Tous les articles par Jacqueline Collard

L’aspergillose : un problème de santé publique souvent ignoré

L’aspergillus, ce champignon méconnu qui menace nos poumons : « C’est un énorme problème de santé publique, mais cette maladie n’est pas visible de la population et du corps médical », assure à l’AFP le docteur Cendrine Godet, selon qui « ces patients doivent être reconnus comme victimes ». Avec d’autres spécialistes, elle a sonné la mobilisation contre l’aspergillose pulmonaire chronique lundi 17 septembre 2018 à Paris, lors du Congrès international de la Société européenne des maladies respiratoires (ERS). « Les publications actuelles font état de 3 millions de personnes touchées dans le monde et 240.000 en Europe, mais c’est très sous-estimé », dit-elle.

Mais où se loge ce champignon ? est-il répandu et où ?

C’est dans les greniers, plafonds, climatiseurs, lieux humides comme les salles de bains ou les cuisines : « on le respire quotidiennement », qu’il se loge souligne le docteur Godet. « Dès que vous avez des taches noirâtres sur les murs, il y a de l’aspergillus là-dedans ». Pour la plupart des gens, il est inoffensif. À l’inverse, on sait depuis longtemps qu’il met en danger des patients fragiles, comme les immunodéprimés ou ceux qui ont déjà souffert d’autres maladies pulmonaires comme la tuberculose ou le cancer du poumon.

Mais, et c’est nouveau, les spécialistes estiment aujourd’hui que l’aspergillus représente une menace pour une catégorie de population bien plus large que ce qu’on pensait. « Cela peut être des gens qui ont les bronches dilatées parce qu’ils fument, qui ont de l’asthme, ou qui ont une petite cicatrice sur le poumon, laissée par une infection ancienne, comme une pneumonie par exemple », selon le docteur Godet. L’aspergillus profite alors de ces portes d’entrée pour « faire son nid » dans le poumon, ajoute-t-elle, en citant l’exemple d’un de ses patients, un palefrenier vraisemblablement infecté à force de manipuler des céréales dans les box à chevaux.

« Des symptômes chroniques peuvent se développer sur des mois et des années, sans faire de bruit : on tousse, on est essoufflé et on peut en arriver à cracher du sang », décrit Cendrine Godet. Ces symptômes ne sont pas propres à cette maladie et le diagnostic est difficile à poser. Dans les formes infectieuses les plus graves, « quand on découvre que l’aspergillus est en cause, le poumon commence à se détruire, il y a d’énormes cavités avec des boules de champignons à l’intérieur », explique le docteur Godet. Chez les patients non traités, la mortalité à 5 ans varie de 50 à 80%.

4500 représentants de grandes villes s’engagent sur le climat

Lundi 10 septembre le secrétaire général des Nations unies, appelait la société civile à réclamer « des comptes » aux dirigeants de la planète. Antonio Guterres a déclaré : « Si nous ne changeons pas d’orientation d’ici 2020, nous risquons […] des conséquences désastreuses pour les humains et les systèmes naturels qui nous soutiennent. » »Le changement climatique va plus vite que nous », a-t-il insisté.

« Il est impératif que la société civile − jeunes, groupes de femmes, secteur privé, communautés religieuses, scientifiques et mouvements écologiques dans le monde − demande des comptes aux dirigeants », a insisté le secrétaire général. En dressant un tableau noir des menaces pesant sur la chaîne alimentaire et l’accès à l’eau, Antonio Guterres a martelé que le monde faisait « face à une menace existentielle directe » et au « plus grand défi » de l’époque.

En 2017, 821 millions de personnes dans le monde étaient en situation de manque chronique de nourriture contre 804 millions en 2016, soit une personne sur neuf sur la planète, estime le rapport annuel sur « l’Etat de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde » publié mardi.

Le nombre de personnes souffrant de la faim retrouve ainsi son niveau « d’il y a dix ans » et confirme « l’inversion de la tendance à la baisse » engagée depuis 2015, souligne le rapport rédigé par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le Fonds international de développement agricole (FIDA), l’Unicef, le Programme alimentaire mondial (PAM), et l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Et quelques jours aprés quatre mille cinq cents représentants de villes, de régions, d’entreprises et d’ONG se sont réunis à San Francisco ville écologique modèle qui accueille le premier Sommet mondial pour l’action climatique jusqu’à vendredi pour échanger des idées pour lutter contre le changement climatique.Des maires et responsables régionaux du monde entier ont mis au défi mercredi 12 septembre les dirigeants de la planète de suivre leur exemple pour lutter contre le changement climatique.

