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SERA participe à une table ronde sur : Environnement, Génétique et Epigénétique : Quel lien ? Innovallée à Meylan 25 octobre 14h 19h

Table-ronde sur

Environnement, Génétique et Epigénétique :

Quel lien ?

Jeudi 25 Octobre 2012 de 14 h 00 à 19 h 00

Organisée avec la collaboration de la Maternité et du Centre AMP Belledonne

Amphithéatre d’Orange Labs  28, chemin du Vieux Chêne – Inovallée – 38240 Meylan

Il est acquis que notre environnement (aliments, air, eau, produits chimiques…) peut avoir une influence défavorable sur notre santé (cancers, obésité, stérilité…).

Cet environnement peut, en outre, avoir un impact sur l’activité des gênes que nous transmettons. Ces modifications « épigénétiques » sont susceptibles de se transmettre et de s’aggraver sur plusieurs générations. On conçoit la gravité de ce processus qui concernerait nos enfants et leur descendance. L’objectif de cette journée organisée par l’AUEG est d’informer et de s’interroger sur ces évolutions.

Le programme

14 h 00 – Accueil des participants par Jean Bornarel, Président de l’AUEG.

Conférences :
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14 H 30 – Environnement et Reproduction humaine
par Dr André Benbassa, Chirurgien Gynécologue et Obstétricien, co-fondateur du Centre AMP Clinique Belledonne.
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On observe des perturbations de la reproduction humaine (baisse de la fertilité et augmentation des malformations) surtout pour une population exposée aux pesticides. En outre, des perturbateurs endocriniens tels les plastifiants ont été mis en évidence et la prudence s’impose surtout en début de grossesse. Ces perturbateurs endocriniens peuvent affecter la descendance (Distilbène) en agissant sur l’Epigénome. Des conseils de vie seront proposés pour diminuer les risques.
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L’Epigénétique : une révolution, en quoi ? par Dr Jacques Chouteau, Biologiste médical, unité de veille scientifique. Laboratoire Oriade.
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Les nouvelles technologies permettent de voir le vivant de façon inédite. Après une période du « tout génétique », il est possible aujourd’hui de visualiser des épigénomes et de démontrer que tout n’est pas inscrit dans la séquence d’ADN. On envisage le lien entre environnement et épigénome et grâce à la flexibilité des mécanismes, il devient possible de proposer une prévention.

15 H 15 – Table Ronde et discussion entre le public et A. Benbassa, J. Chouteau, E. Robert-Gnansia.

15 H 40 – Pollution atmosphérique et Santé humaine par Pr Rémy Slama, Epidémiologiste environnemental, Directeur de recherches INSERM Grenoble.

La pollution atmosphérique a de nombreuses sources et varie au cours du temps. Certains niveaux de pollution ont baissé (dioxyde de soufre) mais d’autres augmentent (particules en suspension, ozone, oxydes d’azote…). Les niveaux réglementaires sont souvent dépassés alors qu’ils n’assurent pas une absence d’effet sur la population. Nous ferons le point sur les connaissances établies en termes de pollution, sur le coût du point de vue de la santé et de l’économie et présenterons les questions auxquelles la recherche tente de répondre.

Téléphonie mobile et wi-fi : impact par Jacqueline Collard, Présidente de SERA Grenoble

Nous essaierons d’établir un bilan des connaissances actuelles sur l’influence des rayonnements électromagnétiques. A cause de la prévalence des télécommunications sans fil dans le monde, les professionnels de santé sont confrontés à de nouveaux symptômes qui nécessitent des recherches cliniques.
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16 h 20 – 16 h 50 Echanges et rafraichissements

     Conférences :

Environnement et développement industriel : protéger la santé des clients et des riverains par Dr. Elisabeth Robert-Gnansia, Chef du Pôle Santé Environnement, GDF SUEZ Paris

Le rôle du Pôle Santé-Environnement est de faire en sorte que les activités industrielles du Groupe (eau et propreté, énergies) n’aient pas d’impact sur la santé des clients, des riverains, des tiers en général. Pour ce faire, il bénéficie de l’aide des centres de recherche de l’entreprise, d’équipes universitaires éventuellement, et des avis des agences sanitaires et environnementales. Sont ainsi évalués les risques sanitaires, puis élaborés le conseil en gestion des risques et l’information des divers acteurs (professions de santé, salariés, public, autorités, agences).

