Dans le cadre du programme Signals, l’Agence Européenne pour l’Environnement (AEE) a publié en Avril un rapport d’information sur l’amélioration de la qualité de l’air en Europe en 2013. Parmi les chapitres figurent un sur l’état de l’air en Europe aujourd’hui et un sur les liens entre le changement climatique et l’air. Ce rapport a été établi dans le cadre de l’année européenne de l’air.
En octobre vient de sortir une nouvelle édition du bilan de la qualité de l’air témoigne à nouveau de la dégradation de la situation pour les citadins européens. Or, l’incapacité des Etats membres à respecter les normes en vigueur ne prédit rien de bon pour les années à venir.
L’Agence européenne de l’Environnement (AEE) a publié le 15 octobre la nouvelle édition de son analyse annuelle de la qualité de l’air européen:
La proportion de la population citadine exposée à des concentrations de polluants atmosphériques supérieures aux seuils recommandés par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS): elle atteindrait 96% des citadins européens qui sont exposés à des seuils de particules fines (PM 2,5) supérieurs à 10 microgrammes par mètre cube (µg/m3), contre 95% en 2012. Pour les PM 10, la hausse est plus sensible puisque ce taux passe de 81% en 2012 à 88% en 2013.
Outre les particules, l’ozone troposphérique (de basse altitude) est l’autre polluant inquiétant dans les grandes villes européennes. A l’heure actuelle, 98% des citadins sont exposés à des concentrations supérieures à 100 µg/m3 (seuil de l’OMS recommandé) contre 97% dans l’édition 2012. Si pour les dioxydes d’azote la situation semble stable (13% de la population citadine y serait exposée), l’exposition au Benzo [a] Pyrène (BaP) reste inquiétante. Pour cet hydrocarbure aromatique, l’OMS préconise de ne pas s’exposer à plus de 0,12 nanogramme par m3 (ng/m3), or 94% de la population respire un air plus concentré. Continue reading