ville de Lyon :
• se dotent d’un levier supplémentaire pour agir sur les enjeux de de mobilité : report modal pour les déplacements de voyageurs et de marchandises, désengorgement, réduction des émissions de gaz à effet de serre du secteur ;
• contribue à un aménagement plus équilibré du territoire à travers le renouveau des liaisons ferroviaires transversales de moyenne et longue distance, abandonnées depuis plusieurs décennies par l’État et la SNCF au profit d’un réseau radial centré sur Paris (4 allers-retours quotidiens Lyon – Bordeaux via Limoges ou Clermont-Ferrand à l’orée des années 2000, 0 depuis 2013).

Pour Jean-Charles Kohlhaas, vice-président délégué aux Déplacements : « L’entrée au capital de la SCIC Railcoop est un signal politique important en faveur du remaillage du réseau ferroviaire national.
Depuis la fin des années 1980, les liaisons transversales Lyon – Atlantique ont progressivement été abandonnées par l’État et la SNCF, au profit du TGV via Paris qui laisse orphelins de toute desserte des pans entiers du territoire national (Auvergne, Limousin…).»

Des particules nanométriques là où on ne les attend pas !

Un de nos partenaires l’AVICENN* vient de présenter son nouveau  rapport :  Celui ci révèle ainsi la présence de nanoparticules d’argent, de fer, de cuivre, de dioxyde de titane ou de silice dans pas moins de 20 sur 23 produits du quotidien qui étaient supposés ne pas en contenir !

Un spray colorant pour cheveux, une poudre illuminatrice et un maquillage « perlescent » risquent de nous faire inhaler des nanoparticules de dioxyde de titane ; un baume pour les lèvres et un simple comprimé médicamenteux nous en font ingérer sans le savoir… Il y a aussi des nanoparticules d’argent non déclarées dans des culottes menstruelles, les brosses à dents ou les masques bactéricides.

Et il y a pire encore du côté de l’alimentation, du côté des sels, cacao, épices, lait maternisé en poudre, et même jambon cru : nous ingérons, toujours à notre insu, des nanoparticules de silice parce qu’elles entrent dans la composition d’un additif alimentaire (le E551). L’association, extrapolant à partir d’un des produits testés, estime qu’un seul bol de soupe pourrait contenir jusqu’à 40mg de silice, soit des milliards de nanoparticules !

Pour en revenir à l’additif alimentaire E551, il est dispensé d’étiquetage nano… pour la simple raison qu’il n’a plus à figurer à la liste des ingrédients des additifs  ! Est en effet désormais dispensé d’affichage tout additif entrant dans la composition d’un autre additif (et le E551 justement entre dans la composition des nitrites du jambon !) ou étant présent à moins de 1 % du poids du produit (ce qui est la plupart du temps le cas dans les produits considérés où il joue, seul, le rôle d’un antiagglomérant…). Faute d’être étiqueté comme additif, le E551 ne risque pas d’être étiqueté pour les nanos qui le composent !

*Avicenn : association de veille et d’information civique sur les enjeux des nanosciences et des nanotechnologies

L’association ( et nous la soutenons) en profite résultats à la clé pour demander:

Améliorer les connaissances sur les nanos et les risques associés

Accroître la transparence et l’étiquetage [nano]

 pour les pouvoirs publics : Déployer un dispositif pluri-annuel d’évaluation des risques associés aux nanomatériaux, financé par un “compte nanosafety” abondé par les entreprises, dans un cadre formalisé permettant d’assurer l’indépendance des recherches menées.
pour les entreprises : En amont, mener des recherches et participer au financement de recherches indépendantes via le compte “nanosafety” pour étudier, minimiser les risques de leurs nanos, tant sur la santé que sur l’environnement et ce, tout au long du cycle de vie des produits :
depuis leur fabrication, jusqu’à leur fin de vie en passant par leur utilisation, lavage, usure, …
Évaluation des risques sanitaires et environnementaux des nanos
Remédier au fiasco du non-étiquetage

Pour plus de précisions, le rapport d’essai complet du LNE est disponible sur demande à l’adresse contact@veillenanos.fr

Source : rapport de l’association AVICENN « En quête de [nanos] dans les produits du quotidien », décembre 2022

 

2 labels inégaux en concurrence : le bio et le HVE

Le travail des agriculteurs en bio est plus complexe qu’en conventionnel, car travailler plus en lien avec la nature pour ne pas utiliser de produits chimiques demande plus de temps et d’anticipation. Ce mode de production est par ailleurs largement préconisé dans les rapports du GIEC . Par ailleurs de plus en plus d’expertises collectives de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) sur les impacts des pesticides sur la santé, et de l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae) sur leurs impacts sur la biodiversité, renforcent l’intérêt vital ce ces modes agriculturaux.

