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Un rapport de l’ECHA dénonce la présence de substances chimiques dangereuses

Près d’un cinquième des articles de consommation courante contrôlés en Europe contiennent des niveaux préoccupants de substances chimiques dangereuses, selon l’Agence européenne des produits chimiques ( l’ECHA).

Une vaste opération de contrôles menées  dans 26 pays de l’Union européenne signale des niveaux excessifs de substances chimiques dangereuses dans de nombreux produits de grande consommation , elle vient de livrer ses résultats :  2400 produits de grande consommation ont été examinés. Parmi eux, 18% ne respectait pas les normes européennes.

Les articles testés portaient sur des articles de  de mode comme les sacs, les bijoux et les vêtements, les jouets pour le bain, les articles de puériculture comme les tapis d’éveil, les poupées, les costumes, les figurines en plastique  et c’est  15 % de ces produits testés qui n’étaient pas conformes. Parmi les jouets non électriques, 16 % contenaient aussi des phtalates et d’autres substances réglementées, ce qui est d’autant plus inquiétant qu’ils sont  utilisés par  des enfants évidemment  plus vulnérables. 52% de ces produits examinés se sont révélés non conformes, comme jouets électriques, casques audio, câbles… sans compter ceux qui contiennent du plomb ou des phtalates ( les phtalates dans les pièces en plastique souple), mais aussi d’autres substances réglementées telles que les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), le nickel, l’acide borique ou les nitrosamines.

Enfin, les articles textiles et les accessoires de mode font partie du lot ciblé par l’ECHA. 15% des 895 produits analysés contenaient des phtalates, des PCC ( chrome hexavalent), du plomb ou encore du cadmium, un métal considéré comme cancérogène certain pour l’Homme. À noter que les sacs et les bijoux représentent à eux-seuls plus de 70% des articles en infraction avec la législation dans cette catégorie.

En outre, au-delà de l’impact potentiel sur la santé des utilisateurs , ces substances chimiques représentent un vrai risque écologique. Certaines ont en effet la caractéristique d’être persistantes, c’est-à-dire qu’elles ne se décomposent pas, tout au long de leur existence, aussi leur recyclage revêt un problème supplémentaire.

Malgré le retrait de 85 % des produits non conformes du marché, moins de la moitié des entreprises contrevenantes ont été sanctionnées, les pays producteurs étant souvent d’origine asiatiques.

Les détails peuvent être retrouvés sur le site de L’Agence européenne des produits chimiques (ECHA), lors de sa communication publiée mercredi 13 décembre 2023.

https://echa.europa.eu/fr/-/hazardous-chemicals-found-in-many-consumer-products

Des collectifs soignants s’alarment des conséquences de la loi sur l’immigration

Ce collectif de plus de 5.000 professionnels de santé et une cinquantaine d’organisations de soignants alertent ce samedi sur les “conséquences sanitaires et sociales dramatiques”, selon eux, de la loi sur l’immigration, appelle le gouvernement présidence à “retirer cette loi mortifère pour la santé publique”.

Cette loi “remet gravement en cause notre modèle de santé humaniste”. Elle aura des conséquences notamment sur la santé “des plus vulnérables, les enfants”, assurent-ils, redoutant “une dégradation intolérable de la mortalité infantile, qui s’est déjà accrue depuis dix ans en France” du fait “des inégalités sociales notamment”. Ce texte “est contraire à la Convention internationale des droits de l’enfant”, écrivent-ils, citant la “limitation du regroupement familial”, la “complication des démarches administratives nécessaires pour les mineurs isolés” ou la “limitation des hébergements d’urgence”.

Ils pointent en particulier: “La suspension de la prise en charge médicale pour les demandeurs d’asile déboutés et les restrictions du titre de séjour pour maladie grave”, risquent, elles, “d’augmenter les urgences médicales” et de contribuer à propager des “maladies infectieuses”. Sans compter que la France en déficit de soignants se situe en contradiction grave en effet,”Comment concevoir humainement que l’on attire en France des médecins, au détriment de leurs pays d’origine, tout en refusant de soigner les malades de ces mêmes pays ?”

Un rapport sénatorial pointe les imperfections de la gestion des pesticides

Débutée en juin , la commission d’enquête sénatoriale sur l’échec des plans Écophyto de réduction des pesticides a rendu ses conclusions : elle sont édifiantes.

