Tous les articles par Jacqueline Collard

3 Cop primordiales vont se succéder d’ici la fin 2024

Cette année, selon l’ engagement pris  en 1992 au Sommet de la Terre à Rio, verra  se succéder en cette fin d’année  trois COP : la 16e sur la biodiversité, à la fin du mois d’octobre en Colombie ; la 29e sur le climat, durant la seconde moitié du mois de novembre en Azerbaïdjan, et la 16e sur la désertification en Arabie saoudite, début décembre.C’est dire combien les engagements à prendre sont importants pour l’ensemble des habitants de notre planète.

Rappelons les paroles d’ António Guterres, Secrétaire général des Nations Unies en février « C’est un agenda long et varié — mais les divers défis sont reliés par un fil commun, la paix » « Sur les questions de paix et de sécurité, nous sommes confrontés à l’essor des conflits et des divisions géopolitiques, a-t-il poursuivi. Sur les enjeux de paix dans les communautés, nous assistons à une polarisation accrue. Sur les questions de paix et de justice, nous avons des inégalités croissantes. Sur les questions de paix et de nature, nous avons des émissions globales et des températures qui augmentent ». Le plaidoyer des Nations Unies reste central contre le racisme, la xénophobie, l’homophobie et toutes les formes de discours de haine.

Ce programme invite les gouvernements à accélérer le pas, de sorte que les pays développés atteignent l’objectif de zéro émission nette le plus près possible de 2040, et les économies émergentes le plus près possible de 2050. Il s’est notamment traduit par la concrétisation du fonds pertes et dommages lors de la COP 28.

La 29e Conférence des Nations Unies sur le changement climatique (COP29), qui se tiendra à Bakou, en Azerbaïdjan, du 11 au 22 novembre 2024, ambitionne d’être une « COP de la trêve ». L’appel à une trêve n’est pas « seulement destiné à promouvoir la paix ». Il est aussi motivé par le fait que « les activités militaires sont la source de 5 à 6 % des émissions mondiales ».

Une pause numérique marquerait la rentrée scolaire

Lors d’une conférence de rentrée organisée le mardi 27 août, Nicole Belloubet ministre de l’éducation nationale démissionnaire a précisé qu’elle souhaitait généraliser l’interdiction des téléphones portables dans les écoles et les collèges français dès janvier 2025, avec une interdiction des smartphones expérimentée à la rentrée dans plus de 200 établissements.

Cette mesure fait suite au rapport d’experts remis à Emmanuel Macron le  mardi 30 avril 2024 que nous avions relayé sur notre site .C’est donc dans cette ligne que s’inscrit cette disposition qui ainsi sert « à prévenir les violences en ligne » et « à limiter l’exposition aux écrans », comme le justifie le ministère dans son dossier de presse.

Compte tenu de notre engagement depuis des années dans cette prévention, concernant un usage excessif des écrans pour les jeunes enfants et même les adolescents,  nous resterons attentifs à la mise en place de ces décisions.

https://www.education.gouv.fr/annee-scolaire-2024-2025-dossier-de-presentation-414991

Circulaire de rentrée 2024:BO Circulaire du 26-6-2024

https://www.education.gouv.fr/bo/2024/Hebdo26

Le projet du barrage Rhonergia abandonné

Il était prévu de construire un barrage sur le Rhône (Les ouvrages principaux  auraient été situés  en amont de la confluence du Rhône et de l’Ain,) d’une puissance de 34 mégawatts pour produire de l’électricité, avec une mise en eau prévue pour 2032. Ce projet porté par la CNR était fort controversé et avait fait  l’objet d’une concertation publique qui s’est avérée fort négative.

Les opposants estimaient que le coût financier  (330 millions d’euros) et environnemental du barrage était « trop important par rapport à l’énergie décarbonée » qu’il aurait pu fournir.

« L’Etat a fait connaître le 29 août sa décision de ne pas poursuivre le projet de construction d’un nouvel aménagement hydroélectrique sur le Rhône, entre Saint-Romain-de-Jalionas (Isère) et Loyettes dans l’Ain.

La CNR envisageait ce barrage avec une chute de 6,8 mètres, et une retenue de 22 kilomètres de long pour ralentir le débit du fleuve et une digue de 4 kilomètres. Or il se serait élevé dans la dernière partie naturelle  du Rhône.

L’Etat a donc demandé à la CNR concessionnaire de ce fleuve déjà très artificialisé, de renoncer à la poursuite d’études sur le projet et donc à tout éventuel chantier.

Le dernier rapport du PNUE nous alerte sur la disponibilité de l’eau potable à l’échelle internationale (ODD6)

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Une étude supplémentaire lie les pesticides et les risques accrus de cancers

Les pesticides sont une caractéristique essentielle de l’agriculture intensive moderne qui ajoute à la liste des facteurs qui augmentent le risque de cancer.

Les pesticides sont des produits chimiques conçus pour éliminer et contrôler la vie animale et végétale quand elle peut nuire à l’agriculture ou à la vie domestique ; d’où la nécessité d’étudier les effets potentiels sur les utilisateurs et les humains en général.

Dans cette étude proposée par la revue scientifique Frontiers in Cancer Control and Society*, les auteurs ont travaillé sur la population complète des États-Unis en agrégeant des données sur les volumes de 69 pesticides utilisés à l’échelle des comtés, en les croisant avec les taux d’incidence des cancers, tout en intégrant d’autres facteurs de risque comme le tabagisme ou la vulnérabilité sociale mais aussi l’usage des sols.

« En résumé, l’utilisation des pesticides agricoles a un impact significatif sur tous les types de cancer évalués dans cette étude (tous les cancers, le cancer de la vessie, le cancer du côlon, la leucémie, le cancer du poumon, le lymphome non hodgkinien et le cancer du pancréas), et ces associations sont plus évidentes dans les régions à forte productivité agricole, constatent les auteurs. Les cancers associés aux pesticides semblent être à égalité avec plusieurs types de cancer associés au tabagisme. Il s’agit de la première étude qui présente des estimations complètes des cas exclusivement attribuables à l’utilisation de pesticides agricoles », ajoutent-ils.

Notre partenaire Générations futures s’exprime par son porte parole François Veillerette qui  réitère ainsi notre demande envers « les autorités compétentes de prendre au plus vite des mesures pour renforcer la réglementation et protéger les  populations les plus vulnérables en particulier les enfants riverains des parcelles traitées. »

*https://www.frontiersin.org/journals/cancer-control-and-society/articles/10.3389/fcacs.2024.1368086/full