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Rencontre nationale eau bien commun à Lyon les 13 et 14 septembre

La Coordination Eau Bien Commun France est née

Lyon | le 15/09/2014 | Communiqué de presse

Des citoyens et associations de toute la France se sont réunis ce week-end à Lyon, sur la Péniche du Val de Rhône à l’initiative de la Coordination Eau Ile-de-France, de la Coordination Eau Bien Commun Rhône-Alpes et la Coordination Eau Bien Commun PACA. Pour porter d’une seule voix, l’eau bien commun dans les différents débats et combats, il a été décidé de créer la Coordination Eau Bien Commun France.

Depuis plusieurs années, une vague inédite, citoyenne et associative autour de l’eau bien commun mobilise associations, réseaux et citoyens en France et en Europe.

Des actions en faveur du droit humain à l’eau et à l’assainissement, d’une gestion publique et démocratique de l’eau, et pour la préservation de la ressource sont menées par des collectifs de citoyens et associations localement et régionalement.

 Cette deuxième réunion nationale a réuni plus de quarante représentants d’associations et citoyens et leur a permis d’échanger et d’engager ensemble plusieurs campagnes communes au niveau national. En premier lieu, il s’agit de soutenir et de généraliser l’action initiée par la Coordination Eau Ile-de-France et la Fondation France Libertés, contre les coupures illégales d’eau et pour l’application de la loi Brottes et du droit à l’eau.

Il s’agit aussi de prolonger l’action menée au moment des élections municipales avec le kit citoyen à destination des candidat, en élaborant une nouvelle version enrichie, à destination des associations et des nouveaux élus, pour faciliter les réalisations dans le domaine de l’eau au niveau local. Enfin s’est exprimée la volonté collective de s’impliquer tout au long de 2015 dans la préparation de la conférence climatique et d’y faire entrer la question de l’eau comme un enjeu décisif pour restaurer le climat.

Pour optimiser les actions à l’échelle nationale, mutualiser les compétences, augmenter la visibilité et l’efficacité du mouvement, une coordination nationale autour de l’eau bien commun est née le 14 septembre 2014 à l’issu de cette rencontre. L’objectif de cette Coordination est de défendre le droit humain à l’eau et à l’assainissement et de promouvoir la gestion publique, écologique et démocratique de l’eau bien commun.

Associations, réseaux, collectivités et citoyens peuvent rejoindre la Coordination Eau Bien Commun France. Plus d’information et outils à disposition sur le site internet www.coordination-eau.fr .

 CONTACT PRESSE :

  • sur Rhône-Alpes Mme Dejean : Coordination eau Rhône-Alpes    06 74 02 11 76
  • sur Paris : M. Oliva  Coordination eau Ile-de-France      Bureau  09 82 31 73 84                                                                                                                                   Port        06 22 72 25 59

La loi d’avenir votée : agriculture, alimentation et forêts sont concernées

Aprés six mois d’âpres débats à l’Assemblée nationale et le Sénat , le Parlement a définitivement adopté, ce jeudi 11 septembre la loi d’avenir portant sur l’agriculture, l’alimentation et la forêt. Elle vise à  renforcer la compétitivité des filières agricoles  tout en prenant le virage de l’agro-écologie.

Elle a pour finalité affichée, dans le cadre de la politique de l’alimentation définie par le Gouvernement, dans son article premier :

D’assurer à la population l’accès à une alimentation sûre, saine, diversifiée, de bonne qualité et en quantité suffisante, produite dans des conditions économiquement et socialement acceptables par tous, favorisant l’emploi, la protection de l’environnement et des paysages et contribuant à l’atténuation et à l’adaptation aux effets du changement climatique ;

De développer des filières de production et de transformation alliant performance économique, sociale, notamment à travers un haut niveau de protection sociale, environnementale et sanitaire, capables de relever le double défi de la compétitivité et de la transition écologique, dans un contexte de compétition internationale

De contribuer à la protection de la santé publique et de la santé des agriculteurs et des salariés du secteur agricole, de veiller au bien-être et à la santé des animaux, à la santé des végétaux et à la prévention des zoonoses

 Parmi les mesures phares cette  loi  entend :

  •  limiter l’épandage de produits phytosanitaires par les agriculteurs à proximité de ces mêmes lieux, ainsi que des hôpitaux, centres de santé et maisons de retraite.
  • protéger de la course à l’artificialisation des sols ceci par des mesures compensatoires dés 2016
  • mettre en place un dispositif de « phytopharmacovigilance »pour surveiller  les effets indésirables des produits phytopharmaceutiques sur l’homme, les animaux, dont les abeilles ou sur l’environnement.

