Tous les articles par Jacqueline Collard

Manque généralisé de Vitamine D

Le Journal of Investigative Dermatology nous présente une étude  sur la vitamine D en nous mettant l’accent sur le fait que le facteur alimentation apparaît comme un facteur secondaire pour l’apport de Vitamine D, contrairement à l’ensoleillement.

Pour l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses), les adultes et enfants de plus de 3 ans devraient consommer au moins 5 microgrammes par jour de vitamine D, les personnes âgées de 10 à 15 µg/jour, les poissons gras en étant les plus chargés. Dans la cohorte française SU.VI.MAX que les chercheurs ont analysée, 57,8% des 1.828 personnes souffrent en effet d’une hypovitaminose D modérée à sévère (taux sanguin inférieur à 20 nanogrammes par millilitre), et 14,8% d’une hypovitaminose sévère (moins de 10 ng/mL).

L’apport alimentaire est  généralement très faible, en moyenne de 2,9 µg/jour. Dès lors, la vitamine D retrouvée chez les Français provient en grande partie de l’exposition au soleil, qui permet sa production endogène au niveau de la peau.

Si les effets de la vitamine D d’un point de vue osseux et sur le système immunitaire sont bien connus, on en sait moins sur la dose optimale pour prévenir les cancers et les maladies cardiovasculaires.

Selon le rapport du WWF la disparition des espèces animales s’accroît tandis que la biodiversité régresse

Publié ce 30 septembre, le nouveau rapport bisannuel de WWF, Planète vivante, tire le signal d’alarme. Alors que les populations animales ont fondu de moitié en 40 ans et que la demande mondiale en ressources nécessite une planète et demie, le passage à un mode de vie résilient est encore possible, mais urgent.

Le Rapport Planète Vivante 2014 montre à la fois que l’érosion de la biodiversité se poursuit à un rythme insoutenable mais aussi que l’Empreinte écologique (indicateur exprimant la demande de ressources naturelles de la part de l’humanité) s’accroît. Les résultats alarmants de ces deux indicateur menacent les systèmes naturels et le bien-être humain et nous invitent aussi à prendre des actions responsables et urgentes pour inverser ces tendances.
« L’ampleur de la perte en biodiversité et la détérioration des écosystèmes essentiels à notre existence, est alarmante », confirme Damien Vincent, directeur général du WWF-Belgique. « Ce déclin résulte de l’impact de l’homme sur la nature, un déclin pourtant pas inévitable.

La biodiversité régresse à la fois dans les régions tempérées et subtropicales, mais le recul est plus important dans les tropiques. En Amérique latine, l’IPV (indice Planète Vivante) a même diminué de 83%. Si toutes les espèces sont affectées, ce sont celles d’eau douce qui accusent la plus grosse chute avec 76%.

Second indice du rapport, l’empreinte écologique mesure la pression qu’exerce l’homme sur la nature. Elle calcule précisément les surfaces terrestres et maritimes nécessaires pour produire chaque année les biens et services que nous consommons (nourriture, combustibles, espace pour les constructions, etc) et absorber les déchets que nous générons.

Source : notre-planete.info

Nouvelles données ANSES INCA sur la consommation alimentaire

En 2009, l’Anses publiait un rapport complet sur les données de consommation alimentaire obtenues dans le cadre de l’étude INCA 2, deuxième édition des études nationales des consommations alimentaires qu’elle mène tous les sept ans.
Aujourd’hui, elle met à disposition, en open data, l’ensemble des données qu’elle a obtenues dans cette étude.
Ces données sont directement utilisables par tous, et en particulier les chercheurs en épidémiologie nutritionnelle, et sont utiles pour approfondir les connaissances sur les habitudes alimentaires des Français et les liens entre alimentation et santé.

assiette anticancer

Le rôle de l’alimentation dans l’augmentation ou la prévention de certaines maladies comme le cancer, l’obésité ou les maladies cardiovasculaires, est aujourd’hui scientifiquement établi. Afin de mieux prévenir ces maladies et améliorer l’état de santé de la population, il est indispensable de bien connaître son alimentation et son état nutritionnel. Dans ce but, l’Anses réalise tous les sept ans une étude individuelle nationale des consommations alimentaires (INCA) sous l’égide des ministères de la santé et de l’agriculture.

Deuxième édition des études INCA, l’étude INCA 2 a été menée en 2006-2007. Elle a permis de suivre l’évolution des consommations par rapport à la première étude INCA 1 menée en 1998-1999.
D’après les résultats de l’étude INCA 2, l’assiette des Français contient en moyenne 44 % de glucides, 39 % de lipides, et 17 % de protéines, soit encore trop de lipides et pas assez de glucides et de fibres. Les consommations de fruits et légumes par les jeunes adultes sont insuffisantes.

Début février 2014 a démarré la troisième étude INCA. Pour la première fois sont intégrées les consommations alimentaires des enfants de moins de 3 ans. Les résultats obtenus permettront d’actualiser et de compléter les connaissances des habitudes nutritionnelles en France, indispensables à la définition des priorités de santé publique dans les domaines de la nutrition et de la sécurité sanitaire des aliments.