Et malgré ces travaux l’Etat dans son plan stratégique national,( qui décline la politique agricole commune européenne) , a décidé de mettre fin aux aides au maintien à l’agriculture biologique dont les objectifs sont une surveillance de l‘ensemble des étapes de la filière. Cette aide a été remplacée par un « écorégime » hétéroclite dans lequel le montant alloué à la bio est beaucoup plus faible qu’auparavant  renforçant par là celle de la haute qualité environnementale ( HVE) exigence qui ne  permet qu’une certification « générale de l’exploitation. Ce label  incite les agriculteurs à adopter des mesures favorables à l’environnement et la biodiversité, et concurrence d’autant plus le bio qu’il n’est pas aussi exigeant. Ce positionnement est d’autant plus surprenant dans le contexte du changement climatique que l’agriculture biologique est reconnue comme le plus adapté.

Plan stratégique national PSN 2023/2027 : https://agriculture.gouv.fr/pac-2023-2027-le-plan-strategique-national

La loi AGEC complétée en ce 1er Janvier 2023

La loi anti-gaspillage pour une économie circulaire entend accélérer le changement de modèle de production et de consommation afin de limiter les déchets et préserver les ressources naturelles, la biodiversité et le climat , cad transformer notre système en profondeur. La loi vise à transformer notre économie linéaire, produire, consommer, jeter, en une économie circulaire.

Elle se décline en cinq grands axes :

  • sortir du plastique jetable ;
  • mieux informer les consommateurs ;
  • lutter contre le gaspillage et pour le réemploi solidaire ;
  • agir contre l’obsolescence programmée ;
  • mieux produire.

En janvier 2023, soit 3 ans après sa parution, (LOI n° 2020-105 du 10 février 2020 )une nouvelle série de mesures entrent en vigueur (ou devraient entrer en vigueur), permettant ainsi l’application de l’essentiel de la loi. Nous les rappelons:

Plus de jetable pour la restauration sur-place,   5% d’emballages réemployés sur le marché,   Interdiction de l’impression systématique de tickets de caisse

Obligation de tri des biodéchets (les déchets de cuisine (épluchures ou restes alimentaires) et les déchets de jardin (feuilles mortes, tontes de gazon…)

Texte au Journal Officiel   https://www.legifrance.gouv.fr/loda/id/JORFTEXT000041553759

https://www.ecologie.gouv.fr/loi-anti-gaspillage-economie-circulaire

 

Nouvelle réglementation, air intérieur pour les ERP, à compter du 1/01/2023

La loi du 12 juillet 2010 portant engagement national pour l’environnement a posé l’obligation de surveiller périodiquement la qualité de l’air intérieur dans certains établissements recevant du public (ERP) accueillant des populations sensibles ou exposées sur de longues périodes (Cf. ERP concernés dans l’encadré ci-dessous).

Calendrier de mise en œuvre de cette surveillance :
- Crèches , écoles maternelles et élémentaires : à compter du 1er janvier 2018
- Collèges, lycées, accueils de loisirs : à compter du 1er janvier 2020
- Autres établissements : à compter du 1er janvier 2023.

Or voici le nouveau décret gouvernemental du MINISTÈRE DE LA TRANSITION ÉCOLOGIQUE ET DE LA COHÉSION DES TERRITOIRES en date du 27.12.2022.pour la qualité de l’air intérieur ( décret N° 2022-1690 du 27 décembre 2022)

Par une définition des modalités de réalisation de la surveillance obligatoire de la qualité de l’air à l’intérieur des établissements concernés.
Entrée en vigueur : le texte entre en vigueur le 1er janvier 2023.

La campagne de mesures des polluants débute dans le mois suivant la fin de la réalisation d’une étape clé. Elle se poursuit pendant la durée nécessaire à sa complète réalisation.

Quelques points importants et nouveaux:
« II. – La campagne complète de mesures des polluants est constituée :
« 1o De deux séries de prélèvements pour le formaldéhyde et le benzène, effectuées au cours de deux périodes espacées de quatre à sept mois, dont l’une se déroule pendant la période de chauffage de l’établissement si elle existe ;
« 2o D’une mesure en continu du dioxyde de carbone effectuée sur une seule période, pendant la période de chauffage de l’établissement, si elle existe ;

Un prélèvement extérieur de benzène est réalisé à proximité de chaque établissement pour chacune des campagnes de mesures des polluants intégrant le benzène. Ce prélèvement extérieur est réalisé pendant la même période de mesure que les prélèvements intérieurs.

 N’hésitez pas à la faire connaitre aux structures des collectivités qui vous entourent.