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La sécurité des connexions web se pose-t-elle ?

Les connexions web mondiales passent à 99 % par des câbles sous-marins.

On estime que plus de 10 000 milliards de dollars de transactions financières quotidiennes, soit quatre fois le PIB annuel de la France, transitent aujourd’hui par ces « autoroutes du fond des mers ». Des milliards d’informations sont échangées à chaque secondes , dont certaines, cruciales, suscitent les convoitises des grandes puissances. La sécurité de ces transactions est une question politique, économique et sociale. C’est un enjeu majeur qui a longtemps été ignoré. Alors que l’Europe se concentre de plus en plus sur les menaces de cybersécurité, l’investissement dans la sécurité et la résilience des infrastructures physiques qui sous-tendent ses communications avec le monde entier ne semble pas aujourd’hui une priorité, les difficultés politico-économiques actuelles devraient nous y conduire.

Or, ne pas agir ne fera que rendre ces systèmes plus vulnérables à l’espionnage et aux perturbations qui coupent les flux de données et nuisent à la sécurité du continent.On recense en moyenne chaque année plus d’une centaine de ruptures de câbles sous-marins, généralement causées par des bateaux de pêche traînant les ancres.

A Grenoble la qualité de l’air est visible !

A l’occasion du mois de février consacré à la thématique Air dans la programmation de Grenoble Capitale Verte de l’Europe, la Tour Perret, édifice historique et emblématique de la Ville située au cœur du Parc Mistral, s’illuminera durant 3 mois chaque soir de 19h à 23h aux couleurs de l’indice national Atmo pour informer les habitants de l’agglomération de la qualité de l’air prévue le lendemain.

La transformation de la Tour Perret en phare de la qualité de l’air à Grenoble est un projet porté par Atmo Auvergne-Rhône-Alpes. Consultez le dossier de presse complet. Il bénéficie du soutien technique de la Ville de Grenoble et de Grenoble-Alpes Métropole.

​Bleu, vert, jaune, rouge, pourpre, magenta … à chaque couleur son qualificatif associé pour décrire l’état de la qualité de l’air de bon à extrêmement mauvais. Les habitants de Grenoble pourront ainsi adapter leurs activités de plein air, leurs modes de déplacement ou de chauffage en conséquence.

L’indice national Atmo est calculé chaque jour par Atmo Auvergne-Rhône-Alpes pour l’ensemble de la région.​ Il définit, chaque jour, l’état de qualité de l’air extérieur pour chaque commune.  Il est représentatif de la pollution moyenne ambiante pour les polluants principaux de l’air : les particules (PM2,5 PM10), l’ozone (O3), le dioxyde d’azote (NO2) et le dioxyde de soufre (SO2).

Pour rappel c’est en 1925, que cette tour fut  le phare de l’exposition internationale de la houille blanche et du tourisme, symbole de la modernité de Grenoble. La ville entreprend depuis 2020 la restauration de ce monument historique construit par Auguste Perret comme un manifeste de l’architecture en béton armé au début du XXème siècle. En 2025, les visiteurs pourront de nouveau monter au sommet et admirer les paysages depuis ce site singulier au cœur de la ville.

L’association Secrets toxiques réalise un film d’informations grand public

Notre partenaire Secrets Toxiques  a préparé une série de projections-débats dans toute la France. Le film qu’ils ont co-construit a pour finalité d’être diffusé au plus grand nombre. C’est le  21 février 2022 que la campagne Secrets Toxiques a mis son film en ligne.

D’une durée d’une heure et mettant en scène des intervenants de pointe sur les sujets de l’agroécologie et des pesticides, le film a pour objectif de montrer le scandale de l’absence d’évaluation sérieuse de la toxicité des pesticides tels qu’ils sont commercialisés, et notamment l’absence de prise en compte de l’effet dit « cocktail », c’est-à-dire résultant de l’interaction entre les différents composés chimiques du mélange vendu comme pesticide.

La campagne s’est mobilisée à partir des études faites sur la contamination quasi généralisée de la population française par le glyphosate, ses co-formulants, adjuvants et ses produits de dégradation (étude que nous avions proposée sur notre site le 15 janvier 2022)

Le climat enjeu majeur pour la survie de l’humanité

Alors que depuis des années les scientifiques , accompagnés des citoyens conscients, alertent les politiques de  l’urgence de se mobiliser sur les aspects climat biodiversité, le constat de la faiblesse des actions prévues reste inquiétant. L’humanité et la nature sont en péril. Les effets du réchauffement sont désormais généralisés et souvent irréversibles, alertent les chercheurs.

En  2014 le GIEC concluait à une simple augmentation de la probabilité des dommages « graves, généralisés et irréversibles 

Le dernier rapport du Giec pour son 2ème volet ( 6ème évaluation) qui vient de paraitre accentue encore ces nécessités: Il dévoile un constat grave et menaçant qui remet en question toutes les prévisions scientifiques faites jusqu’ici : les impacts du changement climatique sont déjà là et ils frappent plus fort et plus vite que ce prévu.Certains événements et conditions climatiques extrêmes qui n’étaient pas censées se produire avant 2100 ont déjà été constatés.

