Tous les articles par Jacqueline Collard

La pratique des QR codes à regarder de très près

Les QR codes sont de plus en plus employés pour leur aspect pratique. Ils peuvent aussi être utilisés dans le cadre d’attaques par des pirates. Attention à cet  usage croissant des QR codes  qui a aiguisé l’appétit d’escrocs qui rivalisent d’imagination pour dérober informations personnelles et coordonnées bancaires à leurs victimes.Or, la majorité des utilisateurs n’ont aucune fonction de sécurité sur leur appareil mobile. 51 % déclarent ne pas avoir de logiciel de sécurité ou ne pas savoir si un tel logiciel est installé sur leur appareil. Le QR code incarne «  la société sans contact ».

L’association la Quadrature du net a d’ailleurs tiré la sonnette d’alarme. Jusqu’à peu, la surveillance avait des limites pratiques, explique-t-elle. Mais avec les nouveaux dispositifs comme le QR code, la surveillance passe « à l’échelle technologique ».

Le lecteur de QR code est l’une des applications les plus téléchargées sur smartphone.

Des escrocs génèrent de faux QR Code qu’ils vont envoyer par mail à leurs victimes, en se faisant passer pour une institution ou un établissement ayant pignon sur rue, ou coller sur de vrais QR codes sur les tables de restaurant ou ailleurs. Ce faux QR code renverra sur un site créé par les arnaqueurs et les usagers seront alors invités à fournir des données personnelles et/ou bancaires ou encore à effectuer des paiements pour régler un service qu’ils n’obtiendront pas ou une soi-disant amende.En effet selon des données officielles plus de 800 procédures pénales sont en cours concernant des arnaques au QR code.

Après le phishing, cette arnaque qui consiste à voler des informations (identifiants, coordonnées bancaires…) aux internautes en leur envoyant un e-mail ou un SMS contenant un lien frauduleux, voici le quishing. Les escrocs ne manquent pas d’imagination quand il s’agit de cacher des tentatives de phishing!

Aussi la vigilance s’impose-t-elle !

1) lorsque vous recevez un message ou un email vous invitant à flasher un QR code, vérifiez l’expéditeur

2) Ne donnez aucune  d’informations sensibles après avoir scanné un QR Code.

3) Si vous payez quelque chose via un QR code, vérifiez que le montant et le destinataire correspondent bien à l’achat que vous voulez régler.

4) Favorisez d’autres moyens de paiements ou de consultations de vos informations bancaires à chaque fois que c’est possible.

https://www.journaldunet.com/ebusiness/telecoms-fai/1495709-qr-codes-une-menace-sournoise-pour-la-securite-des-mobiles/

La musique en concerts à mieux prendre en compte

Alors que l’été est propice  à des événements en plein air il est nécessaire de rappeler des éléments clés pour en profiter sans en être affectés. La réglementation relative à la prévention des risques liés au bruit des activités de diffusion de musique amplifiée, plus communément désignée sous l’appellation « décret lieux musicaux », date de 1998. La vocation de cette réglementation est double : protéger l’audition du public des établissements diffusant régulièrement de la musique amplifiée et préserver la santé du voisinage.

Écouter de la musique grâce à un casque ou dans des lieux diffusant de la musique amplifiée (discothèques, salles de concerts, festivals, etc.) fait l’objet de mesures prioritaires de prévention.

Or un récent sondage révélait que seuls 27 % des Français protègent leur audition lors des concerts et autres événements musicaux.Selon le baromètre Ifop – JNA Acouphènes 2024, publié en février dernier, entre 15 et 18 millions de Français souffrent ou ont souffert d’acouphènes. Plus alarmant encore, 3 à 5 millions de jeunes de moins de 35 ans seraient affectés en permanence par ce trouble., qui pourraient être la résultante de sons trop élevés.

L’association JNA et France Acouphènes, montre que l’apparition des acouphènes survient en moyenne vers 40 ans, souvent à la suite d’un traumatisme acoustique comme cela peut survenir lors d’un concert. Les experts recommandent la vigilance : en cas de persistance de symptômes tels que sifflements, bourdonnements ou sensation d’oreilles bouchées, une consultation médicale dans les 24 heures est vivement conseillée.

Ces problèmes auditifs sont pourtant largement évitables. Des mesures de prévention simples peuvent être adoptées :

  • Maintenez une distance d’au moins 2 mètres avec les enceintes ;
  • Utilisez des bouchons de protection lorsque le volume sonore dépasse 102 dB (sachant qu’un concert peut atteindre 140 dB) ;
  • Accordez-vous des pauses régulières dans des zones calmes ;
  • Après une exposition à des niveaux sonores élevés, prenez du repos dans un environnement silencieux.

