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PREDDRA (Plan Régional d’Elimination des Déchets Dangereux en Rhône-Alpes)

 

SERA participe au PREDDRA dans le souci d’avoir la connaissance non seulement de la typologie mais aussi des origines des déchets ainsi qualifiés de dangereux, comme des réflexions proposées quant à leur diminution et à leur élimination.

Un déchet dangereux est un déchet qui présente une ou plusieurs caractéristiques de dangerosité selon le décret n.2002-540 du 18 avril 2002. La loi n° 2002-276 du 27 février 2002 a généralisé le transfert aux régionsla gestion des déchets dangereux jusqu’alors confiée à l’Etat par la loi n°1995-101 du 2 février 1995 dite loi Barnier.

En Rhône-Alpes en2006 on recense 574 476 tonnes qui sont produits en région RA dont seulement 54% sont traités en Région RA.

Organisation de ce PREDD RA

Il a d’abord été fait un inventaire de ces déchets issus de tous les domaines de l’économie : industrie, activités de soins, services, artisanat, agriculture, collectivités et ménages : traitement des eaux et des déchets, etc.

Ces déchets ainsi produits, doivent entrer dans une démarche d’élimination, qui peut être plurielle, maisdans la majorité des cas, ils seront traités dans des incinérateurs de type industriel.

Afin de poursuivre notre logique de démarche santé-environnementale nous avons choisi de participer plus particulièrement à l’aspect « Risques et santé ».

Alors que la première phase a consisté en une collecte des données en tonnages, volumes et typologie, la 2ème phaseconsiste à un diagnostic de la gestion actuelle en Rhônes-Alpes de ces déchets, la troisième phase consistant à constater les manquements, hiérarchiser les besoins, et proposer de nouvelles orientations et des axes de progrès en vue du prochain plan envisagé à l’horizon 2020.

Les objectifs affichés de ce plan sont bien en conformité avec ceux édictés par le code de l’Environnement (art L541-1) :

  • réduire la production de déchets dangereux, et leur nocivité,
  • organiser au mieux leurs transports et transferts,
  • essayer de les valoriser afin de mieux protéger l’environnement,
  • préserver la biodiversité, en limitant l’impact négatif des activités économiques par une meilleure politique de management.

Tous les documents utiles sont disponibles sur Plan d’élimination des déchets dangereux

Conférence de Grenoble de juin 2008

Contribution du Dr Annesi-Maesano

Suite de la conférence de Grenoble de juin 2008

La pollution atmosphérique favorise significativement l’asthme et les allergies chez l’enfant

Les chercheurs de l’unité Inserm 707, sous la direction d’Isabella Annesi-Maesano viennent d’achever la deuxième phase du volet français de l’étude ISAAC (International study of asthma and allergies in chilhood).
L’enquête réalisée dans six villes françaises a permis pour la première fois en France de déterminer l’effet de la pollution atmosphérique (oxydes d’azote)  sur le développement de l’asthme et des allergies. Les résultats montrent une augmentation significative de ces pathologies même dans les zones où les niveaux de la pollution atmosphérique sont proches des moyennes maximales recommandées par l’OMS. Elle démontre aussi le doublement du nombre d’infarctus du myocarde les jours de pollution.

Ces travaux sont publiés dans le numéro de juin de la revue Respiratory Medicine.

Il ressort que les enfants résidant depuis huit ans dans des zones avec des pollutions élevées ont 3 fois plus d’eczéma, 1.5 plus d’asthme et presque 2 fois plus d’asthme à l’effort.

“L’étude montre un excès d’asthme et d’allergies chez les enfants dans des zones où le niveau de pollution avoisine les valeurs de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) considérées jusque là comme faibles et alors qu’on juge maintenant qu’elles s’accompagnent d’effets nocifs.

“On observe des effets nocifs à des valeurs voisines (12 microgrammes/m3) du seuil limite recommandé par l’OMS (10 microgrammes/m3) pour les particules fines (inférieures ou égales à 2,5 microns), liées notamment au diesel».

D’une façon générale, la pollution des transports est un problème de santé publique en France. En effet, le trafic routier, principalement les moteurs diesel, est fort émetteur de microparticules et d’oxydes d’azote : les microparticules peuvent recevoir un très grand nombre de substances toxiques et servent de vecteur à leur pénétration dans les poumons..
Il est donc impératif de réduire la pollution urbaine (transports en commun, transports alternatifs, zones piétonnes etc.)

