Tous les articles par Jacqueline Collard

16 Mars journée du sommeil : recommandations proposés par INSV

Dans le cadre de la Journée du sommeil, ce 16 mars, l’Institut national du sommeil et de la vigilance (INSV) publie les résultats d’une étude sur les nuits des 15-24 ans. Résultat, la quasi-totalité ne dort pas assez. Leur dette de sommeil s’élèverait à plus d’une heure par nuit ! On est bien loin des 8 à 9 heures de sommeil quotidien conseillées pour les jeunes adultes.

. »Les risques pour leur santé, comme pour leur développement personnel et professionnel, sont avérés car le sommeil assure des fonctions majeures sur le plan physiologique, émotionnel et cognitif », rappelle l’Institut. Et force est de constater que le problème est bien réel comme le rapporte une enquête INSV/MGEN. Ainsi, 88% des jeunes s’estiment en manque de sommeil ; et tous (99%) se plaignent du retentissement de cette insuffisance sur leur journée.

Si vous avez du mal à vous lever le matin, vous faites peut-être partie des 30 % des français atteints troubles du sommeil. Un problème qui touche particulièrement les 15-24 ans, encore plus  exposés aux effets néfastes des écrans dont ils ont du mal à se libérer. la lumière bleue des écrans étant l’une des cibles mise en évidence à travers les études récentes.L’habitude des écrans en jeu: quand on fixe un écran juste avant de dormir, la lumière empêche notre cerveau de produire de la mélatonine, une hormone qui favorise le sommeil. Donc, on dort moins bien !En cause donc , les écrans en premier lieu. Huit jeunes sur dix déclarent passer plus d’une heure dans leur lit avant d’éteindre la lumière pour dormir, essentiellement pour des activités interactives : réseaux sociaux, internet, jeux…. « Cette hyperconnexion combinée à une exposition tardive à la lumière bleue des écrans retarde le moment de l’endormissement au détriment de la qualité du sommeil de ces jeunes cybernautes », alerte le Pr d’Ortho (Hôpital Bichat). S’y ajoute le fréquent recours à des excitants (caféine, nicotine…). »Près de 4 jeunes sur dix (38%) dorment moins de 7 heures par nuit en semaine alors que la recommandation dans cette tranche d’âge est de 8h », s’inquiète le Dr Joëlle Adrien, Présidente de l’INSV.

C’est pourquoi les experts souhaitent saisir l’opportunité de la Journée du sommeil pour faire passer aux jeunes certains messages de bonnes habitudes : établir le soir un couvre-feu digital, 1h au moins avant de se coucher et pendant toute la nuit ; avoir des horaires de couchers et levers réguliers ; maintenir la même heure du coucher le week-end, et ne pas trop décaler celle du lever ; éviter les excitants ; et avoir une activité physique tous les jours 30 minutes et davantage les jours de repos.

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Programme et infos sur la 18ème Journée du Sommeil : www.institut-sommeil-vigilance.org/journee-du-sommeil-le-vendredi-16-mars-2018

Le GIEC fête ses 30 ans à l’UNESCO à Paris du 13 au 16 Mars

Dans la  salle plénière de l’Unesco à Paris, avec les  délégués de 195 pays, le Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (Giec) fête ses trente ans cette semaine, à l’occasion de sa 47ème session plénière qui se déroule jusqu’au 16 mars. Depuis sa création en 1988 sous l’égide des Nations unies, ses cinq rapports d’évaluation, publiés entre 1990 et 2014, constituent la référence en matière de science du climat. Très attendue, la publication du  6éme rapport dévaluation est prévue en 2021-2022.

Le ministre français de la Transition écologique Nicolas Hulot a fait à cette occasion l’éloge du Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat, instrument de la paix mondiale et lumière face à l’obscurantisme climato-sceptique en soulignant son rôle de lanceurs d’alertes.

Au fil des années, les rapports d’évaluation du Giec se sont étoffés et enrichis, selon un processus complexe et unique d’expertise collective qui a fait ses preuves. Le premier rapport, paru en 1990, a permis de détecter un effet de serre additionnel évident. Le second, en 1996, a discerné l’influence humaine sur le climat. Le troisième, en 2001, a prouvé que la plus grande part du réchauffement provenait des activités humaines des 50 dernières années. Les prévisions de hausse des températures par rapport à l’époque pré-industrielle ne sont plus remises en question dans la communauté scientifique.

