Tous les articles par Jacqueline Collard

Le maïs transgénique MON 810 définitivement interdit en France

Le ministère de l’Agriculture avait pris mi-mars un arrêté pour interdire la culture du maïs MON 810, produit par la firme américaine Monsanto.

La France, la plus grande puissance agricole en Europe, vient d'activer la clause de sauvegarde sur un maïs OGM de Monsanto (le Mon 810) qui devient interdit pour l'instant. DURAND FLORENCE/SIPA

La France, la plus grande puissance agricole en Europe, vient d’activer la clause de sauvegarde sur un maïs OGM de Monsanto (le Mon 810) qui devient ainsi interdit dans notre pays.   

Le Parlement a interdit définitivement lundi 5 mai la culture du maïs transgénique en France, après un vote du Sénat.  Désormais c’est le Parlement (les 2 chambres) qui ont poursuivi cette mesure d’interdiction en France.

Le Conseil d’Etat a rejeté ce lundi la requête des producteurs de maïs et confirmé l’arrêté gouvernemental interdisant la culture du maïs génétiquement modifié MON810.

Le maïs MON 810, est le seul cultivé au sein de l’UE

Sur l’aspect économique, le juge s’est notamment appuyé sur « la faible part des cultures de maïs génétiquement modifié » en France et a estimé que l’Association générale des producteurs de maïs (AGPM) « n’apporte aucun élément précis de nature à caractériser un préjudice grave et immédiat porté aux intérêts qu’elle entend défendre ».

Depuis 2009, la France essaie d’imposer un moratoire sur les cultures OGM sur son sol.

Après avoir déclenché la clause de sauvegarde dés  2008, invalidée trois ans plus tard, Paris a pris des arrêtés interdisant la culture de maïs OGM à deux reprises en 2011 et 2013.

Ségolène Royal dévoile la stratégie des pertubateurs endocriniens

Alors que cette demande s’enlise à l’Europe, Ségolène Royal, la nouvelle ministre de l’écologie, du développement durable et de l’énergie, vient de présenter le 29 avril la Stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens (SNPE) attendue depuis fin 2013 au comité de la transition écologique ( CNTE) .

« Cette stratégie fixe comme objectif premier la réduction de l’exposition de la population et de l’environnement aux perturbateurs endocriniens », explique la synthèse du texte adopté. Ce type de substances – présentes dans une variété de produits d’usage courant (détergents, matières plastiques, cosmétiques, textiles, peintures, etc.) – sont susceptibles de  perturber le système hormonal, augmentant les risques de certaines maladies en forte augmentation ces dernières années (cancers hormono-dépendants, obésité, diabète, troubles de la fertilité, etc.). « Leurs effets sur la santé humaine et l’environnement aujourd’hui documentés appellent à l’action afin de prévenir les risques (…) en particulier pour les populations sensibles, femmes enceintes et jeunes enfants », précise le texte.

L’un des points importants de la SNPE est le développement d’initiatives d’information et de sensibilisation du grand public à la question des perturbateurs endocriniens, « pour permettre à chacun d’orienter  ses choix et de limiter son exposition ». La SNPE souligne en particulier la nécessité d’une évolution des normes internationales en matière d’étiquetage.

Une nouvelle étude met de nouveau en évidence la contamination par les pesticides

L’association « Générations Futures » a publié, ce mardi 29 avril  l’ étude EXPPERT 3 concernant  l’analyse de  cheveux d’une trentaine d’enfants vivant dans des zones agricoles( zones de cultures céréalières, dans une zone viticole, dans des zones maraîchères, arboricoles (pommiers et cerisiers) ou en ville.

Cette  étude met en évidence l’exposition des enfants aux pesticides perturbateurs endocriniens (PE), ces substances chimiques capables de modifier le fonctionnement hormonal et produire des effets néfastes. Leur singularité est d’affecter les organismes à des doses très faibles, spécifiquement lors de périodes-clés du développement (stade fœtal, petite enfance). Les perturbateurs endocriniens sont au centre  d’intenses débats réglementaires aux niveaux français et européen. A l’échelon communautaire, le dossier est enlisé depuis plusieurs mois malgré une prise de conscience de plus en plus grande. Pourtant c’est ce jour  en France que la Stratégie nationale ( SNPE) devrait être présentée par la ministre Ségolène Royal.

