Tous les articles par Jacqueline Collard

Hyperactivité infantile : les pesticides mis en cause

Une étude américaine parue dans Environnemental Health, met en évidence le lien entre l’exposition au pyréthrinoïde (insecticide d’usage ubiquitaire) et le déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH). Les TDAH sont les principaux troubles du comportement des enfants et adolescents, ils se caractérisent par des difficultés à la fois de concentration et de contrôle du comportement, ce qui représente un handicap certain notamment au niveau scolaire.

L’exposition des 687 enfants de 8 à 15 ans inclus dans l’étude a été objectivée par dosage urinaire d’un métabolite du pyréthrinoïde, pesticide utilisé à la fois en agriculture, horticulture, dans le domaine forestier, mais aussi chez les particuliers comme anti-poux ou anti-moustique.

Les garçons présentant des troubles du comportement ont effectivement des taux plus élevés de résidus, témoignant d’une exposition plus importante aux pesticides en question. Dans cette étude épidémiologique, les résultats ne sont statistiquement significatifs que chez les garçons, ce qui concorde avec les modèles animaux qui avaient mis en évidence de plus grands effets du pesticide sur les comportements des mâles que des femelles. L’explication toxicologique proposée par les modèles animaux repose sur une modification du fonctionnement du système dopaminergique, qui serait à l’origine des troubles comportementaux observés.

Plus d’informations sur :

Association of pyrethroid pesticide exposure with attention-deficit/hyperactivity disorder in a nationally representative sample of U.S. children

Sondage sur l’économie circulaire organisé par la Commission européenne

La Commission européenne a lancé le 28 mai une consultation publique afin de recueillir les avis sur les principales options envisageables pour l’élaboration d’une nouvelle approche ambitieuse en matière d’économie circulaire. Les parties prenantes participeront ainsi à la mise au point d’un nouveau plan d’action, qui devrait être présenté d’ici la fin de 2015.

logo_Commission européenneLes nouvelles propositions sont en cours de préparation par une équipe de projet dirigée par le premier vice-président Frans Timmermans chargé de l’amélioration de la réglementation, des relations interinstitutionnelles, de l’État de droit et de la Charte des droits fondamentaux, par Jyrki Katainen, vice-président pour l’emploi, la croissance, l’investissement et la compétitivité, et par le commissaire Karmenu Vella, chargé de l’environnement, des affaires maritimes et de la pêche et la commissaire Elżbieta Bieńkowska, chargée du marché intérieur, de l’industrie, de l’entrepreneuriat et des PME.

Frans Timmermans, premier vice-président de la Commission, a déclaré à ce propos: «Le futur développement économique de l’Europe doit s’inscrire dans une perspective durable à long terme. Il nous faut utiliser nos ressources de manière plus intelligente, concevoir nos produits en vue de leur réutilisation et de leur recyclage, et fixer des objectifs ambitieux en matière de réduction des déchets et de recyclage. Aujourd’hui, nous recueillons l’avis de la population dans l’ensemble de l’Union concernant la manière d’élaborer nos politiques en vue de favoriser en Europe l’essor d’une économie verte compétitive et de protéger l’environnement pour les générations à venir».

Le vice-président Jyrki Katainen quant à lui s’est exprimé en ces termes: «Le passage à une économie circulaire plus durable peut déboucher sur des solutions profitables à tous et offrir à l’Europe un nouvel avantage concurrentiel. Nous voulons proposer un plan d’action global qui encourage les consommateurs comme les entreprises à utiliser les ressources plus efficacement. Pour ce faire, nous avons besoin de la contribution des parties prenantes de chacune des étapes de la chaîne de valeur.»

Les choix stratégiques dans l’élaboration d’une économie circulaire compétitive en Europe ne se limiteront pas à la gestion des déchets et porteront sur l’ensemble du cycle de vie des produits en tenant compte de la situation dans tous les États membres, ce qui inclut des mesures relatives à la conception intelligente des produits, à leur réutilisation et à leur réparation, au recyclage, à la consommation durable, à la politique des déchets, aux niveaux de recyclage, à l’utilisation intelligente des matières premières, à la mise en place de marchés plus solides pour les matières premières secondaires ainsi que des mesures sectorielles spécifiques.

Le 25 juin 2015, la Commission organisera également à Bruxelles une conférence des parties prenantes dont les résultats alimenteront la consultation.

