Tous les articles par Jacqueline Collard

L’Anses fixe ses priorités 2014 en ciblant les enfants

L’Agence nationale de sécurité sanitaire présente ce jour son programme de travail pour l’année 2014, élaboré à l’issue d’un processus de consultation avec les ministères et les parties prenantes. Après une année 2013 particulièrement active -bisphénol A, radiofréquences, boissons énergisantes, exposition des travailleurs aux bitumes, etc.-,
l’Agence met l’accent en 2014 sur des travaux d’évaluation des risques concernant spécifiquement les enfants, et d’autre part, sur la question des expositions aux pesticides des travailleurs agricoles et des riverains. Au-delà de ces priorités, l’Anses reste mobilisée sur l’ensemble des grands enjeux sanitaires, et publiera durant l’année de nombreux travaux -nanomatériaux, perturbateurs endocriniens, nutrition, etc.

L’Anses, par son approche intégrée d’évaluation des risques, prend en compte de façon transversale et globale les expositions des différentes populations (travailleurs, citoyens, consommateurs), pour évaluer les risques au plus près des réalités de la vie quotidienne.

 Deux priorités en 2014 Continue reading

La Cour des comptes tire la sonnette d’alarme sur la sécurité alimentaire

Alors que ce rapport vient de sortir nous vous transmettons   le communiqué de presse de notre partenaire Générations futures

Générations futures réagit au rapport annuel de la cour des Comptes et tout particulièrement  sur  la partie concernant la sécurité sanitaire de l’alimentation qui souligne: l’insuffisance des contrôles du ministère de l’agriculture et appelle l’Etat à une réaction forte pour protéger vraiment les consommateurs !

Constat : les pesticides en première ligne. La Cour des Comptes a contrôlé l’action du ministère de l’agriculture en matière de sécurité sanitaire et vient de publier son rapport. Le résultat est accablant ! En effet, la Cour a constaté entre autre :

  • que   les contrôles réalisés par le ministère de l’agriculture sont peu nombreux et que les non-conformités sont rarement sanctionnées. Continue reading

Lancement de l’étude BioNutrinet

Manger bio a-t-il réellement un effet bénéfique à long terme sur la santé ? Une vaste étude qui sera menée sur plusieurs années et concernera plus de 100.000 personnes, dont la moitié adepte du bio, lancée mardi 11 février, va tenter de répondre à la question.

C’est la plus grande étude jamais conduite sur la consommation des aliments bio, relève le Dr Emmanuelle Kesse, épidémiologiste qui pilote cette nouvelle étude appelée « BioNutriNet« : elle durera au moins 5 ans.

Une première étude avait été  publiée en octobre 2013 dans la revue PloS One. Il en résultait que les consommateurs réguliers de produits bio, 7% de la population française, sont plus éduqués et physiquement plus actifs que les non-consommateurs, mais disposent en revanche de revenus généralement comparables à ceux qui déclarent ne pas s’intéresser au bio, d’après une première étude ponctuelle sur la cohorte NutriNetSanté (échantillon de 54.300 adultes français).

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Surveillance de l’acrylamide dans les produits alimentaires

C’est en 2002 que des chercheurs suédois ont mis l’accent sur la présence de cette molécule d’abord dans la fumée de cigarette: elle pourrait provoquer à forte quantité des tumeurs cancéreuses et des lésions du système nerveux .

Cette molécule est reconnue par l’OMS comme présentant des risques pour la santé humaine et fait l’objet d’une surveillance étroite , ces travaux sont suivis par L’ANSES ( Agence de sécurité sanitaire).

Depuis on a constaté que cette molécule se formait lors de la cuisson de produits végétaux riches en glucides selon la réaction dite de « Maillard » à température au delà de 180°C; elle confère aux aliments la coloration dorée associant gout et arômes agréables. On en trouve particulièrement dans les pommes de terre sous forme de frites, pommes sautées et chips.

L’OMS a incité les entreprises agro-alimentaires à réduire les teneurs en acrylamide, des valeurs indicatives ayant été données par l’EFSA( Autorité européenne des aliments); elles sont de 50µg/kg dans les aliments pour bébés et de 1000µg/kg pour les chips

Impact environnemental de la production de viande en élevage industriel

Nous transmettons cet article produit par Novethic

Dans l’Atlas de la viande, la Fondation Heinrich Böll et les Amis de la terre brossent un paysage inquiétant de l’extension de l’élevage industriel.

Son empreinte environnementale est plus que préoccupante alors que les pays émergents rejoignent aujourd’hui les niveaux de production occidentaux.

 Publié conjointement par la Fondation Heinrich Böll et les Amis de la terre en janvier 2014, l’Atlas de la viande dresse un constat accablant des conséquences de l’industrialisation de la production mondiale de viande sur l’environnement.

Exemples choisis.

Biodiversité : 83% du lait mondial produit par une seule race de vaches . Une dizaine de multinationales de la viande domine aujourd’hui le marché international. En tête, JBS, une entreprise brésilienne, qui abat chaque jour 12 millions de volailles, 85 000 bovins et presque autant de porcs, qu’elle distribue ensuite dans 150 pays. Cette concentration s’applique aussi à la sélection génétique. Quatre compagnies se partagent 97 % de la recherche sur le poulet et 75 % de la recherche sur les bovins et le porc.

Conséquence : la diversité génétique se réduit drastiquement, reléguant aux oubliettes la majorité des 8 000 espèces domestiquées actuellement recensées. Par exemple, la race de vache Holstein couvre 83 % du marché mondial du lait. Quant aux porcs, trois races se partagent les trois quarts du marché.

Comme pour les cultures, cette réduction de la biodiversité inquiète les experts, alors qu’elle réduit d’autant les capacités d’adaptation de l’élevage au changement climatique.

 Climat : 30 % des émissions de gaz à effet de serre produites par l’élevage . Concernant le climat justement, l’élevage est très émetteur de gaz à effet de serre. Au-delà des rejets connus de méthane liés à la digestion des ruminants, l’Atlas de la viande comptabilise aussi les émissions de dioxyde de carbone et de protoxyde d’azote. Ce dernier, lié aux excédents d’azote, est un GES particulièrement nuisible, 300 fois plus que le CO2. L’ensemble des activités liées à l’élevage, y compris les cultures destinées à l’alimentation des animaux, contribuerait ainsi à 32 % des émissions de GES. Continue reading