La gestion du risque du point de vue juridique par Gilles DeversAvocat Docteur en droit HDR, Rédacteur en chef de la revue « Droit, déontologie et Soin », Elsevier

La responsabilité, entre faute et risque. L’activité humaine induit l’évolution de la responsabilité juridique. « Chacun répond de ses fautes » reste la règle de base ce qui est trop abrupte pour répondre aux défis des progrès de la science et des techniques :  des activités dangereuses et incertaines doivent être encouragées compte-tenu des progrès qu’elles permettent, et le droit à adopter un régime complémentaire fondé sur la mutualisation du risque.

Aussi, deux régimes coexistent. La survenance du risque engage une responsabilité sans faute par les mécanismes de la solidarité et de l’assurance, mais reste la responsabilité personnelle de celui qui commet des fautes : Etat, industriel… et tout décideur.

 Cette responsabilité personnelle pour faute est le pilier de la vie sociale, et répond à posteriori de la méconnaissance de la prudence ou des mauvaises gestions du risque. Quels que soient les défis scientifiques et industriels, on ne peut revendiquer sa liberté qu’en assumant sa responsabilité.

Santé Environnementale. Quelle formation pour les professionnels ? par Anne Barre, Présidente WECF France.

Les professionnels de la santé se sentent aujourd’hui très concernés par les enjeux de la santé environnementale, selon une enquête réalisée en 2012 par WECF France auprès de 250 professionnels de santé.

Suite à cette enquête, un projet de formation continue des professionnels sera présenté. Il devrait voir le jour prochainement en région Rhône-Alpes.

18 H 00  – Table Ronde échanges entre le public et R. Slama, J. Collard, E Robert-Gnansia,  G. Devers et A. Chabrolle.
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Bulletin d’inscription disponible : Télécharger et sur notre site :

ALLIANCE UNIVERSITE-ENTREPRISE de GRENOBLE

Adhérent de l’AUEG ……………………. gratuit

Non-adhérents individuels …………… 10 euros

Entreprises non adhérentes ………….. nous contacter :

Par courrier : AUEG • 7 C chemin des Prés, Inovallée,   38240 MEYLAN

Par tél.: 33 (0)4 76 18 28 65 – Fax : 33 (0)4 76 18 28 45

Par e-mail : aueg@wanadoo.fr

      Conclusion par Alain Chabrolle, Vice-Président Santé et Environnement de la région Rhône-Alpes.


Le Lac du Bourget déjà affecté par le changement climatique

Le lac du Bourget a perdu le quart de ses ressources en eau selon l’article des Echos que nous relayons :  les Echos.fr  Par Gabrielle Serraz | 20/09 | 07:00 | mis à jour à 11:28

Température en hausse, chutes de pluie en baisse : en moins de dix ans, le lac du Bourget a perdu le quart de son approvisionnement en eau.

De nombreuses petites sources qui alimentaient le lac ont disparu. - Photononstop-AFP
De nombreuses petites sources qui alimentaient le lac ont disparu. – Photononstop-AFP

« Ici, dans les Alpes du Nord, l’effet du changement climatique, c’est une réalité et, nulle part ailleurs en France, l’évolution du climat n’est aussi tangible. » Renaud Jalinoux, directeur du Comité intersyndical pour l’assainissement du lac du Bourget (Cisalb), qui depuis 1972 regroupe les agglomérations de Chambéry et d’Aix-les-Bains est inquiet.

Les chiffres sont là. Côté températures, les experts font état d’une hausse moyenne de 1,8 degré entre 1950 et 2012 dans les Alpes du Nord, soit trois fois plus que la moyenne mondiale !