Dans cette perspective, les européens sont appelés, jusqu’au 20 août 2015, à donner leur avis sur les mesures à adopter pour promouvoir l’économie circulaire. Le public concerné est entendu largement par la Commission puisqu’elle prévoit l’accueil de contributions provenant de « la population, des entreprises, de toutes les parties intéressées, gouvernementales ou non, ainsi que des pouvoirs publics », qui seront disponibles sur internet.

5ème appel de Paris ; appel à reconnaissance EHS et MCS

Le colloque qui s’est tenu le 18  Mai 2015 au sein de  l’Académie Royale de Médecine Belge à Bruxelles,avait comme principaux organisateurs l’ARTACl’ECERI, et l’ISDE.

Il a été suivi d’un séminaire de médecine environnementale le 19 Mai 2015, abordant les aspects diagnostics et thérapeutiques de ces maladies environnementales, à partir des différentes expériences européennes, il est intitulé : Nouvelles approches scientifiques et pratiques des maladies multisystémiques complexes.

L’objectif de ce colloque a été  de faire reconnaître ces deux syndromes Hyperélectrosensibilité electromagnétique ( EHS)et chimique (MCS) par l’OMS pour qu’ils soient intégrés à la classification internationale des maladies. Il s’en ait suivi un appel officiel à l’OMS et à l’Onu par une centaine de médecins de différents pays  répartis dans le monde pour cette reconnaissance officielle.

Ce colloque scientifique international, était le premier à être organisé en Europe sur ce sujet,  il a eu pour vocation de rassembler les principaux chercheurs et spécialistes afin de faire progresser la connaissance sur les mécanismes de ces deux pathologies et établir leur lien avec les facteurs environnementaux, qu’il s’agisse des champs électromagnétiques ou des produits chimiques.

Vous trouverez toutes les informations relatives à cet événement sur le site de l’Appel de Paris :

www.appel-de-paris.com/

Vous pourrez également trouver des informations concernant les pathologies sur le site EHS-MCS :

www.ehs-mcs.org/

sur un réseau de collaboration entre des scientifiques de toute l’Europe :

eceri-institute.org/fr/

 

Exposition aux perturbateurs endocriniens et malformation génitale masculine

Une étude prospective cas témoin menée par les équipes d’Endocrinologie Pédiatrique et d’Hormonologie du Professeur  Sultan et de Chirurgie Pédiatrique du Professeur Kalfa du CHU de Montpellier, met en relation les risques de malformation génitale des garçons en cas d’exposition in utéro à des perturbateurs endocriniens.

L’étude a été menée sur 710 enfants (408 témoins et 302 cas de malformation), pour lesquels l’exposition professionnelle des deux parents a été recensée, ainsi que les expositions domestiques.

L’exposition des mères au cours des premiers mois de grossesse à des perturbateurs endocriniens, qui est principalement due aux peintures et solvants, détergents, et pesticides, se retrouve significativement associée au risque de malformation génitale. Le risque de malformation de la verge se trouve ainsi multiplié par 3.

Un certain nombre de professions exposant à des perturbateurs endocriniens, tant maternelle que paternelle, sont également apparues comme étant significativement plus fréquentes chez les parents d’enfants porteurs d’hypospadias :

  • Chez les mères, les professions étaient (de la plus à la moins fréquente) : activité professionnelle de nettoyage / ménage, coiffeuses, esthéticiennes, travail en laboratoire.
  • Chez les pères : agriculteurs, travail en laboratoire, activité professionnelle de ménage/ nettoyage, mécanique (moteurs), peintres.

www.sciencedirect.com/

Nouvel écolabel européen pour des peintures plus respectueuses de l’air intérieur

L’Ecolabel Européen pour peintures et vernis vient d’évoluer afin de promouvoir des produits plus respectueux de l’environnement sur l’ensemble de leur cycle de vie, ainsi que de la santé. Pour l’AFNOR Certification, institution en charge de la certification, « (l’écolabel) garanti aux consommateurs une part réduite de substances toxiques et de composés organiques volatils. Et bien évidemment, le produit écolabellisé ne peut être classé toxique ou dangereux pour l’environnement ».

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Parmi les nouveaux critères pour se voir accorder l’écolabel, deux sont particulièrement emblématiques d’une volonté de proposer des matériaux respectueux de la santé via un moindre impact sur la qualité de l’air intérieur. Il s’agit ainsi de l’apparition d’un critère limitant l’émission de composés semi-volatils (COSV) d’une part, et d’un abaissement général des seuils des polluants déjà réglementés (COV, formaldéhyde, hydrocarbures aromatiques polycycliques,…)

Plus d’informations sur : www.ecolabels.fr