Tous les articles par Jacqueline Collard

L’ECHA publie des informations sur les 400 additifs les plus utilisés dans les plastiques

Plastiques : l’Echa publie des données sur les 400 additifs les plus utilisés

l’Agence européenne des produits chimiques (Echa) annonce avoir cartographié plus de 400 substances utilisées comme des additifs dans les plastiques.

« La liste des informations publiées sur le site Internet de l’Agence est basée sur les fonctions techniques des additifs et les données fournies par l’industrie sur les substances fabriquées ou importées à plus de 100 tonnes par an. »

Ces additifs sont utilisés comme des antioxydants, antistatiques, retardateurs de flamme, plastifiants, pigments, ou encore stabilisants thermiques. La base de données de l’Echa, constituée avec l’aide de 21 industriels, précise notamment les polymères dans lesquels les additifs sont le plus souvent trouvés ainsi que les taux de concentration habituels.

Cette cartographie des additifs les plus utilisés en Europe permettra à l’Echa d’identifier les substances prioritaires pour une évaluation plus approfondie. L’Agence a développé une méthode pour comparer le potentiel de libération des additifs contenus dans les articles en plastique lors de leur utilisation. « Parallèlement aux informations sur les dangers potentiels, les informations sur l’utilisation et les rejets seront utilisées par l’Echa et les Etats membres pour hiérarchiser les groupes de substances en vue d’une évaluation approfondie dans le cadre de Reach. »

L’objectif de ces travaux est d’identifier les informations pertinentes pour déterminer l’usage sûr des additifs dans les articles en plastique, afin de mettre à jour les dossiers d’enregistrement des substances concernées. Les informations collectées pourront aussi aboutir à des  substitutions d’additifs pour réduire les risques.

https://echa.europa.eu/fr/mapping-exercise-plastic-additives-initiative

Les cosmétiques vus par l’INC à la loupe

Le magazine 60 Millions de consommateurs, édité par l’Institut national de la consommation (INC), a publié le 27 août 2020 une étude sur 86 produits de plusieurs catégories d’utilisation, dentifrices, crèmes et gels de douche, vernis à ongle, crèmes hydratantes, fonds de teint, mousses à raser, l’accompagnant d’une évaluation. Difficile de s’y retrouver dans les listes d’ingrédients de ces produits cosmétiques qui garnissent nos étagères et nos trousses de toilette.

Et même si les professionnels considèrent que « Tous les produits cosmétiques mis sur le marché en France sont sûrs, autorisés et contrôlés« , martèle le président de la FEBEA, Patrick O’Quin,, ajoutant que les industriels « réalisent aussi en permanence des efforts considérables de recherche & développement pour développer des produits toujours mieux tolérés, plus efficaces et respectueux de l’environnement« .

L’étude portait sur l’impact potentiel sur la santé et l’environnement de ces substances, au nom souvent imprononçables, entrant dans la composition des produits cosmétiques, du typeButylcarbamate d’iodopropynyl, coumarine, butylphényl méthylpropional, dioxyde de titane…  Cette étude portait sur des  produits de plusieurs catégories , dentifrices, crèmes et gels de douche, vernis à ongle, crèmes hydratantes, fonds de teint, mousses à raser, l’accompagnait d’un « Cosméto’score »  les évaluant d’une échelle de A à E, de « sans réserve d’utilisation » à « utilisation fortement déconseillée, produit contenant trop de substances problématiques« . En fonction des ingrédients indiqués sur l’emballage et de leur impact sur la santé (70% de la note) et sur l’environnement (30%). « Les surprises n’ont pas manqué.

Emmanuel Chevalier, ingénieur à l’INC.a déclaré  « Il s’agit d’une évaluation des risques, et quand on parle d’un produit noté E, cela signifie que l’utiliser va augmenter la probabilité de développer une problématique pour la santé, ou que cela ait un impact sur l’environnement« . Mais « en cas de risque avéré et immédiat pour la santé, on n’aurait pas ces produits sur le marché« , avait expliqué un peu plus tôt à l’AFP la chef de la rubrique Santé – Cosmétique du journal mensuel 60 millions des consommateurs Adelaïde Robert.

https://www.60millions-mag.com/cosmetiques

Le gel hydroalcoolique n’est pas si anodin

Dans les magasins, dans les transports en commun, des distributeurs de gel ou de solution hydro-alcoolique sont mis à disposition du public. Problème, ils sont souvent à hauteur des yeux des jeunes enfants, et il est fréquent de les voir s’amuser avec leur emploi.

