Tous les articles par Jacqueline Collard

Avons nous su réduire nos déchets ? rien de sûr ! et pourtant c’est impératif

Chaque français produit 354 kg d’ordures ménagères par an, ce qui représente 20 millions de tonnes par an, soit deux fois ce qui était produit il y a 40 ans.L’ensemble des déchets ménagers, monte à 31 millions tonnes, soit 3,5% de la totalité des déchets produits en France : 868 millions de tonnes par an.

A ces 354 kg, il faut ajouter les 125 kg de déchets placés en déchetterie pour un total de près de 480 kg par an et par habitant. 150 kg de ces déchets sont encore évitables par la prévention (40 kg par compostage domestique, réduction des impressions…) et 100 kg (dont 20 de verre) pourraient être recyclés s’ils étaient mieux triés.

Au final, 33,5% des déchets ménagers sont recyclés (valorisation de la matière et compostage) et 29% sont valorisés énergétiquement (incinération). Les 37,5% restants sont stockés dans des décharges : les Installation de Stockage des Déchets Non Dangereux (ISDND) et les Installation de Stockage de Déchets Inertes (ISDI).
Un tiers des déchets sont valorisés énergétiquement, un peu plus d’un tiers sont stockés ou incinérés sans valorisation et le petit tiers restant est recyclé ou composté.

Et pourtant lors du Grenelle de  l’Environnement l’objectif avait  fixé  de réduire les ordures ménagères et assimilées de 7% sur 5 ans en privilégiant pour y parvenir la prévention de la production des déchets, puis le recyclage et enfin la valorisation organique:(loi n° 2009-967 du 3 août 2009). Plus de 10 ans après on constate que la  très grande variété de matières et d’objets(qui composent les 39 millions de tonnes de déchets ménagers et assimilés (DMA) produits en France) rend leur collecte et leur traitement à la fois plus complexes et plus coûteux que ceux des autres déchets – dont le volume est pourtant plus significatif.

Les volumes de déchets se sont multipliés de façon considérable depuis 1950, ainsi que leurs effets nocifs pour la santé, l’environnement et l’économie. Il est urgent que chaque citoyen s’engage à cette réduction.

https://www.vie-publique.fr/rapport/286492-prevention-collecte-et-traitement-des-dechets-menagers-cour-des-comptes

29 septembre Journée mondiale du cœur

A cette occasion le cardiologue Pierre-Vladimir Ennezat appelle, dans une tribune du « Monde », à jouer sur la fibre écologique pour lutter contre ces maladies chroniques.

Sa tribune commence de la façon suivante:   Il y a bientôt trois ans, une épidémie d’infections respiratoires causée par un virus, le SARS-CoV-2, émergeait dans la province du Hubei, en Chine, avant de se propager rapidement pour provoquer une pandémie ou plus précisément une syndémie, entrelacement aggravant de maladies et de facteurs biologiques et environnementaux : grand âge et perte d’autonomie, maladies chroniques, obésité, défaillances des systèmes de soins et inégalités sociales et raciales déterminaient une large proportion de la mortalité et des formes graves liées à cette infection Covid-19.

A contrario, notre mode de vie semble avoir fait le lit des maladies chroniques, qui submergent littéralement notre système de santé et le mettent en faillite financière. Inactivité physique, pollution, anxiété et dépression, addictions au tabac, à l’alcool, au sucre, aux aliments ultra-transformés et désormais aux écrans sont clairement à l’origine de nos maladies cardio- et cérébro-vasculaires, de l’obésité, du diabète, mais aussi des maladies respiratoires et des cancers.
Sensibiliser et convaincre nos citoyens d’abandonner ce mode de vie délétère est une tâche immense voire impossible pour le corps médical dans un environnement si toxique!….

Les maladies cardiovasculaires représentent encore aujourd’hui la deuxième cause de mortalité en France, et la première, dans le monde. Longtemps considérées comme des maladies frappant prioritairement les hommes, c’est en fait tout le contraire qui arrive en France; cela devient la première cause pour les femmes.

À l’occasion de cette journée, il est donc indispensable de garder en tête que pour préserver son cœur, il faut :

Manger équilibré
Faire du sport
Ne pas fumer
Ne pas consommer d’alcool en excès
Et limiter, tant que possible, les sources de stress.

Opération « La nuit est belle » Plus de 300 communes y participent dont Lyon

C’est  une opération festive et pédagogique où la sensibilisation joue un rôle crucial pour prendre conscience des impacts de la pollution lumineuse causée par l’éclairage artificiel excessif et adapter les pratiques plus respectueuses de la nature.

Les partenaires fondateurs et organisateurs en 2009 : le Grand Genève, le Muséum d’Histoire Naturelle, la Société Astronomique de Genève et la Maison du Salève se réjouissent de l’ampleur que La nuit est belle ! celle ci gagne chaque année et de son impact sur la prise de conscience au quotidien.

Ce vendredi soir, Lyon  la ville des lumières par exemple sera plongée dans le noir, à l’occasion de « La nuit est belle 2022 ». Les réverbères, bâtiments, publicités, et autres vitrines… les lumières qui nous empêchent d’admirer le ciel étoilé sont nombreuses.Le temps d’une nuit, la ville de Lyon maintiendra éteints les 370 sites patrimoniaux.

Au total, plus de 30 000 points lumineux seront éteints, et 1 000 armoires d’éclairage seront coupées.

