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Le Conseil d’État annule les dérogations des néonicotinoïdes

Les dérogations qui ont autorisé ces pesticides en 2021 et en 2022 sont annulées par le Conseil d’État.

Notre partenaire Générations futures nous informe de cette décision d’importance :

Alors que les néonicotinoïdes sont interdits au sein de l’Union Européenne depuis 2018, une loi française de 2020 a permis, en 2021 et en 2022, d’accorder des dérogations autorisant leur utilisation pour la filière de la betterave sucrière. Cela alors que ces substances sont identifiées par de multiples études scientifiques comme étant extrêmement toxiques, même à faibles doses, pour les pollinisateurs et d’autres organismes essentiels (crustacés, vers de terre…).

La cour de justice de l’Europe ( CJUE) avait déjà reconnu illégales ces dérogations le 19 janvier 2023 et c’est maintenant par la décision en date du 3 mai que la plus haute juridiction ( le Conseil d’Etat ) annule les arrêtés interministériels pris en 2021 et en 2022 pour autoriser provisoirement et de manière dérogatoire, l’emploi de semences de betteraves sucrières traitées avec des néonicotinoïdes, pour combattre des attaques de pucerons.

pour plus de détails :

GÉNÉRATIONS FUTURES
179 Rue La Fayette, 75010.
01 45 79 07 59

 

Le mal être avec les écrans

Les champs électromagnétiques sont naturellement présents dans l’environnement, mais ceux qui sont émis par le digital sont différents car ils sont de nature pulsées. L’ère du numérique nous simplifie la vie, de nombreux appareils fonctionnent grâce à eux : télévisions, radios, ampoules fluocompactes, téléphones portables, consoles de jeux etc, et souvent sans  qu’on n’en connaisse vraiment les effets sur le vivant. À un certain niveau, nos corps peuvent composer et s’adapter mais l’usage intensif et continu devient à la base de dysfonctionnements de la santé des utilisateurs de plus en plus visibles dans nos sociétés. La sensibilité aux ondes électromagnétiques de la téléphonie mobile est donc bien une souffrance qui doit être reconnue et prise en charge. Et de ce fait avec cette exposition à ces champs électromagnétiques de hautes fréquences variées, se double des effets de la lumière bleue émise par les écrans.

L’écran des appareils électroniques, type smartphones, ordinateurs ou tablettes, peut rendre malade. Nausées, migraines et fatigue oculaire touchent de plus en plus de personnes, ces dernières années, et souvent les utilisateurs ne font pas le lien avec ces technologies qui envahissent notre quotidien sans une réelle maitrise. La lumière bleue des écrans LED inhibe la sécrétion de mélatonine, hormone de régulation du sommeil, de l’appétit, également impliquée dans le système immunitaire. Trop de temps passé sur les écrans  augmente aussi les poussées de stress, la pression sanguine et le rythme cardiaque et perturbent le sommeil: cela décale, voire supprime, la sécrétion de mélatonine, ce qui désynchronise les rythmes circadiens.

Autant de risques potentiels que peu d’utilisateurs ne les connaissent, alors que la pratique de ses appareils s’intensifie et ce dés le plus jeune âge.

Limiter les impacts devient donc une priorité !

  • Limiter le temps sur le smartphone ou sur les consoles : car c’est l’écran qui est trop souvent proche de ses yeux, et donc l’impact sur la rétine est important sans oublier les tablettes
  • Éviter l’utilisation de tous ces produits connectés avant de dormir et encore moins dans son lit pour s’endormir
  • Faire en sorte que les enfants ne les utilisent pas avant l’école
  • Pour tous éviter de les consulter lors des repas permettant ainsi la convivialité familiale

Le rapport Qualité de l’air 2022 d’ATMO AURA a été publié

Atmo Auvergne Rhône-Alpes a présenté à la presse, le 27 avril, le bilan de la qualité de l’air en région en 2022 : certains polluants sont stables ou augmentent.

Le 24 novembre 2022, l’Agence européenne pour l’environnement a publié son évaluation de la qualité de l’air en Europe. Quatre messages en ressortent : La qualité de l’air en Europe continue de s’améliorer et le nombre de personnes mourant prématurément ou souffrant de maladies dues à la pollution atmosphérique est en baisse. Toutefois, la pollution atmosphérique demeure le plus grand risque environnemental pour la santé en Europe, et des mesures plus ambitieuses sont nécessaires pour respecter les lignes directrices de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Selon l’analyse de l’AEE, la pollution atmosphérique continue de poser des risques importants pour la santé en Europe, entraînant des maladies chroniques et des décès prématurés. En 2020, 96 % de la population urbaine de l’UE a été exposée à des concentrations de particules fines (PM2,5) supérieures à la ligne directrice de l’OMS de 5 microgrammes par mètre cube (µg/m3) d’air. La mauvaise qualité de l’air, en particulier dans les zones urbaines, continue d’affecter la santé des citoyens européens. Selon les dernières estimations de l’AEE, au moins 238 000 personnes sont décédées prématurément dans l’UE en 2020 en raison d’une exposition à la pollution par les PM2,5 supérieure au niveau recommandé de 5 µg/m3 par l’OMS. La pollution par le dioxyde d’azote a conduit à 49000 et l’exposition à l’ozone à 24000 décès prématurés dans l’UE.