Paris, Bonn, Pékin, Le Cap, Dacca, Dubaï, Mexico, Tokyo, des villes indiennes et sud-américaines sont représentées ici, dont des dizaines de maires. Tout comme des dizaines de responsables et ministres de provinces et régions du Brésil, du Mexique, d’Inde, d’Europe… « On vient pour partager et se voler des idées entre maires », dit à l’AFP le maire de Copenhague, Frank Jensen, qui prévoit d’arriver à zéro carbone en 2025.

La maire de Paris, Anne Hidalgo, présidente de l’alliance C40 de près de 100 grandes villes qui se sont engagées à arriver à zéro carbone d’ici à 2050.« Nous pouvons  changer les choses», a-t-elle dit, énumérant les pouvoirs des villes pour l’électricité propre, les transports en commun, les déchets et le recyclage et les normes d’isolation des bâtiments.

Le sommet, premier du genre avec plus de 4 000 délégués, s’est ouvert avec la publication d’un rapport qui devrait en réjouir certains et en alarmer d’autres, sur la trajectoire des émissions de gaz à effet de serre aux Etats-Unis. L’électricité « propre » connaît une croissance effrénée aux Etats-Unis, le charbon est en recul et les voitures électriques se développent – malgré l’hostilité du gouvernement Trump.

Le rassemblement commence alors que l’ouragan Florence menace la côte atlantique du pays et après un été caniculaire en Europe ou au Japon, des événements météorologiques rares mais appelés à se multiplier avec le dérèglement du climat, selon les climatologues.

Le livre de l’appel :  » nous voulons des coquelicots » de F Nicolino et F Veillerette

Le nouveau livre de Fabrice Nicolino et François Veillerette veut dire la vérité sur cette industrie folle qui produit une « véritable apocalypse » où la vie disparaît, des coquelicots aux abeilles et où la santé humaine est détruite.

Rendez-nous nos coquelicots !  Rendez-nous la beauté du monde !

Le livre-manifeste de Fabrice Nicolino et François Veillerette contre les pesticides.

Ceci n’est pas un livre. C’est un manifeste, celui de la vie, des coquelicots dans les champs de blé, des oiseaux au bord du chemin, des abeilles. Une véritable Apocalypse les fait disparaître par milliers, par millions, par milliards, et tout le monde connaît le nom des coupables : les pesticides. La solution ? l’interdiction des pesticides de synthèse.

Une industrie devenue folle détruit tout ce qui nous est cher, jusqu’à notre santé, et l’heure n’est plus à la discussion de salon. Il faut se lever, ensemble, dans un soulèvement pacifique de toute la société. Ce monde qui s’ efface est le nôtre et chaque  couleur qui  succombe, chaque lumière qui s’éteint est une douleur défi nitive. Rendez-nous nos coquelicots !  Rendez-nous la beauté du monde !

Le texte que vouspouurez lire annonce que l’heure est venue de relever la tête après tant de coups reçus. Car c’est l’heure, et elle ne reviendra peut-être pas. Lecteur, c’est à toi que ce livre qui n’est pas un livre s’adresse. A toi. Veux-tu continuer à nourrir les tiens avec des aliments frelatés ? Veux-tu vivre sans le chant de l’alouette ou le violon des cigales ? Une société vivante a le droit et de le devoir de rappeler à ses maîtres provisoires ce qu’elle veut. Et ce qu’elle ne veut plus. L’Appel des coquelicots commence…

Un livre explosif sur un sujet vital. Sortie le 12 septembre. Vous pouvez le commander dès maintenant. Editions LLL, 128 p., 8 euros. Diffusé par L’Ecologiste, en ligne ou par courrier.

Editions Les Liens qui Libèrent, sortie 12 septembre 2018, 128 p., 8 euros.

Frais de port livres : 1 euro pour toute commande de livres (France métropolitaine et Belgique), 2 euros (Suisse et Union européenne), barème de la Poste pour les autres destinations.

12 septembre Lancement de » l’appel des coquelicots »

« Nous voulons des coquelicots » : C’est l’appel contre les pesticides lancé dans « Charlie Hebdo »spécial pesticides « Nous voulons des coquelicots !« , dit le texteUne centaine de personnalités – scientifiques, artistes, militants, même l’Eglise catholique – réclament l’interdiction immédiate de tous les pesticides de synthèse.