Les précipitations mesurées à la station de Météo-France de Voglans (Savoie) marquent une baisse de 15 à 30 % en neuf ans, passant de 1.300 millimètres, moyenne d’une année normale, à 1.030 millimètres depuis 2003. Les « pluies efficaces » – différence entre les précipitations et l’évapotranspiration réelle -ont été divisées par 3,5 en moins de dix ans.

Les conséquences sont mesurables. A toute augmentation d’un degré de l’air correspond une hausse d’un degré de la surface de l’eau du lac. « Pour le moment, le lac se porte bien et s’adapte », raconte Renaud Jalinoux. Certains poissons comme le lavaret trouvent leur nourriture au bon moment, mais d’autres espèces pourraient voir leur cycle reproductif entravé. Les collectivités et l’agence de l’eau ont investi sur les trente dernières années environ 300 millions d’euros pour protéger de la pollution le plus grand lac naturel d’origine glaciaire de France. Le lac assure même l’eau potable d’Aix-les-Bains et de Tresserve.

Des écosystèmes stressés

L’inquiétude vient aussi du fait que le débit des cours d’eau du bassin versant du lac du Bourget a été divisé par deux. De nombreuses petites sources ont disparu. Le lac a perdu 900 millions de mètres cubes d’eau d’approvisionnement en dix ans  ! Il pourrait même perdre le tiers de son volume d’approvisionnement en eau à plus long terme. Pour les cours d’eau, la conséquence est une concentration de la pollution, et les écosystèmes sont stressés.

Une situation qui va poser problème aux agriculteurs, dont certains doivent faire appel au réseau public pour arroser vergers ou cultures maraîchères. « Ici, dans les Alpes du Nord, nous n’avons pas l’habitude de gérer le manque d’eau », ajoute l’expert. Deux à trois retenues collinaires d’une capacité de 50.000 à 100.000 mètres cubes sont à l’étude dans le massif de l’Epine entre Chambéry et Aix-les-Bains. Ces investissements de 2 à 3 millions d’euros serviraient aux cultures maraîchères et à l’arboriculture. Comme dans le sud de la France !

Etat des connaissances de l’impact des changements climatiques sur le Sud-Est de la France

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Impacts du changement climatique dans le domaine de l’eau sur les bassins Rhône-Méditerranée et Corse : Bilan des connaissances

Ce document est soumis à consultation : il a notamment été présenté au comité de bassin du 14 septembre 2012 et est soumis à l’avis d’un collège scientifique présidé par Hervé Le Treut, climatologue directeur de l’Institut Pierre Simon Laplace et contributeur du GIEC. Au terme de cette consultation, son contenu pourra être révisé. La version finale fera l’objet d’une publication dans le cadre du Plan d’adaptation au changement climatique des bassins Rhône-Méditerranée et Corse.

Sous nos latitudes, l’un des principaux effets des changements climatiques attendus sera le bouleversement du régime des précipitations. Avec les conséquences que l’on peut imaginer.

Les sommets seront les premiers touchés, rappellent les climatologues. En 2030, l’enneigement du sud des Alpes devrait être moitié moins important que celui que nous connaissons : la faute à la diminution des chutes de neige et à l’accélération de leur fonte. Moins de neige, c’est aussi moins d’eau dans les rivières.

Sur les bassins côtiers, les scénarios optimistes annoncent +3°C d’augmentation moyenne d’ici 2080. Une pointe à +10°C au mois d’août est même envisagée.

La Méditerranée pourrait se réchauffer de 3°C d’ici 2080 et s’acidifiera (pH tombant de 8,1 actuellement à 7,7 en 2100 par dilution de CO2, ce qui représente une menace pour le calcaire des coquilles et des squelettes des équinidés).

Sur 75 espèces de poissons endémiques, 50 verraient leurs habitats fragmentés ou réduits et 14 disparaîtront probablement.

