Une nouvelle étude met de nouveau en évidence la contamination par les pesticides

L’association “Générations Futures” a publié, ce mardi 29 avril  l’ étude EXPPERT 3 concernant  l’analyse de  cheveux d’une trentaine d’enfants vivant dans des zones agricoles( zones de cultures céréalières, dans une zone viticole, dans des zones maraîchères, arboricoles (pommiers et cerisiers) ou en ville.

Cette  étude met en évidence l’exposition des enfants aux pesticides perturbateurs endocriniens (PE), ces substances chimiques capables de modifier le fonctionnement hormonal et produire des effets néfastes. Leur singularité est d’affecter les organismes à des doses très faibles, spécifiquement lors de périodes-clés du développement (stade fœtal, petite enfance). Les perturbateurs endocriniens sont au centre  d’intenses débats réglementaires aux niveaux français et européen. A l’échelon communautaire, le dossier est enlisé depuis plusieurs mois malgré une prise de conscience de plus en plus grande. Pourtant c’est ce jour  en France que la Stratégie nationale ( SNPE) devrait être présentée par la ministre Ségolène Royal.

L’analyse des 29 échantillons a fait apparaître 624 résidus de pesticides suspectés d’être des perturbateurs endocriniens, soit, indique l’association, une moyenne de 21,52 résidus par échantillons. Au total, treize substances interdites dans l’agriculture ont été retrouvées dans les cheveux de ces enfants. En moyenne, un taux de 640 picogrammes de matières actives par milligramme de cheveux a été retrouvé. Les pesticides recherchés  ne forment qu’une part de l’ensemble des perturbateurs endocriniens auxquels la population générale est exposée d’où son intérêt

L’association veut ainsi contribuer au débat sur l’exposition aux substances cancérogènes et ajoute  que cependant cette étude  peut ne pas être « parfaitement représentative de l’exposition moyenne des enfants français vivant dans des zones agricoles et ne prétend pas refléter  exactement l’état moyen de la contamination par des pesticides des enfants français vivant dans les zones agricoles ».

Plus de détails sur  www.generations-futures.fr/ Etude EXPPERT