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Le collectif Secrets toxiques demande des études de toxicité sur l’ensemble des composants des pesticides

Les débats sur la toxicité des pesticides font souvent l’impasse sur un point : les effets cocktails, à savoir la toxicité cumulée des différentes substances présentes dans ces pesticides et de leurs diverses applications dans l’environnement.

Face aux perturbations hormonales et leurs propriétés carcinogènes, déjà observées en milieu professionnel, une équipe de chercheurs français s’est penchée sur le sujet. Leurs premiers résultants sont accablants : certains cocktails de pesticides, notamment à travers l’alimentation, favoriseraient le risque de cancer du sein chez les femmes ménopausées, et cela même si,  la revue International Journal of Epidemiology, apporte néanmoins un éclairage crucial sur l’impact de l’exposition alimentaire aux pesticides dans la survenue de cancer du sein en post-ménopause.

Nous transmettons le communiqué de presse adressé au chef du gouvernement ce 5 octobre:

Le Conseil d’analyse économique (CAE) produit lui aussi une enquête sur le climat

Antoine Dechezleprêtre, Adrien Fabre et Stéfanie Stantcheva, économistes du Conseil d’analyse économique (CAE) ont remis cet été une note intitulée « Les Français et les politiques climatiques » à la Première ministre. Ce travail a pour objectif de sonder comportements et attentes des citoyens envers les mesures politiques de transitions écologiques afin de mieux y répondre. Nous vous proposons une synthèse de l’enquête.

Ils ont observé la perception des enquêtés concernant les politiques publiques du Green Deal de la Commission européenne et de la Stratégie nationale bas carbone du Gouvernement français, notamment sur les points suivants : investissements d’ampleur (énergies renouvelables, transports en commun, rénovation thermique, agriculture), une taxe carbone appliquée à tous les secteurs (10 centimes de plus par litre pour les carburants) compensée par une redistribution de 160 € par an et par adulte et l’interdiction de la ventes de véhicules thermiques neufs à l’horizon 2030 remplacés par des électriques et à hydrogène.

Les Français reconnaissent l’effet incitatif des mesures mais ils sont aussi majoritaires pour relever leur coût. Ils se partagent équitablement pour voir positivement ou négativement les effets sur l’emploi et l’économie.nous pouvons retenir que nous demeurons frileux à modifier nos modes de vie et nos comportements. Sur la mobilité par exemple, si seulement 46% des enquêtés disent pouvoir disposer de transports en commun, 9/10 utilisent au quotidien une voiture ou une moto tout en admettant des effets sur la pollution et les effets sanitaires qu’ils pensent minimes.

Les Français dans une large majorité comprennent la nécessité d’appliquer rapidement des mesures en faveur de l’atténuation du dérèglement climatique, mais ils expriment la demande que leurs attentes et leurs préoccupations soient prises en compte. L’acceptation passe par la compréhension, la coopération et la négociation, disent les auteurs de cette note. A ce titre, la Convention citoyenne pour le climat fut un moment d’intelligence collective. Malheureusement, le Gouvernement  n’a cependant  retenu que seulement 10% de ses propositions.

Ce rapport montre que des Français correctement informés soutiennent la proposition d’interdire les véhicules les plus polluants des centres-villes (37% plutôt favorable et 19 % très favorable), le déploiement d’une taxe carbone finançant des projets d’infrastructures vertes (41 % et 24 %). Pour les politiques relatives à l’alimentation, les répondants sont favorables (31 % et 21 %) à des subventions pour les productions de légumes, fruits, et fruits secs issus d’agriculture biologique et locale et sont une majorité à se dire favorable à une interdiction de l’élevage intensif de bovins (28 % et 27 %).

Parallèlement la nécessité de réduire notre consommation énergétique n’est plus seulement un impératif climatique, c’est devenu une nécessité économique. Enfin, cette enquête confirme avec force le postulat selon lequel la transition écologique ne se fera pas sans justice sociale et qu’elle doit être placée au cœur des politiques publiques par les décideurs.

La tournée de Rob Hopkins, avec son nouveau livre : “From What Is to What If”

Le nouveau livre de Rob Hopkins, fondateur en 2006 du réseau des Villes en Transition, qui permet à près de 2000 villes et villages d’aller vers des modes de vie plus durables, remet cette innocente question à l’ordre du jour. Son défi: il l’avait proposé aux habitants de sa ville de Totnes, dans le sud de l’Angleterre, en 2006. 16 ans plus tard, le mouvement des villes en transition regroupe plus de 2 000 initiatives dans une cinquantaine de pays. Énergie, alimentation, transport, formation…. L’objectif est de rendre le  territoire résilient au changement climatique et le moins impactant possible. Rob Hopkins est en tournée en France. C’est ainsi qu’il est passé par Lyon et Grenoble, des villes qui se sont engagées  dans le programme «100 villes climatiquement neutres» de la Commission européenne, et l’ont l’accueilli pour inspirer leurs  habitants.

Et si l’on vivait dans un monde où les écoles cultivent la créativité, où les rues ne sont pas couvertes de goudron mais de cultures bio, où l’on ne travaille que trois jours par semaine, où l’on envisage l’avenir avec confiance et envie ?

A Bologne, en Italie, par exemple, parmi d’autres initiatives très intéressantes, a été institué un « Bureau de l’imagination civique » (BIC). Son but est d’élaborer des « pactes », des projets issus des habitants qu’il doit ensuite aider à faire aboutir, y compris par la recherche de partenaires et de financements. En octobre 2018, un peu moins de deux ans après sa création, il avait mené à bien 480 pactes, dont des jardins partagés, des bibliothèques, des fresques murales ou la transformation d’immeubles inoccupés en centres communautaires.

