Tous les articles par Jacqueline Collard

Risques accrus pour les enfants de parents fumeurs

Deux études, l’une menée en Australie, l’autre en Finlande ont porté sur la santé vasculaire d’enfants vivant avec des parents fumeurs et non-fumeurs.

                            

Selon un travail mené en Australie et en Finlande, l’exposition à la fumée des autres provoquerait des dommages irréversibles au niveau des artères des enfants.

Une fois arrivés à l’âge adulte, tous ont subi un examen qui consistait à mesurer l’épaisseur de leurs artères. Résultats, le fait de vivre avec deux parents fumeurs provoque des dommages au niveau de la structure des artères. Les auteurs estiment ainsi que les enfants soumis à la fumée parentale voient leur risque d’être victime d’un infarctus du myocarde ou d’un accident vasculaire cérébral à l’âge adulte, très augmenté.

Moins de risque avec un seul parent fumeur ?

Les artères des adultes qui, pendant leur enfance, ont été exposés au tabagisme passif sont en moyenne plus vieilles de 3 ans par rapport aux enfants de non-fumeurs. Selon le Dr Seana Gall de l’Université de Tasmanie, en Australie, « Les parents devraient arrêter de fumer, pour leur santé bien sûr mais aussi pour celle de leur enfant ».

Les dégâts semblent moindres si un seul des deux parents fume. Pour Gall l’explication tient à la différence de comportements lorsque le fumeur est seul.  « Il est fort probable que ce dernier s’isole en dehors de son domicile, ce qui fort logiquement réduit l’exposition des enfants à la fumée de tabac. »

  • Source : European Society of Cardiology, 4 mars 2014

Une enquête sur la toxicité des nanoparticules

Les produits contenant des nanoparticules ont envahi notre quotidien.
Invisibles à l’œil nu, ces nouvelles molécules hightech façonnent aujourd’hui la matière atome par atome pour concevoir des objets aux propriétés fantastiques : plus résistants que l’acier et plus légers que le plastique, antibactériens et autonettoyants, élastiques à volonté…
 Ils sont présents dans de nombreuses applications ( Alimentation, cosmétiques , vêtements , outils thérapeutiques, comme dans des produits « hight Tech »!)
  
Sans cesse, les ingénieurs en recherche et développement inventent de nouvelles applications des nanos qui sont commercialisées sans le moindre contrôle, en déjouant la réglementation les obligeant à tester la toxicité des substances avant de les vendre. Or, il s’avère que ces nanoparticules sont souvent redoutables – elles sont si petites que certaines peuvent traverser tous les organes, jouer avec notre ADN et provoquer de nombreux dégâts.
Roger Lenglet tente de prévenir un nouveau scandale sanitaire d’une ampleur inimaginable. Pour cela  il nous propose son dernier écrit: »NANOTOXIQUES »
( parution en librairie le 19 mars 2014 ) chez l’éditeur Actes Sud

Etude INVS et Fivnat

L’Institut de veille sanitaire (InVS) et  l’association « Fivnat » ont coproduit le 24 février dernier une étude dans la revue « reproduction » mettant en évidence une forte baisse de la concentration de spermatozoïdes – de près d’un tiers sur une période de seize ans ce qui avait déjà été constatée au niveaunational.

L’Aquitaine et le Midi-Pyérénées présentent un déclin plus marqué que la moyenne.

Pour les auteurs, ces résultats renforcent l’hypothèse d’un effet d’une exposition environnementale à des perturbateurs endocriniens. Ces deux régions ont en effet une forte vocation agricole et la population y est particulièrement exposée aux pesticides. Des résultats de la même équipe, rendus publics voilà un an, avaient déjà montré une baisse générale de la qualité du sperme des Français. Celle-ci s’érode à une vitesse remarquable. Entre 1989 et 2005, la concentration en spermatozoïdes a chuté d’un tiers. Si l’érosion se poursuit à ce rythme, la moyenne française sera au seuil d’infertilité d’ici moins de trente ans.

L’apport de cette nouvelle publication est d’opérer une discrimination régionale, pour tenter de déterminer des causes à ce déclin. Ce travail s’inscrit dans la continuité de l’étude réalisée par l’Institut et publiée en décembre 2012 dans la revue Human Reproduction. Cette première étude concluait à un déclin de la qualité du sperme en France (concentration et morphologie des spermatozoïdes) dans un échantillon proche de la population générale entre 1989 et 2005. Cette étude était innovante par rapport aux éléments disponibles antérieurement à ce sujet en France, du fait notamment de l’échantillon étudié (26 609 hommes),couvrant la totalité du territoire métropolitain sur une période importante (17 ans).

