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Communiqué du Criigen sur les effets des pesticides et OGM

 

Communiqué de presse CRIIGEN du 8 juillet 2009

LES EFFETS DES OGM ET DES PESTICIDES SYSTEMATIQUEMENT SOUS-ESTIMES:LE CRIIGEN FAIT APPEL AUX POUVOIRS PUBLICS

Les firmes d’OGM agricoles et les commissions d’évaluation négligent systématiquement les effets secondaires des OGM et des pesticides. Ceci est clairement illustré par l’EFSA et la US-FDA qui ont évalué les maïs OGM tant controversés MON863 ou MON810 qui produisent des insecticides artificiels. L’explication se trouve dans une étude réalisée par huit experts internationaux de trois continents qui vient d’être publiée.

Des tests réglementaires sont conduits avant la commercialisation au cours desquels on analyse le sang des mammifères qui ont été nourris aux OGM. La durée de ces études est généralement conduite sur une période dangereusement courte de trois mois et le nombre d’animaux testés est habituellement insuffisant pour en déterminer la sécurité.

Cependant, quand les résultats statistiques de ces tests révèlent des effets significatifs et démontrent des signes de toxicité, ceux-ci sont ignorés ou négligés. De plus, ces effets sont souvent jugés sans importance s’ils ne sont pas similaires chez les mâles et femelles, ou s’ils n’augmentent pas en fonction de la dose d’OGM administrée à l’animal. Ce biais systématique se traduit par une importante sous-estimation des signes initiaux de maladies chroniques comme des cancers, maladies hormonales, immunitaires, nerveuses, ou de la reproduction, entre autres.

Il s’agit d’une erreur inexcusable compte tenu des connaissances scientifiques modernes. En cautionnant les techniques adoptées par les firmes afin de masquer des résultats statistiques significatifs, les pouvoirs publics démontrent leur incapacité à tirer les leçons des scandales sanitaires passés. De plus toute étude réglementaire devrait être réalisée à long terme et par un organisme indépendant.

Le CRIIGEN appelle à la sécurité sanitaire des aliments et réclame immédiatement aux autorités la diffusion des analyses de sang des mammifères ou toute autre donnée de sécurité ayant servi à autoriser les OGM et les pesticides tels que le Roundup dans le passé. Si ces dernières ne permettent pas à des tiers indépendants d’accéder à ces données, alors elles se rendraient complices des nouveaux scandales sanitaires qui pourraient en découler, tout simplement parce qu’elles ont refusé d’autoriser une évaluation indépendante crédible quand il y a des raisons de douter. Les crises sanitaires pourraient s’avérer plus importantes que les crises financières internationales par manque de transparence des autorités de contrôle.


Le formaldéhyde COV cancérigéne

 

Le formaldéhyde aussi appelé aldéhyde formique ou formol ou méthanal est un Composé organique volatil(COV) très souvent présent dans les produits de combustion, de décoration, de construction mais aussi dans les produits d’hygiène, des cosmétiques et des produits d’entretien. Il a des propriétés antiseptiques. En juin 2004, le formaldéhyde (ou aldéhyde formique ou  formol ou méthanal ) a été classé comme « cancérigène certain » par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), qui dépend de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Jusqu’alors, il n’était considéré que comme « cancérigène probable ». Il est à l’origine de cancers de la cavité buccale, des fosses nasales, des sinus, et son implication dans les leucémies est jugée quasi certaine.

Le méthanal est employé dans nombre de matériaux synthétiques; or ceux-ci relâchent au cours du temps des quantités non négligeables de méthanal. C’est pourquoi le méthanal est l’un des polluants les plus répandus à l’intérieur des habitations. Au-dessus d’une concentration de 0,1 mg/kg dans l’air, il peut irriter les yeux et les muqueuses, causant des conjonctivites, des maux de tête et des difficultés à respirer accompagnées de douleurs dans la gorge. Des expositions importantes au méthanal, comme l’absorption de formol sont mortelles. Le méthanal se transforme en acide formique dans le corps, augmentant ainsi l’acidité sanguine, provoquant une respiration saccadée, de l’hypothermie, puis le coma, voire la mort. En cas d’ingestion de méthanal, il faut aller consulter aussitôt un médecin.

Phtalates interdits à l’initiative de santé Canada ?