Décret n°2017-1244 du 7 août 2017 relatif à la prévention des risques liés aux bruits et aux sons amplifiés a inscrit comme dispositions réglementaires les recommandations formulées par le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) dans son avis du 27 septembre 2013.

Réactualisation: Arrêté du 17 avril 2023 : https://www.legifrance.gouv.fr/loda/id/JORFTEXT000047490690/

https://guide-sons-amplifies.bruit.fr/

https://www.ameli.fr/assure/sante/themes/bruit-sante/adolescents-et-adultes-se-proteger-de-la-musique-et-des-sons-amplifies

Un rapport de l’Unesco alerte des risques de dégradation des sols

L’UNESCO alerte sur le fait que 90% des terres émergées de la planète pourraient être dégradées d’ici 2050, avec des risques majeurs pour la biodiversité et la vie humaine. Elle lance un appel aux 194 Etats membres de l’Organisation pour qu’ils améliorent la protection et la réhabilitation des sols. L’UNESCO engage aussi plusieurs actions pour combler le manque de connaissances scientifiques dans ce domaine afin de tenter de « protéger la peau du monde* ».

Rappelons que le sol soutient la vie sur Terre de plusieurs façons, en jouant un rôle très important et complexe dans différents écosystèmes : le sol filtre l’eau ; il soutient les bâtiments et les routes ; il donne aux plantes et arbres un endroit où croître, tout en leur fournissant des nutriments. Le sol aide même à nettoyer l’air et l’eau environnants. De plus, les organismes qui vivent dans le sol jouent un rôle important dans les cycles alimentaires qui rendent toute vie possible. Or nos sols sont en rupture d’équilibre, en raison de multiples dégradations physiques, chimiques et biologiques.

Et cette dégradation risque de s’aggraver si rien n’évolue dans les pratiques agricoles et environnementales.  Or, selon l’Atlas mondial de la désertification, 75% d’entre deux sont déjà dégradés, avec un impact direct sur 3,2 milliards d’individus. Et si la tendance actuelle persiste, ce taux atteindra 90% d’ici 2050.

Mais l’agriculture n’est plus la seule cause essentielle des dégradations des sols : l’urbanisme, l’industrie, les transports, l’artisanat et les loisirs y contribuent. L’état des lieux actuel suggère que les dégradations des sols sont très rapides et les seuils de l’irréversibilité sont déjà atteints, voire dépassés. Aujourd’hui, la dégradation des sols est l’un des problèmes les plus urgents à résoudre, car il s’agit d’un défi mondial qui touche tout le monde à travers l’insécurité alimentaire, la hausse des prix alimentaires, le changement climatique, les risques environnementaux et la perte de la biodiversité et des services écosystémiques qui l’accompagnent.

« Les sols jouent un rôle crucial dans le maintien de la vie sur Terre. Pourtant, ils sont encore bien souvent négligés ou mal gérés. L’UNESCO appelle la communauté internationale à en faire une priorité. Fort de soixante ans d’expérience en sciences des sols, notre Organisation va aider les Etats à faire progresser les connaissances et à former des professionnels pour que les mesures nécessaires puissent être prises », a annoncé Audrey Azoulay, lors de la Conférence internationale de l’UNESCO sur les sols qui s’est tenue ce 1er juillet à Agadir (Maroc).

https://www.unesco.org/fr/articles/alerte-mondiale-de-lunesco-sur-la-degradation-rapide-des-sols

Plus d’informations :

Programme international de géoscience de l’UNESCO

L’Astee met à disposition un guide de gestion de l’eau potable

Donner des outils d’aide à la gestion de la présence des pesticides dans l’eau : c’est l’ambition du guide réalisé par la commission eau potable de l’Association scientifique et technique pour l’eau et l’environnement (Astee). « Sur un sujet extrêmement complexe, évolutif et sensible pour lequel nous retrouvons de nombreuses notions, nous souhaitions dans un seul document regrouper des définitions réglementaires, un rappel du rôle des différents acteurs et un outil simple d’aide à la décision.

Le Plan de gestion de la sécurité sanitaire des eaux (PGSSE) consiste en une approche glo­bale visant à garantir en permanence la sécurité sanitaire de l’approvisionnement en eau destinée à la consommation humaine.