Dans ce contexte, l’Agence de sécurité des médicaments (ANSM)a analysé les données disponibles sur l’efficacité des produits hydro-alcooliques (PHA) pour les mains (solutions et gels hydro-alcooliques) et considéré leur place dans les mesures d’hygiène, afin d’orienter le consommateur dans son choix.

L’ANSM recommande l’utilisation de solutions et gels hydro-alcooliques en l’absence de point d’eau disponible.

Après évaluation, elle recommande de privilégier :

  • les produits hydro-alcooliques présentés sous forme de solutions ou de gels testés selon la norme NF EN 14476
  • ou testés sur un virus de la grippe selon la méthodologie de cette norme.

Ces informations doivent figurer explicitement sur l’étiquetage.En l’absence de référence à cette norme sont également recommandés les produits à base: d’alcool éthylique  (ou éthanol)

  • ou d’alcool propylique  (propane-1-ol ou n-propanol)
  • ou d’alcool isopropylique  (propane-2-ol ou isopropanol)

L’Anses alerte sur le risque de projections accidentelles et potentiellement graves.

« Plus d’une dizaine d’enfants ont dû être pris en charge dans différents services d’ophtalmologie français pour des lésions oculaires sévères avec difficulté de cicatrisation », alerte l’Agence nationale de Sécurité sanitaire (Anses). « Au moins 2 d’entre eux ont nécessité une chirurgie sous anesthésie générale. »

Même si cet usage est largement proposé sans beaucoup de discernement, il est préférable que l’usage pour les enfants en soit mesuré et que le recours à un bon lavage des mains au savon de Marseille soit majoritairement conseillé.

Un livre « Nos futurs » pour l’après selon les objectifs des ODD de 2030

« Nos futurs » : le monde d’après dans un dialogue entre scientifiques et écrivains: une excellente initiative des éditions ActuSF.

Les thèmes ont été choisis parmi les 17 objectifs de développement durable, établis dans le cadre de l’agenda 2015-2030 de l’ONU. Un sondage, réalisé parmi 800 futurs lecteurs, a permis de réduire la liste des thèmes à 10. Ensuite, experts et auteurs ont travaillé ensemble autour des questions choisies, comme  » La lutte contre la faim « ,  » l’égalité entre les sexes « ,  » les énergies fiables, durables et modernes, à un coût abordable « ,  » Consommation et production responsables « ,  » la vie terrestre  » dans le contexte d’un réchauffement limité à 1,5°C (hypothèse que l’on sait désormais très optimiste).

 » Nos futurs  » Auteurs collectifs. Sous la direction de Aline Aurias, Roland Lehoucq, Daniel Suchet et Jérôme Vincent Éditions ActuSF Prix 19,90 euros

Le 22 août devient le jour du dépassement en 2020

Rappelons que ce jour correspond à la date où l’humanité a utilisé la quantité de ressources que la planète peut fournir, au delà nous vivons à crédit de celle ci.

Avec la crise sanitaire du coronavirus, le jour du dépassement de la Terre a reculé de trois semaines par rapport à 2019 (le 29 juillet), arrivant ainsi ce samedi 22 août en 2020. C’est l’ONG Global Footprint Network, qui chaque année calcule cette date.

Le calcul du jour du dépassement mondial est réalisé depuis le début des années 1970, aboutissant à une dette écologique cumulée « qui équivaut à 18 années terrestres », indique l’ONG. « En d’autres termes, il faudrait à la planète 18 ans de régénération pour inverser les dommages causés par la surexploitation des ressources naturelles, en supposant que cette surexploitation soit totalement réversible ».

La pandémie a notamment entraîné une forte baisse des émissions des gaz à effets de serre. Ces dernières devraient ainsi reculer de 8 % par rapport à l’an dernier, la plus grosse chute jamais observée dans l’histoire, selon l’Agence internationale de l’ Energie ( AIE). Les mesures sanitaires et le confinement ont notamment entraîné l’arrêt de nombreuses activités industrielles et une contraction du trafic aérien sans précédent (jusqu’à -98,3 % en mai par rapport à la même période de 2019). Le rapport de Global Footprint Network montre une réduction de 9,3 % de l’empreinte écologique mondiale par rapport à la même période l’année dernière. Les principaux moteurs étaient l’empreinte carbone (réduite de 14,5 % par rapport à 2019) et l’empreinte des produits forestiers (réduite de 8,4 % par rapport à 2019).

Cette brusque contraction risque cependant de ne pas être durable et il y a fort à parier que le Jour du Dépassement repasse en juillet en 2021. L’humanité utilise actuellement 60 % de ressources en plus que ce qui peut être renouvelé – ou autant que si nous vivions sur 1,6 Terre.