Tous les articles par Jacqueline Collard

Cycle de conférences du processus Négawatt

Dans le cadre du réchauffement climatique que nul ne peut nier dorénavant,  compte tenu que ces élévations de température vont nous imposer des changements de comportement qui auront des conséquences sur nos modes de chauffage, de transports, de type alimentaire nous avons proposer à des experts thermiciens de nous expliquer ce scénario  à l’horizon 2020 et 2050.

Ce changement climatique aura des  effets, tant sur la flore que sur la faune et par conséquent sur la santé humaine : c’est pourquoi nous préférons là encore adopter des mesures de prévention en fonction des connaissances actuelles et prédictives vues de façon scientifique et technique.

3 dates à retenir pour l’Isère, ces conférences étant faites à la Maison des associations de Grenoble:

le 25 janvier à 20h30 pour la présentation générale par Vincent Fristot

le 9 février à 19h30 pour la présentation dans le secteur du bâtiment individuel ou collectif et les modes de chauffage.

le 7 mars à 19h30 pour la présentation pour les transports, l’industrie et l’agriculture

Nous sommes en pourparlers pour faire profiter nos adhérents de conférences semblables sur Lyon et Valence .

Pour en savoir plus:  UNIVERSITÉ NÉGAWATT 2012

Dernière minute: on nous annonce la sortie du « Manifeste Négawatt« qui, à travers les 380 pages de textes et de graphiques qu’il contient,explique de manière aussi pédagogique que possible la méthode et les résultats de ce nouveau scénario. Il s’ouvre sur une description des enjeux et une analyse du contexte énergétique français et fournit un ensemble de mesures cohérentes pour une mise en œuvre opérationnelle. Il donne également des éléments concrets d’évaluation des conséquences économiques et sociales des choix proposés.

Il est accessible en ligne sur leur site: LE MANIFESTE NÉGAWATT

Notre alimentation contribue de façon importante au réchauffement climatique

  L’alimentation est l’un des facteurs clés du changement climatique :

Le système alimentaire industriel au niveau mondial est responsable de 44 à 57 % de l’ensemble des émissions de GES

La manière dont nous produisons notre nourriture et les étapes traversées avant d’arriver sur notre table sont responsables de près de la moitié de toutes les émissions de gaz à effet de serre (GES) d’origine humaine. Les engrais chimiques, l’équipement lourd et les autres technologies agricoles dépendant du pétrole y contribuent largement.

Mais l’impact de l’industrie alimentaire dans son ensemble est encore plus important : elle détruit les forêts et les savanes pour produire de l’alimentation animale, elle génère des déchets dangereux pour le climat à travers des excès d’emballage, de transformation, de réfrigération et de transport de la nourriture sur de longues distances, laissant malgré tout des millions d’affamés au passage.

Un nouveau système alimentaire pourrait être un élément essentiel des solutions au changement climatique. Partout dans le monde, des gens sont engagés dans des luttes pour défendre ou créer de nouveaux modèles de production ou de partage de la nourriture qui soient plus sains pour leur communauté et pour la planète. Si nous nous efforçons de restructurer l’agriculture et le système alimentaire global, en les articulant autour de la souveraineté alimentaire, de l’agriculture familiale, de l’agroécologie et des marchés locaux, nous pouvons réduire de moitié les émissions mondiales en quelques décennies. Nul besoin de marchés du carbone ou de remèdes technologiques. Ce dont nous avons besoin, c’est de politiques et de programmes adéquats qui permettent de laisser tomber le système alimentaire industriel actuel et de créer à sa place un système durable, équitable et véritablement productif.   

Il est parfaitement évident que nous ne pourrons pas sortir de la crise climatique sans transformer de toute urgence le système alimentaire mondial de fond en comble. Prenons le sol pour commencer. La nourriture prend sa source et finit dans le sol. Elle utilise le sol pour se développer et finit par retourner au sol où elle contribue à une nouvelle production : c’est le cycle même de la vie. Mais récemment les humains ont ignoré ce cycle de vie ; nous avons exploité le sol sans rien lui rendre en échange.

