Effets des pesticides sur la biodiversité

Plusieurs études montrent que 30 % des oiseaux des campagnes françaises ont disparu en quinze ans, du fait de l’intensification des pratiques agricoles. Pesticides, agrandissement des parcelles et disparition des haies, fin de la politique de jachères… les causes de cet effondrement, décrit par les chercheurs comme « proche de la catastrophe écologique »pourraient en être la cause.

L’usage massifs des pesticides et l’intensification des pratiques agricoles dépeuplent nos campagnes : les oiseaux des champs sont menacés de disparition, selon une étude française. Après avoir pris connaissances que plusieurs dizaines d’espèces ont décliné en nombre, Benoit Fontaine, biologiste de conservation au Muséum national d’histoire naturelle de France et co-auteur de l’une des recherches, a déclaré “La situation est catastrophique. Notre campagne est en train de devenir un vrai désert.”

Parmi les espèces d’oiseaux qui ont décliné d’au moins un tiers, il y a la gorge blanche commune, le bruant ortolan et l’alouette des champs, tandis que le pipit farlouse, un oiseau chanteur migrateur, a fait une chute vertigineuse avec un gigantesque  – 70%.

La principale cause de mortalité des oiseaux, ce sont les pratiques agricoles, “notamment l’usage des pesticides parce que cela réduit la masse d’insectes disponibles, avec lesquels les oiseaux s’alimentent. Et aussi, le fait que les parcelles cultivées sont plus grandes, avec au final moins d’espace pour la nature”. En plus de cela,  a été mentionnée qu’une recherche récente faite sur le territoire européen a mis en évidence que les insectes volants ont diminué de 80 %

Résultat :  outre la diversité biologique qui recule, c’est une menace de plus pour l’équilibre des ecosystèmes.Ces disparitions sont-elles irréversibles ? Pas forcément, selon le biologiste Jean-Yves Paquet, “si on met en place certaines pratiques, et notamment les mesures agri-environnementales, c’est-à-dire des subsides donnés aux agriculteurs qui mettent en place des mesures plus favorables à l’environnement“.  Pour certaines espèces comme le bruant proyer, c’est presque déjà trop tard.

Tout cela se produit malgré les plans du gouvernement visant à réduire l’utilisation des pesticides de 50 % d’ici 2020, les ventes ayant augmenté régulièrement sur le territoire français.“Si la situation n’est pas encore irréversible, tous les acteurs du secteur agricole doivent travailler ensemble pour changer leurs pratiques”,  a ajouté  M. Fontaine.