Les enjeux de la qualité de l’air  dans notre région sont liés au chauffage au bois non performant, mais aussi à la pollution industrielle ou agricole. 99 % de la population est soumise à des concentration de PM2,5 supérieures aux valeurs recommandées par l’OMS et 42 % pour les niveaux de NO2?

Les grandes agglomérations (Lyon, Grenoble, Saint-Etienne, Clermont-Ferrand, les bassins d’Annecy, de Valence et Annemasse).

Elles concentrent plus du tiers de la population de la région. Les émissions d’oxyde d’azote par km2 sont quatre fois plus importantes qu’à l’échelle régionale et 2 200 habitants en métropole lyonnaise sont exposés à un dépassement de la valeur limite pour le NO2 préconisée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Pour les particules fines, le taux de la population exposée est de près de 100 %.

Les villes moyennes (Agglomérations de Vienne, Pays voironnais, la Capi, Loire Forez). Elles comptent 32 % de la population régionale. L’habitat y est dispersé entrainant un usage accru de la voiture. Près de 50 % de la population est exposée à des concentrations de NO2 supérieures aux recommandations de l’OMS et entre 93% et 100 % à des concentrations de PM2,5.

Communiqué de presse ATMO AUVERGNE RHÔNE ALPES
79 % des émissions de SO2 et 17 % des émissions de GES de ces territoires
sont liées à ce secteur d’activité.
Secteur résidentiel
99 % de la population reste exposée à des concentrations de PM2,5
supérieures aux valeurs sanitaires (OMS). Les habitants des fonds des vallées
alpines sont les plus exposés alors que les zones d’altitude sont épargnées ;
Des émissions importantes de Composés Organiques Volatils en lien avec
le chauffage au bois et l’utilisation de solvants (peinture, bricolage, etc.) ;
Cette typologie de territoire est la plus exposée à la pollution à l’ozone,
principalement au sud de la région, dans la vallée du Rhône et la vallée
de la Saône.
SOLUTIONS BÉNÉFIQUES POUR L’AIR ET LE CLIMAT
Tous secteurs d’activité
Réduire les émissions des polluants précurseurs de l’ozone qui est à la fois
un polluant de l’air et un gaz à effet de serre très impactant pour le climat.
Résidentiel
Aider au remplacement de chauffages individuels au bois par des appareils
très performants (label flamme verte) ;
Sensibiliser les citoyens sur l’utilisation des solvants.
Industrie
Réduire les émissions industrielles grâce aux meilleures technologies
disponibles, aux changements d’énergie et aux substitutions de matières
premières.
Agriculture
Promouvoir les pratiques agricoles réduisant l’usage des engrais
et des pesticides.

Améliorer la gestion des déjections animales pour limiter les émissions de polluants
de l’air tel que le NH3, et de gaz à effet de serre comme le CH4 et le N2 O
en privilégiant notamment la valorisation des effluents par méthanisation.
Urbanisme

Réduire l’autosolisme ; utilisation des Transports en commun
Accompagner les acteurs économiques pour développer le télétravail.

https://www.atmo-auvergnerhonealpes.fr/sites/aura/files/medias/documents/2023-04/ATMO-2022_Communique-Presse_VDEF.pdf

Un rapport de l’ANSES alerte sur la qualité de l’eau potable

L’eau est un constituant essentiel de notre organisme et doit être renouvelée  régulièrement puisque elle correspond à 60 à 70% de notre poids, jusqu’à 75% chez les bébés :
– elle participe aux nombreuses réactions chimiques de l’organisme ;
– elle assure le transport d’un certain nombre de substances indispensables aux cellules et aux organes ;
– elle permet l’élimination des déchets ;
– elle aide au maintien d’une température constante à l’intérieur du corps par la régulation de la température du corps, grâce à la transpiration, à la perspiration (évaporation continue d’eau par les pores de la peau) ;
– elle est nécessaire à l’estomac et à l’intestin grêle pour faciliter la circulation et la digestion des aliments.

