Le bisphénol S, une alternative au bisphénol A ?

Après avoir été interdit dans les biberons en 2010, le bisphénol A (BPA), sera interdit des emballages alimentaires (canettes, conserves, bouteilles, …) en 2015. Parmi les 73 candidats à son remplacement identifiés par l’ANSES (agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail), le bisphénol S (BPS), composé chimique de la même famille, est déjà utilisé dans la fabrication de biberons ou de papiers thermiques par exemple. Une étude américaine publiée en 2012 et portant sur les Etats-Unis ainsi que 6 pays d’Asie estime à 85% le nombre de personnes présentant du BPS dans leurs urines. L’exposition à cette molécule n’est donc pas marginale.

Si pour le moment peu d’études ont porté sur la toxicité du BPS, un rapport de l’INERIS en 2011 lui a retrouvé l’activité de perturbateur endocrinien reprochée à son congénère, résultat étayé plus récemment par une étude de l’université du Texas. Une autre étude montre quant à elle des effets du BPS sur le rythme cardiaque. D’autre part, cette molécule serait persistante dans l’environnement d’après les chercheurs d’Osaka, ce serait même le bisphénol qui se dégrade le moins dans les milieux aquatiques par rapport au BPA et au BPF.

Outre le manque de connaissances sur la toxicité du BPS et ses mécanismes d’action, il est très difficile de  savoir exactement où il se trouve puisqu’il n’existe aucune liste de produits contenant du BPS : cette substance n’est pas réglementée actuellement, il n’y a pas d’obligation de déclaration.

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LE BISPHÉNOL S : UN SUBSTITUT DU BPA DONT LES EFFETS SONT ENCORE TROP PEU CONNUS…

 

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