Tous les articles par Jacqueline Collard

Episode de pollution en PM10 débuté le 15 Novembre 2012

Episode de pollution en PM10 débuté le 15 Novembre 2012

Jeudi 15 novembre, pour la deuxième journée consécutive, la continuité de la stabilité atmosphérique a conduit à un constat de dépassement du seuil d’information et de recommandations pour les personnes sensibles (50 microgrammes par mètre-cube) en poussière sur le Bassin Lyonnais et Nord Isère, le Bassin Stéphanois, le Bassin Grenoblois, la Vallée du Rhône et la Vallée de l’Arve.

Vendredi 16 novembre, le niveau d’information est maintenu sur la Vallée du Rhône et la Zone urbaine Pays de Savoie, il est étendu au Bassin Grenoblois. La persistance de niveaux élevés de particules relevés sur le Bassin Lyonnais et Nord Isère, le Bassin Stéphanois et la Vallée de l’Arve conduit à déclencher un dispositif de niveau d’alerte sur ces zones.

Pour les prochaines 24 heures, en raison du renforcement du vent et de la baisse du trafic routier, une légère amélioration est attendue sur le Bassin Lyonnais et Nord Isère, le Bassin Grenoblois, le Bassin Stéphanois et la Vallée du Rhône.

Par contre, la situation devrait rester stable sur Zone urbaine Pays de Savoie et la Vallée de l’Arve sur lesquelles aucune amélioration n’est attendue, le dispositif pourrait même s’étendre à la Vallée Maurienne Tarentaise sur laquelle il existe un risque fort de dépassement pour demain.

Observatoire Air Rhône-Alpes

Maladie de Parkinson reconnue comme maladie professionnelle dans la Vienne

La maladie de Parkinson d’un agriculteur liée aux pesticides reconnue pour la première fois au titre du tableau de maladie professionnelle.

– Communiqué de la Fédération National des accidentés du travail  du 09/11/12 –

Un agriculteur de la Vienne de 60 ans, atteint de la maladie de Parkinson, vient enfin d’obtenir la reconnaissance de l’origine professionnelle de sa maladie, en raison de son exposition quotidienne à de multiples pesticides. Cette décision est la première depuis la publication, en mai 2012, d’un tableau intitulé «maladie de Parkinson provoquée par des pesticides». « Cela montre à quel point les tableaux de maladies professionnelles permettent de faciliter les formalités des personnes concernées », souligne la FNATH dans un communiqué. Mais, cela montre également l’importance de la sous-reconnaissance des maladies professionnelles en raison de tableaux peu adaptés ou inexistants.

La FNATH, (Association des Accidentés de la vie), a fait de la prévention et de l’indemnisation des risques professionnels dans le monde agricole l’une de ses priorités.

La FNATH dispose d’un réseau de juristes pour aider les personnes concernées dans leurs démarches.

Elle a publié une brochure sur la prévention de ces risques, disponible sur son site FNATH

Vous trouverez ci-joint le communiqué de la FNATH sur le sujet.  Les pesticides

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Des études américaines apportent de nouvelles preuves des effets cancérigènes des pesticides

Avec d’autres facteurs étiologiques comme la génétique, les antécédents familiaux, l’âge, etc, il ait de plus en plus de preuves scientifiques qui montrent que l’exposition à des produits chimiques, dont les pesticides est associée à une incidence accrue de cancer du sein chez les femmes. Plusieurs études chez divers  animaux  ont démontré l’effet cancérigène des pesticides par l’intermédiaire des xenoestrogenes qui interagissent  et perturbent les  récepteurs des œstrogènes et entrainent  la malignité des tissus mammaires en endommageant l’ADN et en provoquant des mutations chez les personnes sensibles. Le rôle des pesticides comme un facteur contribuant à l’ étiologie de l’incidence croissante du cancer du sein est d’autant plus préoccupant que les pesticides sont  des substances chimiques auxquelles les humains  sont exposés chaque jour dans des concentrations significatives. Dans cette étude est  décrit le associations respectives entre  cancer du sein et différents types de pesticides.

Parmi eux l’atrazine ; le (DDT/DDE )Di-Chloro Di-Phenyl Trichloro Ethane, les insecticides comme la Dieldrine et l’ Aldrine, l’ Heptachlor (HE) ,les Polychlorinated Biphenyls (PCB) ,les  Polybrominated Diphenyl Ethers (PBDE)  ,et d’autres pesticides comme le Chlordane, le Malathion etc..