 

Le Ministère canadien propose l’interdiction des phtalates

« M. Smith a affirmé que l’initiative de Santé Canada » est le début de la fin de ce produit chimique. Je veux dire, si le produit chimique est tellement toxique qu’il ne devrait pas être inclus dans les canards en caoutchouc, c’est le cas alors, logiquement, ce produit est trop toxique pour les dans les shampooings pour bébés, il est trop toxique pour être dans les produits pour adultes. « 

‘Rubber duck chimique utilisé dans les enfants et les jouets en vinyle mou dans les produits de soins personnels seront inclus dans le nouveau règlement de Santé Canada, à la suite de mouvements similaires dans d’autres pays

Santé Canada dit qu’il envisage une nouvelle réglementation interdisant de six types de phtalates, utilisés pour les enfants les jouets en vinyle mou articles et les soins aux enfants, à la suite des interdictions similaires dans les États-Unis et l’Union européenne.

Les phtalates sont un des composés les plus couramment utilisés pour ajouter de plastique, et ils sont les mieux connus sous le nom de canard en caoutchouc chimiques. Ils sont inclus dans de nombreux types de plastique afin de les rendre plus souple et moins fragiles, mais elles sont aussi couramment trouvées dans les produits de soins personnels.

Les scientifiques ont soulevé des alarmes sur les phtalates, car ils sont capables de bloquer la production de testostérone, une hormone mâle. Il est de plus en plus de preuves scientifiques, contestée par les responsables de la chimie, de la vie quotidienne que les expositions sont suffisamment élevées pour provoquer une légère féminisation des bébés garçons, notamment pour les expositions au cours du développement fœtal.

Santé Canada a également dit qu’il proposerait une nouvelle baisse de la quantité de plomb autorisée dans les produits de consommation, où il se trouve souvent dans des articles tels que les peintures sur les jouets et les bijoux pour enfants.

L’annonce de la proposition phtalate interdiction a été faite aujourd’hui par le ministre de la Santé, Leona Aglukkaq, qui a dit dans une déclaration que la mesure a été prise « afin de s’assurer que les produits destinés aux enfants sont en sécurité. … Cela fait partie de notre effort global visant à assurer que les familles ont confiance dans la qualité et la sécurité de ce qu’ils achètent. « 

Mais la Arlington, Va-fondé American Chemistry Council, qui représente les fabricants de produits chimiques, a dénoncé la proposition, disant qu’il n’est pas pris en charge par la science et il a contesté le ministre estime que la mesure permettrait de protéger la santé des enfants.

«Il n’ya pas de base scientifique à croire que la décision de Santé Canada afin de restreindre certains phtalates dans les produits pour enfants permettront d’améliorer la santé publique ou d’atteindre l’objectif déclaré de la protection de la santé et la sécurité des enfants canadiens», a déclaré Sharon Kneiss, un ACC Vice President.

Mais l’action du gouvernement a été saluée par les écologistes, qui ont fait pression pour de telles restrictions, en partie en raison des inquiétudes que le Canada deviendra un marché pour le reste de l’inventaire des jouets bloqué par les États-Unis. L’interdiction des phtalates au sud de la frontière est entré en vigueur en Février, bien que l’Europe a eu des restrictions de près de 10 ans.

Le Canada risque de devenir un « dépotoir toxique pour les jouets de merde que le reste du monde ne veut pas », déclare Rick Smith, directeur d’Environmental Defence, un groupe de plaidoyer.

M. Smith a affirmé que l’initiative de Santé Canada « est le début de la fin de ce produit chimique. Je veux dire, si le produit chimique est tellement toxique qu’il ne devrait pas être inclus dans les canards en caoutchouc, c’est le cas alors, logiquement, ce produit est trop toxique pour être dans les shampooings pour bébés, il est trop toxique pour être dans les produits pour adultes. « 

Santé Canada a dit qu’il a pris l’initiative en raison de craindre que les enfants peuvent être l’ingestion de petites quantités de phtalates par le sucer ou de mâcher sur les jouets en vinyle mou, bavettes en vinyle, en plastique ou des fournitures scolaires. Le problème des enfants d’être exposés involontairement à la base a été de longue date, la raison pour laquelle les produits chimiques n’ont pas été utilisés dans des produits tels que les biberons tétines et anneaux de dentition depuis 1998. Hard jouets en plastique ne contiennent pas de phtalates.