Loi (Grenelle II) de 2010 portait déjà engagement national pour l’environnement par l’article 41 de la loi, codifié à l’article L.583-1 du code de l’environnement précise les 3 raisons de prévenir, supprimer ou limiter les émissions de lumière artificielle lorsque ces dernières , or en plus de 20 ans le nombre de ponts lumineux a considérablement augmenté!

Les 3 raisons alors énoncées étaient  de nature à présenter des dangers ou à causer un trouble excessif aux personnes, à la faune, à la flore ou aux écosystèmes, entraînent un gaspillage énergétique , qui empêchent l’observation du ciel nocturne.

Et  l’arrêté du 27 décembre 2018 relatif à la prévention, à la réduction et à la limitation des nuisances lumineuses reprend les obligations de l’arrêté du 25 janvier 2013 abrogé par l’arrêté du 27 décembre 2018, et les complètent en étendant son champ à toutes les installations d’éclairage défini à l’article R. 583-1 et ajoute aux prescriptions de temporalité des prescriptions techniques.

Depuis ces dernières années plusieurs communes se sont engagées dans l’interruption de l’éclairage public la nuit afin de préserver le biodiversité des lieux

Il est donc bien temps de se mettre en conformité partout!!

Un véritable plan d’adaptation climat est toujours en attente en France

La démarche d’adaptation, enclenchée au niveau national par le ministère de l’Environnement à la fin des années 1990, est complémentaire des actions d’atténuation. Elle vise à limiter les impacts du changement climatique et les dommages associés sur les activités socio-économiques et sur la nature. Les politiques publiques d’adaptation ont pour objectifs d’anticiper les impacts à attendre du changement climatique, de limiter leurs dégâts éventuels en intervenant sur les facteurs qui contrôlent leur ampleur (par exemple, l’urbanisation des zones à risques) et de profiter des opportunités potentielles.

Le 29 juin 2022 – L’Union européenne,  s’est accordée sur sur le plan climat: Les Vingt-Sept parviennent à un accord sur le paquet législatif présenté par la Commission en juillet 2021 en vue d’atteindre l’objectif de réduction de 55 %, par rapport à 1990, des émissions de gaz à effet de serre (GES) d’ici à 2030. Ils ont permis au Conseil d’adopter sa position sur la feuille de route européenne « Fit for 55 ». Ce paquet de 13 propositions législatives vise l’atteinte collective de l’objectif européen : une réduction d’au moins 55 % des émissions nettes de gaz à effet de serre en 2030 par rapport à 1990.

Drias, les futurs du climat

Ce portail, développé par Météo-France, portée par le Cerema en partenariat avec l’ONERC, l’ADEME et Météo-France donne accès aux données régionalisées des projections climatiques les plus récentes produites par les laboratoires de recherche sur le climat en France (CERFACS, CNRM-GAME, IPSL)Le climat change et propose les ressources essentielles sélectionnées pour s’engager dans l’adaptation au changement climatique.: quels en sont les effets concrets ? Est-il possible d’anticiper, et comment s’adapter au changement climatique ? Quelles sont les bonnes expériences à connaître, et les acteurs de l’adaptation au changement climatique ?
Un véritable plan d’adaptation climat est toujours en attente en France les PCAET sont une des moyens d’y parvenir encore faut-il qu’ils soient ambitieux !

PFUE – Ajustement à l’objectif 55 : le Conseil approuve des objectifs plus élevés en matière d’énergies renouvelables et d’efficacité énergétique (Communiqué de presse, 27 juin 2022)

La France rattrapée par les amendes européennes pour la pollution atmosphérique

Malgré les avertissements répétés du Conseil d’État, le gouvernement n’a pas réussi à abaisser les niveaux de pollution de l’air en dessous des normes sanitaires demandées par la Commission européenne. L’État est donc condamné à payer 10 millions d’euros pour le premier semestre, une astreinte historique. Si, dans six mois, le compte n’est toujours pas bon, le Conseil d’État pourra à nouveau ordonner le paiement d’une astreinte.

Fin janvier 2021, le Conseil d’État a lancé une analyse pour évaluer les nouvelles politiques, notamment la généralisation prévue des zones à faibles émissions limitant la circulation dans les grandes villes, mise en avant par l’État. Mais si les juges constatent bien une amélioration dans plusieurs des zones concernées, ils pointent du doigt un dépassement des seuils limites de pollution ou un retour « non consolidé » sous ces seuils dans cinq agglomérations pour le NO2 (Paris, Lyon, Marseille-Aix, Toulouse et Grenoble) et à Paris pour les PM10. En août 2021, il avait déjà été condamné à verser 10 millions d’euros. Cette fois, l’astreinte pourrait s’élever à 20 millions d’euros sur l’année.

Les sommes d’astreinte que va devoir payer l’État français vont être reversées à des organismes publics luttant contre la pollution de l’air. La pollution, liée notamment au trafic automobile, représente un enjeu important de santé publique, tout comme le chauffage au bois non performant.

Cependant en Europe, les émissions de nombreux polluants ont sensiblement diminué ces dernières décennies, entrainant une amélioration de la qualité de l’air des régions, mais ce n’est pas encore suffisant pour suivre la réglementation et encore moins les valeurs OMS. Ainsi, les concentrations de polluants atmosphériques demeurent encore trop élevées et les problèmes dus à la qualité de l’air persistent. Une proportion importante de la population en Europe, surtout dans les villes, vit toujours dans des zones où les standards fixés pour la qualité de l’air sont dépassés: l’ozone, le dioxyde d’azote et les particules de matière (PM) constituent les polluants les plus nocifs pour la santé.