Pour le spécialiste de la simulation numérique du climat Hervé Le Treut,  »on est au début d’un processus, le siècle est encore long, comment le système va évoluer dans 30 ans, 40 ans, ce n’est pas facile à appréhender. Le Giec sert à organiser la vigilance face à ce qui peut devenir dangereux, à donner un sens à ce qui se passe ».Avec peu de moyens( seulement 6 millions d’euros), le Giec fait face à une attente croissante de la part du monde politique et de l’opinion publique.  »Le climat n’est pas une option, il conditionne tout ce qui a de l’importance pour nous. Or, nous ne sommes pas dans la trajectoire », a souligné hier Nicolas Hulot, et cependant les projections  sont de plus en plus fines, le nombre d’institutions scientifiques dans le monde capables de fournir des modèles est  passé de quatre à 21, et l’on est face à des évolutions incertaines et des rétroactions du climat qui échappent en partie à la prévision.

N’oublions pas que l’équipe permanente est composée d’une douzaine de personnes tout au plus. Et que le secrétariat des trois groupes de travail change à chaque nouveau rapport. Il y a un problème de moyens humains. Mais aussi financier. Le budget est bouclé par la contribution volontaire des états. Les Etats-Unis apportant 40% du total, ce qui pose probléme en cette période: une demande est faite d’imposer aux Etats, comme c’est le cas pour d’autres institutions onusiennes, une contribution minimale obligatoire dont le montant serait proportionnel à leur PIB. La France a décidé elle d’accroître son soutien au GIEC d’un million d’euros par an, assurant ainsi 15% des contributions au Groupe des experts du climat de l’ONU, a annoncé mardi le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian. “L’importance de vos travaux n’est plus à démontrer”, a dit le ministre aux représentants du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), réunis à Paris à l’Unesco lors de cette 47e session.

Pour gagner en efficacité,plaide pour la création d’un secrétariat général, d’équipes de permanents pour animer non plus trois, mais deux groupes de travail, l’un sur les sciences, l’autre sur les solutions. Le tout réuni dans un bâtiment, de préférence situé à Genève. Cette restructuration permettrait de satisfaire aux besoins de la société.

Le nouveau mandat du GIEC qui lui a été donné lors de la COP 21 , a conduit à une importante réorganisation du 6e Cycle d’évaluation du Giec (2016-2023). En plus du Rapport sur un réchauffement planétaire de 1.5°C cité susmentionné et du document central – le Rapport d’évaluation (RE6) –, le 6e cycle comprendra deux autres rapports spéciaux (respectivement sur l’océan et la cryosphère, et sur l’usage des terres) ainsi qu’un rapport méthodologique sur les inventaires nationaux de gaz à effet de serre. Le sud Coréen Hoesung Lee  a été renommé président du Giec .

L’alliance solaire internationale (ISA) devient opérationnelle

Évoquée à plusieurs reprises par le Premier ministre indien, l’alliance internationale pour le solaire (ASI) est devenue une réalité. Elle avait été instaurée le 30 novembre 2015 à la COP 21. Son objectif : exploiter le potentiel photovoltaïque des pays du Sud.

Vieux rêve du Premier ministre indien Narendera Modi, cette initiative vise à exploiter l’important gisement solaire des pays tropicaux. « Nous ne pouvons plus accepter que les pays les plus ensoleillés concentrent une si faible production photovoltaïque », avait  insisté le président Hollande. L’Alliance solaire, lancée à Paris lors de la COP 21 en 2015, compte suffisamment de membres et de ratifications pour pouvoir fonctionner. Son siège sera installé en Inde, avec le soutien de la France. La Cop 23 à B onn a relancé ce projet international en décembre 2017 elle est devenue une entité juridique internationale à part entière,et a été ratifiée par  16 pays,  est donc entrée en vigueur le 7 décembre 2017. Son objectif  est de créer un guichet unique et lisible pour les investisseurs afin d’orienter les flux financiers vers le terrain.

Pourquoi l’Inde? En effet ce pays propose aux « pays riches en solaire » de développer des réseaux et des synergies entre eux. L’objectif est de soutenir l’innovation dans les domaines connectés au réseau, mais pas seulement. Dans ces régions où de nombreux habitants n’ont pas encore accès à l’électricité, l’alliance doit permettre de faire émerger des applications déconnectées et décentralisées : électrification de villages et mini-réseaux, lanternes solaires, chargeurs de téléphones, pompes… Des développements dans des secteurs aussi variés que la chaleur, le froid, le dessalement, la désinfection, la stérilisation, le pompage, le stockage, les télécommunications sont aussi envisagés…

 La venue du président français à New Delhi  a été l’occasion de  poser  la première pierre de ce projet  ce 11 mars, en présence du Premier ministre indien Narendra Modi et d’Emmanuel Macron. L’alliance a ainsi été inaugurée à New Delhi, elle rassemble désormais 52 pays  et  vise à réunir 1.000 milliards de dollars d’ici à 2030 pour réaliser 1.000 gigawatts de capacité photovoltaïque.Sont concernés les pays  »riches » en soleil, situés dans la zone intertropicale, qui ont un grand besoin de mini-centrales photovoltaïques pour amener l’électricité dans les villages et de pompes à eau fonctionnant au solaire. La création de l’ASI est censée sécuriser les investissements en direction de ces 121 Etats situés entre le tropique du Cancer et le tropique du Capricorne. Ceux-ci ne représentent que 23% des capacités photovoltaïques mondiales alors qu’ils bénéficient de plus de 300 jours d’ensoleillement annuel.