​Face à la présence de plus en plus avérée de pesticides et de leurs métabolites dans les eaux destinées à la consommation humaine, les acteurs concernés ont besoin de maîtriser un cadre réglementaire complexe et évolutif relatif à ces contaminants, mais aussi de disposer d’outils permettant une prise de décision éclairée selon les situations rencontrées.

Ce guide a donc pour objectif premier de clarifier différentes notions via un glossaire. Il présente également un rappel des rôles et responsabilités des acteurs parties prenantes ainsi qu’une rubrique de type « Foire aux Questions ». Le second objectif de ce document est de donner aux acteurs chargés de la production et de la distribution de l’eau des outils (notamment des logigrammes) permettant de guider les prises de décision et la mise en œuvre des plans d’action dans les cas où la présence de pesticides ou de métabolites est avérée. 

Une compréhension approfondie des concepts analytiques étant impérative pour aborder cette problématique, ce guide inclut par ailleurs des fiches détaillées exposant ces notions. En outre, une vue d’ensemble de la situation dans divers États européens, susceptibles d’adopter une approche différente de celle de la France sur certains aspects de cette problématique, sera fournie dans un second temps. Finalement, le présent document répertorie les références aux textes réglementaires et avis de l’Anses sur la base desquels est fondée la politique sanitaire de prévention et de gestion des risques liée à la présence de pesticides et de métabolites dans les EDCH . (eau destinée à la consommation humaine)

De manière inédite en Europe, et dans la continuité du projet Explore2070, le projet Explore2, soutenu par le ministère de la Transition écologique et l’OFB, fournit des projections hydroclimatiques en métropole à une échelle spatiale très fine et sur l’ensemble du XXIe siècle, en se basant sur les scénarios du GIEC et les dernières avancées scientifiques en hydrologie. 

Les résultats sur les projections des ressources en eau en France, jusqu’en 2100, des projets Explore2 et LIFE Eau&Climat, coordonnés par l’Inrae (Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement) et l’OiEau (l’Office international de l’eau), ont été présentés lors d’un brief presse(Lien sortant, nouvelle fenêtre) organisé, ce 27 juin, à la veille du séminaire de restitution de ces deux projets complémentaires, qui arrivent à leur terme en 2024.

De manière complémentaire, le projet LIFE Eau&Climat, soutenu financièrement par la Commission européenne, a impliqué des organismes de gestion locale de l’eau et des structures scientifiques et techniques pour développer des outils permettant d’aider les gestionnaires de l’eau à mieux prendre en compte le changement climatique. »Les résultats, qui viennent tout juste d’être dévoilés, associés à une batterie d’outils et de guides, sont d’ores et déjà accessibles via le centre de ressource Gest’Eau et le nouveau portail dédié baptisé DRIAS-Eau.

Initier, mettre en place, faire vivre un PGSSE

Un livre de Jacques Tassin écologue, en faveur d’une nouvelle agriculture, demande attention

Après son dernier essai « Pour une écologie du sensible », le chercheur Jacques Tassin Chercheur en écologie végétale au Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad), qui défend la nécessité d’appréhender le vivant dans sa continuité, vient de publier AgriculTerre. Refonder l’agriculture au service de tous chez Odile Jacob.

L’agriculture constitue un socle et un projet au service de tous. C’est d’elle que dépend aujourd’hui notre capacité à nous alimenter, à boire une eau potable, à préserver notre environnement, bref à vivre dans un monde habitable.
Mais, tandis que le climat s’échauffe et que la biodiversité s’effondre, les gouvernements ne parviennent plus à redonner espoir à une profession agricole qui disparaît peu à peu. Dans un contexte de compétitivité poussé à l’absurde, les agriculteurs qui voulaient nourrir le monde  tout en disposant d’un revenu décent ont dû fermer les yeux sur des pratiques aussi peu vertueuses que non durables.
Pour Jacques Tassin, l’agriculture n’a pas d’autre choix que de se réinventer.… En refondant un pacte de solidarité avec la vie, en retrouvant les continuités du vivant,  c’est-à-dire un art de la culture qui, au lieu d’extraire de la nature du vivant, le produit puis le régénère après l’avoir consommé et ce, sur des bases de solidarité.
Poétique et inspiré, ce texte propose de renouer avec une agriculture proche de la terre et du vivant, marquée par le souci du care, loin du techno-solutionnisme en vogue aujourd’hui. Pour Jacques Tassin, on ne résoudra pas la question agricole sans les agriculteurs et sans une pensée politique.