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Rassemblement en Wallonie des électrohypersensibles (EHS)

Une centaine de personnes électro-sensibles se sont retrouvées à la frontière belge  dans  une des dernières zones préservées des ondes en Wallonie. Leur objectif est aussi de susciter une prise de conscience collective autour du danger sanitaire des technologies sans fil, qui concerne tout le monde, et d’organiser une meilleure inclusion quant à l’ handicap que les ondes électromagnétiques suscitent.

Les EHS donnent l’alerte, mais sommes-nous tous concernés ?

Pourquoi ? Toutes et tous, développent des symptômes à proximité d’appareils et d’antennes de télécommunications sans fil : wifi, 4G, oreillettes Bluetooth, téléphone fixe sans fil DECT, antennes téléphoniques à proximité du domicile, etc. Or l’ambiance générale est à la multiplication des technologies sans fil, ainsi nous voilà baignés dans un électro-smog permanent, alors même que le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), une agence de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), classe les rayonnements électromagnétiques des réseaux mobiles en « catégorie 2B, cancérogènes possibles » depuis 2011.

Pour beaucoup d’entre eux , les premiers symptômes n’ont pu être diagnostiqués à temps car confondus avec d’autres pathologies, cela a entraîné une évolution très handicapante des symptômes : maux de tête, oreilles qui brûlent, problèmes de concentration, picotements dans les membres, acouphènes, troubles du sommeil, nausées et impression de cerveau qui brûle, fatigue extrême, mémoire à court et à long terme défaillante…

Pour survivre, les EHS cherchent des zones blanches que le gouvernement a décidé de supprimer dans le cadre du New Deal, pour réduire la fracture numérique. Pourtant 5% de la population française, soit environ 3,3 millions de personnes, souffrent, à des degrés variables, de sensibilité exacerbée aux ondes électromagnétiques, selon les dernières estimations réalisées par l’ANSES en 2018( 2).

Malheureusement, sur le terrain, les professionnels de la santé ne sont pas suffisamment et/ou correctement (in)formés pour détecter ce trouble de santé environnemental émergent, alors même qu’il incommode une personne sur vingt en Suisse (1) et en France (2).

Tout cela pose la question de la place qu’on nous réserve dans un monde du tout-aux-ondes. Plus largement, puisque prévenir vaut mieux que guérir, nous demandons des campagnes d’information adressées au grand public sur les risques réels et sur des gestes de précaution minimaux à adopter face à ces technologies sans fil ; il est impératif de mettre en place des mesures de prévention sanitaire dans tous les lieux accessibles au public, à l’instar de ce qui a été fait pour le tabagisme.

(1) N. Schreier, A. Huss, M. Röösli, The prevalence of symptoms attributed to electromagnetic field exposure: a cross-sectional representative survey in Switzerland, Soz Praventivmed 51(4) (2006) 202-209.

(2) ANSES, Hypersensibilité électromagnétique ou intolérance environnementale idiopathique attribuée aux champs électromagnétiques.

  Une étude réalisée sur une période de dix ans dans le cadre du National Toxicology Program, à la demande du Département de la Santé des États-Unis (Wyde et al, 2018). Une autre étude italienne publiée par l’institut Ramazzini (Falcioni et al, 2018).

  Belpomme & Irigaray, Electrohypersensitivity as a Newly Identified and Characterized Neurologic Pathological Disorder: How to Diagnose, Treat, and Prevent It, 2020.

Klaus Buchner & Michèle Rivasi, « La Commission internationale de protection contre les rayonnements non ionisants (ICNIRP) : Conflits d’intérêts, 5G et Capture réglementaire », Bruxelles, juin 2020.”

Repenser nos usages et la gestion de l’eau devient une nécessité

Alors que Météo-France et le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) publiaient en cette fin du mois de mai leurs bulletins de situation hydrogéologique des sols superficiels et des nappes, réactives et inertielles, présentes dans les sous-sols, les prévisions pour l’été s’avèrent préoccupantes.