www.assemblee-nationale.fr

Communiqué de presse de l’OMM ; progression du gaz carbonique

Nous relayons cette information qui nous semble très importante pour tous

 l’Organisation Mondiale Métorologique communique :

Les gaz à effet de serre atteignent des concentrations records
qui se répercutent sur l’atmosphère et les océans

La progression du dioxyde de carbone s’accélère

Genève, le 9 septembre 2014 (OMM) – La teneur de l’atmosphère en gaz à effet de serre a atteint un nouveau pic en 2013, en raison de la hausse accélérée des concentrations de dioxyde de carbone, d’après le bulletin annuel de l’Organisation météorologique mondiale (OMM) sur les gaz à effet de serre. La nécessité d’une action internationale concertée face à l’accélération des changements climatiques dont les effets pourraient s’avérer dévastateurs n’en est que plus urgente.

Il ressort de ce bulletin que le forçage radiatif, qui a pour effet de réchauffer le climat, s’est accru de 34% entre 1990 et 2013 à cause des gaz à effet de serre persistants comme le dioxyde de carbone (CO2), le méthane et le protoxyde d’azote.

En 2013, la concentration de CO2 dans l’atmosphère représentait 142% de ce qu’elle était à l’époque préindustrielle (1750), et celles du méthane et du protoxyde d’azote respectivement 253% et 121%.

Les observations effectuées par le réseau de la Veille de l’atmosphère globale (VAG) de l’OMM révèlent que le taux d’accroissement du CO2 atmosphérique entre 2012 et 2013 représente la plus forte augmentation interannuelle de la période 1984-2013. Des données préliminaires laissent supposer que cela pourrait être dû à la réduction des quantités de CO2 absorbées par la biosphère terrestre alors que les émissions de ce gaz continuent de croître.

Le Bulletin de l’OMM sur les gaz à effet de serre rend compte des concentrations – et non des émissions – de ces gaz dans l’atmosphère. Par émissions, on entend les quantités de gaz qui pénètrent dans l’atmosphère et, par concentrations, celles qui y restent à la faveur des interactions complexes qui se produisent entre l’atmosphère, la biosphère et les océans. L’océan absorbe aujourd’hui environ le quart des émissions totales de CO2 et la biosphère un autre quart, limitant ainsi l’accroissement du CO2 atmosphérique.

Or l’absorption du CO2 par les océans est lourde de conséquences: le rythme actuel d’acidification des océans semble en effet sans précédent depuis au moins 300 millions d’années, selon les résultats d’une étude.

«Nous savons avec certitude que le climat est en train de changer et que les conditions météorologiques deviennent plus extrêmes à cause des activités humaines telles que l’exploitation des combustibles fossiles», a déclaré le Secrétaire général de l’OMM, Michel Jarraud.

«Le bulletin sur les gaz à effet de serre souligne que la concentration de dioxyde de carbone dans l’atmosphère, loin de diminuer, a augmenté l’an dernier à un rythme inégalé depuis près de 30 ans», a poursuivi M. Jarraud. «Nous devons inverser cette tendance en réduisant les émissions de CO2 et d’autres gaz à effet de serre dans tous les domaines d’activité. Le temps joue contre nous.»

«Le dioxyde de carbone demeure pendant des centaines d’années dans l’atmosphère et encore plus longtemps dans l’océan. L’effet cumulé des émissions passées, présentes et futures de ce gaz se répercutera à la fois sur le réchauffement du climat et sur l’acidification des océans. Les lois de la physique ne sont pas négociables.»

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«Le bulletin sur les gaz à effet de serre fournit aux décideurs des éléments scientifiques sur lesquels ils peuvent s’appuyer. Nous possédons les connaissances et nous disposons des leviers nécessaires pour prendre des mesures visant à limiter à 2°C l’augmentation de la température et donner ainsi une chance à notre planète tout en préservant l’avenir des générations futures. Plaider l’ignorance ne peut plus être une excuse pour ne pas agir.»

«La décision d’inclure dans ce numéro du Bulletin de l’OMM sur les gaz à effet de serre une section sur l’acidification des océans était nécessaire et vient fort à propos. Il est grand temps que l’océan, qui est le facteur déterminant du climat de la planète, soit dorénavant au centre du débat sur le changement climatique», a fait valoir Wendy Watson-Wright, Secrétaire exécutive de la Commission océanographique intergouvernementale de l’UNESCO.

