Conférence de l’ONU à Nairobi : les pertubateurs endocriniens reconnus dangereux

La 3ème conférence internationale sur la gestion des produits chimiques (ICCM3) a abouti à une déclaration de consensus sur la reconnaissance des perturbateurs endocriniens comme enjeu international émergent.

Le forum mondial sur la sécurité chimique (SAICM), sous l’égide de l’ONU a débouché sur une  déclaration de consensus sur les perturbateurs endocriniens (PE).

 Malgré l’opposition des Etats-Unis, du Canada et des représentants internationaux et américains de l’industrie chimique (Le Conseil international des associations chimiques, le US Council for International Business, et l’American Petroleum Institute), une coalition large d’états et d’ONG est parvenue à ce résultat historique qui ouvre la voie à une action internationale concertée contre les dangers des PE.

Le texte de consensus (en attente de publication et reproduit ci-après) prévoit entre autres l’échange d’informations et d’expertises en vue de permettre aux parties prenantes de réduire les expositions aux perturbateurs endocriniens. Il met aussi l’accent sur les outils de prise de conscience et de transmission pour permettre aux pays les moins développés de faire face aux enjeux des PE. Le texte est enfin une reconnaissance internationale des « effets négatifs potentiels des perturbateurs endocriniens sur la santé humaine et l’environnement » et de « la nécessité de protéger les êtres humains et les écosystèmes et leurs éléments constitutifs qui sont particulièrement vulnérables ».

« Cette déclaration peut paraître un peu en retrait au regard de l’actualité française et européenne sur les PE ; elle n’en constitue pas moins un pas de géant en désignant les perturbateurs endocriniens comme l’un des fléaux modernes auxquels doit faire face l’humanité. Les PE ne sont plus la ‘nouvelle frontière écologique’ des seuls pays occidentaux mais un enjeu de santé planétaire à mettre en regard de l’épidémie mondiale de maladies chroniques déjà pointée par l’OMS » commente Yannick Vicaire, chargé de mission au Réseau Environnement Santé. « La déclaration onusienne met aussi sur un pied d’égalité à la question sanitaire les impacts des PE sur la biodiversité dont faut-il le rappeler nous, êtres humains, sont aussi dépendants ».

Troisième session de la Conférence internationale sur la gestion des produits chimiques (ICCM3), Nairobi 17-21 Septembre 2012

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