Quant à Météo-France elle mentionne qu’au 1er juin, du côté des manteaux neigeux, l’équivalent en eau du manteau « est déficitaire de plus de 50 % sur une grande partie des Alpes ». et la situation est pire encore dans les Pyrénées, qui affichent un déficit de manteau neigeux de plus de 75 %.

Le ministre de la transition écologique,  a fait part mercredi 14 juin de ses vives inquiétudes concernant la sécheresse, , notamment dans la vallée du Rhône et sur le pourtour méditerranéen, d’autant que le rapport de la Cour des comptes sur la gestion de l’eau paru en Mars pointait des désorganisations des collectivités territoriales. Était visée la multiplicité des acteurs impliqués et une organisation « inadaptée aux enjeux de la gestion quantitative ». « L’eau fait partie du patrimoine commun de la nation. »

« D’ores et déjà, sur une partie croissante du territoire, la consommation liée aux différents usages excède, sur des périodes de l’année de plus en plus longues, la capacité des milieux à fournir de l’eau », soulignent les magistrats de la rue Cambon.

 

Une communication de Stéphane Horel du Monde sur la pollution aux perfluorés

Dans le cadre d’un colloque Santé Environnement travail organisé par “Sciences PO” Lyon Stéphane Horel journaliste d’investigation du Monde  nous a présenté l’ enquête collaborative qu’elle a coordonnée avec 17 partenaires du « Forever Pollution Project » pour établir, pour la première fois en Europe, la carte de la pollution éternelle, qui révèle l’étendue de la contamination aux substances per- et polyfluoroalkylées (PFAS), une famille de composés dangereux qui ne se décomposent pas dans l’environnement et accompagneront l’humanité pendant des centaines, voire des milliers d’années, c’est ainsi qu’ils sont appelés polluants éternels.

Un travail de compilation inédit, qui permet d’établir l’existence d’au moins 17 000 sites contaminés, où le taux de PFAS dépasse 10 ng/l, dont plus de 2 100 « hotspots », où il dépasse 100 ng/l, un niveau jugé dangereux pour la santé selon les experts qui ont été  interrogés. pour cette enquête ont été faits des prélèvements réalisés par des scientifiques ou des autorités qui ont mesuré des concentrations de ces composés chimiques dans l’eau, les sols ou les organismes vivants afin de pouvoir connaitre  la contamination détectée.

Les données scientifiques recensées ont pu permettre de définir les activités industrielles qui les utilisent le plus : surtout à travers  trois types d’activités avec comme sources de contamination : les sites de stockage et de rejet de mousses anti-incendie, les sites de traitement des déchets et certaines activités industrielles qui fabriquent ou utilisent.

Les sites identifiés en Europe peuvent être classés ainsi :

Première catégorie des sites présumés contaminés par des mousses anti-incendie, 978 aéroports commerciaux de grande et de moyenne capacité, les  642 bases militaires

Deuxième catégorie : les sites de traitement et d’élimination de déchets et les usines de traitement des eaux usées au plus gros débit (4 769), tous localisés par l’Agence européenne pour l’environnement (AEE).

La troisième catégorie est censée récapituler les sites de production industrielle selon 38 types d’activités ce qui selon le registre européen des rejets et transferts de polluants (E-PRTR) de l’AEE, peut  localiser près de 3 000 usines potentiellement à surveiller avec 20 producteurs potentiels.

Vous avez dit recyclage des plastiques ?

La France est le troisième pays le plus consommateur de plastique au sein de l’Union européenne, mais aussi l’un des plus ambitieux avec son objectif de 100 % de plastiques à usage unique recyclés d’ici à 2025. Est ce réaliste?

Nous nous en référons aux documents de l’ADEME

Quand on parle plastiques, on pense emballages et il le faut : ces derniers représentent 46 % de la consommation de ce type de matériau en France. Mais que fait-on des autres plastiques, utilisés par exemple dans l’automobile, le bâtiment ou les appareils électriques et électroniques ?