Le 6 avril, l’ANSES a publié un rapport révélant qu’un tiers de notre eau potable est contaminée avec notamment des résidus de pesticides : des déclarations plus que surprenantes quand on sait que l’eau potable continue donc d’être contaminée aux métabolites de pesticides que nous dénonçons depuis des années. Il est donc indispensable que les agences gouvernementales s’emparent de ce sujet brûlant.

 C’est bien dans ce sens que nous participons au collectif Secrets toxiques.

Anses : rapport d’appui scientifique et technique Programme de travail des laboratoires 20202022 Version finale page 6 / 85 (mars 2023).

Dans le cadre de son mandat de laboratoire national de référence pour les eaux destinées à la consommation Humaine (EDCH), le Laboratoire d’Hydrologie de Nancy de l’Agence nationale de sécurité sanitaire alimentationenvironnementtravail (Anses) a recherché différents composés émergents, au cours de la période 20202021, dans les eaux destinées à la consommation humaine. Le rapport décrit les résultats obtenus pour 3 classes de composés d’intérêt : des pesticides et métabolites de pesticides, des résidus d’explosifs et le 1,4-dioxane.

Le dernier rapport de l’ANSES a fait l’effet d’une bombe dans les milieux de la santé et de l’environnement.

Lire le rapport de la campagne nationale de mesure de l’occurrence de composés émergents dans les eaux destinées à la consommation humaine Pesticides et métabolites de pesticides – Résidus d’explosifs- 1,4 dioxane

 https://www.anses.fr/fr/system/files/LABORATOIRE2022AST0255Ra.pdf

Le rapport du Conseil national du numérique (CNN) mérite de l’attention

Le Conseil national du numérique est chargé d’étudier les questions relatives au numérique, en particulier les enjeux et les perspectives de la transition numérique de la société, de l’économie, des organisations, de l’action publique et des territoires. Le Conseil national du numérique est une commission consultative indépendante, chargée d’interroger la relation de l’humain au numérique prise dans toute sa complexité et de formaliser les problématiques qui y sont liées.

Dans son champ de compétence, il a pour missions : d’informer et de conseiller le Gouvernement dans l’élaboration, la conduite et l’évaluation des politiques et de l’action publiques ; de contribuer à l’élaboration des positions de la France aux niveaux européen et international ; de formuler de manière indépendante et de rendre publics des avis et des recommandations. Le Conseil national du numérique comprend, de façon paritaire, un collège de trente membres experts ainsi que des personnalités impliquées dans le développement du numérique dans plusieurs secteurs de la société, un bureau et un secrétariat général composé d’une douzaine de permanents. Pour être le plus représentatif possible de “l’écosystème numérique”, le collège a été composé en trois tiers : 10 représentant-e-s de l’économie numérique, 10 représentant-e-s du monde de la recherche et 10 personnalités engagées dans le développement du numérique dans la société. Les membres du Conseil national du numérique sont nommés par arrêté du Premier ministre sur proposition du ministre chargé du numérique pour une durée de deux ans. Ils exercent ces fonctions à titre bénévole.

Responsable(s)

Co-présidente : Françoise MERCADAL-DELASALLES
Co-président : Gilles BABINET

Le bilan des travaux de ce conseil est paru pour 2021-2022.

Six grandes questions ont été  étudiées :
– Le numérique nous met-il en capacité d’agir ?
– La vérité est-elle soluble dans les réseaux ?
– Le numérique est-il la nouvelle fabrique du lien social ?
– Le numérique sonne-t-il le glas des institutions ?
– Le numérique appelle-t-il un nouveau contrat social ?
– D’une attention à l’autre : de l’écran au vivant ?

De ces champs d’exploration ont émergé cinq premiers dossiers portant sur :
→ La construction des savoirs
→ La circulation des fausses informations
→ L’économie de l’attention
→ L’exercice de la démocratie
→ Les monnaies numériques

Leur credo : Rassembler les mondes pour mieux comprendre et agir.

Ces questions appellent à adopter un regard pluriel. Il n’est pas possible d’étudier les liens qu’entretiennent les techniques numériques et l’humanité sans porter sur cette relation le regard des anthropologues, des psychologues, des sociologues, des philosophes, des juristes, des économistes, des entrepreneurs, des informaticiens, des linguistes, des journalistes. Nous devons rassembler cette diversité de vue pour nous rendre compte de
la portée des changements à l’œuvre.

L’ensemble de ces échanges et rencontres les ont amenés à formuler un vœu à plus long terme : faire du Conseil une agora scientifique et citoyenne sur nos choix technologiques. Nous avons besoin de toujours plus d’espaces d’échanges pour mettre en partage toutes les connaissances et expériences qui font la richesse de notre société.

Décret n° 2017-1677 du 8 décembre 2017 relatif au Conseil national du numérique

https://www.vie-publique.fr/rapport/283931-conseil-national-du-numerique-bilan-de-mandature-2021-2022