«Si l’on estime que le réchauffement planétaire n’est pas une raison suffisante de réduire les émissions de CO2, il devrait en être autrement pour l’acidification des océans, dont les effets se font déjà sentir et ne feront que se renforcer dans les décennies à venir. Je partage l’inquiétude du Secrétaire général de l’OMM: le temps, effectivement, joue contre nous.»

Concentrations atmosphériques des gaz à effet de serre

Le dioxyde de carbone a contribué pour 80% à l’augmentation, entre 1990 et 2013, du forçage radiatif induit par les gaz à effet de serre persistants, qui s’est accru de 34% durant cette période, selon l’Indice annuel d’accumulation des gaz à effet de serre publié par l’Administration américaine pour les océans et l’atmosphère (NOAA).

En 2013, en moyenne mondiale, la teneur de l’atmosphère en CO2 était de 396,0 parties par million (ppm), soit 2,9 ppm de plus qu’en 2012, ce qui représente la plus forte augmentation interannuelle de la période 1984-2013. Les concentrations de CO2 fluctuent d’une saison et d’une région à l’autre. Si le rythme d’accroissement actuel se maintient, la teneur annuelle moyenne de l’atmosphère en CO2 à l’échelle du globe devrait dépasser le seuil symbolique de 400 parties par million en 2015 ou 2016.

Le méthane (CH4) est le deuxième plus important gaz à effet de serre. Environ 40% des rejets de CH4 dans l’atmosphère sont d’origine naturelle (zones humides, termites, etc.) et 60% d’origine humaine (élevage de bétail, riziculture, exploitation des combustibles fossiles, décharges, combustion de biomasse, etc.). Le CH4 atmosphérique a atteint un nouveau pic en 2013 – 1824 parties par milliard (ppb) environ – en raison de l’accroissement des émissions anthropiques. Après une période de stabilisation, la teneur de l’atmosphère en méthane augmente de nouveau depuis 2007.

Le protoxyde d’azote (N2O)

Les émissions de protoxyde d’azote dans l’atmosphère sont d’origine naturelle (environ 60 %) et humaine (environ 40 %), puisqu’elles proviennent notamment des océans, des sols, de la combustion de biomasse, des engrais et de divers processus industriels. La concentration atmosphérique de ce gaz a atteint quelque 325,9 parties par milliard en 2013. Sur une période de 100 ans, l’impact du protoxyde d’azote sur le climat est 298 fois supérieur à celui du dioxyde de carbone, à émissions égales. Le N2O joue aussi un rôle important dans la destruction de la couche d’ozone stratosphérique qui nous protège des rayons ultraviolets nocifs émis par le soleil.

Acidification des océans

Le dernier Bulletin de l’OMM sur les gaz à effet de serre contient une nouvelle section sur l’acidification des océans établie en collaboration avec la Commission océanographique intergouvernementale (COI) de l’UNESCO, dans le cadre de son Projet international de coordination des données sur le carbone océanique (IOCCP), le Comité scientifique pour les recherches océaniques (SCOR) et le Centre de coordination de l’action internationale relative à l’acidification des océans relevant de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).

L’océan absorbe aujourd’hui le quart des émissions anthropiques de CO2, limitant ainsi l’accroissement du CO2 atmosphérique causé par l’exploitation des combustibles fossiles. L’absorption de quantités accrues de ce gaz par les mers du globe modifie le cycle des carbonates marins et entraîne une acidification de l’eau de mer. Celle-ci est déjà mesurable vu que les océans absorbent environ 4kg de CO2 par jour et par personne.

Le rythme actuel d’acidification des océans semble sans précédent depuis au moins 300 millions d’années, si l’on en croit les données indirectes livrées par les paléo-archives. Le processus d’acidification continuera de s’accélérer au moins jusqu’au milieu du siècle, d’après les projections établies à l’aide de modèles du système terrestre.

Les conséquences que l’acidification des océans peut avoir pour les organismes marins sont complexes. La réaction des organismes calcifiants tels que les coraux, les algues, les mollusques et certains planctons est une grande source d’inquiétude vu que leur aptitude à former leur coquille ou leur exosquelette (via la calcification) dépend de la quantité d’ions carbonates. Pour beaucoup d’entre eux, l’augmentation de l’acidité a une influence néfaste sur la calcification. Parmi les autres conséquences de l’acidification sur les organismes marins on peut citer la réduction de leurs taux de survie et de développement, l’altération de leurs fonctions physiologiques et une diminution de la biodiversité.