L’agence de l’eau du bassin RMC communique sur les grands dossiers prioritaires

L’agence de l’eau du Bassin RMC communique sur son site : les grands dossiers prioritaires pour l’atteinte du bon état des eaux
Photo de l'Ain
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La politique française de l’eau vit une période d’évolution et d’accélération fortes en raison des enjeux à relever dans les prochaines années.
Ces enjeux sont autant qualitatifs – atteinte du bon état des eaux à l’horizon 2015, efforts pour réduire les pollutions urbaines, industrielles et diffuses agricoles – que quantitatifs, adaptation au changement climatique et aux phénomènes extrêmes (inondations et sécheresses).

 Agir en priorité sur…

Communiqué INSERM sur les pertubateurs endocriniens pendant la grossesse

Communiqué de l’INSERM:

L’exposition des femmes enceintes à certains phénols pourrait perturber la croissance des garçons durant la période fœtale et les premières années de vie

Un consortium de recherche associant des équipes Inserm, les Centres Hospitalo-Universitaires de Nancy et Poitiers, le Center for Disease Controls and Prevention (CDC, Atlanta, USA), et coordonné par l’équipe d’épidémiologie environnementale de l’Inserm et de l’Université de Grenoble (Unité 823), vient de publier une étude épidémiologique montrant que l’exposition pendant la grossesse à certains phénols, notamment les parabènes et le triclosan, pourrait perturber la croissance des petits garçons durant la vie fœtale et les premières années de vie. Le bisphénol A n’était pas associé à une modification nette de la croissance. Ces résultats sont parus dans la revue Epidemiology datée de ce mois de septembre 2014.


Les femmes enceintes sont exposées à plusieurs composés très largement produits et présents dans notre environnement. C’est le cas des parabènes (utilisés comme conservateurs dans les cosmétiques et produits de soin), le triclosan (un pesticide antibactérien retrouvé dans certains dentifrices et savons), la benzophénone-3 (utilisée dans les produits de protection solaire comme filtre anti ultra-violet), les dichlorophénols (dont les précurseurs entrent dans la composition de désodorisants d’intérieur) ainsi que le bisphénol A (utilisé, entre autres, pour la fabrication de plastiques de type polycarbonate (bouteilles plastiques, CD…) et des résines époxy (revêtement intérieur des boîtes de conserve, amalgames dentaires)   [1].   Ces composés appartiennent à la famille des phénols et sont des perturbateurs endocriniens.

Des études expérimentales in vitro et chez l’animal ont mis en évidence que ces composés interagissent avec des systèmes hormonaux impliqués dans la croissance et le gain de poids.

L’étude s’est appuyée sur 520 petits garçons de la cohorte mère-enfant EDEN

mise en place par l’Inserm et soutenue, pour ce projet précis, par l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail). Les femmes enceintes participant à cette cohorte ont été recrutées entre 2003 et 2006 dans les Centres Hospitalo-Universitaires de Nancy et Poitiers, avant la mise en place de la réglementation actuelle sur le bisphénol A. La croissance de leur enfant a été évaluée à l’aide des échographies pendant la grossesse ainsi que des mesures de poids et de tailles réalisées depuis la naissance jusqu’aux 3 ans de l’enfant. Un échantillon d’urine prélevé durant la grossesse a permis le dosage de biomarqueurs d’exposition aux phénols dans le Laboratoire de Santé Environnementale des CDC d’Atlanta en charge des campagnes de biosurveillance américaines.

Les résultats obtenus par Rémy Slama, Claire Philippat et leurs collègues montrent que plus de 95% des femmes enceintes étaient exposées à ces substances et que l’exposition maternelle à certains phénols pourrait perturber la croissance des petits garçons. En particulier, les chercheurs relèvent que les niveaux de triclosan étaient négativement associés aux paramètres de croissance mesurés à l’examen échographique du troisième trimestre de la grossesse et que les parabènes étaient associés à une augmentation du poids à la naissance et à trois ans.

imagesOn sait qu’une croissance accélérée dans les premières années de vie peut augmenter le risque d’obésité plus tard durant l’enfance. L’étude n’a pas identifié d’association claire entre les concentrations urinaires des autres phénols et la croissance pré- et post-natale des garçons. Le BPA, du fait de sa très grande variabilité dans les urines, n’a pas été quantifié avec précision dans cette étude reposant sur un unique prélèvement urinaire par femme.

Pour les chercheurs, « il s’agit de la première étude concernant ces contaminants environnementaux, qui s’appuie sur des données de croissance recueillies durant la grossesse, à la naissance et jusqu’à trois ans. Les études précédentes se concentraient sur une seule de ces périodes et étaient en général restreintes à l’étude du bisphénol A, sans inclure les autres phénols ».

Les équipes de recherche vont maintenant s’attacher à répliquer ces résultats au sein d’une nouvelle cohorte couple-enfant (la cohorte SEPAGES) pour laquelle de nombreux échantillons d’urine par participante (mère et nouveau-né) sont recueillis durant la grossesse et les premières années de vie de l’enfant. Cette approche permettra de limiter les erreurs de mesure de l’exposition et d’identifier de potentielles périodes de plus grande influence des phénols sur la croissance des enfants durant leur enfance. Les petites filles, dont la sensibilité aux phénols pourrait différer de celle des garçons, seront aussi considérées dans cette nouvelle cohorte couple-enfants.


[1] L’utilisation du bisphenol A dans les conditionnements à usage alimentaire pour les nourrissons et enfants en bas âge, a été interdite en 2013. Cette interdiction devrait s’appliquer à tous les conditionnements à usage alimentaire au 1er janvier 2015.