Tous les articles par Jacqueline Collard

Le 28 octobre à l’ANSES présentation de l’étude Agrican

L’enquête Agrican ( Agriculture et cancers) sur la santé en milieu agricole a  été présenté par son coordinateur le Pr Pierre  Lebailly ce  mardi 28 octobre lors du colloque sur l’exposition professionnelle aux pesticides, organisé ce mardi et mercredi à Paris par l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses).

Cette étude qui a démarré en 2005 porte sur une  cohorte de plus de 180 000 agriculteurs affiliés à la Mutualité sociale agricole(MSA) répartis sur une douzaine de départements ayant des  pratiques agricoles variées. Elle vise à étudier l’impact de l’exposition des agriculteurs à des risques particuliers (pesticides, ultraviolets, virus animaux…), et notamment des risques de cancer.

Selon des résultats de l’enquête Agrican  les agriculteurs montrent  des types de cancers différents selon leur type d’exploitation. Cette différence pourrait être due à l’utilisation des pesticides.

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L’étude souligne que le risque du cancer du poumon est ainsi deux fois plus élevé chez les agriculteurs engagés dans la culture du pois fourrager, dans la taille des arbres fruitiers ou la culture des légumes que dans la population globale, le risque est par contre réduit chez les agriculteurs élevant du bétail ou des chevaux pendant plus de vingt ans.

Pour le risque de cancer de la prostate, l’étude montre qu’il est plus élevé chez les cultivateurs de tournesol, tabac, fruits et pommes de terre. C’est également le cas chez les producteurs de bovins, ce qui pourrait s’expliquer par l’utilisation d’insecticides pour les animaux, estime encore Pierre Lebailly. L’étude montre que deux autres cancers sont significativement plus élevés chez les agriculteurs : le myélome multiple (un cancer qui touche les cellules qui produisent les cellules du sang) chez les hommes et le mélanome cutané (cancer de la peau) chez les femmes. Un total d’environ 7 000 nouveaux cas de cancer a été observé entre 2005 et décembre 2009.

Comme le rappelle l’étude, la France est l’utilisateur principal de pesticides dans l’Union européenne et le cinquième dans le monde.

Dans la transition énergétique la politique de l’eau

Pour les 50 ans de la loi sur l’eau, le Ministère de l’Ecologie a organisé un colloque, le 21 octobre, à la Maison de la Chimie à Paris.

Objectif : aborder les réussites de la politique de l’eau et dresser un état des lieux de la politique de l’eau en 2014.

A l’occasion des 50 ans de la loi fondatrice de la politique de l’eau Ségolène Royal est revenue sur l’importance « des progrès accomplis » dans le domaine de la politique de l’eau et a incité les acteurs à « poursuivre les efforts de manière à agir plus efficacement ». Elle a notamment souligné des points comme « l’accès à une eau de qualité pour chaque Français » ainsi qu’ un « partage plus équitable » de cette ressource.

Ségolène Royal a réitéré le plan d’action de la politique de l’eau, annoncé au Conseil des Ministres de Juillet qui se résume en 5 mesures phares:

12ème conférence de la Convention sur la diversité biologique

La 12ème conférence des Parties signataires de la Convention sur la diversité biologique (COP12) s’est déroulée du 06 au 17 octobre 2014 dans la ville de Pyeongchang en Corée du Sud.

Les représentants des 193 pays signataires de la CDB ont en particulier examiné les progrès établis à mi -parcours dans la mise en œuvre du plan stratégique 2011-2020 et de ses objectifs (dits d’Achi) et fait un état des lieux de la biodiversité mondiale , alors qu’une semaine auparavant le WWF publiait un rapport qui faisait état d’une diminution de 50% du nombre d’espèces sauvages vertébrées, terrestres ou marines entre 1970 et 2010.

Le  quatrième rapport sur les perspectives mondiales de la biodiversité montre qu’il y a eu des progrès pour répondre à certaines composantes de la majorité des objectifs d’Aichi : les surfaces terrestres protégées pour leur biodiversité sont en constante augmentation et la désignation d’aires marines protégées s’accélère ;

179 des 194 parties de la Convention ont développé des stratégies de biodiversité et des plans d’actions sur le plan national, dont 57 sont toujours d’actualité.