Plan d’adaptation au changement climatique Bassins Rhône-Méditérranée et Corse

Conférence de l’ONU à Nairobi : les pertubateurs endocriniens reconnus dangereux

La 3ème conférence internationale sur la gestion des produits chimiques (ICCM3) a abouti à une déclaration de consensus sur la reconnaissance des perturbateurs endocriniens comme enjeu international émergent.

Le forum mondial sur la sécurité chimique (SAICM), sous l’égide de l’ONU a débouché sur une  déclaration de consensus sur les perturbateurs endocriniens (PE).

 Malgré l’opposition des Etats-Unis, du Canada et des représentants internationaux et américains de l’industrie chimique (Le Conseil international des associations chimiques, le US Council for International Business, et l’American Petroleum Institute), une coalition large d’états et d’ONG est parvenue à ce résultat historique qui ouvre la voie à une action internationale concertée contre les dangers des PE.

Le texte de consensus (en attente de publication et reproduit ci-après) prévoit entre autres l’échange d’informations et d’expertises en vue de permettre aux parties prenantes de réduire les expositions aux perturbateurs endocriniens. Il met aussi l’accent sur les outils de prise de conscience et de transmission pour permettre aux pays les moins développés de faire face aux enjeux des PE. Le texte est enfin une reconnaissance internationale des « effets négatifs potentiels des perturbateurs endocriniens sur la santé humaine et l’environnement » et de « la nécessité de protéger les êtres humains et les écosystèmes et leurs éléments constitutifs qui sont particulièrement vulnérables ».

« Cette déclaration peut paraître un peu en retrait au regard de l’actualité française et européenne sur les PE ; elle n’en constitue pas moins un pas de géant en désignant les perturbateurs endocriniens comme l’un des fléaux modernes auxquels doit faire face l’humanité. Les PE ne sont plus la ‘nouvelle frontière écologique’ des seuls pays occidentaux mais un enjeu de santé planétaire à mettre en regard de l’épidémie mondiale de maladies chroniques déjà pointée par l’OMS » commente Yannick Vicaire, chargé de mission au Réseau Environnement Santé. « La déclaration onusienne met aussi sur un pied d’égalité à la question sanitaire les impacts des PE sur la biodiversité dont faut-il le rappeler nous, êtres humains, sont aussi dépendants ».

Troisième session de la Conférence internationale sur la gestion des produits chimiques (ICCM3), Nairobi 17-21 Septembre 2012

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Nouvelle étude INSERM sur le chlordécone (pesticide surtout employé aux Antilles)

Les effets négatifs du chlordécone sur les nourrissons

Une étude de l’Inserm, dirigée par Sylvaine Cordier (Rennes) et Luc Multigner (Pointe-à-Pitre) et publiée dans la revue Environnemental Research, révèle que « l’exposition au chlordécone prénatale – et de façon moins significative, post-natale par le biais de l’alimentation – est associée à des effets négatifs sur le développement cognitif et moteur des nourrissons », révèlent l’AFP, Le Monde, Le Figaro et France Inter.

L’étude a été menée auprès d’«un groupe de 1 042 femmes suivies avec leurs enfants depuis leur grossesse qui a eu lieu au cours de la période 2005-2007 », explique l’agence de presse.

153 enfants ont été suivis jusqu’à l’âge de 7 mois et de légers déficits psychomoteurs ont été constatés. L’étude souligne que, dans 56% des cas, du chlordécone a été découvert dans le sang du cordon ombilical et 77% dans le lait maternel. Selon les deux auteurs de l’étude, « les doses sont très faibles, mais ce n’est pas anodin ».

Les chercheurs de l’Inserm ont collaboré avec des chercheurs québécois, belges et américains dans le cadre de cette étude. Le chlordécone est un pesticide qui a été massivement employé de 1972 à 1993 (date de son interdiction) dans les plantations de bananes aux Antilles françaises et son utilisation a provoqué une pollution permanente des sols et une contamination de la population, explique notamment l’AFP.

(AFP, France Inter, 17/09, Le Monde, Le Figaro, 18/09, Reprise du communiqué de presse : Impact de l’exposition au chlordécone sur le développement des nourrissons, du 17/09)