Les projections des capacités installées pour 2021 placent la Chine en tête des pays équipés d’énergie solaire, devant les Etats-Unis. L’Inde arrive en troisième position et accélère ses objectifs en matière d’énergies renouvelables. Son gouvernement a porté à 100 gigawatts (GW) la capacité solaire installée d’ici 2022. Sa production d’énergies renouvelables (hors gros hydraulique) atteint d’ores et déjà 60 gigawatts, soit 18% de la production nationale d’énergie, dont 20 GW issus du solaire. La Banque européenne d’investissement a annoncé le 10 mars un prêt aux installations d’énergies renouvelables en Inde d’un montant de 800 millions d’euros.

Des réfugiés de Fukushima viennent témoigner 7 ans après la catastrophe

L’accident nucléaire survenu en mars 2011 est passé aujourd’hui à un état de crise chronique avec des fuites radioactives récurrentes. Alors que la contamination présente encore des risques sanitaires importants dans de vastes territoires, la politique de retour décidée par le gouvernement japonais avec la fin de l’aide publique auprès des évacués bouleverse la situation des sinistrés. Sept ans après, les victimes de l’accident glissent dans l’oubli.

Dans cette circonstance, trois mères accompagnées de cinq enfants se rendent à Genève le 16 mars pour lancer un appel en faveur des droits de réfugiés nucléaires auprès de la Commission des Droits de l’Homme de l’ONU. Elles iront ensuite témoigner dans différents lieux en Rhône-Alpes dont la Bibliothèque Centre-Ville de Grenoble qui sera leur première étape, puis à Valence le lundi et mardi à Lyon.



La question de l’euthanasie reprise par 156 députés

Euthanasie : 156 députés appellent à légiférer pour une « libre disposition » de son corps

156 députés ont signé  une tribune en faveur de la légifération de l’euthanasie dans le journal Le Monde, prônant pour les malades la « libre disposition de leur corps« .

Nous reprenons l’article du Monde en question:Y aura-t-il dans les douze prochains mois une majorité suffisante à l’Assemblée nationale pour voter une loi autorisant une aide médicale active à mourir sous certaines conditions ? Deux ans après l’adoption de la loi Claeys-Leonetti instaurant un droit à la sédation profonde et continue pour les malades en phase terminale, le débat pourrait de nouveau avoir lieu dans l’Hémicycle avec un rapport de force inédit.

Dans une tribune publiée dans Le Monde mercredi 28 février, 156 députés, dont 122 étiquetés La République en marche (LRM), demandent qu’une nouvelle loi soit adoptée « sans délai ». « Il convient de donner aux malades en fin de vie la libre disposition de leur corps et, c’est essentiel, de leur destin. C’est pourquoi nous, députés issus d’horizons différents, proposons de légiférer en ce sens au cours de l’année 2018 », écrivent-ils.

Jamais jusqu’à présent les députés élus en juin 2017 n’avaient si massivement pris position en faveur d’une évolution de la législation. L’été dernier, ils n’étaient qu’une cinquantaine à avoir signé la proposition de loi en ce sens du député du Rhône Jean-Louis Touraine (LRM, ex-PS), également à l’initiative de la tribune. « La majorité du groupe parlementaire est pour », assure aujourd’hui l’élu, estimant que « les nouveaux députés sont moins dans la réserve que lors des mandats précédents ».

Les états généraux de la bioéthique, vaste concertation de six mois appelée à nourrir la révision de la loi bioéthique de 2011, ont débuté en janvier avec des débats potentiellement vifs dont  cette question du suicide assisté: en effet trois pays proches de la France, la Belgique, les Pays-Bas, et le Luxembourg autorisent l’administration de médicaments mortels à des patients l’ayant demandé dans certains cas précis. En France, l’aide à mourir s’obtient déjà dans les hôpitaux auprès de médecins « courageux« , notent ces 156 députés, citant des chiffres de l’Ined estimant à 2.000 à 4.000 le nombre de personnes en phase terminale choisissant leur mort chaque année.

Rappelons que la loi Leonetti de 2005 relative aux droits des malades et à la fin de vie oblige la dispensation des soins palliatifs et indique que les traitements ne doivent pas être poursuivis par une « obstination déraisonnable » lorsque les soins sont inutiles ou n’ont « d’autre effet que le seul maintien artificiel de la vie » sans légaliser l’euthanasie active.