La 16e conférence des Parties* se tient à Cali, en Colombie, du 21 octobre au 1er novembre 2024 pour la Convention des Nations Unies sur la diversité biologique (CDB). Cette COP intervient deux ans après la signature de l’accord-cadre de Kunming Montréal (COP15, 2022) qui prévoit la protection de 30 % des terres et des mers de la planète à échéance 2030.Et c’est plus de 190 délégations qui sont réunies pour discuter de la protection de la nature. Or la nécessité est de prendre des mesures à la hauteur de l’urgence : la science a démontré que la destruction de la nature atteignait des niveaux records, mettant l’humanité en péril.
Lors de la cérémonie protocolaire, Antonio Guterres a rappelé les urgences du moment : “la destruction de la nature attise les conflits, la faim et les maladies, alimente la pauvreté, les inégalités et la crise climatique, et nuit au développement durable, aux emplois verts, au patrimoine culturel et au PIB”.
Devant la nécessité de prises de positions indispensables lors de cet événement mondial, reprenons les paroles de la Directrice générale du WWF Véronique Andrieux : “Partout sur la planète, nous déplorons la perte de nature. C’est pourquoi la COP16 est le moment de passer à l’action.”“Le rapport Planète Vivante du WWF le montrait il y a quelques jours : 73 des populations de vertébrés ont disparu.
Et dans le même temps on ne peut que regretter le positionnement de la Commission européenne le report de la loi (à la fin 2025) , par la Commission européenne (promulguée en 2023) pour lutter contre la déforestation. Or à l’origine de 16% de la déforestation mondiale par le biais de ses importations, l’UE est le deuxième destructeur de forêts tropicales derrière la Chine, selon le Fonds mondial pour la nature (WWF).
*un traité international adopté lors du sommet de la Terre à Rio de Janeiro en 1992.