Notes aux rédacteurs

Le Programme de la Veille de l’atmosphère globale de l’OMM (http://www.wmo.int/gaw) permet de coordonner l’observation systématique et l’analyse des gaz à effet de serre et autres éléments à l’état de traces. Cinquante pays ont transmis les données qui ont servi à préparer le Bulletin sur les gaz à effet de serre. Les mesures communiquées par les pays concernés sont archivées et distribuées par le Centre mondial de données relatives aux gaz à effet de serre (CMDGS), qui est hébergé par le Service météorologique japonais (http://ds.data.jma.go.jp/gmd/wdcgg).

La section sur l’acidification des océans a été établie conjointement par la Commission océanographique intergouvernementale de l’UNESCO, dans le cadre de son Projet international de coordination des données sur le carbone océanique (IOCCP), le Comité scientifique pour les recherches océaniques (SCOR) et le Centre de coordination de l’action internationale relative à l’acidification des océans relevant de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).

6 septembre remise du rapport sur le climat en France pour le XXIème siècle

A l’occasion du déplacement de la ministre Ségolène Royal en Haute-Savoie Jean Jouzel du Giec a remis officiellement le volume 4 du rapport “Le climat de la France au 21e siècle” intitulé « Scénarios régionalisés édition 2014 »Pour cette  occasion ont été réunis plusieurs experts du changement climatique autour d’une table ronde sur les enjeux du réchauffement sur le territoire français, et les actions d’adaptation nécessaires.

Ce rapport présente les scénarios de changement climatique en France jusqu’en 2100 concernant les températures, les précipitations, les vents, en valeur moyenne et en valeurs extrêmes.

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Principales conclusions du volume 4 « Scénarios régionalisés édition 2014 »

En métropole dans un horizon proche (2021-2050) :

une hausse des températures moyennes évaluée entre 0,6 et 1,3°C (plus forte dans le Sud-Est en été),
une augmentation du nombre de jours de vagues de chaleur en été, en particulier dans les régions du quart Sud-Est,
une diminution du nombre de jours anormalement froids en hiver sur l’ensemble de la France métropolitaine, en particulier dans les régions du quart Nord-Est.

D’ici la fin du siècle (2071-2100), les tendances observées en début de siècle s’accentueraient, avec notamment :
une forte hausse des températures moyennes : de 2,6°C à 5,3°C en été selon les scénarios utilisés,
un nombre de jours de vagues de chaleur qui pourrait dépasser les 20 jours au Sud-Est du territoire métropolitain,
des épisodes de sécheresse plus nombreux dans une large partie sud du pays, pouvant s’étendre à l‘ensemble du pays,
un renforcement des précipitations extrêmes sur une large partie du territoire.

Retrouvez le volume 4 et l’ensemble du rapport “Le climat de la France au 21e siècle” en ligne

Remise du rapport dirigé par Jean Jouzel sur le climat de la France au 21ème siècle

et sur

www.citepa.org/…/1732-6-septembre-2014-climat-publication-du-rappo…

La France de nouveau épinglée pour la pollution aux nitrates

La commission européenne via la cour de justice a de nouveau signifier à la France ses manquements de la directive de 1991 concernant  les nitrates et les pollutions agricoles.

En effet notre pays s’est montré trop peu exigeant vis à vis de cette directive en ne prenant pas la mesure des zones vulnérables, ces régions sérieusement polluées par les effluents agricoles où il serait urgent  d’agir. On peut bien sur penser aux plages avec les algues vertes en Bretagne mais nous ne devons pas oublier le rapport  interministériel sur la protection des captages d’eau potable qui faisait état de plus de 2000 captages fermés en 15 ans en France par inaptitude à les rendre conformes soit pour les teneurs en nitrates soit en pesticides.

L’essentiel du problème des nitrates résulte de l’excès d’azote qui ruisselle sur les terres agricoles vers les rivières.La réglementation française est jugée bien trop  laxiste sur les dates et les durées d’épandage de lisier et autres fertilisants azotés. De même, les effluents d’élevage et les engrais azotés sont aussi à l’origine de l’essentiel des émissions d’ammoniac, un gaz nocif pour la santé et qui participent à cette pollution nitrée. Les rivières chargées en nitrates contribuent à l’eutrophisation des eaux côtières et empêchent donc la France de respecter une autre directive-cadre concernant le milieu marin.

Une première condamnation de la France pour sa pollution des eaux datait de 2013. Dans les deux cas, Paris risque une amende forfaitaire plus des astreintes journalières, dont les montants ne sont pas encore connus, mais qui pourraient atteindre plusieurs dizaines de millions d’euros. La justice européenne menace en effet de prononcer un deuxième arrêt dans les prochains mois si la France ne redresse pas la situation.