Publication: Advances in Breast Cancer Research, 2012, 1, 30-35 doi:10.4236/abcr.2012.13005 Published Online October 2012.

 Pesticides and Breast Cancer Roberto Ferro, Arvin Parvathaneni*, Sachin Patel, Pramil Cheriyath Pinnacle Health, Harrisburg, Pennsylvania,

USA Email: *doctorarvin@gmail.com Received June 7, 2012; revised July 15, 2012; accepted July 24, 2012

Compléments : National Cancer Institute, “Surveillance Epidemiology and End Results,” 2009.

 Z.-H. Li, X.-Y. Liu, N. Wang, J.-S. Chen, Y.-H. Chen, J.-T. Huang, C.-H. Su, F. K. Xie, B. Yu and D.-J. Chen, “Effects of Decabrominated Diphenyl Ether (PBDE-209) in Regulation of Growth and Apoptosis of Breast, Ovar-ian, and Cervical Cancer Cells,” Environmental Health Perspectives, Vol. 120, No. 4, 2012, pp. 541-546.

Effects of Decabrominated Diphenyl Ether (PBDE-209) in Regulation of Growth and Apoptosis of Breast, Ovarian, and Cervical Cancer Cells

P. K. Mills and R. Yang, “Breast Cancer Risk in Hispanic Agricultural Workers in California,” International Jour-nal of Occupational and Environmental Health, Vol. 11,No. 2, 2005, pp. 123-131.

Le risque de cancer du sein chez les travailleurs agricoles hispaniques en Californie.

 E. Lawrence, D. Hill, J. Hoppin, J. Lubin, C. Lynch, J. Pierce, C. Samanic, D. Sandler, A. Blair and M. Alavanja, “Pesticide Use and Breast Cancer Risk among Farmers’ Wives in the Agricultural Health Study,” American Journal of Epidemiology, Vol. 161, No. 2, 2005, pp. 121-135.doi:10.1093/aje/kwi022

Les boissons énergisantes en question : en particulier le taux de caféine

Nous rapportons ici l’article d’un magazine américain qui a fait des analyses sur la composition des boissons énergisantes très appréciée de nos adolescents français.

Le terme « boisson énergisante » n’est pas encadré réglementairement et désigne des boissons censées « mobiliser l’énergie » en stimulant le système nerveux. Elles contiennent généralement des ingrédients supposés « stimulants » comme la taurine, la caféine, le guarana, le ginseng ou encore des vitamines. La taurine est un dérivé d’acide aminé présent naturellement dans la bile d’animaux et chez l’homme. Les effets tonifiants de cette substance, découverte dans la bile de taureau au XIXe siècle, sont contestés par des scientifiques.

Le magazine américain Consumer Reports a testé la composition de nombreuses boissons énergisantes, et a constaté que le taux de caféine présent dans certaines canettes est bien supérieur à celui indiqué. L’équivalent américain de 60 millions de consommateurs a testé 27 marques de boissons énergisantes vendues aux Etats-Unis, comme Red Bul, Rockstar et Starbucks Double Shot, et a trouvé que les quantités de caféine allaient de 6 à 242 milligrammes par portion.

Parmi les produits testés, onze n’indiquent pas la quantité de caféine sur leur étiquette, et parmi les seize qui donnent cette information, cinq ont un taux 20 % supérieur à celui indiqué. Une marque, Archer Farms Energy Drink Juice Infused, a, elle, 70 % de caféine de moins que stipulé sur l’emballage.

BOISSONS TAXÉES EN FRANCE

Pour dissuader les consommateurs français, l’Assemblée nationale a voté, jeudi 25 octobre à Paris, une taxe spéciale sur les boissons énergisantes, fixée à 50 euros par hectolitre. Cette taxe spécifique touchera les boissons contenant un seuil minimal de 0,22 gramme de caféine et 0,3 gramme de taurine par litre.

Environ 40 millions de litres de ce type de boisson sont consommés chaque année en France et leur taxation est actuellement similaire à celle d’un simple soda.

DES EFFETS INDÉSIRABLES

Les boissons dites énergisantes sont scrutées de près par l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) pour leurs « effets indésirables suspectés ». « Plusieurs cas ont été rapportés, notamment lors de consommation de ces boissons en association avec de l’alcool« , indiquait l’Anses au mois de juin.