Réalisée à partir des données de la base Fivnat, dans laquelle ont été enregistrées, jusqu’en 2005, les tentatives d’aide médicale à la procréation (AMP) en France, la nouvelle étude porte sur le même échantillon et la même période que la première étude, et fournit, pour la première fois, un éclairage au niveau régional (21 régions de France métropolitaine – hors Corse -).

La similarité globale des tendances observées d’une région à l’autre plaide en faveur de l’intervention d’un facteur qui aurait affecté la population dans sa quasi-totalité. On peut ainsi évoquer notamment un rôle de l’exposition croissante de la population aux perturbateurs endocriniens depuis les années 1950. Les régions dans lesquelles les tendances à la diminution de la concentration et de la qualité morphologique sont les plus marqués sont en outre des régions présentant une forte activité viticole pouvant être à l’origine d’expositions professionnelles ou environnementales aux pesticides.

Tablettes et écrans : des précautions à prendre avec les enfants

Michel Desmurget est un neurophysiologiste français docteur en neurosciences, chargé de recherche au CNRS pour le centre de neuroscience cognitive de Lyon.. Après avoir fréquenté plusieurs grandes université américaines (MIT, 2mory, UCSF). Il dirige une équipe de recherche sur la plasticité cérébrale à l’Inserm. Il est l’auteur de plusieurs livres dont » Mad in USA » et de « TV lobotomie », la vérité scientifique sur les effets de la télévision.

Il a vécu près de 8 ans aux États-Unis, travaillant pour le compte de plusieurs universités américaines, dont le MIT, l’Université Emory et l’Université de Californie à San Francisco.

Pour Michel Desmurget, il n’y a plus de doute : la télévision est un fléau. Elle exerce une influence profondément négative sur le développement intellectuel, les résultats scolaires, le langage, l’attention, l’imagination, la créativité, la violence, le sommeil, le tabagisme, l’alcoolisme, la sexualité, l’image du corps, le comportement alimentaire, l’obésité et l’espérance de vie.

La télévision peut être une source d’information et de détente, mais les revues scientifiques publient de plus en plus d’études qui démontrent les conséquences d’un usage inapproprié. Des milliers de recherches scientifiques signalent des influences délétères importantes de la télévision, d’Internet ou des jeux vidéo sur le développement intellectuel, la sociabilité et la santé, bien au-delà des premiers âges de la vie et pour des consommations largement inférieures à deux heures quotidiennes.

On peut présumer que les activités passives pourraient affecter le maintien ou le développement des contacts synaptiques entre les neurones qui, étant moins opérationnels, induits des pathologies diverses, dont le trouble déficitaire de l’attention, de l’hyperactivité, de l’opposition, etc. On a tôt fait de proposer alors une médication, mais la cause première est le manque d’activités actives, impliquant le corps en mouvement, pour faciliter la santé physique et psychique des êtres humains.

Nous n’avons pas nécessairement de pouvoir sur l’héritage génétique que nous transmettons à nos enfants, ou que nous avons reçu de nos parents. Par contre, nous avons notre part de chance en ayant des habitudes de vie qui vont faciliter une qualité de vie saine et sereine…

 

« L’agriculture biologique peut nourrir le monde »

Comme l’avait déjà démontré un rapport de la FAO(Organisation de l’ONU pour l’alimentation et  l’agriculture )en 2012, évoqué largement Marc Dufumieux ingénieur agronome, professeur à Agroparitech, c’est maintenant un autre agronome qui en fait la démonstration.

L’agriculture biologique pourrait alimenter neuf milliards d’êtres humains et être plus productive que notre agriculture conventionnelle. C’est l’idée iconoclaste défendue par Jacques Caplat. Il est agronome, ancien conseiller agricole, fils d’agriculteur et auteur d’un ouvrage intitulé L’Agriculture biologique pour nourrir l’humanité (Actes Sud). Il y démonte les idées reçues sur l’agriculture biologique et rappelle que notre agriculture occidentale contemporaine n’est pas le seul modèle possible.

L’agriculture biologique fait l’objet d’un véritablement  engouement, tant de la part des consommateurs que des médias. Pourtant, ce mode de production agricole reste peu connu des citoyens et fait toujours l’objet de nombreuses approximations, tantôt positives, tantôt négatives. A partir d’une connaissance intime du sujet en étant lui même fils d’agriculteur et ancien conseiller agricole, Jacques Caplat explique dans cet ouvrage les fondements et pratiques concrètes de l’agriculture biologique. Sans angélisme ni illusion, l’auteur montre un champ des possibles de belle ampleur et un véritable espoir, tant en matière de protection de l’environnement que de production alimentaire mondiale, grâce à l’agriculture biologique.