Cette enquête parlementaire pointe les causes de l’échec des plans nationaux de réduction des pesticides. Cette commission, ouverte à l’Assemblée nationale à la suite d’une proposition a présenté son rapport le jeudi 14 décembre avant de le publier ce jeudi 21 décembre. L’objectif annoncé: « identifier les causes de l’incapacité de la France à atteindre les objectifs des plans successifs de maîtrise des impacts des produits phytosanitaires sur la santé humaine et environnementale et notamment sur les conditions de l’exercice des missions des autorités publiques en charge de la sécurité sanitaire

Frédéric Descrozaille, député et président de la commission d’enquête s’exprime sans détours “ Plusieurs administrations centrales sont concernées par cette problématique, mais continuent d’opérer en silo sans la moindre coordination interministérielle ”

L’accent est mis sur « les causes de l’incapacité de la France » à atteindre ses objectifs en matière de produits phytosanitaires, fixés dans les plans Ecophyto successifs, à l’heure où le Gouvernement a lancé les travaux de préparation d’un nouveau plan Ecophyto.

Son rapporteur Dominique Potier, député PS (Meurthe-et-Moselle), à l’initiative de ce travail, dresse un constat déjà maintes fois commenté : « Tous les compartiments de l’environnement sont contaminés par les produits phytosanitaires. » Il atteste, par exemple, que 4 300 captages d’eau potable ont été fermés entre 1980 et 2019 pour cause de pollutions aux nitrates ou aux pesticides, lesquelles menacent toujours « un tiers du territoire français ».

Pour tenter de remédier à ces dysfonctionnements et au reste des défauts recensés dans le rapport, la commission d’enquête recommande une série de réformes constituant « au moins trois ans de propositions (réglementaires ou législatives) » Soyons donc attentifs à ces mises en œuvre.

https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/opendata/CRCANR5L16S2023PO825311N004.html

https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/16/organes/autres-commissions/commissions-enquete/ce-maitrise-impacts-produits-phytosanitaires/documents?typeDocument=crc

Une lettre de la Dreal sur la qualité de l’air intérieur

Nous venons de recevoir la 9ème lettre environnement santé sur la qualité de l’air intérieur qui nous semble  bien refléter les besoins d’une meilleure appropriation de cet aspect de la qualité de l’air trop souvent négligée tant dans nos habitats que dans nos lieux de travail ou d’ERP( 2556 ERP concernés par la réglementation en Isère) que nous fréquentons.

Sachant que nous passons entre 70% et 90% de notre temps dans des espaces clos (habitats, moyens de transports, locaux de travail et établissements recevant du public), on comprendra facilement l’intérêt de mieux appréhender cette thématique. L’air inhalé à l’intérieur des bâtiments est une voie d’exposition majeure à des contaminants biologiques, physiques et chimiques qui peuvent avoir des effets, sur le confort et la santé.

Une mauvaise qualité de l’air intérieur peut générer de simples gênes (olfactive, irritation des yeux, somnolence), jusqu’à provoquer ou aggraver des pathologies du système respiratoire (rhinite, bronchites, asthme, etc.), des cancers ou des intoxications mortelles ou invalidantes.
Le coût socio-économique de la pollution de l’air intérieur a été évalué en 2014, par l’agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) à 19,5 milliards d’euros, dont 73% pour les particules, 14% pour le radon,7% pour la fumée de tabac environnementale et 4,5% pour le benzène.

 C’est pourquoi notre association promeut des informations à destination tant des équipes pédagogiques dans les Établissements scolaires que pour la meilleure prise en compte des collectivités : http://www.lairetmoi.org

https://www.auvergne-rhone-alpes.developpement-durable.gouv.fr/la-lettre-no9-du-spppy

Les RER métropolitains pourront bientôt voir le jour

Les sénateurs ont définitivement adopté la loi sur la mise en place de réseaux de RER dans une dizaine de villes de France dont Lyon: ce nouveau service s’appellera SERM.

Pour ce faire, l’État a prévu une enveloppe de 767 M d’euros, qui devra être complétée par les collectivités territoriales sélectionnées pour accueillir le projet.Les coûts estimés allant du simple au double : 1,5 Milliards jusqu’à 3 Milliards.

Un bon moyen pour favoriser le désenclavement et la décarbonnatation. “C’est un projet positif de transformation, écologique et social, destiné à faciliter les transports du quotidien et entraîner tous les Français dans la transition écologique”, a indiqué le ministre des Transports Clément Beaune. Et de souligner que cela permettra “à des millions de Français des périphéries d’avoir accès à des solutions de transports collectifs”. Le Ministre souligne également que les projets les plus avancés se trouvent à Bordeaux, Strasbourg et Lille, Toulouse pourrait les rejoindre.

Les projets de SERM seront discutés entre l’État, la région, les autorités organisatrices de la mobilité (AOM) et les départements. Les maires concernés seront informés en amont.La loi désormais votée, les régions vont devoir s’entendre avec les Autorités Organisatrices de Mobilité  pour présenter un projet et faire acte de candidature avant juin 2024.

Un grand colloque de réflexion sera organisé à Paris les 8 et 9 février 2024 par l’association “Objectif RER Métropolitains”.