Tous les articles par Jacqueline Collard

Du 17 au 25 novembre : Semaine de réduction des déchets

Nouvelle semaine européenne de la réduction des déchets. L’occasion de participer à des manifestations organisées sur tout le territoire : 6117 actions sont labellisées en France.

Chaque année, à l’occasion de la Semaine européenne de la réduction des déchets, de nombreuses actions de sensibilisation sont organisées sur tout le territoire. Collectivités territoriales, administrations, associations, entreprises, établissements scolaires, maisons de retraite, hôpitaux proposent ainsi des manifestations autour de plusieurs thématiques. Six sont à l’honneur cette année :

  • journée de nettoyage
  • prévention des déchets (écoconception, suremballage, produits jetables…)
  • prévention des déchets dangereux
  • prévention du gaspillage alimentaire
  • promotion du compostage
  • réemploi, réparation, réutilisation

Il y en a forcément une près de chez vous !

La gestion des déchets : un enjeu fort de la Feuille de route économie circulaire

Le Chlorpyrhiphos : pesticide communément utilisé

Commercialisé depuis une cinquantaine d’années, le chlorpyriphos est l’un des pesticides les plus utilisés au monde. Le chlorpyriphos-éthyl entre dans la composition de plusieurs insecticides utilisés par les agriculteurs pour lutter contre les chenilles, notamment dans les vignes et les vergers. Il est soupçonné d’être à l’origine de perturbations hormonales, selon des études américaines.Il est aussi au centre d’une énigme tenace : la majorité des agences réglementaires le considèrent comme pas ou peu toxique pour le développement du cerveau, alors que de nombreuses études indépendantes indiquent que les enfants les plus exposés in utero à cette substance voient certaines de leurs capacités cognitives réduites par rapport aux enfants les moins exposés.

De troublants travaux, publiés ce 16 novembre dans la revue Environmental Health, lèvent une part du voile sur ce hiatus: une étude inédite publiée vendredi « met à nu les failles du système d’évaluation réglementaire de la toxicité des substances »

Selon Philippe Grandjean (Harvard School of Public Health, Université du Danemark du Sud) et ses coauteurs, la raison est simple : l’étude de « neurotoxicité développementale » menée sur des rats et fournie à la fin des années 1990 par l’agrochimiste Dow aux autorités européennes et américaines, en vue de la ré-homologation du chlorpyriphos, contient d’importants biais qui en invalident les conclusions rassurantes.

Aux plus faibles doses d’exposition, la part relative de cette zone dans le cerveau des rats perd 8 % à 11 %. Et jusqu’à 14 % pour les plus fortes expositions. Ce que les chercheurs interprètent comme un « dommage sur l’architecture cérébrale pouvant avoir des conséquences durables sur l’ensemble de la vie ». Chez les humains, le cervelet est une région importante, associée au contrôle moteur, au langage, aux facultés d’attention, ou à la régulation de certaines émotions comme la peur ou le plaisir.

Le changement climatique : l’électrique est il la solution ?

Le basculement vers l’électrique va-t-il nous sauver du changement climatique ? Multiplication des voitures électriques et numérisation accrue du monde sont souvent considérées comme des moyens de limiter l’impact des énergies fossiles et de tenter de mettre le monde sur la trajectoire de l’accord de Paris.

La réalité est plus contrastée, estime un rapport de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) rendu public mardi 13 novembre. Le World Energy Outlook, la publication annuelle de l’institution basée à Paris, analyse les conséquences d’une électrification rapide des usages sur la production et la consommation d’énergie.

Selon les projections de l’Agence internationale de l’Energie (AIE) , les investissements en faveur de la mobilité électrique et du chauffage électrique pourraient amener à une augmentation de 60 % à 90 % de la demande mondiale en électricité – l’équivalent de deux Etats-Unis en termes de consommation d’électricité. « L’électrification amène des bénéfices, notamment en réduisant la pollution au niveau local, mais elle requiert des mesures supplémentaires pour décarboner la production d’électricité afin d’atteindre les objectifs climatiques », prévient l’AIE dans son rapport.

Autrement dit : basculer vers l’électrique ne sert en rien le combat pour préserver le climat si le courant provient toujours de centrales à énergies fossiles particulièrement charbon ou à gaz, fortement émetteurs de CO2.

Pour un Pacte Finance-Climat européen


Alors qu’un appel pour un Pacte Finance-Climat européen est lancé , simultanément les instigateurs de ce projet produise un livre éclairant leur démarche:

Nous ne pouvons pas rester sans rien dire. Nous ne pouvons pas rester sans agir. Aujourd’hui, l’esprit se révolte contre le sort qui est promis à l’Homme.Nous, Citoyens d’Europe et Citoyens du monde associés dans une même communauté de destins, n’acceptons pas que l’humanité se dirige, sans réagir, vers le chaos climatique.Nous voulons agir ensemble pour que 2018 soit l’année d’un sursaut collectif et que, en 2019, soit adopté le projet de Pacte rendu public le 7 décembre 2017 : adoption en 2019 pour application dès le début 2020.

livre: Finance, Climat, Réveillez-vous !