Ces travaux sont publiés dans le numéro de juin de la revue Respiratory Medicine.

Un article dejuillet 2005 sur ce même sujet est également disponible sur PubMed (en anglais).

Air atmosphérique ou air extérieur

Mesures de pollution (sites de consultation)

Les réseaux Atmo mettent de plus en plus en ligne des cartes présentant les différents niveaux de pollution au dioxyde de carbone, d’oxydes d’azote, de particules fines ou d’ozone sur les grandes villes et leur banlieue, villes qui possèdent des capteurs en continu et qui servent de sources fort bien informées permettant aux préfets de prendre des mesures de précaution en cas de pics de pollution imposant des mesures restrictives tant sur les entreprises de type industriel, que sur la circulation automobile.

Prévisions nationales :       www.prevair.org

Par région :                         Aires-mediterranée,            Plate-forme ESMERALDA

                                              Alsace ASPA

Site Atmo Paris :                 Airparif

Site Atmo Rhône-Alpes:   Air Rhône-Alpes (Coparly,  Ascoparg, Sup’air, Atmo drôme-ardèche, Ampasel)

Site Atmo PACA :               Airmaraix  (300 capteurs)

D’ici 2 ans la ville de Lyon pourrait devenir la 1ère ville française avec un péage urbain afin de limiter l’accès de la ville aux véhicules pour  réduire les rejets de CO2 de 20 à 30%.

Politiques santé-Environnement

Reach

Circulaire européenne Reach : Registration, evaluation, authorization of chemicals.

Après 5 ans de mise au point et de controverses un nouveau règlement européen sur l’enregistrement, l’évaluation, l’autorisation et les restrictions des substances chimiques a enfin vu le jour. Le parlement européen l’a adopté le 13 décembre 2006 et il est entré en vigueur  le 1er juin 2007.

Ces principaux objectifs sont de mieux protéger la santé humaine et l’environnement contre les risques que peuvent poser les produits chimiques, et renforcer l’innovation, promouvoir des produits alternatifs dans les cas où la toxicité est avérée.

La Commission européenne vise  par la mise en place de cette directive à obliger l’industrie chimique à évaluer la toxicité des produits (on en dénombre plus de 30 000 à analyser en 10 ans) afin de retirer du marché les plus dangereux. Selon Greenpeace on en dénombrerait  au moins 2500 qui seraient cancérogènes.

N’oublions pas cependant que ne seront analysées que celles produites en quantité supérieure à 1 tonne : ce qui permettra à certaines d’échapper à l’analyse, sans que leur toxicité ne soit étudiée… Et pour l’instant rien n’est mis en place de façon systématique pour étudier les effets cocktails (mélanges de produits chimiques) alors qu’il semblerait que  les risques  pourraient se multiplier.

Sites : Reach-info du parlement européen

et Reach sur le site du gouvernement.

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Pollution de l’air intérieur

En Janvier 2008 Marie-Christine Blandin sénatrice du Pas de Calais rapportait l’étude qui lui avait été demandé par l’office Parlementaire des choix scientifiques et technologiques.

Ce rapport très renseigné, l’amenait à dire que l’air intérieur est un « cocktail à risques », que c’est un enjeu sanitaire majeur trop peu surveillé et dont les effets sur la santé ne sont pas correctement évalués.

L’air intérieur peut être plus pollué quantitativement et qualitativement que l’air atmosphérique extérieur sans que nous en soyons souvent conscients. Alors que nous passons plus de 85% de notre temps à l’intérieur, que ce soit chez soi, ou en collectivité ou au travail, nous vivons fréquemment dans un univers confiné comportant tout à la fois détergents, désodorisants, peintures, colles, plastiques, textiles, produits cosmétiques (et jusqu’à il y a peu tabac), insecticides etc……

En deux mots la quantité de molécules chimiques qui nous entourent est considérable, de l’ordre de 100 000 et les risques de leurs effets sur la santé sont très mal connus pour l’extrême majorité, si ce n’est que dés à présent, certaines encore largement utilisées, sont déjà jugées comme cancérigènes, mutagènes et reprotoxiques. Des études nécessaires imposées par le projet européen Reach (voir article dans la rubrique politiques santé-environnement) nécessitent qu’elles soient remplacées par d’autres qui n’auraient pas ces inconvénients majeurs.

Il est urgent que nous prenions des mesures de protection contre ces molécules toxiques.

Observatoire de la qualité de l’air intérieur