Près de la moitié de la population mondiale (soit 3,3 milliards de personnes) vit dans des zones très vulnérables au climat, principalement dans les pays du Sud. Depuis 2008, chaque année, les phénomènes météorologiques extrêmes provoquent déjà le déplacement de 20 millions de personnes à l’intérieur de leur propre pays. D’ici à 2050, l’élévation du niveau de la mer affectera plus de 1 milliard de personnes qui pourraient voir leur habitat détruit, la montée des océans rendant les rivages inhabitables.

Ainsi, ce sont 10% des surfaces d’élevage et de culture actuelles qui pourraient devenir inexploitables d’ici 2050. Le réchauffement climatique provoquera une flambée des prix des produits alimentaires, la population entière devra faire face à une situation d’insécurité alimentaire, où les produits alimentaires seront moins variés et moins abondants qu’aujourd’hui, et de plus en plus de personnes n’y auront pas accès. et c’est donc présager encore plus de pénuries, de pauvreté, de famines ou de conflits.

Ces perspectives inquiétantes se doublent d’une injustice fondamentale : alors qu’ils ne concourent que marginalement au réchauffement climatique, les pays déshérités sont et seront les plus affectés, faute des moyens d’atténuer ses conséquences ou de s’y adapter. Les pays riches doivent de toute urgence tenir enfin leur promesse, datant de 2009, de mobiliser 100 milliards de dollars par an pour aider les États en développement.

1er volet du rapport du Giec d’aout 2021 : https://www.ipcc.ch/report/ar6/wg1/ confirmé par l’augmentation des catastrophes climatiques de l’été 2021

2ème volet de février 2022 : https://www.ipcc.ch/report/ar6/wg2/   sur les impacts, les vulnérabilités et l’adaptation à la crise climatique.

L’Ukraine attaquée ; la réminiscence de Tchernobyl est sérieuse

Notre partenaire la Criirad met l’accent sur le conflit russo-ukrainien qui a débuté le 24 février, apportant de  fortes inquiétudes en matière de contamination radioactive et de sûreté nucléaire.

Aucun des 4 réacteurs de l’ancienne centrale de Tchernobyl n’est plus en fonctionnement (le dernier a été arrêté en 2000) mais la zone comporte de nombreuses installations à risque (entreposages de combustibles irradiés, sarcophage du réacteur n°4, désormais recouvert d’une arche qui n’est certes pas conçue pour résister à des obus), installation de traitement de déchets radioactifs et multiples entreposages de déchets radioactifs pour la plupart non sécurisés (un grand nombre étant enfouis en vrac dans des fosses simplement recouvertes d’une couche de terre). L’un des termes sources les plus préoccupants est l’entreposage en piscine des assemblages de combustibles irradiés déchargés des réacteurs n°1, 2 et 3. Tout doit être fait pour maintenir en fonctionnement leurs dispositifs de sûreté, ce qui implique que les équipes soient toujours en situation d’assurer les interventions.

La centrale accidentée a généré de grandes quantités de déchets radioactifs (près de deux millions de mètres cubes de végétaux, sols, matériaux de construction, équipements divers, etc.) qui ont été disposés dans la zone d’exclusion autour du réacteur accidenté. Ces déchets ont été gérés en fonction de leur niveau d’activité. Les déchets de moyenne et haute activité (10​4 Bq/g à plus de 10​6​​​ Bq/g) ont été majoritairement entreposés dans des casemates en béton ou stockés dans des tranchées à fond étanche recouvertes d’une couverture argileuse.

L’inquiétude concerne également la sécurité des 15 réacteurs des 4 centrales nucléaires de Khmelnitski, Konstantinovka, Rovno et Zaporijjia. Évidemment, il est raisonnable de penser qu’elles ne constituent pas des objectifs militaires mais des situations de conflits sont toujours des situations à haut risque. De source officielle, 12 des 15 réacteurs nucléaires étaient en fonctionnement ce matin (étaient déconnectés du réseau électrique le réacteur n°5 de la centrale nucléaire de Zaporizhzhya, le réacteur n°1 de Rivno et le réacteur n°2 de Khmelnitsky).

Le laboratoire de la CRIIRAD s’efforce actuellement de vérifier et recouper les informations. Elle  a renforcé son dispositif de surveillance en conséquence et se tient prêt à communiquer à ce sujet si des contaminations ou risques de contaminations le justifiaient, grâce aux  balises qu’elle gère, permettant de suivre l’évolution de la pollution potentielle et ce, d’autant que les échanges avec les autres laboratoires restent permanentes.

http://www.criirad.org/

http://balises.criirad.org/actu_guerre_Ukraine_2022.html