De nouveaux cas de malformations signalés dans l’Ain

Nouveau rebondissement dans l’affaire des bébés nés sans bras. Onze cas supplémentaires d’enfants nés avec une malformation de réductions des membres supérieurs  viennent d’être identifiés dans le département de l’AIN entre entre 2000 et 2014.Ce qui porte à 18 le nombre d’enfants nés handicapés.

«L’agénésie des membres supérieurs est une anomalie congénitale qui se manifeste par l’absence de formation d’une main, d’un bout de bras ou du bras entier au cours du développement de l’embryon, souligne Anne Gallay, directrice des maladies non transmissibles dans l’agence. En France, cette maladie touche 1,7 naissance sur 10.000, soit 150 cas par an. »

Rappelons qu’ au début de la polémique selon Santé publique France , l’accumulation, entre 2009 et 2014, de sept cas de malformations – dites « agénésie transverse des membres supérieurs » (ATMS) – dans une zone rurale de l’Ain d’un rayon de 17 km, ne présentait  pas de caractère inhabituel.Alors que trois rapports avaient  été rendus simultanément par Santé publique France sur des suspicions d’excès de cas de malformations dans des zones géographiques restreintes. Deux d’entre eux, concernaient la Bretagne et la Loire-Atlantique, en concluant à un nombre de cas significativement accru par rapport à la norme – sans qu’une cause soit identifiée.Plusieurs hypothèses sont soulevées: hasard ou exposition à des médicaments ou des pesticides ? Jusqu’ici aucune enquête n’a réussi à trouver un dénominateur commun entre les parents de ces enfants nés avec une malformation.

Depuis la médiatisation de ces nombreux cas la Ministre de la Santé a diligenté une enquête nationale d’autant que dans son interview elle signalait que plus de 100 cas semblables sont signalés chaque année en France. Pour ce qui est de l’Ain elle envisage les premiers résultats fin Janvier. La controverse a eu le mérite de faire la lumière sur les carences françaises en matière de surveillance des anomalies congénitales. Pour l’heure, il n’existe que six registres locaux qui ne couvrent que 19 % du territoire.