Pour réhabiliter cette perspective, et vaincre le changement climatique, Rob Hopkins estime essentiel de reconstruire, réparer et faire s’épanouir notre imagination, individuelle comme collective. Doux rêveur ? Non. Car au sens le plus strict du terme, il a les deux pieds dans la terre et, de façon plus imagée, les deux mains dans le cambouis.

Baisser le niveau d’anxiété général et s’attaquer en même temps au changement climatique des liens intimement liés! Si l’on prend ensemble, comme un tout, la crise climatique, la crise de l’anxiété, la crise de l’exclusion sociale, la crise de la solitude, la crise de la santé mentale, la crise de la santé publique, la crise de la pollution de l’air, car toutes ces crises sont les différentes facettes d’une seule et même impasse, nous pouvons élaborer des stratégies de lutte contre tous ces aspects à la fois.

Commençons par aller voir ceux qui agissent et les féliciter. En général, quand on l’appelle, c’est d’ailleurs qu’une transition est déjà amorcée et c’est pour lui un grand espoir pour les générations futures.

Et si… le pouvoir de changer le cours des choses en profondeur était entre nos mains ?

Et si… en réalité, nous avions à disposition, sans en avoir vraiment conscience, un des outils les plus puissants qui existent ? Et si..en plus, on se mettait ensemble pour y arriver ?

Rob Hopkins nous invite à rêver en remettant l’imagination au coeur de nos vies quotidiennes. John Dewey définit l’imagination comme la possibilité de regarder les choses comme si elles pouvaient être autres. C’est cette capacité de pouvoir…

Avons nous su réduire nos déchets ? rien de sûr ! et pourtant c’est impératif

Chaque français produit 354 kg d’ordures ménagères par an, ce qui représente 20 millions de tonnes par an, soit deux fois ce qui était produit il y a 40 ans.L’ensemble des déchets ménagers, monte à 31 millions tonnes, soit 3,5% de la totalité des déchets produits en France : 868 millions de tonnes par an.

A ces 354 kg, il faut ajouter les 125 kg de déchets placés en déchetterie pour un total de près de 480 kg par an et par habitant. 150 kg de ces déchets sont encore évitables par la prévention (40 kg par compostage domestique, réduction des impressions…) et 100 kg (dont 20 de verre) pourraient être recyclés s’ils étaient mieux triés.

Au final, 33,5% des déchets ménagers sont recyclés (valorisation de la matière et compostage) et 29% sont valorisés énergétiquement (incinération). Les 37,5% restants sont stockés dans des décharges : les Installation de Stockage des Déchets Non Dangereux (ISDND) et les Installation de Stockage de Déchets Inertes (ISDI).
Un tiers des déchets sont valorisés énergétiquement, un peu plus d’un tiers sont stockés ou incinérés sans valorisation et le petit tiers restant est recyclé ou composté.

Et pourtant lors du Grenelle de  l’Environnement l’objectif avait  fixé  de réduire les ordures ménagères et assimilées de 7% sur 5 ans en privilégiant pour y parvenir la prévention de la production des déchets, puis le recyclage et enfin la valorisation organique:(loi n° 2009-967 du 3 août 2009). Plus de 10 ans après on constate que la  très grande variété de matières et d’objets(qui composent les 39 millions de tonnes de déchets ménagers et assimilés (DMA) produits en France) rend leur collecte et leur traitement à la fois plus complexes et plus coûteux que ceux des autres déchets – dont le volume est pourtant plus significatif.

Les volumes de déchets se sont multipliés de façon considérable depuis 1950, ainsi que leurs effets nocifs pour la santé, l’environnement et l’économie. Il est urgent que chaque citoyen s’engage à cette réduction.

https://www.vie-publique.fr/rapport/286492-prevention-collecte-et-traitement-des-dechets-menagers-cour-des-comptes

29 septembre Journée mondiale du cœur

A cette occasion le cardiologue Pierre-Vladimir Ennezat appelle, dans une tribune du « Monde », à jouer sur la fibre écologique pour lutter contre ces maladies chroniques.

Sa tribune commence de la façon suivante:   Il y a bientôt trois ans, une épidémie d’infections respiratoires causée par un virus, le SARS-CoV-2, émergeait dans la province du Hubei, en Chine, avant de se propager rapidement pour provoquer une pandémie ou plus précisément une syndémie, entrelacement aggravant de maladies et de facteurs biologiques et environnementaux : grand âge et perte d’autonomie, maladies chroniques, obésité, défaillances des systèmes de soins et inégalités sociales et raciales déterminaient une large proportion de la mortalité et des formes graves liées à cette infection Covid-19.

A contrario, notre mode de vie semble avoir fait le lit des maladies chroniques, qui submergent littéralement notre système de santé et le mettent en faillite financière. Inactivité physique, pollution, anxiété et dépression, addictions au tabac, à l’alcool, au sucre, aux aliments ultra-transformés et désormais aux écrans sont clairement à l’origine de nos maladies cardio- et cérébro-vasculaires, de l’obésité, du diabète, mais aussi des maladies respiratoires et des cancers.
Sensibiliser et convaincre nos citoyens d’abandonner ce mode de vie délétère est une tâche immense voire impossible pour le corps médical dans un environnement si toxique!….

Les maladies cardiovasculaires représentent encore aujourd’hui la deuxième cause de mortalité en France, et la première, dans le monde. Longtemps considérées comme des maladies frappant prioritairement les hommes, c’est en fait tout le contraire qui arrive en France; cela devient la première cause pour les femmes.

À l’occasion de cette journée, il est donc indispensable de garder en tête que pour préserver son cœur, il faut :

Manger équilibré
Faire du sport
Ne pas fumer
Ne pas consommer d’alcool en excès
Et limiter, tant que possible, les sources de stress.