Le texte en lui-même est très bref. « Nous ne reconnaissons plus notre pays ; la nature y est défigurée, y lit-on. Le tiers des oiseaux ont disparu en quinze ans, la moitié des papillons en vingt ans ; les abeilles et les pollinisateurs meurent par milliards. Les grenouilles et les sauterelles sont comme évanouies ; les fleurs sauvages deviennent rares. Ce monde qui s’efface est le nôtre et chaque couleur qui succombe, chaque lumière qui s’éteint est une douleur définitive. Rendez-nous nos coquelicots ! Rendez-nous la beauté du monde ! »

site:   https://nousvoulonsdescoquelicots.org/

Les premiers signataires entendent faire vivre l’appel pendant plusieurs mois et se fixent comme objectif de     rassembler  cinq millions de signatures en deux ans, par le truchement d’un site Internet en préparation. Une petite cocarde en tissu, en forme de coquelicot, est aussi en cours de fabrication. Fabrice Nicolino espère qu’elle deviendra rapidement à la défense de l’environnement.

Le journaliste spécialiste des questions environnementales Fabrice Nicolino, grièvement blessé lors de l’attaque jihadiste contre Charlie Hebdo en 2015, est à l’origine de l’appel, signé notamment par l’évêque de Troyes Marc Stenger, la chanteuse Emily Loizeau et de nombreux anonymes. Après la publication ce printemps de nouvelles études sur le déclin des espèces et le rôle joué par les pesticides, « j’ai estimé que la situation était devenue trop grave pour qu’on se contente de pseudo-discours« , explique-t-il à l’AFP.

Une société démocratique a le droit de dire ce qu’elle veut ou ne veut plus », ajoute le président de ce « Mouvement des coquelicots« , qui publie mercredi 12 septembre 2018 un livre-manifeste,

Votre Appel, notre Appel : 100 premiers citoyens de la société civile ont déjà signé l’Appel. Ils sont artisans, coiffeurs, responsables des ventes, agents immobilier, ouvriers, enseignants, infirmiers, maraichers, photographes, instituteurs, vétérinaires… Tous sont indignés par les impacts sanitaires et environnementaux toujours plus lourds des pesticides. Nous les avons rejoins et nous invitons toutes celles et ceux qui partagent ce sentiment à rejoindre ce mouvement populaire à leur tour !

Comme les 100 premiers signataires citoyens, nous vous invitons :

En bref nous vous proposons d’agir ! Aujourd’hui, maintenant et intensément pendant les 2 prochaines années – temps de la campagne – pour « exiger de nos gouvernants l’interdiction de tous les pesticides de synthèse en France. Assez de discours, passons aux actes. ».

 

 

 

La cour des comptes européenne considère que la pollution atmosphérique n’est pas assez mise en évidence

Pollution de l´air: la santé des citoyens de l´Union européenne n´est toujours pas suffisamment protégée, avertissent les auditeurs

Selon un nouveau rapport de la Cour des comptes européenne, l’action engagée par l’UE pour protéger la santé humaine contre la pollution atmosphérique n’a pas produit les effets escomptés. La pollution atmosphérique provoque chaque année quelque 400 000 décès prématurés dans l’Union européenne, et son coût sanitaire externe s’y chiffre en centaines de milliards d’euros par an. Ce lourd coût humain et économique n’a pourtant pas encore suscité d’action appropriée à l’échelle de l’Union, affirment les auditeurs. Ils ajoutent que les particules, le dioxyde d’azote et l’ozone troposphérique sont responsables de la plupart de ces décès prématurés et que les habitants des zones urbaines y sont particulièrement exposés.

La pierre angulaire de la politique de l’UE en matière de qualité de l’air est la directive sur la qualité de l’air ambiant adoptée en 2008, qui définit des normes de qualité de l’air concernant les concentrations en polluants dans l’air. Les auditeurs ont examiné la conception de cette directive, la question de savoir si les États membres l’avaient mise en oeuvre efficacement ainsi que la manière dont la Commission en a contrôlé l’application et a pris des mesures coercitives à cet égard. Ils ont également cherché à savoir si la question de la qualité de l’air a été dûment prise en considération dans les autres politiques de l’UE, si celle-ci y a consacré suffisamment de fonds, et si le public a été bien informé au sujet de la qualité de l’air.

«La pollution atmosphérique est le principal facteur environnemental de risque pour la santé dans l’Union européenne», a déclaré M. Janusz Wojciechowski, le Membre de la Cour des comptes européenne responsable du rapport. «Au cours des dernières décennies, les politiques de l’UE ont contribué à faire diminuer les émissions, mais la qualité de l’air ne s’est pas améliorée au même rythme, et les effets sur la santé publique restent considérables

Communiqué de presse: Pollution de l’air : la santé des citoyens de l’Union européenne n’est toujours pas suffisamment protégée, avertissent les auditeurs

Rapport spécial n° 23/2018 : Pollution de l’air: notre santé n’est toujours pas suffisamment protégée: