Des particules nanométriques là où on ne les attend pas !

Un de nos partenaires l’AVICENN* vient de présenter son nouveau  rapport :  Celui ci révèle ainsi la présence de nanoparticules d’argent, de fer, de cuivre, de dioxyde de titane ou de silice dans pas moins de 20 sur 23 produits du quotidien qui étaient supposés ne pas en contenir !

Un spray colorant pour cheveux, une poudre illuminatrice et un maquillage « perlescent » risquent de nous faire inhaler des nanoparticules de dioxyde de titane ; un baume pour les lèvres et un simple comprimé médicamenteux nous en font ingérer sans le savoir… Il y a aussi des nanoparticules d’argent non déclarées dans des culottes menstruelles, les brosses à dents ou les masques bactéricides.

Et il y a pire encore du côté de l’alimentation, du côté des sels, cacao, épices, lait maternisé en poudre, et même jambon cru : nous ingérons, toujours à notre insu, des nanoparticules de silice parce qu’elles entrent dans la composition d’un additif alimentaire (le E551). L’association, extrapolant à partir d’un des produits testés, estime qu’un seul bol de soupe pourrait contenir jusqu’à 40mg de silice, soit des milliards de nanoparticules !

Pour en revenir à l’additif alimentaire E551, il est dispensé d’étiquetage nano… pour la simple raison qu’il n’a plus à figurer à la liste des ingrédients des additifs  ! Est en effet désormais dispensé d’affichage tout additif entrant dans la composition d’un autre additif (et le E551 justement entre dans la composition des nitrites du jambon !) ou étant présent à moins de 1 % du poids du produit (ce qui est la plupart du temps le cas dans les produits considérés où il joue, seul, le rôle d’un antiagglomérant…). Faute d’être étiqueté comme additif, le E551 ne risque pas d’être étiqueté pour les nanos qui le composent !

*Avicenn : association de veille et d’information civique sur les enjeux des nanosciences et des nanotechnologies

L’association ( et nous la soutenons) en profite résultats à la clé pour demander:

Améliorer les connaissances sur les nanos et les risques associés

Accroître la transparence et l’étiquetage [nano]

 pour les pouvoirs publics : Déployer un dispositif pluri-annuel d’évaluation des risques associés aux nanomatériaux, financé par un “compte nanosafety” abondé par les entreprises, dans un cadre formalisé permettant d’assurer l’indépendance des recherches menées.
pour les entreprises : En amont, mener des recherches et participer au financement de recherches indépendantes via le compte “nanosafety” pour étudier, minimiser les risques de leurs nanos, tant sur la santé que sur l’environnement et ce, tout au long du cycle de vie des produits :
depuis leur fabrication, jusqu’à leur fin de vie en passant par leur utilisation, lavage, usure, …
Évaluation des risques sanitaires et environnementaux des nanos
Remédier au fiasco du non-étiquetage

Pour plus de précisions, le rapport d’essai complet du LNE est disponible sur demande à l’adresse contact@veillenanos.fr

Source : rapport de l’association AVICENN « En quête de [nanos] dans les produits du quotidien », décembre 2022