L’analyse des 29 échantillons a fait apparaître 624 résidus de pesticides suspectés d’être des perturbateurs endocriniens, soit, indique l’association, une moyenne de 21,52 résidus par échantillons. Au total, treize substances interdites dans l’agriculture ont été retrouvées dans les cheveux de ces enfants. En moyenne, un taux de 640 picogrammes de matières actives par milligramme de cheveux a été retrouvé. Les pesticides recherchés  ne forment qu’une part de l’ensemble des perturbateurs endocriniens auxquels la population générale est exposée d’où son intérêt

L’association veut ainsi contribuer au débat sur l’exposition aux substances cancérogènes et ajoute  que cependant cette étude  peut ne pas être « parfaitement représentative de l’exposition moyenne des enfants français vivant dans des zones agricoles et ne prétend pas refléter  exactement l’état moyen de la contamination par des pesticides des enfants français vivant dans les zones agricoles ».

Plus de détails sur  www.generations-futures.fr/ Etude EXPPERT

Où en est la stratégie perturbateurs endocriniens ? (SNPE)

WECFNous relayons le communiqué de presse de notre partenaire le WECF : La France finalise sa Stratégie Nationale Perturbateurs Endocriniens: mais où est passée l’interdiction des PE dans les jouets, plébiscitée par le grand public ? 

Communiqué de presse I Annemasse I le 28 avril 2014

 La SNPE (Stratégie Nationale Perturbateurs Endocriniens) tant attendue est sur le point d’être finalisée : après plusieurs mois d’attente, à l’issue des travaux du groupe de travail multi-acteurs et d’une consultation publique, le projet sera présenté ce 29 avril au Conseil National de la Transition Ecologique (CNTE). Le texte reprend globalement des demandes fortes exprimées par les ONG ayant participé aux débats, en matière de critères de définition ou encore de fermeté sur l’application des critères d’exclusion en matière de biocides et pesticides. Il manque pourtant un point important à cette proposition, puisque l’interdiction des perturbateurs endocriniens dans les jouets n’apparaît pas dans le projet final de stratégie. WECF qui a porté cette exigence souhaite sa réintégration dans le texte de la SNPE.

 Porter l’interdiction des PE dans les jouets en Europe : une annonce de décembre 2012

C’est en décembre 2012 lors d’un colloque international sur les perturbateurs endocriniens que le ministère de l’écologie affirmait vouloir « proposer au niveau communautaire l’interdiction de mise sur le marché communautaire des jouets et articles de puériculture contenant des perturbateurs endocriniens préoccupants ». Nous nous étions félicitées de cette annonce, qui coïncidait avec les demandes de WECF.

La pétition lancée par WECF pour dire stop aux PE dans les jouets sur Change.org avait d’ailleurs recueilli plus de 30 000 signatures avant d’être présentée aux ministères de la santé et de l’écologie.

 Une proposition plébiscitée lors de la consultation publique en 2013

A l’issue des travaux du groupe multi-acteurs chargé d’élaborer la SNPE, le projet a été soumis en consultation publique, de juillet à septembre 2013. Sur les 1056 commentaires recueillis en ligne, 629 soit plus de la moitié ont affirmé leur soutien à la pétition Stop aux PE dans les jouets. Preuve s’il en est que le grand public considère bien cette mesure concrète comme une priorité : si récemment une limite de migration du bisphénol A a été annoncée dans les jouets, cela ne saurait suffire à couvrir le champ des perturbateurs endocriniens dans les jouets. A l’instar des CMR (cancérogènes, mutagènes, reprotoxiques), interdits dans les jouets, les perturbateurs endocriniens sont des substances extrêmement préoccupantes qui n’ont pas leur place dans des produits pour enfants. La Stratégie nationale est une opportunité unique pour la France de porter ce message clair auprès de ses partenaires européens, elle ne doit pas être manquée.

 Contacts presse :

Elisabeth Ruffinengo, responsable plaidoyer WECF France

elisabeth.ruffinengo@wecf.eu / 04 50 83 48 13  – 06 74 77 77 00

Pour la 1ère fois un électrosensible reconnu et aidé

Pour la première fois, en avril 2014 un homme souffrant d’électrosensibilité s’est vu accorder  une aide financière pour sa pathologie par la Maison départementale des personnes handicapées de l’Essonne.

« C’est un premier pas, a déclaré Sophie Pelletier, coresponsable du collectif des électrosensibles de France. D’autres personnes avaient déjà obtenu le statut de travailleur handicapé en raison de leur électrosensibilité, mais recevoir une subvention pour acheter du matériel de protection, à notre connaissance, c’est une première. »

Le portable rend malade

 Nous veillerons à ce que cette situation se poursuive pour tous ceux, qui confrontés à cette pathologie ont beaucoup de difficultés à trouver de l’aide tant au prés de leurs employeurs, que des autorités sanitaires voire même de leurs médecins.

Lots d'antennes

Pour plus de renseignements:

http://www.electrosensible.org/

Ces malades des ondes électromagnétiques, qui « survivent »