La surveillance de ces boissons instituée en 2008 a permis de recenser parmi 24 cas rapportés, treize pour lesquels « un lien de causalité possible ou probable a pu être établi », selon le point diffusé en juin. Les effets rapportés sont d’ordre cardiaque (tachycardie), neurologique (crises d’épilepsie, tremblements, vertiges) ou psychiatrique (angoisses, agitation, confusion). Par ailleurs, toujours selon l’Anses, « trois cas d’accidents vasculaires cérébraux et deux cas d’arrêt cardiaque – dont un mortel – ont été signalés pour lesquels le lien avec la consommation de boisson énergisante n’a pu être clairement établi ».

 

Une réglementation spécifique pour les nanomatériaux écartée par la commission européenne

Le marché des nanomatériaux se développe de façon exponentielle à travers le monde ( 11 millions de tonnes en 2011), pour une valeur de 20 milliards d’euros. Et le secteur des nanotechnologies représenterait entre 300 000 et 400 000 emplois directs en Europe.

Ils peuvent être présents dans nos produits quotidiens tant dans les poudres alimentaires,les produits d’hygiène, les pansements, crèmes solaires, chaussettes, les instruments médicaux que dans les automobiles, carburants, électroménager, équipements de sport, appareils électroniques, panneaux solaires, ciments, peintures,etc…

Plus de 2 000 articles de consommation courante contiennent des nanoparticules, dont la taille est de l’ordre du milliardième de mètre (50 000 fois moins que l’épaisseur d’un cheveu).

La médaille a toutefois un revers. Les nanoparticules présentent des risques particuliers, encore mal connus, pour la santé et l’environnement.

Leur taille infinitésimale, qui leur donne des propriétés remarquables (résistance, souplesse, conductivité, adhérence…), les rend aussi extrêmement réactives. Or elles sont susceptibles de pénétrer sous la peau ou dans les poumons, et de se disperser dans l’air, le sol ou l’eau. Une récente étude réalisée par l’administration française a montré que des nanoparticules pouvaient altérer la qualité et le rendement de cultures.

Comment prendre en compte cette dangerosité ? Par « une approche de la sécurité au cas par cas », répond la Commission. A ses yeux, « les nanomatériaux sont semblables aux substances et produits chimiques normaux ».

Elle estime donc que la réglementation générale appliquée aux produits chimiques au sein de l’Union – le système d’enregistrement, d’évaluation et d’autorisation Reach – est « le cadre le plus adapté à la gestion des nanomatériaux ». Seule est envisagée une « modification des annexes de Reach, afin de préciser la façon dont les nanomatériaux doivent être pris en considération ».

Or ceux-ci passeraient en effet à travers les mailles du filet sanitaire de Reach, car ce règlement ne s’applique qu’aux productions chimiques de plus d’une tonne par an, seuil loin d’être atteint pour beaucoup de nanomatériaux. En outre, le dispositif de déclaration ne distingue pas les formes nanométriques des formes classiques.

Des évaluations de risques sont certes menées, à l’échelle communautaire (notamment par l’Autorité européenne de sécurité des aliments) ou nationale. En France, l’Agence de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a publié cinq rapports depuis 2006.Celle-ci travaille à « une méthodologie d’évaluation des risques spécifiques à des groupes de nanomatériaux ». Et elle va désormais publier un rapport annuel regroupant toutes les données disponibles sur ces produits.

Tous s’accordent à dire que  méconnaissances persistent alors que la mise sur le marché s’accélère. Cependant parmi les autres pays de l’UE, la France est en pointe dans ce domaine, suite au Grenelle de l’environnement, l’Anses tiendra, à compter du 1er janvier 2013, un inventaire des substances nanoparticulaires mises sur le marché, afin d’en assurer la traçabilité. Un exemple qui pourrait être suivi par l’Italie, la Belgique ou le Danemark.

La communication de la Commission européenne sur les nanomatériaux faite, début octobre, au Parlement, au Conseil et au Comité économique et social européens n’est cependant pas encourageante pour l’instant puisque le document – le premier sur le sujet depuis 2008 – écarte en effet l’idée d’une réglementation spécifique à ces produits et à l’évaluation de leurs risques.