Le ministère a déclaré études suggèrent certains phtalates peut être un danger pour la reproduction, ou la cause du foie et l’insuffisance rénale chez les jeunes enfants lorsque les produits contenant des phtalates sont sucés ou mâchés, pour de longues périodes.

L’usage des pesticides doublerait la survenue de la maladie de Parkinson

 

Selon les travaux d’une équipe de chercheurs de l’Inserm et de l’université Pierre-et-Marie-Curie publiés en ligne dans la revue Annals of Neurology, l’exposition aux pesticides double quasiment le risque de survenue de la maladie de Parkinson chez les agriculteurs.

De longue date, des études ont établi le lien entre la maladie et l’exposition aux pesticides et un tribunal de la Sécurité sociale l’a même reconnue en 2006 comme maladie professionnelle pour un ancien salarié agricole. Mais les études ne précisaient pas quels pesticides étaient incriminés et à quelle dose.

Les chercheurs ont mis en évidence chez les hommes exposés à des insecticides de type organochloré – qui regroupent par exemple le lindane, le chlordécone et le DDT, persistant dans l’environnement de nombreuses années après l’utilisation – un risque jusqu’à 2,4 fois plus élevé que la normale. Ces pesticides sont aujourd’hui interdits en France.

Attention aux colorants alimentaires dans les produits pour les enfants

 

Une analyse de 15 essais cliniques met à nouveau en évidence l’action de certains colorants alimentaires comme les E110 sur l’hyperactivité des enfants.

Il y a trente ans, Ben Feingold, un pédiatre américain avait remarqué l’influence néfaste des additifs sur le comportement de certains enfants.

En septembre 2007, des travaux parus dans l’hebdomadaire britannique The Lancet montraient que des colorants artificiels – E110, E122, E102, E124, E104 et E129 – et un conservateur – le E 211 ou acide benzoïque –pourraient augmenter l’hyperactivité infantile.

Les E110 (carmoisine) présents dans les bonbons (jaunes et rouges) sont en effet suspectés de favoriser la suractivité, l’impulsivité, l’inattention et des difficultés d’apprentissage notamment de la lecture, autant de signes cliniques du trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité (TDAH).

L’étude clinique comparative en double aveugle publiée dans The Lancet,et menée sur 298 enfants de 3, 8 et 9 ans, a sélectionné deux groupes et soumis à chacun d’entre eux, sous forme de boisson, soit un placebo, soit un mélange de colorants : celui qui avait consommé le mélange de colorants et de E 211 présentait un niveau plus élevé d’hyperactivité que l’autre groupe.

Une méta-analyse (démarche statistique combinant les résultats d’une série d’études indépendantes) rassemblant 15 essais cliniques vient à son tour de mettre en évidence l’action des colorants alimentaires – dont les fameux E110 (carmoisine, jaune orange S) et le E 102 (tartazine) – sur des enfants déjà considérés comme hyperactifs. Leurs symptômes seraient augmentés par la prise de ces colorants alimentaires.

Si ceux-ci semblent bien augmenter l’hyperactivité des enfants déjà repérés comme tels, ils auraient également une action sur les enfants bien portants. D’où l’importance de limiter l’apport de ces colorants chez tous les enfants.

« Food additives and hyperactive behaviour in 3-year-old and 8/9 -year old children in the community: a  randomised double-minded, placebo-controlled trial » Lancet, 2007 et « Colouring agents », in « Martindale The complete drug reference », The Pharmaceutical Press, London.

Un étiquetage pour mettre en garde préconisé par le ¨Parlement européen

L’an dernier, les députés européens interdisaient les additifs alimentaires dans les petits pots et autres plats ou aliments pour bébés afin d’harmoniser les législations en vigueur dans les différents pays membres de l’Union. Outre leur interdiction dans l’alimentation pour bébés, le Parlement européen a également décidé que certains colorants, particulièrement concentrés dans les bonbons, gommes et sirops pour enfants, feraient désormais l’objet d’un étiquetage d’avertissement.

Il s’agit des colorants E110, E104, E122, E129, E102, E124.

L’étiquette doit préciser que ces colorants « peuvent avoir un effet nuisible sur l’activité et l’attention des enfants ».

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