L’industrialisation de l’agriculture a débuté en Europe et en Amérique du Nord et s’est répétée plus tard par l’intermédiaire de la Révolution verte dans les autres régions du monde. Elle était fondée sur l’idée que la fertilité du sol pouvait être maintenue et améliorée en utilisant des engrais chimiques. L’importance de la matière organique pour le sol n’avait reçu que très peu d’attention.

De nombreux rapports scientifiques indiquent que les sols cultivés ont perdu entre 30 et 75 % de leur matière organique durant le vingtième siècle et que les sols des pâturages et des prairies en ont, de manière générale, perdu jusqu’à 50 %. Il ne fait aucun doute que ces pertes ont provoqué une sévère détérioration de la fertilité du sol et de sa productivité, et contribué en même temps à l’exacerbation des sécheresses et des inondations.

Si le monde décide sérieusement de mettre en œuvre ces  changements, il nous est tout à fait possible de réduire de moitié les émissions mondiales de GES en quelques dizaines d’années. Ce serait dans le même temps un grand pas vers la résolution des autres crises qui affectent notre planète, notamment la pauvreté et la faim. Ce ne sont pas les obstacles techniques qui entravent notre route : les savoir-faire et les compétences sont déjà entre les mains des paysans du monde et nous pouvons nous appuyer sur eux. Les obstacles sont politiques et c’est bien sur ce domaine que nous devons concentrer nos efforts.

GRAIN – Alimentation et changement climatique: le lien oublié

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Beaucoup d’antibiotiques utilisés dans les élevages de lapins

Elevages intensifs de lapins

Selon le dernier rapport de l’AFSSA (Agence française de sécurité sanitaire des aliments) la consommation d’antibiotiques à usage vétérinaire a augmenté de 7% entre 2006 et 2007 : ce qui représente 1348 tonnes d’antibiotiques.

Ce sont les lapins qui sont tout particulièrement ciblés puisque, à quantité de chair équivalente, l’élevage intensif de lapins nécessite 7 fois plus d’antibiotiques que l’élevage porcin, et 32 fois plus que celui des volailles. Ce recours automatique aux antibiotiques est une des raisons qui peut augmenter le taux d’auto-résistance aux antibiotiques dont la France a le record et qui peut se transmettre à l’homme.

L’élevage intensif de lapins est néanmoins emblématique mêmesi la viande de lapin n’est pas de loin la plus demandée (de 1 à 2%) en comparaison à celle de volailles : 27% et encore loin de celle de porc à 50%. Cependant pour les lapins, on utilise 10% des antibiotiques vétérinaires et les élevages « bio » sont très peu nombreux.

La lutte contre les problèmes de résistance des bactéries aux antibiotiques doit être une priorité concernant la santé animale et la santé humaine, pour qu’ils restent efficaces quand notre santé l’impose.

www.anmv.afssa.fr/…/RapportATB2007Final.pdf

Santé et alimentation animales

Présence de molécules de parabens dans les tissus des cancers du sein

Un type de  produits chimiques : les parabènes largement utilisés comme conservateurs dans les cosmétiques, les produits alimentaires et pharmaceutiques ont été trouvés dans des échantillons de tissus provenant de 40 femmes atteintes de cancer du sein selon un étude anglaise.

Les parabènes sont des composés chimiques que l’on trouve très fréquemment  dans les produits de toilette quotidienne, les déodorants mais aussi dans  les hydratants, le maquillage, la mousse à raser,les  lotions de bronzage et le dentifrice.

Ils sont également utilisés dans les médicaments et comme additifs alimentaires. lls peuvent être présents dans les viandes transformées, comme les saucisses, les tartes et pâtisseries comme dans les snacks salés.

Les PARABENS ???

Les parabènes sont des composés chimiques obtenus à partir de l’acide para-hydroxybenzoïque. Ils sont le plus largement utilisés en cosmétique pour prolonger la durée de vie des produits en les protégeant de la croissance microbienne.

Les parabens les plus couramment utilisés dans les produits cosmétiques sont le méthylparaben, ou propylparaben et butylparaben, d’autres moins courants peuvent être du  benzyle ou du sobutylparaben.

Ces ingrédients doivent être imprimés sur l’étiquette.