Si le plastique ne peut pas être remplacé partout, il existe encore une grande marge de manœuvre pour réduire son utilisation. Des progrès restent également à faire en matière de tri et de recyclage. Ils  ne doivent donc pas se substituer aux efforts de réduction à la source des déchets plastiques, ou d’écoconception des produits. Or la filière plastique est caractérisée par une grande variété de résines, nécessitant chacune une filière de recyclage spécifique. Et le recyclage du plastique se heurte aussi à un obstacle technologique : certains produits complexes ne sont actuellement pas recyclables, du moins par les procédés mécaniques conventionnels.

L’air, l’eau et les sols sont aujourd’hui touchés par la pollution plastique, dont les impacts sur la santé humaine restent à évaluer précisément. « Pour l’ADEME, l’enjeu est de limiter la diffusion des plastiques dans l’environnement” alors que de nombreuses études ciblent l’ampleur de cette pollution qui affectent  tant  les organes des humains que ceux de la faune et la flore.

Aux « 3 R » que l’on retrouve dans toutes les politiques de déchets, notamment dans la Stratégie nationale pour la Réduction, le Réemploi et le Recyclage des emballages plastiques à usage unique, Hélène Bortoli-Puig, cheffe du service Écoconception et Recyclage de l’ADEME, ajoute volontiers les «3 S » de la Sobriété, de la Souveraineté et de la Santé. « Les emballages représentent 46 % du gisement de plastiques en France. En France, 24 % des déchets plastiques et 26% des déchets d’emballages plastiques sont recyclés.

Publié le 27 mars 2023, le Plan national de prévention des déchets (PNPD) 2021-2027 fait de l’écoconception des produits son premier axe d’intervention.

https://infos.ademe.fr/le-dossier/plastiques

https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/Plan national de prévention des déchets 2021-2027.pdf

Campagne de prévention feux de forêts : OLD

Le Gouvernement lance  une nouvelle campagne d’information dédiée aux obligations légales de débroussaillement (OLD). Le débroussaillement est le meilleur moyen de protéger son habitation face à un incendie, et d’en limiter la propagation. Il s’agit d’une obligation dans les espaces classés à risque d’incendies de forêt et de végétation de 46 départements.

En raison du changement climatique, les forêts françaises sont de plus en plus vulnérables aux incendies. En cause ? Le climat chaud et sec de l’été, la stress hydrique (manque d’eau) et les vents forts.

Après l’été 2022, marqué par de nombreux et puissants incendies, le président de la République a annoncé le renforcement de la prévention des feux de forêt et de végétation. Cette campagne d’information sur les OLD participe de cette prévention.

Prévenir et limiter leurs conséquences font partie des missions prioritaires de l’Office national des forêts (ONF). L’action de prévention la plus efficace est le débroussaillement autour des habitations. Le Code forestier fixe une obligation légale de débroussaillement (OLD) en Corse, dans la Drôme et l’Ardèche, dans les régions Sud Provence-Alpes-Côte d’azur, Occitanie et Nouvelle-Aquitaine (sauf en Corrèze et Haute-Vienne). Sauf décision expresse du préfet, toutes les communes de ces départements sont concernées.

Débroussailler, c’est réduire la masse de végétaux sur un terrain en créant des discontinuités dans la végétation. Le débroussaillement diminue le risque incendie, mais en cas de départ de feu, il permet également de freiner sa propagation et son intensité.

Il est obligatoire dans certains départements, pour les propriétaires d’habitation, de construction ou d’équipement situés à moins de 200 mètres d’un massif forestier, d’une lande, d’un maquis ou d’une garrigue.

Télécharger le kit de communication pour partager l’information

En savoir plus sur le site : feux-foret.gouv.fr

Pour connaître les risques naturels et technologiques dans votre commune et en tout point du territoire, rendez-vous sur Géorisques : georisques.gouv.fr