Dérèglement climatique, chômage et précarité, crise financière, crise de l’Europe… Sommes-nous condamnés au chaos ?

La bonne nouvelle, c’est qu’il n’y a aucune fatalité. Rien à voir avec l’extinction des dinosaures. Cette fois, la météorite, c’est nous. C’est nous, les responsables : nos bâtiments mal isolés, nos transports trop polluants, notre alimentation, notre agriculture… Il est temps de déclarer la guerre au dérèglement climatique, de saisir cette « chance » pour enfin mettre au monde un nouveau modèle de développement, au service de l’humanité. Et ce livre prouve qu’il est possible de financer ce chantier colossal grâce à un Pacte européen climat-emploi.Finance, Climat, Réveillez-...

Pour vaincre l’inertie des pouvoirs et le poids des lobbies, il est temps de nous rassembler et de pousser nos dirigeants à l’audace : réveillez-vous ! Et passons à l’action.

Anne Hessel est docteur en médecine et docteur en chimie. Fille de Stéphane Hessel, elle est engagée dans plusieurs mouvements citoyens.

Jean Jouzel est climatologue, membre de l’Académie des sciences. Il était vice-président du groupe scientifique du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) quand celui-ci a reçu le prix Nobel de la paix.

Pierre Larrouturou est ingénieur agronome et diplômé de Sciences-po. En 2008, Marianne le présentait comme « l’un des cinq économistes qui avaient annoncé la crise financière ».

Les produits en plastiques devront être mieux évalués du point de vue environnemental

Les produits en plastique oxo-dégradable (sacs et emballages) et les emballages en polystyrène expansé rejoignent la liste des 6 produits jetables que Bruxelles propose d’interdire à partir de 2021. Le rapport rédigé par l’eurodéputée belge Frédérique Ries (ADLE) préconise aussi de réduire «de façon ambitieuse et durable», d’ici 2025, les emballages à usage unique pour les burgers, sandwichs, fruits, légumes, desserts et glaces. dans le même ordre d’idée les bouteilles en plastique devront être collectées séparément et recyclées à 90% d’ici 2025. Alors que la proposition de la Commission européenne  vise déjà l’interdiction de neuf produits en plastique à usage unique en 2021 (cotons-tiges, fourchettes, couteaux, cuillères, baguettes, assiettes, pailles, touillettes et bâtons de ballon),cette liste a été rallongée par  la commission environnement de Bruxelles.

En France « au plus tard le 1er janvier 2020, il est mis fin à la mise à disposition des gobelets, verres et assiettes jetables de cuisine pour la table, pailles, couverts, piques à steak, couvercles à verre jetable, plateaux repas, pots à glace, saladiers, boîtes, et bâtonnets mélangeurs pour boissons en matière plastique, sauf ceux compostables en compostage domestique et constitués, pour tout ou partie, de matières biosourcées », indiquerait le code de l’Environnement ainsi modifié. De nombreuses conditions à respecter par les industriels, donc, et en très peu de temps… La vente à emporter, du traiteur et de la restauration rapide, n’est pas le seul visé par le parlement. Celui de la restauration collective également : « au plus tard le 1er janvier 2025, il est mis fin à l’utilisation de contenants alimentaires de cuisson, de réchauffe et de service en matière plastique, dans les services de restauration collective des établissements scolaires et universitaires ainsi que des établissements d’accueil des enfants de moins de six ans. Dans les collectivités territoriales de moins de 2 000 habitants, les dispositions du présent alinéa sont applicables au plus tard le 1er janvier 2028 », indique l’amendement adopté de Laurianne Rossi, également député LREM.

Exit donc la possibilité d’expérimentation sur trois ans qui avait, au cours de la lecture précédente, remplacé l’interdiction pure et simple. Est en revanche conservée dans cette version du texte la mesure qui met, sauf exceptions, fin à partir de 2020 à l’utilisation des bouteilles d’eau plate en plastique en restauration collective scolaire. L’association Zero Waste France salue « cette décision qui fait suite à la mobilisation et l’engagement de collectifs de parents d’élèves, de l’association Cantines sans plastique, de groupes locaux du Réseau Zero Waste, ainsi que de collectivités locales ayant d’ores et déjà fait le choix d’abandonner le plastique : Strasbourg, Montrouge, les Sables-d’Olonnes ou Montpellier ».

Il y a une nécessité de changement de comportement pour diminuer le nombre de déchets, notamment ceux issus des produits plastique.