Les parabènes ont  un effet imitant l’œstrogène – mais cela est à un niveau bien inférieur à la quantité d’œstrogène produite naturellement dans le corps.Un certain nombre d’études depuis 1998 ont soulevé des préoccupations sur le rôle potentiel de ces parabens dans le cancer du sein car ils possèdent des propriétés oestrogéniques.

L’équipe de recherche dirigée par le Dr Philippa Darbre de l’Université de Reading a étudié des échantillons de tissus provenant de 40 femmes subissant une mastectomie entre 2005 et 2008 avec un cancer du sein pour une  première fois, en Angleterre.

Au total, 160 échantillons ont été prélevés, quatre pour chaque femme. Ils ont trouvé que 99 pour cent des échantillons de tissus contenaient au moins un parabène et 60 pour cent des échantillons présentaient les cinq.

L’équipe a trouvé des femmes qui n’utilisaient pas de déodorants sous les aisselles avaient pourtant encore des parabènes mesurables dans leurs tissus, ce qui suggère qu’ils doivent entrer dans le sein par d’autres sources.«La découverte intrigante que les parabènes soient présents même chez les femmes qui n’ont jamais utilisé de produits sous les aisselles pose la question: de quels produits chimiques proviennent-ils?

Le Co-auteur, M. Lester Barr de l’hôpital de l’Université de South Manchester, a déclaré: «Notre étude semble confirmer l’opinion selon laquelle il n’y a pas une  relation simple de cause à effet entre les parabens dans les produits des aisselles et du cancer du sein. «Le fait que les parabènes soient présents dans beaucoup d’échantillons de tissu mammaire justifie une enquête plus approfondie», affirment les dirigeants de l’étude
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Information et soutien pour les personnes touchées par le cancer du sein



Centrales nucléaires et leucémies de l’enfant : une nouvelle étude confirme la précédente étude faite en Allemagne

 

Nous relayons ce communiqué de presse du 12/01/2012

Les centrales nucléaires françaises à l’origine de leucémies infantiles aigües : nos enfants nous accusent… déjà !

La revue Journal International du Cancer vient de publier dans son numéro de janvier une étude scientifique établissant une corrélation très claire entre la fréquence des leucémies infantiles aigües et la proximité des centrales nucléaires (1).

Cette étude épidémiologique rigoureuse, menée par une équipe de l’INSERM (2), de l’IRSN (3), ainsi que le Registre National des maladies hématologiques de l’enfant de Villejuif, démontre pour la période 2002-2007 en France un doublement de la fréquence d’apparition des leucémies infantiles : l’augmentation va jusqu’à 2,2 chez les enfants de moins de 5 ans.

Elle confirme ainsi l’étude menée en Allemagne par le Registre des Cancers de Mayence en 2008 (4), qui avait abouti à la même conclusion.

La recherche de l’INSERM, intitulée Géocap, inclut les 2 753 cas diagnostiqués dans toute la France entre 2002 et 2007 à partir d’adresses géocodées et situées autour des 19 centrales françaises.

Durant des années, le Réseau Sortir du nucléaire a vu l’IRSN travailler au démontage de toutes les études épidémiologiques montrant un impact des installations nucléaires sur la santé : – démontage de l’Étude de JF Viel montrant un excès de leucémies et de cancers infantiles autour de La Hague (5), – démontage de l’étude faisant la démonstration d’excès de leucémies infantiles autour des centrales allemandes (6). Le Réseau “Sortir du nucléaire“ tient donc, une fois n’est pas coutume, à féliciter l’IRSN pour sa participation à cette étude épidémiologique.

Même en situation non accidentelle, la preuve est encore apportée que la technologie nucléaire n’appartient plus à un monde civilisé.

Notes :

1] Excès de leucémies autour des sites nucléaires français : de nouvelles données

[2] Institut national de la santé et de la recherche médicale

[3] Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire

[4] Étude épidémiologique sur les cancers infantiles dans le voisinage des centrales nucléaires, éditée par l’Agence de Protection contre les Radiations et le Registre des Cancers infantiles de Mayence.

[5]  Les résultats de l’étude du Groupe Radioécologie Nord-Cotentin

[6] Rapport IRSN sur les leucémies infantiles autour des sites nucléaires Mai 2008