Cependant, dans la plupart des cas, des mesures supplémentaires sont plus que nécessaires pour que le Plan stratégique reste sur la bonne voie et que ses 20 objectifs d’Aichi sur la biodiversité, adopté par la communauté internationale en 2010, soient atteints d’ici à 2020 :

  • Réduire de moitié la perte de tous les habitats naturels, y compris les forêts
  • Réduire la pollution, y compris celle issue de l’excès des éléments nutritifs
  • Réduire les nombreuses pressions sur les écosystèmes vulnérables marins et côtiers affectés par les changements climatiques ou l’acidification des océans, tels que les récifs coralliens
  • Eviter l’extinction d’espèces menacées connues et améliorer leur statut de conservation
  • Restauration des écosystèmes et développement de la résilience

« Sans une biodiversité en bonne santé, les moyens de subsistance, les services écosystémiques, les habitats et la sécurité alimentaire seront compromis » a rappelé Achim Steiner, Secrétaire général adjoint des Nations Unies et Directeur exécutif du Programme des Nations Unies pour l’Environnement.

Nouvelles mesures contre le bruit dans le projet de loi Transition énergétique

Communiqué de Mme Ségolène Royal : Ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie, Paris, le 15 octobre 2014
   
Annonce de 5 mesures pour lutter contre le bruit
 
Lors des 7ème Assises nationales de la qualité de l’environnement sonore à Lyon,  Ségolène Royal a affirmé son engagement pour améliorer la qualité de vie des Français en luttant contre les nuisances liées au bruit. 86 % des Français se déclarent gênés par le bruit (sondage IFOP « Les Français et les nuisances sonores » – octobre 2014).

Ségolène Royal a précisé que la loi de transition énergétique pour la croissance verte contribuera à la prévention du bruit :

  • Le chantier de la rénovation thermique de 500 000 logements par an d’ici 2017 permettra également d’améliorer l’insonorisation de ces logements dans les secteurs les plus exposés,
  • Le développement de véhicules propres, et notamment électriques, s’accompagnera d’une réduction du bruit du transport routier, tout particulièrement en milieu urbain.

Ségolène Royal a par ailleurs annoncé les mesures suivantes :

  • la mise à disposition du public d’une application sur le site internet du Ministère sur les 15 points à vérifier en matière de bruit dans les logements,
  • la publication d’un guide pour améliorer l’acoustique des crèches et des écoles,
  • l’élaboration de la carte des points noirs du bruit des axes de transports routiers et l’accélération des travaux de protection des riverains pour les infrastructures de l’Etat et de ses Etablissements,
  • l’éducation au bruit et à la citoyenneté,
  • l’intégration de la thématique du bruit dans le plan national santé environnement.
5 mesures pour lutter contre le bruit - developpement-durable.gouv.fr
 
 

16 octobre Journée mondiale contre le gaspillage alimentaire

Le Pacte national lancé le 14 juin  juin 2013 par Guillaume Garot n’a pas atteint ses objectifs : il vise à réduire de moitié le gaspillage de nourriture d’ici 2025 .

Depuis sa mise en application celui-ci pèse toujours aussi lourd en France : il atteint entre 20  et 30 kilogrammes par habitant et par an, dont 7 kg d’aliments encore emballés, selon l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie…   Le ministère invite à réfléchir sachant que cela correspond à  l’équivalent de 400 euros pour une famille de quatre personnes, dans une période où les familles ont parfois du mal à boucler leur budget.

Afin d’accélérer ce processus, un amendement présenté par Ségolène Royal, ministre de l’Ecologie dans le cadre du projet de loi sur la transition énergétique adopté le 14 octobre par l’Assemblée,  prévoit que l’Etat et ses établissements publics, ainsi que les collectivités territoriales mettent en place avant le 1er septembre 2016 une démarche de lutte contre le gaspillage alimentaire au sein des services de restauration collective dont ils assurent la gestion.